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14- IV - Question d'actualité des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris relative à la situation au sein de plusieurs établissements de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris.



M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - La question suivante �mane du groupe communiste sur la situation au sein de plusieurs �tablissements de l'Assistance publique - H�pitaux de Paris.
Mme MARCHIONI a la parole.
Mme Mireille MARCHIONI. - Mesdames, Messieurs, Monsieur le Maire, les personnels de nuit de l'h�pital Saint-Louis sont en gr�ve depuis maintenant plus de deux mois. Leurs coll�gues de Bichat sont eux aussi en gr�ve, depuis d�but mars. Les personnels de Broca sont dans l'action.
Tous demandent � pouvoir remplir correctement leur mission au service des malades.
Or, aujourd'hui ils n'y parviennent plus. Les effectifs sont en effet insuffisants. Cette situation est grave de cons�quences pour les personnels eux-m�mes qui subissent une surcharge de t�che, et sont confront�s � une flexibilit� qui d�sorganise leur travail. Mais les cons�quences n'en sont pas moins lourdes pour les malades. L'h�pital Saint-Louis r�put� pour l'excellence de ses prestations a en charge de grands malades dans des domaines tels que la canc�rologie, l'h�matologie, les greffes, la chirurgie lourde et le moindre d�s�quilibre a rapidement des lourdes cons�quences pour les patients. A Broca, les personnels ont des difficult�s � donner � manger aux malades dans des conditions satisfaisantes.
Plusieurs dizaines de chefs de services de l'A.P.-H.P. ont exprim� leurs plus grandes pr�occupations lors d'une conf�rence de presse le 11 f�vrier dernier.
Bien s�r, vous allez nous dire que les contraintes budg�taires ne permettent pas de faire plus. Nous avons pour notre part exprim� la volont� qu'au plan national une nouvelle orientation soit donn�e � la politique de sant� pour rompre vraiment avec la logique de restriction qui pr�valait dans le plan " JUPP� ". Il n'emp�che que la direction de l'A.P.-H.P. avait pris des engagements qu'aujourd'hui elle refuse de concr�tiser.
C'est le cas notamment en mati�re d'application des 35 heures pour les personnels de nuit. Ainsi, dans une note en date du 13 mars 1997, la direction s'�tait engag�e � appliquer le protocole " DURIEUX ". Quelques semaines plus tard, le 5 mai 1997, une autre note annulait ces engagements.
Ce revirement est au centre du conflit � Saint-Louis. Il a provoqu� des mouvements dans toute une s�rie d'�tablissements : Saint-Antoine, Bic�tre, Henri-Mondor, Rothschild, Jean-Verdier, Emile-Roux, Corentin-Celton et depuis Bichat. En mati�re d'effectifs, les personnels de Broca ont, eux aussi, eu des engagements le 17 mars 1998. Des postes suppl�mentaires leurs ont �t� promis qu'ils ne voient pas venir.
La Ville de Paris ne peut rester indiff�rente � ce qui se passe dans les �tablissements de l'A.P.-H.P.
Les conflits dont j'ai parl� sont dans l'impasse. Il est urgent de d�bloquer la situation. Il faut pour cela, �tablir ou r�tablir un v�ritable dialogue avec les personnels et leurs organisations syndicales.
Nous vous demandons, Monsieur le Maire, en tant que Pr�sident de l'A.P.-H.P., d'oeuvrer en ce sens sans attendre plus longtemps.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
La parole est � Mme Marie-Th�r�se HERMANGE.
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Vous imaginez bien, Madame, que j'ai une note technique sur tous ces sujets, Saint-Louis, Broca et Bichat, et que je pourrais vous r�pondre de fa�on tr�s technique...
... Mais vous n'ignorez pas non plus que le Gouvernement que vous soutenez, malgr� un certain nombre de discours, a contraint l'Assistance publique � un taux directeur de 0,2 %, et que c'est dans ce cadre-l� que nous devons agir. Puisque vous soutenez ce gouvernement, il aurait �t� plus facile d'aider le Pr�sident du Conseil d'administration de l'A.P. et le Directeur g�n�ral de l'Assistance publique � faire en sorte que le taux directeur de l'Assistance publique ne soit pas un taux similaire � un d�partement comme celui de la Corse. Car s'il est �vident que la Corse doit avoir un taux directeur cons�quent, il est non moins �vident qu'une partie de la population non seulement francilienne, mais de la population fran�aise vient se faire soigner � Paris, et que dans ce cadre-l�, le taux directeur de l'A.P., s'il n'avait pas �t� soutenu, puisque nous devions avoir un taux � 0 %, � la fois par le Directeur g�n�ral de l'A.P., le Maire de Paris et vot� en Conseil d'administration par tous les �lus de la majorit� municipale, sans l'appui de la minorit� municipale qui soutient le Gouvernement, le budget de l'A.P., aujourd'hui, ne serait pas vot�.
(Remous, brouhaha, mouvements divers).
Le budget de l'A.P. aujourd'hui ne serait pas vot� !
(Remous).
Il a �t� vot� par la majorit� municipale et par les m�decins !
M. Alain LHOSTIS. - Donnez le vote des �lus communistes !
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint. - Le groupe communiste s'est abstenu !
Vous n'ignorez pas non plus les conditions du dialogue qu'aussi bien le Directeur du personnel de l'Assistance publique, que le Directeur g�n�ral de l'Assistance publique, que moi-m�me en allant sur le terrain, nous entretenons avec le personnel de l'A.P.
Et, Monsieur LHOSTIS, vous savez tr�s bien que j'ai eu un certain nombre de n�gociations personnellement avec un syndicat que vous soutenez aussi bien � l'H�tel-Dieu qu'� Saint-Louis, suite � un certain nombre de propositions et de dialogues que j'ai eus avec vous !
Voil�, Monsieur le Maire, la r�ponse politique que je voulais faire sur ce sujet. Ceci �tant, j'ai, bien s�r, une r�ponse technique aux dossiers qui ont �t� �voqu�s ici :
- Bichat : plus 27 emplois ;
- Broca : 144 emplois pour 490 lits, soit 26 emplois suppl�mentaires. Quant � Saint-Louis, effectivement 14 emplois suppl�mentaires simplement ont �t� accord�s.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame HERMANGE.
M. LHOSTIS, ne c�dez pas � la nervosit� ambiante, vous qui �tes une personne calme !
M. Alain LHOSTIS. - Justement pour r�tablir la v�rit�, Madame HERMANGE...
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Vous poserez la question la prochaine fois !

Avril 1998
Débat
Conseil municipal
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