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71- QOC 98-124 Question de MM. Bertrand DELANOË, Patrick BLOCHE et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris relative à l'accès dans les piscines municipales.



Libell� de la question :
" Suite � la protestation des �lus au Conseil de Paris de la gauche plurielle et des parisiens usagers des piscines municipales, le Maire-adjoint charg� des sports s'engageait le 24 octobre dernier � abroger le vote du Conseil de Paris supprimant la carte d'abonnement. Il affirmait, dans la m�me d�claration, engager une �tude sur l'acc�s gratuit des ch�meurs aux piscines municipales. Ceux-ci n'ont en effet jusqu'� pr�sent jamais b�n�fici� d'aucun tarif pr�f�rentiel pour l'acc�s de ces �quipements.
MM. Bertrand DELANO�, Patrick BLOCHE et les �lus du groupe socialiste et apparent�s souhaitent donc savoir si la partie de la d�lib�ration supprimant les cartes d'abonnement est effectivement abrog�e. Auquel cas le respect du droit et des r�gles de la d�mocratie et de la transparence exigent que cette modification soit soumise au Conseil de Paris.
Ils souhaitent, d'autre part, savoir o� en est la " r�flexion " de la municipalit� sur l'exon�ration pour les ch�meurs qu'ils souhaitent voir �tendue aux b�n�ficiaires de l'aide sociale et du R.M.I.
Enfin, ils souhaitent avoir des informations financi�res pr�cises sur les nouvelles installations de vestiaires automatiques mises en place ces derniers temps. Cette nouvelle technologie surench�rit le co�t d'entr�e, en raison de son utilisation obligatoire, de 12 % pour le tarif plein et de plus de 22 % pour les b�n�ficiaires d'un tarif r�duit. Les enfants, en plus de la profonde inadaptation de cette nouvelle technologie de casiers automatiques pour leur �ge, sont particuli�rement p�nalis�s par cette taxation suppl�mentaire.
MM. Bertrand DELANO�, Patrick BLOCHE et les �lus du groupe socialiste et apparent�s exigent des informations pr�cises sur la manne financi�re brute que collecte ces nouvelles installations et sur les conditions exactes des march�s pass�s pour ces installations.
Ils demandent enfin que la taxation de 2 F pour tous soit remplac�e par l'utilisation d'un jeton remis avec le ticket d'entr�e. "
R�ponse (M. Dominique CANE, adjoint) :
" Comme cela a d�j� �t� indiqu�, le 24 octobre 1997, je vous rappelle que la carte d'abonnement trimestriel pour l'acc�s aux piscines municipales est maintenue au tarif inchang� de 196 F.
Cette d�cision ne n�cessite pas une modification de la d�lib�ration vot�e par le Conseil de Paris le 29 septembre 1997 dans la mesure o� celle-ci ne concernait que des augmentations de tarifs. Je suis d'ailleurs en mesure de vous pr�ciser qu'il a �t� d�livr� pr�s de 5.000 de ces cartes trimestrielles dans les deux premiers mois de 1998 pour l'ensemble des piscines parisiennes.
S'agissant de l'�tude visant � faciliter pour les ch�meurs l'acc�s aux piscines municipales, j'ai personnellement demand� aux services de la Ville de Paris de mener cette r�flexion.
Le caract�re large et complexe de cette r�flexion implique cependant des d�lais importants.
S'agissant des vestiaires automatiques, des casiers ont �t� install�s il y a quelques ann�es dans quatre des vingt six piscines g�r�es par les services municipaux. Je pr�cise qu'aucune nouvelle implantation n'a �t� effectu�e r�cemment.
L'installation de ces casiers-vestiaires tendait � r�pondre � une pr�occupation formul�e par les usagers :
- assurer une protection efficace contre les vols : contrairement aux casiers classiques avec clef ou bracelet, il n'existe aucun risque de perte ou d'utilisation de pass,
- ce dispositif �vite � l'usager d'avoir sa clef ou bracelet accroch� au poignet ou au cou, apportant ainsi un confort suppl�mentaire dans la pratique de la natation.
Ce syst�me est pr�sent dans de nombreuses piscines en France, tant publiques que priv�es et il repr�sente un service suppl�mentaire offert � l'usager pour un co�t modique de 2 F qui n'a d'ailleurs pas �t� augment� depuis 1992.
En ce qui concerne la recette de ces vestiaires, c'est une recette de la Ville, dont le principe a �t� vot� par le Conseil de Paris � l'unanimit� en 1992. Cette recette appara�t dans le budget de la Direction de la Jeunesse et des Sports. Elle est per�ue par la r�gie comptable de celle-ci. Son montant s'est �lev� � la somme de 342.056 F pour 1996 et 326.129 F pour 1997. Son mode de perception est donc parfaitement transparent. J'ajoute que ces recettes permettent d'assurer l'amortissement de l'acquisition des casiers-vestiaires. Leur installation n'a pas d'autre objet que d'am�liorer le service rendu aux usagers sans peser sur les finances municipales.
Enfin d'une mani�re plus g�n�rale, je rappellerai que l'ensemble des tarifs d'entr�e des piscines parisiennes est tr�s mod�r� si on le compare aux tarifs pratiqu�s dans d'autres communes. A titre d'exemple, l'usager de la piscine de St Denis paie 25 F l'entr�e de cet �tablissement, celui de la piscine de Bobigny 20 F, celui de la piscine de Lyon 18 F, celui de la piscine de Neuilly 26 F, celui de la piscine de Sarcelles 21 F et celui de la piscine de Versailles 20 F contre 16 F pour les piscines parisiennes.
En outre, la politique de r�ductions diverses ou de gratuit� d'entr�e appliqu�e d�j� par la Ville de Paris � de nombreuses cat�gories d'utilisateurs est tr�s �tendue puisque seulement 40 % des usagers s'acquittent du tarif plein. "

Avril 1998
Débat
Conseil municipal
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