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26- Observation sur le déroulement de la séance.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Monsieur LE GUEN, vous avez la parole.
M. Jean-Marie LE GUEN. - Cela fait maintenant plus de trois heures que la s�ance a �t� suspendue.
J'imagine que la majorit� municipale va maintenant nous expliquer les raisons de cette suspension... je sais que c'est quelque chose qui, en g�n�ral, a l'habitude de vous rassembler.
Donc, nous aimerions quand m�me avoir quelques explications. Cela fait maintenant des heures que notre Conseil bruit de rumeurs, il y a, para�t-il, des complots qui se trament ici ou l�, nous aimerions en conna�tre les tenants et les aboutissants et �ventuellement pouvoir nous exprimer autrement dans cette enceinte, qui est encore, je vous le rappelle, l'endroit o� doit se faire le d�bat sur l'avenir de Paris !
M. Henri MALBERG. - Je voudrais aussi prendre la parole.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Monsieur MALBERG, vous avez la parole.
M. Henri MALBERG. - Vous ne pouvez quand m�me pas faire ce que vous avez fait il y a cinq minutes, Monsieur le Maire ! Apr�s trois heures, vous vous installez, vous faites comme si rien ne s'�tait pass� !
Je crois que vous devez � cette Assembl�e, et en particulier � son opposition, une explication sur o� vous en �tes et sur quels sont vos choix. Je ne ricane pas du tout en l'occurrence, je ne trouve pas du tout dr�le ce qui se passe parmi vous. Je l'admets, c'est la vie, mais vous ne pouvez pas nous traiter comme des enfants qu'on cong�die puis rappelle, au gr� de ses convenances ! C'est impossible, cela, Monsieur ! Je vous demande un minimum de respect � notre �gard, d'autant plus que ce respect, nous l'avons � votre �gard.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvement des citoyens).
Mme Liliane CAPELLE. - S'il vous pla�t, Monsieur le Maire ?
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Madame CAPELLE, vous avez la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Je voudrais m'associer surtout aux paroles de M. MALBERG concernant le respect, puisque c'est ce qui m'est venu instinctivement � l'esprit quand vous �tes revenu en s�ance et que, comme s'il ne s'�tait rien pass�, apr�s trois heures, vous nous avez dit, Monsieur LEGARET : " Nous passons au dossier truc-machin ! "
Eh bien, non, on ne passe pas au dossier " truc-machin ", nous avons besoin d'explications s�rieuses, claires, pr�cises, pour que nous puissions reprendre dans de bonnes conditions, �ventuellement, cette s�ance. L�, r�ellement, trop, c'est trop !
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement des citoyens, socialiste et communiste).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, il ne vous aura pas �chapp� que cette suspension de s�ance a �t� demand�e par le groupe " Rassemblement pour Paris " et par le groupe " Paris-Libert�s ", qui ont �prouv� le besoin de se r�unir...
M. Pierre CASTAGNOU. - Une heure !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Vous permettez ? Vous nous demandez des explications, je vous les fournis... qui ont donc �prouv� le besoin de se r�unir.
J'avais indiqu� effectivement, sur la foi des informations qui �taient les miennes, que cette suspension de s�ance durerait une heure. Je crois que l'on vous a inform�s que cette suspension de s�ance �tait prolong�e...
Mme Olga TROSTIANSKI. - Non, non !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Si, si, on vous en a inform�s...
Mme Liliane CAPELLE. - Par des bruits de couloirs !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Il n'est pas d'usage qu'on fasse �tat des discussions qui se tiennent au sein des groupes. Quand les groupes demandent une suspension de s�ance et se r�unissent, ce qui peut vous arriver, ce qui est votre droit le plus strict, je ne pense pas qu'on vous demande � votre retour en s�ance de vous justifier sur la nature de vos propos et de vos d�bats...
M. Pierre CASTAGNOU. - On nous le demande avant !
Mme Dominique BERTINOTTI. - Est-ce que cela portait sur le Conseil de Paris ?
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Non, non, il ne s'agit pas du Conseil de Paris.
Si vous le voulez bien, mes chers coll�gues, nous n'allons pas ouvrir un d�bat sur la suspension de s�ance. Je vous propose que nous reprenions la s�ance avec un retard que je regrette.
Ce que je peux vous proposer, c'est de prendre en tout cas les affaires � l'ordre du jour...
(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
... sur lesquelles nous devons d�lib�rer maintenant...
M. Jean-Marie LE GUEN. - Monsieur le Maire !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je vous ai d�j� donn� la parole...
M. Jean-Marie LE GUEN. - Je vous la demande une deuxi�me fois ; vous avez vu que je n'avais pas abus� la premi�re.
Simplement, en �coutant ce qui se passe dans les couloirs, je constate que les groupes dont vous avez parl� ont �t� sensiblement diminu�s et qu'un nouveau groupe, para�t-il, s'est cr��. La moindre des choses lorsque notre Assembl�e conna�t ce type de bouleversement (qui fait d'ailleurs que le groupe socialiste est aujourd'hui, apparemment, le premier groupe de cette Assembl�e), c'est que nous soyons tenus inform�s. Je crois qu'on le doit non seulement au respect des �lus, mais aussi au respect de la d�mocratie et des citoyens qui nous ont mandat�s ici.
Nous aimerions que les tenants et les aboutissants de ces mouvements politiques au sein de notre Assembl�e soient expos�s rapidement devant chacun. Je crois que personne ne pourrait comprendre, et que nous ne pourrions pas accepter, une telle d�valorisation du r�le de ce Conseil. La moindre des choses, c'est que ceux qui se sont exprim�s, apparemment en constituant des groupes, et ceux qui se sont maintenus, viennent nous expliquer les raisons politiques de ces mouvements au sein de notre Assembl�e.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Monsieur LE GUEN, je vais vous r�pondre tr�s clairement que la constitution des groupes est r�gie par un article de notre r�glement que vous connaissez, c'est l'article 4. Il n'a jamais �t� pr�vu d'autre disposition et je dois vous dire qu'il n'y a jamais eu ici, dans cette Assembl�e, � aucun moment, un d�bat sur la constitution d'un groupe ou un d�bat contradictoire sur les motivations de la constitution d'un groupe.
Alors, je pense que vous serez inform�s...
M. Jean-Marie LE GUEN. - Monsieur le Maire, dans l'hypoth�se o� vous n'�tes pas, ni les uns, ni les autres, en mesure de nous donner des explications, nous n'acceptons pas cette parodie de d�mocratie...
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Vous n'avez pas la parole !
M. Jean-Marie LE GUEN. - Je vous en prie, ne me coupez pas la parole apr�s avoir suspendu pendant trois heures la s�ance !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je vous l'ai d�j� donn�e deux fois. Pour avoir la parole, il faut la demander.
M. Jean-Marie LE GUEN. - Je l'avais, vous me l'avez reprise !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Vous ne l'aviez pas. Je vous la donne.
M. Jean-Marie LE GUEN. - Merci. Je vous dis donc qu'il est quand m�me tout � fait singulier qu'aujourd'hui il n'y ait pas de possibilit� d'explicitation des orientations respectives des uns et des autres. Excusez-moi, mais lorsqu'on parle de transparence cela doit se traduire dans une certaine m�thode de gestion et dans le rapport � l'action politique d�mocratique � l'int�rieur des assembl�es !
Je constate que ni vous, ni les tenants de l'autre groupe, ne veulent v�ritablement expliquer, au travers de cette Assembl�e, � l'ensemble des Parisiens ce que sont leurs orientations. Il n'y a vraiment dans cette attitude que du m�pris vis-�-vis de cette Assembl�e et vis-�-vis des Parisiens et que des ambitions politiciennes tout � fait d�risoires !
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Alain DESTREM, adjoint. - Vous n'en avez pas ?
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Madame SCHNEITER, vous souhaitez intervenir ?
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, je suis un peu surprise, moi aussi, parce que si les groupes veulent se r�unir, ils peuvent choisir un autre jour que celui o� nous nous r�unissons en Conseil de Paris, puisque cette interruption, apparemment, n'est pas li�e � nos d�bats.
Je demande donc effectivement, comme le parti socialiste, le parti communiste et le Mouvement des citoyens, quand nous saurons pourquoi nous avons d� interrompre une s�ance - ce qui n'a apparemment rien � voir avec les d�bats que nous avons eus aujourd'hui - et, j'estime qu'on ne peut pas reprendre la s�ance tant que nous ne serons pas inform�s de ce qui se passe.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, mes chers coll�gues, on va peut-�tre en rester l�. Je vous donne acte de vos explications, je vous fais part, au nom du Maire de Paris, de son regret du retard apport� dans nos travaux et du fait que cette suspension de s�ance a dur� plus longtemps que ce qui �tait pr�vu. Maintenant, nous avons un ordre du jour et il y a une r�gle qui est fort simple : quand une s�ance est suspendue, elle est interrompue pendant un certain temps et, quand elle reprend, nous reprenons l'ordre du jour l� o� nous l'avions laiss�.
Ce que je vais vous proposer, c'est que nous passions � l'examen des affaires prioritaires en commen�ant par le dossier DLH 32 : autorisation � M. le Maire de Paris de signer un march�...
(Vives protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Jean-Marie LE GUEN. - Je demande une suspension de s�ance de cinq minutes !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La suspension de s�ance est accord�e pour cinq minutes.

Avril 1998
Débat
Conseil municipal
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