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2007, Voeu déposé par M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement républicain et citoyen relatif à la dénomination d’une station de métro “Gambetta - Martin-Nadaud”.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Alors nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 49 dans le fascicule du groupe Mouvement r�publicain et citoyen relatif � la d�nomination d?une station de m�tro ?Gambetta - Martin-Nadaud?.

Monsieur SARRE, vous avez la parole.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, il existe dans le m�tropolitain un certain nombre de stations qui ont �t� d�saffect�es, g�n�ralement parce qu?elles �taient trop proches d?une autre station de m�tro et que leur maintien ne se justifiait pas.

Parmi celles-ci, je signale la station Martin Nadaud, condamn�e le 23 ao�t 1969, lors de la r�organisation de la station Gambetta, ligne 3.

Par ce v?u, nous ne proposons pas, �videmment, la r�ouverture de cette station mais simplement que le Conseil de Paris demande � la R.A.T.P. de prendre la d�cision de nommer la station Gambetta : ?Gambetta - Martin Nadaud?.

En effet, il nous para�t utile de rendre hommage � un homme qui fut toute sa vie un r�publicain convaincu et qui, surtout, donna l?exemple, dans sa vie politique nationales et parisienne d?un homme de progr�s, que ses origines tr�s modestes rendaient sensibles � la n�cessit� d?am�liorer la condition ouvri�re, en particulier par l?instruction publique.

N� le 17 novembre 1815 � Soubrebost dans la Creuse et mort le 28 d�cembre 1898 au m�me endroit, Martin Nadaud arriva � Paris en tant que ma�on et eut un r�le central dans l?am�lioration de la condition des ouvriers parisiens, en particulier de ceux du b�timent, autrement dit les ma�ons de la Creuse.

Ce qu?il vit alors de la mis�re et de l?exploitation du peuple le conduisit � s?engager pour la Seconde R�publique et � se faire �lire en 1849 d�put� r�publicain de la Creuse.

Le bonapartisme triomphant trouva en lui un adversaire d�termin� et il fut emprisonn� le 2 d�cembre 1851 apr�s le coup d?Etat de Louis-Napol�on puis d� s?exiler en Angleterre.

Il participa, lors de la guerre de 1870, � la d�fense du territoire en tant que Pr�fet de la Creuse, nomm� par Gambetta, puis fut ensuite, de 1876 � 1889, d�put� de ce d�partement. Elu conseiller municipal de Paris apr�s cette date, il se mobilisa pour la relance de l?activit� du b�timent mais aussi en faveur de la reconstruction de l?H�tel de Ville, de l?am�lioration de l?hygi�ne publique dans la Capitale et pour la construction d?un m�tro.

En tant que d�put�, il d�fendit l?instauration des retraites ouvri�res, la protection contre les accidents de travail et la reconnaissance de la responsabilit� de l?employeur dans ceux-ci (loi de 1898), ainsi que l?amnistie des Communards et le d�veloppement de l?enseignement la�c dans chaque d�partement.

Ce serait donc, Monsieur le Maire, rendre justice � la m�moire d?une figure embl�matique du combat pour la R�publique que d?obtenir une mention de son nom sur la carte du m�tro parisien.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C?est une biographie qui donne des id�es, effectivement !

Madame CHRISTIENNE, vous avez la parole.

Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - La personnalit� de Martin Nadaud, dont une place de Paris porte le nom, avait �t� �galement honor�e par l?attribution de son nom � une station de Paris.

Cela n?�tait pas usurp�, comme on vient de l?entendre. Cet homme de milieu modeste, arriv� comme ma�on � Paris, d�couvre dans la Capitale les conditions de travail de ses semblables et prend en m�me temps la mesure de l?importance de l?instruction pour am�liorer leur sort et former leur jugement. Il s?instruit lui-m�me et donne � ses jeunes compagnons des cours du soir.

D?ailleurs, tr�s t�t, il se battra pour le d�veloppement d?un enseignement la�c dans tous les d�partements, soutenant la loi du 28 mars 1882 (Jules Ferry) sur l?instruction publique.

Il fr�quente le socialiste Pierre Leroux et, en 1840, il se trouve parmi les meneurs de la manifestation ouvri�re de la Plaine de Bondy. Il faut aussi signaler sa popularit� dans les milieux de l?�migration.

Emprisonn�, comme il a �t� dit, apr�s le coup d?Etat de Louis-Napol�on, il est, en 1852, banni. Il s?exile en Belgique puis � Londres, o� il fr�quente d?autres exil�s : Victor Hugo, Louis Blanc, Pierre Leroux?

Au cours de son exil en Angleterre, au prix d?un labeur acharn�, il acquiert une culture qui lui manque et qui lui servira comme d�put�, un d�put� tr�s engag� au service des ouvriers.

Il revient en France quand �clate la guerre entre la France et la Prusse, mais il faut surtout souligner qu?il se bat pour la mise en place de mesures sociales, comme vous l?avez dit, Georges SARRE, dont deux sont tout de m�me majeures : l?installation des retraites ouvri�res en 1879 et la protection contre les accidents du travail.

Je ne d�velopperai pas davantage, beaucoup a �t� dit pr�c�dement. Et, bien s�r, nous donnons un avis favorable pour ce v?u.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le voeu est adopt�. (2007, V. 72).

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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