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78- QOC 98-131 Question de M. Alain MORELL et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris au sujet de l'utilisation de la place Saint-Sulpice et le parvis de l'église par " Armani " (6e).



Libell� de la question :
" L'entreprise " Armani " a utilis�, � des fins promotionnelles, avec l'accord de M. le Maire de Paris et celui du Maire du 6e arrondissement, mais sans l'avis du Conseil d'arrondissement, la place Saint-Sulpice et le parvis de l'�glise dans des conditions difficiles pour les c�r�monies et pour les riverains.
Les habitants des quartiers, de nombreux commer�ants et associations attendaient plut�t un signer de soutien � l'identit� culturelle du quartier. L'autorisation de cette manifestation, telle quelle, ne r�pondait pas � cette attente.
Sans �tre a priori hostile � des manifestations au rayonnement ext�rieur, si elles s'av�rent utiles au quartier, � son prestige, � l'activit� et au renforcement de son identit� profonde, on doit dire que cette manifestation appelait plusieurs questions, pour le moins.
En effet, elle a �t� organis�e avec le soutien de la Mairie, avec de pleines pages de publicit� de l'entreprise dans la feuille �lectorale du Maire du 6e arrondissement, sans communication au Conseil d'arrondissement, sans concertation pr�alable et enfin sans participation ou ouverture aux habitants.
Est-ce pour �viter toute information d�mocratique � ce sujet que le Conseil d'arrondissement a �t� supprim� le 10 mars ?
M. le Maire de Paris peut-il en tout cas apporter des pr�cisions sur cette manifestation, sur les modalit�s - jusqu'� nouvel ordre secr�tes - qui ont �t� contract�es entre la Ville de Paris, le Maire et l'entreprise " Armani ". Finalement, cette manifestation accept�e par la Mairie au m�pris, d'une part, du respect de l'�glise et des habitants et d'autre part, ce qui est tr�s grave, du respect des r�gles de s�curit�, a d� �tre interdite.
Le renom et l'image de s�rieux de Paris ont �t� une nouvelle fois affect� par l�g�ret� de la Mairie avec, en outre, le sentiment - dommageable pour la d�mocratie - qu'avec l'aval de cette municipalit�, l'on peut se permettre n'importe quoi m�me au m�pris de la s�curit� des personnes.
Enfin, la capacit� de d�velopper des �v�nements, des activit�s en harmonie avec l'identit� du quartier a re�u un coup s�rieux, aggrav� par l'annonce publique du Maire du 6e arrondissement de son refus - en repr�sailles pour les habitants ? - de ne laisser d�sormais aucun �v�nement public avoir lieu dans le 6e arrondissement.
Ce bilan est d�sastreux.
Quelle conclusion M. le Maire de Paris en tire-t-il ?
Peut-on esp�rer qu'elles l'am�neront, enfin, � prendre en compte les propositions que M. Alain MORELL et les membres du groupe socialiste et apparent�s font depuis longtemps pour am�liorer l'information et la concertation dans le 6e arrondissement et notamment au sein du conseil, et surtout avec la population, les associations qui travaillent au renom de quartier, et tous ceux qui ont une id�e �lev�e et �quilibr�e du d�veloppement de ces quartiers. "
R�ponse (M. Herv� BENESSIANO, adjoint) :
" Tout d'abord, je regrette que la question pos�e ne soit formul�e qu'en termes agressifs et confus. Essayons toutefois d'y r�pondre clairement.
L'autorisation accord�e � la Maison de Couture Giorgio ARMANI en vue de l'implantation d'un chapiteau place Saint-Sulpice a �t� d�livr�e par le Maire de Paris selon la proc�dure habituelle.
D�s r�ception du dossier pr�sentant cet �v�nement, en particulier au plan technique, l'avis du Maire d'Arrondissement a �t� sollicit� ainsi que l'avis de la direction municipale concern�e, � savoir la Direction de la Voirie et des D�placements. Aucune objection n'a �t� formul�e � ce stade de l'instruction.
Conform�ment � la loi, le Maire de Paris a donc d�livr� une autorisation d'occupation temporaire du domaine public municipal.
Cette autorisation ne pr�juge, ni dans ce cas ni pour toutes les autres manifestations organis�es sur la voie publique, de la d�cision du Pr�fet de police, seul comp�tent en mati�re d'ordre et de s�curit� publics.
Or, comme vous le savez, c'est au regard des prescriptions de s�curit� qui, je le r�p�te, n'incombent pas au Maire de Paris, que cette manifestation n'a pas �t� autoris�e.
Dois-je vous rappeler, M. le Conseiller, que ce n'est pas la premi�re fois que cette place est l'objet de manifestations publiques avec ou sans chapiteau, que ce soit pour les Entretiens de Garanci�re, la foire � la brocante ou la F�te de la musique pour ne citer qu'elles, avec une pr�sence sur le site de plusieurs jours parfois ?
Je n'ai pas eu connaissance � ces occasions de plaintes de riverains ou de vous m�me sur les nuisances qu'entra�naient de telles manifestations!
Alors, s'il vous pla�t, ne poursuivons pas dans des pol�miques st�riles.
Par ailleurs, permettez moi d'ajouter deux consid�rations :
1) La Ville de Paris est tout � fait favorable au d�veloppement international de la mode au sein de la Capitale. La pr�sence en son sein depuis des d�cennies de grands cr�ateurs �trangers ont fait la renomm�e de Paris comme capitale mondiale de la Mode.
Nous n'avons aucunement l'intention de d�roger � ce principe d'hospitalit� qui a toujours �t� une force de notre ville.
2) Concernant le quartier Saint-Germain-des-Pr�s, nous sommes tr�s attach�s � la conservation de l'esprit du lieu. De ce fait, il n'est pas dans nos intentions de substituer les industries de cr�ation de luxe au monde de la litt�rature notamment.
Plus que jamais, la Ville reste tr�s vigilante sur les �quilibres de ce quartier afin que les habitants conservent leurs rep�res. "

Avril 1998
Débat
Conseil municipal
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