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2007, DJS 241 - Approbation du principe de la démolition puis de la reconstruction du stade Jean Bouin avec création d’un parc de stationnement et de locaux d’activités économiques, 20 à 40 avenue du Général Sarrail (16e). Voeu déposé par le groupe U.M.P.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DJS 241 relatif � l?approbation du principe de la d�molition puis de la reconstruction du stade Jean Bouin, avec cr�ation d?un parc de stationnement et de locaux d?activit�s �conomiques, 20 � 40, avenue du g�n�ral Sarrail.

Je vais donner la parole aux inscrits. Pascal CHERKI r�pondra et, bien entendu, je suis s�r que tout cela me sugg�rera quelques br�ves remarques.

Je vous demande de tenir tous vos temps de parole, s?il vous pla�t.

Je donne la parole d?abord au Pr�sident BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le groupe socialiste et radical de gauche se r�jouit profond�ment du projet de r�novation du stade Jean Bouin que vous nous proposez aujourd?hui.

Ce haut lieu du sport, et en particulier du rugby parisien et fran�ais, ne m�rite pas moins que ce projet d?envergure qui donne � la Capitale et au 16e arrondissement, ainsi qu?� nos sportifs, qu?ils soient professionnels ou amateurs, et au sport fran�ais, en un mot, au rugby, un temple pour ses dieux du stade.

Certes, Jean Bouin accueille plusieurs disciplines qui, du reste, y seront maintenues pour la plupart, mais c?est le rugby, gr�ce au Stade fran�ais, gr�ce � Max GUAZZINI, gr�ce � Fabien GALTHI� et � ses succ�s, qui en a fait la notori�t�, au-del� bien s�r de l?arrondissement o� il est implant�, et m�me, disons-le, au-del� de Paris.

Et c?est cela qui, pr�cis�ment, justifie pour l?essentiel le pr�sent projet, un projet de r�am�nagement qui r�pond parfaitement � des besoins nouveaux en croissance et diversifi�s.

Nous savons tous ici, au sein de cette Assembl�e, que les premiers b�timents du stade Jean Bouin datent de 1925. Et, bien qu?ils ont �t� r�nov�s � plusieurs reprises, il reste qu?aujourd?hui toutes les parties en pr�sence se prononcent unanimement sur l?obligation de hausser le niveau de l?accueil des joueurs, des sportifs, des cadres et dirigeants et, bien s�r, des supporteurs et des visiteurs dont on peut esp�rer � l?avenir qu?ils ne seront pas oblig�s de suivre certains matchs de rugby avec un parapluie !

C?est donc un stade de 18.000 places en tribune int�gralement couvertes, d�di� au rugby de haut niveau, pour une d�pense totale d?investissement de 69 millions d?euros, qui nous est aujourd?hui propos� et que nous sommes appel�s naturellement � adopter.

La Ville de Paris se devait d?accompagner l?�nergie qui est celle du Stade fran�ais. Le Stade fran�ais, premier du championnat actuel, le Top 14, apr�s une vingtaine de matches jou�s, vice-champion les deux ann�es pr�c�dentes, premier de sa poule en coupe d?Europe aujourd?hui, sans compter l?apport d�cisif de nombreux Parisiens au sein du Club France. Dimanche dernier, quatre Parisiens �taient s�lectionn�s pour affronter l?Irlande et on a vu le r�sultat.

C?est donc un beau projet qui nous est propos� aujourd?hui, qui verra le jour en 2011 apr�s pr�s de deux ans de travaux. Et nous tenions � saluer, Monsieur le Maire, votre investissement personnel, ainsi que celui de votre adjoint Pascal CHERKI.

De fait, notre surprise est d?autant plus grande, comment ne pas dire que nous avons �t� m�me abasourdis de voir la position que l?U.M.P. a adopt�e, et plus pr�cis�ment les �lus U.M.P. du 16e arrondissement, d?ailleurs formalis�e � travers unv?u qui est mis au d�bat et qui, heureusement, ne sera pas adopt�.

Nous sommes d?autant plus abasourdis que, un peu comme le P.D.P. hier - on ne va pas revenir sur le d�bat d?hier -, l?U.M.P. nous dit poursuivre les m�mes objectifs que nous et, d?ailleurs, � cet �gard, le premier consid�rant du v?u propos� par M. GOASGUEN est assez symptomatique des objectifs que nous poursuivrions en commun.

Je ne peux r�sister au plaisir de vous le lire :

?Consid�rant que le 16e arrondissement est un site d?exception dans lequel sont implant�s des �quipements sportifs, accueillant des �quipes de haut niveau et des clubs amateurs, que les r�sultats de la section rugby du Stade fran�ais sont exceptionnels et que le conseil d?arrondissement est le premier supporteur de cette �quipe qui a su insuffler une nouvelle dynamique aux sports collectifs parisiens, et que l?esprit sportif propre au rugby a consid�rablement simplifi� les relations entre les riverains concern�s et le monde sportif.?

A la lecture de ce consid�rant, on se dit : la chute est connue, elle est attendue, l?U.M.P. va voter d�s demain le projet de d�lib�ration qui nous est soumis. H�las ! Il n?en est rien. On nous demande quoi ? Et bien d?attendre : il faut un moratoire de six mois ; il para�trait ou il appara�trait qu?il y aurait un cumul de travaux qu?il faudrait donc �tudier de pr�s et qu?un plan d?ensemble chiffr� et dat� s?impose. Bref, pour l?U.M.P., comme sur bien d?autres sujets, il est urgent d?attendre.

Je souhaitais conclure, au-del� �videmment du soutien plein et massif du groupe socialiste et radical de gauche � la r�novation de Jean Bouin, je souhaiterais terminer par une interpellation � l?�gard de nos coll�gues U.M.P., et tout particuli�rement de vous-m�me Claude GOASGUEN, pour un appel � la coh�rence. Si vous �tes tant persuad� qu?il faut un Jean Bouin r�nov� et r�am�nag� et que le rugby a toute sa place dans le 16e arrondissement, pourquoi donc attendre, pourquoi retarder ce beau projet ? Je crains que vous ne fassiez en l?occurrence plus qu?une faute : une erreur politique.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, vous avez �t� juste dans votre temps. J?appelle vraiment � ce que l?on tienne les temps de parole.

M. ESPINOSAa la parole.

M. Jos� ESPINOSA. - Monsieur le Maire, vous nous proposez d?adopter le principe de la transformation du stade Jean Bouin. La capacit� actuelle est de 10.500 places et vous voudriez la porter � 18.000 places. Ainsi vous souhaitez r�pondre � la demande croissante de ce sport qui jouit d?un prestige grandissant. La majorit� des �quipements ne seront pas touch�s, � l?exception de la piste d?athl�tisme et le terrain de hockey sur gazon qui seront reconstitu�s sur l?hippodrome d?Auteuil.

J?ai re�u, comme vous, plusieurs mails et j?ai lu la presse. Certains voudraient d�tourner l?attention des vraies questions. L?itin�raire personnel de Max GUAZZINI ne m?int�resse pas et ne peut passionner s�rieusement les amateurs et les joueurs de rugby, encore moins les responsables politiques qui, eux, doivent r�fl�chir en permanence aux moyens mis en oeuvre pour d�velopper le sport populaire et le sport de haut niveau. C?est la seule question que je veux retenir dans ce dossier.

Monsieur le Maire, vous nous proposez la d�molition et la reconstruction d?un stade de rugby sur l?emplacement du stade Jean Bouin dans le 16e arrondissement ; c?est une absolue n�cessit�. Paris doit poss�der un stade � la hauteur de nos ambitions sportives. Nous avons besoin d?un lieu embl�matique, une sorte de temple du rugby qui peut cr�er les conditions maxima du d�veloppement de ce sport dans une ville capitale comme Paris.

Le stade de France ne peut jouer ce r�le et Charlety r�pond � d?autres �v�nements. Il me semble que votre proposition r�pond � ce voeu : 7.000 places suppl�mentaires permettront un meilleur accueil du public et favoriseront les moments festifs g�n�r�s par ce sport collectif, qui conna�t actuellement une p�riode faste que nous souhaitons voir se prolonger ind�finiment.

Le stade Jean Bouin doit �tre r�nov�. C?�tait la d�cision prise par le Conseil de Paris unanime dans l?optique de la tenue des Jeux olympiques de Paris. Nous n?avons pas les J.O., mais pour autant devons-nous annuler tous les projets sportifs ? Certes pas ! Au contraire, nous devons affirmer aux Parisiens notre volont� de tout faire pour que le sport ne souffre pas des d�cisions du C.I.O.

Les supporteurs du Stade fran�ais, �quipe phare du championnat fran�ais, les jeunes, les responsables sportifs, tournent aujourd?hui leurs regards vers notre enceinte pour savoir si leurs �lus vont choisir le bon sens au lieu de faire semblant de s?�triper pour des raisons politiciennes et �lectoralistes bien �loign�es des besoins des habitants.

Ce que souhaitent les Parisiens, c?est du s�rieux, du coh�rent, de l?efficace. Les propositions de la majorit� municipale le sont.

Monsieur le Maire, avec mon groupe, je vous suis tout � fait sur ce dossier que nous devons adopter pour ne pas perdre de temps et pour doter Paris d?un stade de rugby digne de notre �poque. Oui, le terrain de Jean Bouin doit devenir le pendant du Parc des Princes, sans les incivilit�s et les violences racistes que conna�t celui-ci, et que je souhaite comme vous voir dispara�tre rapidement. C?est sans retenue et avec responsabilit� que notre groupe votera ce projet de d�lib�ration.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Monsieur BARIANI, vous avez la parole.

M. Didier BARIANI. - Monsieur le Maire, moi j?ai eu sur cette affaire un vrai probl�me de conscience que je continue � avoir. J?ai dit publiquement que Max GUAZZINI et le Stade fran�ais avaient gagn� le droit moral sportif d?avoir un stade d�di� pour eux � Paris. Dans un contexte o� l?�quipe, tant sur le plan europ�en que sur le plan national, domine les comp�titions, tant sur le plan du contexte g�n�ral puisque nous accueillons en septembre et octobre prochain la coupe du monde de rugby.

Je connais assez ces probl�mes pour y avoir une r�flexion propre ou sans subir l?influence de qui que ce soit. J?ai dit, je vous avais dit quand nous avions eu ce d�bat sur la politique sportive de la Ville : mais pourquoi pas Charl�ty ?

D?abord, la premi�re raison c?est que l?on peut entasser des �quipements sportifs sur deux kilom�tres carr�s et on peut aussi imaginer qu?il y ait une plus juste r�partition et que certains stades d�di�s soient � l?Est et au Nord de Paris.

On me dit - je veux le croire - que r�nover Charl�ty serait fort co�teux.

Cher Monsieur le Maire, c?est un stade qui est d�sesp�r�ment vide et, quels que soient les efforts de notre ami Pascal CHERKI, il le demeure. Je crois qu?avec des travaux substantiels, il eut pu convenir au Stade fran�ais. Il y a?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il fallait refaire un stade d?athl�tisme � ce moment l�.

M. Didier BARIANI. - Vous m?avez demand� d?�tre bref. Je ne veux pas de pol�mique sur cette affaire ; j?ai avec le milieu sportif des relations tout � fait personnelles et je ne mets en cause, ni personne ni quoi que ce soit. Mais je vois le travail. Je vais vous lire une citation, Monsieur le Maire, tr�s br�ve. Elle date de deux jours. Elle est de M. VILOTTE le nouveau directeur g�n�ral de la F�d�ration fran�aise de tennis. A la demande du Maire de Paris, l?Atelier parisien d?urbanisme a r�alis� une �tude v�rifiant que le programme d?extension du stade, CQFD le stade de Roland Garros, par annexion du stade Georges H�bert qui lui alors est � 50 m�tres (je le fais tous les jours) de Jean Bouin qui est lui-m�me � 5 m�tres du Parc des Princes. Et il dit ce brave homme : ?Les �tudes sont positives. La proposition du site H�bert a �t� confirm�e � deux reprises par le Maire de Paris. Calendrier 2007 : s�lection de l?architecte ; 2008 : �tude et instruction du permis de construire.?

Cela me para�t �norme. Enorme et je voudrais d?abord dans un premier temps que vous d�mentiez ce que dit M. VILOTTE.

La deuxi�me des choses, c?est que moi je suis de la fen�tre d?en face et honn�tement j?ai regard� ce que vous m?avez fait transmettre, c?est-�-dire le projet. C?est un beau projet ; il convient tout � fait, il a l?espace pour le stade, il a l?espace pour - ce qui est normal dans un club - la direction administrative et ladirection sportive. Et il ne peut pas en �tre autrement pour un club leader et mod�le, et un club de tr�s haut niveau.

Mais aussi, il entame s�rieusement l?environnement, qu?on le veuille ou non : plus de stade de hockey, plus de piste d?athl�tisme, r�duction du nombre de tennis et galerie commer�ante de 8.000 m�tres carr�s.

Galerie commer�ante pour laquelle je m?oppose aussi bien s?agissant du Parc des Princes, si le P.S.G. voulait en faire une car je crois qu?il faut mesurer un petit peu l?air ambiant pour les gens qui habitent l�. Soit dit en passant, les immeubles, Monsieur le Maire, qui sont mitoyens du Parc des Princes sont occup�s pour la majorit� par des locataires des bailleurs sociaux de la Ville de Paris et non pas par la grande bourgeoisie qui habite autre part dans le 16e arrondissement. Ce n?est pas une question... ce n?est pas une classification sociale.

Je trouve que cela fait quand m�me beaucoup de chamboulement. On va juxtaposer en moins de 2 kilom�tres carr�s le Parc des Princes, le stade Jean Bouin - je vous l?accorde avec un public formidable qui ne fait aucune nuisance d?aucune sorte, qui est jovial, sympathique, soutenant son �quipe? - mais enfin l?accumulation des mouvements sportifs dans ce quartier est impressionnante.

Et si par malheur le stade H�bert � moins de 50 m�tres est lui aussi concern� par une extension Roland Garros, j?avoue qu?alors l?Ouest parisien aura tout le sport de haut niveau ! Nous avons toujours le m�me probl�me � l?Est, notamment avec le Paris Football Club qui joue sur un stade de 200 personnes de capacit� et dans des conditions qui datent naturellement, au mieux, de la Lib�ration apr�s la deuxi�me guerre mondiale. C?est aussi un probl�me.

Alors, j?ai bien m�dit�. J?ai vu le projet ; c?est un beau projet. Son emplacement, je p�se mes mots, est pour le moins inopportun et quand on y r�fl�chit bien, un petit peu d�testable. Il y a d?autres solutions.

Si vous me disiez, demain, ? vous nous demandez, allez, un fort engagement financier, sans aucun d�lai d?attente, pour construire ailleurs, faire les travaux ailleurs et faire que le Stade Fran�ais ait dans l?imm�diatet�, un nouveau stade? Je vous dirai, j?y souscris et je vous l?apporte avec enthousiasme et j?y participe.

Mais compte tenu de ce contexte de localisation et d?inopportunit� g�ographique, compte tenu de la densit� de p�rim�tre de haut niveau dans cette partie de Paris et son absence au Nord et � l?Est, c?est la mort dans l?�me que je vous dis que je le groupe U.D.F. ne votera pas ce projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs du groupe Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame GIAZZI, vous avez la parole.

Mme Dani�le GIAZZI. - Monsieur le Maire.

Un mandat municipal est une d�l�gation de pouvoir que nos �lecteurs nous donnent pour assurer au mieux la gestion au quotidien de leur ville, de leur bien-�tre : assurer la gestion de ce qui concerne la vie de la cit�, de leur quartier et leur qualit� de vie.

Alors on peut aimer, ou ne pas aimer, l?Ouest parisien et notamment le 16e. On peut fantasmer sur les habitants de cet arrondissement. Il n?en reste pas moins vrai que ce sont des administr�s qui m�ritent autant que les autres votre consid�ration, votre soutien et votre attention.

De quoi s?agit-il ?

Vous avez d�cid�, Monsieur le Maire, de d�molir puis de reconstruire le stade de rugby Jean Bouin pour r�pondre aux sollicitations du seul Pr�sident du Stade Fran�ais.

Vous avez d�cid� cela sans aucune concertation, ni avec les �lus de l?arrondissement, ni avec les habitants.

On ne fait pas le bonheur des gens, Monsieur le Maire, sans eux et encore moins contre eux !

Vous allez alors ajouter aux nuisances et aux probl�mes de cette partie du 16e arrondissement que constitue notre quartier de la porte d?Auteuil.

Comme vous le savez sans doute, Monsieur le Maire, j?ai toujours �t� un fervent supporter du rugby � Paris. J?en veux pour preuve, vous vous en souvenez s�rement, les comp�titions internationales inter grandes �coles de rugby que j?ai cr��es et pr�sid�es pendant pr�s de dix ans au stade Jean Bouin?

Le rugby comme valeur s�re du sport � Paris n?est pas discutable et m�rite notre soutien. D?autant, et j?ouvre une parenth�se d?actualit� br�lante pour notre quartier, que leurs supporters inspirent des qualit�s de fairplay et d?encouragement dignes et nobles, dans des �poques o� certains autres sports tra�nent des sympathisants violents qui rabaissent la pratique sportive.

Mais votre projet, Monsieur le Maire, n?est pas acceptable au regard du respect de la qualit� de la vie, de la s�curit� et de l?�quilibre de ce quartier.

Il n?est pas acceptable parce qu?il apporte dans cette partie de Paris, d�j� fort perturb�e par le parc des Princes, par Roland Garros, par les diff�rents salons, des nuisances diverses : bruit, encombrements, ins�curit�?

Mais surtout, Monsieur le Maire, il n?est pas acceptable parce qu?il met en travaux le stade Jean Bouin pendant trois ans. L� aussi dans le bruit, la poussi�re et les risques d?accident...

Vous ne tenez pas compte du risque financier grave que vous faites courir � Jean Bouin !

Comment survivront-ils pendant trois ans ?

Il n?est pas acceptable parce que d?autres solutions existent. Tout d?abord, le parc des Princes, le nouveau propri�taire du P.S.G. se dit pr�t � accueillir le Stade Fran�ais.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Faux.

Mme Dani�le GIAZZI. - C?est ce qu?il nous a dit.

La nouvelle concession accord�e au P.S.G. inclut la possibilit� d?un second club r�sident.

Des �tudes techniques tr�s s�rieuses sont en cours pour permettre des changements de pelouse (gazon mixte) tels que r�alis�s en Angleterre et dans d?autres stades fran�ais. Si cela existe ailleurs, pourquoi pas chez nous ?

Ensuite, le stade Charlety !

Votre administration souligne des ?courants d?air? emp�chant les matches de rugby.

Je pense que si tel �tait vraiment le cas, des travaux d?am�nagement peuvent avoir lieu avec une infime partie des 110 millions d?euros que vous avez mis de c�t� pour le stade Jean Bouin.

Et pendant les 3 ann�es de travaux de Jean Bouin o� ira jouer le Stade Fran�ais ? A Charl�ty ? Avec les courants d?air ?

Il n?est pas acceptable votre projet, Monsieur le Maire, parce qu?il pr�voit, qui plus est, un mur qui passerait de 8 m�tres � 17 m�tres de haut.

Il n?est pas acceptable votre projet, Monsieur le Maire, parce qu?il pr�voit l?arrachage de tous les vieux arbres centenaires. Je ne peux imaginer une seconde que vos partenaires de la majorit� municipale, et � la t�te desquels MM. CONTASSOT et BAUPIN, puissent vous soutenir dans cette direction !

Il n?est pas acceptable parce que vous pr�voyez un parking de 500 voitures creus� dans le terrain de pleine terre du hockey !

Alors, pour conclure, Monsieur le Maire, de gr�ce, je fais appel � votre bon sens et � votre volont� de construire un Paris toujours plus agr�able � vivre, moderne et �quilibr�.

Si vous avez vraiment 110 millions d?euros � employer pour notre arrondissement, de gr�ce, attribuez-les � l?am�nagement et � la r�novation de Molitor qui, aujourd?hui, fait l?objet de beaucoup de projets mais ne dispose pas d?un centime d?euro de financement sur les 70 millions d?euros pr�vus.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Comment �tait Molitor quand je suis arriv� � la Mairie de Paris ?

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Claude GOASGUEN. - Ce n?est pas vous. C?est Jack LANG?

Qui est le Maire de Paris, ce n?est pas nous ! Enfin !

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Concluez, Madame GIAZZI.

Mme Dani�le GIAZZI. - Le projet de Molitor apporterait beaucoup � nos jeunes, � nos scolaires et � nos administr�s de l?Ouest parisien. Cela apporterait beaucoup � Paris et vous resteriez dans l?histoire de Paris, comme le Maire qui a r�gl� le probl�me de Molitor.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ce sera le cas.

Mme Dani�le GIAZZI. - Alors pour le moment, vous savez tr�s bien, Monsieur le Maire, que vous n?avez pas le financement.

Monsieur le Maire, renoncez � l?extension du stade de rugby � Jean Bouin !

En ce qui me concerne, il ne s?agit nullement d?une opposition politique au projet et j?en veux pour preuve l?excellente collaboration que j?ai eue � plusieurs reprises et tout r�cemment sur d?autres dossiers avec votre adjoint comp�tent Pascal CHERKI, o� l?int�r�t des Parisiens et du sport � Paris ont �t� nos uniques motivations et notre terrain d?entente.

Non, Monsieur le Maire, il ne s?agit que de bon sens et d?�coute de nos administr�s.

Les nombreux d�bats, que l?on pourrait qualifier de participatifs, que nous avons organis�s, Claude GOASGUEN et moi-m�me, avec les associations de riverains sont sans appel.

Ecoutez vos administr�s, Monsieur le Maire, je vous en conjure.

Soyez le Maire de l?�coute et du dialogue.

Soyez le Maire du bon sens.

C?est pour toutes ces raisons que j?aimerais vous avoir convaincu, et que, pour ma part, au nom du groupe U.M.P., je voterai contre ce projet.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous donne au moins satisfaction sur un point, Madame. J?ai trouv� Molitor, un dossier ensabl�, absolument ing�rable. Je le sors et j?accepte m�me ce que vous avez dit, je serai le maire qui r�novera Molitor.

Vous allez voir !

M. Philippe GOUJON. - Il n?y a plus beaucoup de temps !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je sais. C?est l?�tat dans lequel j?ai trouv� le projet. Je vous r�pondrai sur tous les points, avec Pascal CHERKI.

M. GOASGUEN a la parole.

M. Claude GOASGUEN. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce que vient de dire Dani�le GIAZZI m�rite d?�tre r�fl�chi. Je voudrais simplement, tr�s rapidement, vous expliquer pourquoi le groupe U.M.P. va voter contre votre projet de d�molition de Jean Bouin.

D?abord, pour les raisons qu?elle a �voqu�es tout � l?heure, qui sont les raisons de l?hostilit� g�n�rale qui s?est manifest�e contre cette extension. Vous parlez, dans votre projet, d?une concertation. Alors, donnez les r�sultats de la concertation.

La mairie de Boulogne est contre. La mairie du 16e arrondissement est contre. Le pr�sident de l?association qui g�re Jean Bouin est contre. Les associations de riverains sont contre.

Par cons�quent, l?unanimit� des gens que vous avez consult�s vous a dit que ce projet �tait un mauvais projet. Vous persistez et vous voulez passer en force. Je regrette de vous le dire, vous essayez de passer en force et je voudrais vous dire que vous commettez une grave erreur car dans l?extension de Jean Bouin vous n�gligez compl�tement les probl�mes d?urbanisme de ce quartier, Mme GIAZZI l?a dit. Il y a les probl�mes d?environnement. Je trouve singulier que vous qui �tes en particulier si r�tifs � cr�er des parkings dans tout-Paris avec vos adjoints, tout d?un coup vous ayez d�couvert la possibilit� de cr�er un parking, mais justement � l?endroit o� l?on ne pouvait pas en faire en pleine terre. Vous vous �tes vraiment remu�s pour cr�er un parking � l?endroit m�me o� vous ne pouviez pas le faire. Tr�s bien.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Je voudrais insister sur trois erreurs qui me paraissent encore plus graves. C?est une erreur sportive car ici beaucoup de gens parlent du rugby. Ma foi, moi j?ai jou� au rugby pendant tr�s longtemps. Je fais d?ailleurs partie des d�put�s qui s?occupent de la promotion du rugby en France, j?en suis le vice-pr�si-dent. Par cons�quent, quand j?entends parler du rugby, cela me fait sourire d?entendre parler du rugby d?une certaine mani�re. La v�rit� n?est pas du tout celle que j?ai entendue ici.

Le rugby va devenir un sport de masse. Il va devenir un sport populaire car le rugby est devenu un sport professionnel et un sport professionnel depuis peu de temps. Je vois le sourire de ceux qui regardent le rugby � la t�l�vision, qui n?ont jamais mis leurs pieds sur un terrain de rugby ni des crampons. Cela m?amuse. Vous pouvez toujours le dire. Je ne fais pas partie du rugby troisi�me mi-temps. Je joue au rugby en g�n�ral les deux mi-temps.

M. LE MAIRE DE PARIS. - C?est bien aussi la troisi�me mi-temps !

M. Claude GOASGUEN. - Je voudrais vous dire simplement que le rugby va devenir un sport populaire beaucoup plus important que vous ne le pensez. Apr�s la Coupe du monde, ce n?est pas 18.000 places qui conviendront mais vraisemblablement beaucoup plus pour les 12 millions d?habitants de l?Ile-de-France. Vous perdez toujours de vue le fait que le public du sport spectacle n?est pas uniquement parisien, c?est le public de l?ensemble de la R�gion d?Ile-de-France, aussi bien pour le foot que pour le tennis ou pour le rugby ou le basket.

Par cons�quent, l?�chelle de 18.000 places sera largement d�pass�e. Le championnat sera regroup�, vous le savez bien. Si vous ne le savez pas, il faut vous informer. Nous aurons un championnat � 10 grandes �quipes de rugby, nous aurons une coupe d?Europe et, vraisemblablement, la moyenne des matchs, lorsque le stade Jean Bouin sera termin�, ne sera pas de 15.000 ou de 18.000 mais vraisemblablement de 30.000 personnes. Ce qui veut dire que lorsque le stade Jean Bouin sera termin�, il sera trop petit.

D?ailleurs les exemples que vous donnez sont des exemples qui sont tir�s de villes qui, elles, sont en train d?harmoniser leur public potentiel avec les possibilit�s de ce sport populaire. On nous dit 15.000 � Montpellier, bien s�r, mais Montpellier n?est pas la R�gion Ile-de-France. 20.000 � Toulouse, bien s�r mais il n?y a pas 12 millions d?habitants dans la R�gion toulousaine. Vous faites une grave erreur d?appr�ciation sur l?�volution sportive du rugby populaire professionnel.

La troisi�me erreur est financi�re. Vous demandez aux contribuables parisiens de sortir 110 millions d?euros, ce qui n?est pas rien et ce que j?aurais parfaitement compris s?il n?y avait le fait qu?� Paris un stade est vide. Un stade est vide et inoccup� : c?est le stade Charl�ty.

M. LE MAIRE DE PARIS. - La faute � qui ?

M. Claude GOASGUEN. - C?est vous qui g�rez le stade Charl�ty. Donnez-nous des explications. Vous nous dites que l?on ne peut pas jouer au rugby. Moi qui ai l?habitude de regarder le rugby de tr�s pr�s, je suis d�sol� de vous dire que j?ai assist� � des matchs de rugby de premi�re division � Charl�ty � plusieurs reprises. Je pourrais d?ailleurs vous donner les dates de ces rencontres sportives. Le stade Charl�ty, vous nous dites qu?il a des courants d?air. Bouchez les courants d?air ! Pour boucher les courants d?air, il ne faut pas 110 millions d?euros.

Si Charl�ty n?est pas utilisable, ne vous contentez pas des rumeurs. Expliquez-nous de la mani�re la plus cr�dible par expertises multiples donn�es par des soci�t�s qui ne sont pas des soci�t�s � int�r�ts directs ni dans le rugby ni dans Charl�ty ni dans la Mairie de Paris. Cette approche d?expertise nous permettra de d�cider.

Entre parenth�ses, je vous signale quand m�me que lorsque Jean Bouin sera d�truit, il faudra bien que le Stade fran�ais aille jouer quelque part. Mme GIAZZI l?a dit, elle a raison.

Dernier �l�ment le plus grave. Je crois que la Mairie de Paris n?a pas pris conscience du fait que le sport est devenu un sport de masse professionnel et un sport spectacle. La Ville dispose encore d?installations sportives qui lui appartiennent. Le parc des Princes, Jean Bouin, Charl�ty, sont des propri�t�s de la Ville. Je termine.

En r�alit�, vous savez bien qu?aujourd?hui ces installations sportives sont prises en main par de gros groupes financiers. Ces groupes financiers avec lesquels vous avez plaisir � discuter, Monsieur le Maire, depuis votre investiture. Pourquoi ? Je constate tout simplement...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Et aussi � leur r�sister. Par exemple, pour le stade Jean Bouin.

M. Claude GOASGUEN. - Je demande � voir.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je suis un homme libre, moi, et je vous le prouve.

M. Claude GOASGUEN. - On demande � voir aussi.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Notamment sur ce dossier.

M. Claude GOASGUEN. - Si je prends les derniers mois de l?activit� sportive parisienne?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Particuli�rement sur ce dossier.

M. Claude GOASGUEN. - Nous avons eu l?affaire du Racing. Dans cette affaire, vous reconna�trez que nous avons rattrap� in extremis l?activit� sportive du Racing par une discussion avec votre adjoint qui a �t� difficile et qui nous a permis finalement d?arriver � joindre les deux bouts d?un club qui n?�tait pas un club professionnel et qui a �t� repris par une organisation qui est une organisation lucrative d?hommes d?affaires. Bien.

Ensuite, il y a eu l?affaire du parc des Princes. Le parc des Princes a bascul� vers un fonds d?investissement, avec votre soutien, avec votre soutien. ?Colony Capital? est un fonds d?in-vestissement. Vous avez m�me accord� la possibilit� � ce fonds d?investissement de donner la possibilit� de rendre plus lucratives les installations de la Ville de Paris avec l?autorisation de faire des galeries commerciales. M. B�MES vous demande maintenant une augmentation du stade de Roland Garros et vous dites oui, bien entendu, pour 15.000 places, dont Didier BARIANI a parl� tout � l?heure, qui paraissent compl�tement farfelues.

Tout cela s?accompagne, bien entendu, de galeries commerciales, de concerts parce qu?il faut rentabiliser le sport professionnel. Je te colle quatre concerts au Parc des Princes, quatre � Jean Bouin et quatre de plus vraisemblablement au stade H�bert.

C?est-�-dire qu?en r�alit�, Monsieur le Maire, la politique sportive dont vous vous targuez avec tant d?emphase est en r�alit� une politique sportive qui fait payer aux contribuables parisiens la valorisation des investissements sportifs � but lucratif donn�s par un certain nombre de soci�t�s.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

En l?occurrence, vous faites fausse route car vous n?avez pas pris la dimension de l?�mergence du sport professionnel spectacle dans une ville qui est � la fois la m�tropole de 2 millions d?habitants mais qui est aussi au centre d?une grande agglom�ration de 12 millions d?habitants. Votre projet de nouveau Jean Bouin s?inscrit en r�alit�, avec ses galeries commerciales, avec ce parking, dans cette politique que vous menez depuis le d�but de votre mandature qui consiste � ne pas vraiment vous occuper du sport et notamment du sport de haut niveau qui n?a rien � voir avec le sport spectacle.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ce n?est pas gentil.

M. Claude GOASGUEN. - Mais � privil�gier v�ritablement des int�r�ts commerciaux, qui sont tout � fait d�fendables et l�gitimes, sauf qu?en l?occurrence vous leur donnez des subventions implicites qui sont tir�es directement de la poche du contribuable parisien. 111 millions d?euros, Monsieur le Maire, c?est cher pour aider une soci�t� commerciale. Je veux bien que vous le fassiez, mais assumez-vous !

Vous avez commis une erreur avec la concertation qui est n�gative, une erreur sportive dans l?�volution du rugby fran�ais, une erreur financi�re parce que vous nous demandez de l?argent et en plus une erreur politique car vous m�sestimez l?influence du sport au profit du sport spectacle.

Pour toutes ces raisons, bien entendu, le groupe U.M.P. votera sans h�siter contre votre projet.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Madame CAPELLE qui, elle, va respecter son temps de parole.

Mme Liliane CAPELLE. - Oui, certainement. Merci, Monsieur le Maire.

Pour rebondir sur ce que disait Mme GIAZZI, ne renoncez surtout pas.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je n?ai pas l?intention de renoncer.

Mme Liliane CAPELLE. - Sur le c�t� ?il n?y a pas eu de n�gociation?, Jos� ESPINOSA l?a dit : cela faisait partie du programme des J.O. Si cela fait partie du programme des J.O., c?est que l?on en avait parl�.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Juste encore un tout petit mot sur le sport spectacle. Le sport spectacle, je ne le revendique peut-�tre pas compl�tement.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Pardonnez-moi. Je suis content que cette s�ance soit transmise par Internet � tous les Parisiens. Je suis tr�s content.

Mme Liliane CAPELLE. - Quand je vois le stade de France qui est plein, avec des places � 5 euros, et que des familles ont pu y aller, quand je vois 1.000 enfants qui d�filent dans le stade de France, comme les grands sportifs, eh bien, moi je dis bravo � Max GUAZZINI et � Fabien GALTHI�.

(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et ?Les Verts?).

Alors, le rugby, figurez-vous, je ne le regarde pas qu?� la TV. J?�tais haute comme cela, j?allais voir les matchs de rugby. On devait peut-�tre �tre 50 femmes dans le stade. J?y �tais, je continue � y aller et j?affiche la couleur. C?est donc avec beaucoup de plaisir que j?interviens aujourd?hui sur ce projet de d�lib�ration si important pour le rugby parisien.

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t !

Mme Liliane CAPELLE. - Chacun sait ici, ou maintenant le sait, mon int�r�t pour ce sport qui est aujourd?hui effectivement en plein d�veloppement parce qu?il est porteur de valeurs de solidarit� et d?engagement.

Au rugby, on doit �tre bon individuellement mais pour le collectif.

Il faut donc un stade digne de ce nom pour le grand club parisien qu?est le Stade fran�ais � qui je souhaite naturellement de ramener le Bouclier de Brennus � la maison.

Il faut aussi que la maison rugby puisse disposer d?un lieu tr�s identifi� ouvert � tous, amateurs comme professionnels. Et o� mieux qu?� Jean Bouin, cela peut-il �tre possible ? Parce que je vous rappelle aussi, vous qui connaissez le rugby, que le rugby est un sport d?histoire, qu?il a besoin d?un ancrage historique et que o� mieux qu?� Jean Bouin il aurait cet ancrage historique ?

Ce d?autant plus que ce projet s?inscrit - moi, j?ai lu le projet de d�lib�ration - dans une v�ritable r�flexion de l?accroissement de la pratique du rugby, en am�liorant les conditions d?utilisation des autres terrains qui, dans Paris, permettront de pratiquer ce sport.

Alors je sais bien, et je l?ai entendu, que certains voudraient que Charl�ty devienne le stade du Stade fran�ais. D?autres m�mes ont pens� que le Parc des Princes pourrait �tre partag� entre le football et le rugby. Ce n?est pas r�aliste.

D?abord, parce que la mise en conformit� de Charl�ty serait d?un co�t quasiment aussi �lev� que les travaux de r�habilitation de Jean Bouin.

Sur le partage avec le P.S.G., il faudrait que vous m?expliquiez comment on pourrait �tablir un calendrier sportif compatible avec les demandes des ligues nationales de football et de rugby et les coupes europ�ennes qui se jouent aussi, plus le probl�me du gazon.

C?est donc bien � Jean Bouin, lieu historique du Stade fran�ais, que cette belle �quipe doit pouvoir recevoir les autres �quipes du Top 14 dans des conditions dignes de la Capitale.

Je me r�jouis que dans ce projet de d�lib�ration l?int�gration urbaine - je l?ai lu - du projet soit une priorit�, ainsi que l?acc�s au stade qui favorise l?usage des transports en commun.

Vous l?aurez compris : avec mes coll�gues du groupe M.R.C. nous voterons ce projet de d�lib�ration car il correspond� un besoin et qu?il r�pond � ce que nous attendons du sport de haut niveau qu?il soit un exemple pour les plus jeunes. C?est l� ce que j?appelle ?un retour sur investissement?.

Pour autant, je souhaiterais juste que quelques pr�cisions me soient apport�es sur ce que vont �tre les espaces libres sous les gradins ou ailleurs et quelles sont les activit�s �conomiques pr�vues et avec quel montage financier.

Je vous remercie mais vous avez tout notre soutien, Monsieur le Maire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je donne la parole � Pascal CHERKI.

M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Heureusement que ce d�bat est film�, je voudrais absolumenten garder une copie parce qu?il a un c�t� un peu surr�aliste sur l?intervention tr�s milicienne de M. GOASGUEN.

Je voudrais que l?on mette un peu de rationalit� dans ce d�bat parce que une chose sont les effets de manche � l?approche des �lections et les signes que l?on veut donner � la partie la plus radicale de son �lectorat dans son arrondissement, une autre est l?int�r�t g�n�ral.

Je rappellerai quand m�me que nous avons approuv� ensemble un dossier de candidature aux Jeux olympiques dans lequel, mes chers coll�gues, s?�tait pos�e la question d?organiser les comp�titions de hockey et donc du lieu. Et nous avons d�battu du lieu d?accueil de cette comp�tition.

Nous avons d�battu et la premi�re question que nous nous �tions pos�e, c?est : peut-on le faire � Charl�ty ?

Et la r�ponse �tait : on ne peut pas le faire � Charl�ty. D�j� pour le hockey sur gazon, car le principe des sports collectifs de balle, c?est qu?ils sont de moins en moins compatibles avec la pr�sence d?un stade avec une piste d?athl�tisme.

J?en veux m�me pour preuve que quand nous avons organis� la Coupe du monde de football en 1998, d�s la conception des �quipements a �t� pr�vue la compatibilit�.

Vous avez le Stade de France qui peut accueillir les championnats du monde d?athl�tisme parce qu?il y a des gradins mobiles et des tribunes mobiles. Et quand il accueille des matchs de football et de rugby? et encore plus de rugby o� la notion de chaudron est essentielle - on peut consid�rer qu?en France, on va faire �voluer la mentalit� du rugby mondial mais soyons modestes - la piste d?athl�tisme dispara�t, les tribunes sont rapproch�es et donc ce stade est polyvalent, mais polyvalent d�s sa conception.

Monsieur GOASGUEN, les questions que vous vous posez maintenant, vous auriez d� vous les poser au moment de la conception de Charl�ty car c?est sous votre majorit� qu?elle a �t� d�cid�e, alors qu?� l?�poque il y avait un club qui s?appelait le ?PUC?.

Le rugby n?�tait pas aussi professionnel, c?est votre majorit� qui a d�cid� de transformer la polyvalence du stade Charl�ty pour le consacrer exclusivement � un stade d?athl�tisme.

Alors on ne peut pas maintenant venir nous dire : ?On va tout casser?. Pourquoi ? Mais parce que ce n?est pas possible fonctionnellement et parce que nous allons d�shabiller Paul pour habiller Pierre. C?�tait au coeur de la probl�matique � un moment du dossier des Jeux, � tel point m�me que le stade Charl�ty dans le dossier des jeux n?�tait m�me plus un stade d?athl�tisme pour les comp�titions des Jeux mais un stade d?entra�nement d?athl�tisme.

Cette question doit donc �tre prise en compte. Sinon on fait n?importe quoi et l�, on perd notre cr�dibilit�, pas simplement par rapport au mouvement sportif mais je dirais par rapport � toutes celles et tous ceux qui pensent que Paris est une Ville s�rieuse. C?est-�-dire que l?on aborde les dossiers s�rieusement. Premi�re question.

Charl�ty, en m�me temps? Je m?inscris en faux contre l?argument qui consiste � dire qu?il n?y a pas de vie � Charl�ty. Charl�ty est un stade d?athl�tisme.

Je vous ai �cout� sans vous interrompre, chers coll�gues.

Charl�ty est un stade d?athl�tisme. Il organise dans le circuit de ce qu?est aujourd?hui le circuit professionnel de l?athl�tisme mondial, la deuxi�me �preuve la plus importante en r�gion parisienne.

Apr�s le meeting ?Gaz de France?, il organise le ?Deca Nation? qui a lieu chaque ann�e. Et nous ne pouvons pas, nous, multiplier les �preuves d?athl�tisme comme cela. Il y a une ligue professionnelle fran�aise qui vient de se constituer, elle est en train de d�velopper son circuit. Charl�ty serait ravi et sera ravi � l?occasion d?y accueillir une �preuve quand cette ligue montera en puissance et qu?elle sera en capacit� de remplir un stade de 20.000 places. Mais Charl�ty aujourd?hui sert et c?est la raison pour laquelle on l?a repris en r�gie.

La justification du retour en r�gie de Charl�ty, c?est � un moment donn� d?en faire un vrai outil de service public. En direction de qui ? Des f�d�rations qui aujourd?hui souhaitent, pour le d�veloppement de leur sport, acqu�rir une notori�t� mais qui ne pouvaient pas y aller avant parce que la gestion de Charl�ty ne le leur permettait pas.

Aujourd?hui, nous avons nou� des contacts? Par exemple cette ann�e nous organiserons la finale du championnat de France de foot am�ricain � Charl�ty � la demande de la f�d�ration. Nous sommes en discussion avec la F�d�ration de baseball. Et nous allons multiplier ces initiatives parce que c?est une contribution d�cisive de Paris � la diversit� sportive et au d�veloppement et � l?�mergence des sports.

Je peux vous dire que c?est appr�ci� par le mouvement sportif dans son ensemble qui ne se r�sume pas au football professionnel et au rugby professionnel.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Deuxi�mement, � Charl�ty, nous y faisons du ?vivre ensemble? : la retransmission des matchs de la Coupe du monde de rugby et autres et nous avons rapproch� ce stade de son environnement en ouvrant la demande des mairies du 13e et 14e en organisant des activit�s d?animation pendant les vacances scolaires comme Charl�ty sur neige.

Je tourne la page Charl�ty.

La question du stade de rugby � Jean Bouin. Pourquoi �tait-on d?accord quand on a vot� le dossier des jeux et qu?on ne serait plus d?accord maintenant ?

Tous les probl�mes, mais tous les probl�mes? Ou alors, mes chers coll�gues, vous d�couvrez la question maintenant et je m?inqui�te sur le fait que vous n?ayez m�me pas lu le dossier olympique. Je ne peux pas y croire.

Le probl�me? Quand nous avons vot� le dossier des jeux, nous avons dit quoi ? Nous organisons temporairement les comp�titions de hockey et apr�s, comme nous ne voulons pas d?�l�phant blanc, nous transformerons de mani�re p�renne ce stade en stade de rugby.

Les questions auxquelles nous sommes confront�s aujourd?hui sont les m�mes que celles auxquelles nous aurions �t� confront�s si nous avions eu les Jeux.

Dans le dossier, il n?y avait pas de maquette d�taill�e. Il n?y avait pas de plan, il n?y avait pas cela.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Il y avait un principe de politique sportive, un principe de politique sportive que nous avions collectivement appr�ci�.

Apr�s, la question est : comment on l?organise ? Et on le d�cline concr�tement. Comme quand on fait la Coupe du monde de football, on n?a que le principe qu?on va faire un grand stade et apr�s on voit comment on le construit, comment on l?organise en fonction des projets qui seront livr�s.

Il y a un paradoxe, mes chers coll�gues, � dire qu?il n?y a pas assez de concertation et � refuser un projet de d�lib�ration qui va lui donner un cadre l�gal, car pour l?instant la concertation est informelle.

Or, dans le projet de d�lib�ration, ce que nous vous proposons de voter, c?est l?organisation d?un calendrier de concertation parce que cette concertation, elle est balis�e juridiquement � partir du moment o� vous rentrez dans un processus.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Pourquoi ? Parce qu?� partir du moment o� vous lancez une ma�trise d??uvre, ce que nous allons faire puisque nous sommes pour l?instant plus sur des notions de programmation donc on ne peut pas aller dans le d�tail, il va bien falloir qu?on lance un calendrier de ma�trise d?ouvrage. Il va bien falloir qu?on fasse un cahier des charges. On va �tre oblig�s de lancer une �tude d?impact. Donc, regardez dans le projet de d�lib�ration, moi je peux vous donner les dates si vous avez des soucis sur ce sujet.

Nous lancerons en mars 2007 la ma�trise d??uvre. En f�vrier 2008, nous lancerons l?�tude d?impact. Donc nous allons avoir une bonne ann�e pour travailler ensemble.

En juin 2008, simplement, il est pr�vu le d�p�t du permis de construire. Vous croyez que le permis de construire ne tiendra pas compte des conditions de la concertation ? Le Maire l?a affirm� � plusieurs reprises, nous prendrons en compte, parce que nous voulons r�aliser un bel objet, l?int�gration urbaine de ce stade. Et c?est possible ! Et c?est tout le travail que les architectes devront faire, en concertation avec les riverains, � partir du moment o� cela ne sera pas en contradiction avec les objectifs de politique sportive que nous avions approuv�s.

Pourquoi dis-je cela, mes chers coll�gues ? Parce que vous �tes dans une contradiction qu?on ne peut pas trancher � votre place. Ou vous consid�rez qu?il ne faut pas de travaux, il ne faut rien, et alors, � ce moment-l�, bien s�r, il ne faudra pas de stade de rugby et vous pourrez inventer une th�orie sur Charl�ty, une th�orie sur le Parc des Princes, une th�orie sur le Stade de France, mais vous ne tromperez personne ! La v�rit�, c?est que vous reviendrez sur l?engagement que vous aviez pris collectivement au moment du dossier des Jeux.

C?est possible de changer d?avis, mais il faut dire pourquoi ! Et si c?est pour des raisons qui ne tiennent pas au sport, il faut avoir le courage de l?assumer. Si c?est pour des raisons qui tiennent au sport, c?est autre chose, je refuse qu?on prenne cette question-l� en otage.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

Je terminerai en disant quoi ? Deux choses, tr�s rapides.

Premi�rement, sur la question des activit�s annexes.

Parce que, moi, il y a un souci et je m?�tonne que des �lus locaux ne le portent pas plus fort que cela. Moi, je serais �lu local, la premi�re question que je me poserais par rapport � la construction du stade?

(Mouvements divers sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Non, mais du 16e !

? c?est : que vont devenir les activit�s d?athl�tisme qui ont lieu ? Puisqu?il y a plus de 2.500 scolaires qui, chaque ann�e, fr�quentent la piste d?athl�tisme de Jean Bouin. Plus de scolaires, d?ailleurs, que de pratiquants du club d?athl�tisme de Jean Bouin ! Bon.

Il y a aussi une activit� de hockey sur gazon et le club de hockey sur gazon est un des tr�s bons clubs de hockey sur gazon fran�ais, comme l?est, par exemple, la section hockey sur gazon du Stade fran�ais et du Racing. Bon.

Et on aurait pu dire : mais qu?allez-vous devenir ? C?est quand m�me la premi�re des choses !

Mais nous, nous avons pris l?engagement, et je l?ai dit au maire du 16e arrondissement. Je l?ai dit, � plusieurs reprises nous l?avons dit, et l�, je le refais formellement : pr�alablement � tous travaux de d�molition du stade Jean Bouin, nous reconstituerons, puisque le Maire de Paris a donn� son accord, le terrain de hockey et la piste d?athl�tisme sur les espaces lib�r�s dans l?hippodrome d?Auteuil, pour pr�server la pratique sportive de masse. Voil� ! Et les terrains de tennis. Pour pr�server la pratique sportive de masse !

Il n?y aura donc aucun effet n�gatif, si ce n?est de faire 200 m�tres de plus, ce qui n?est quand m�me pas hors de port�e de sportifs, de franchir ces 200 m�tres !

Je terminerai sur la question du parking parce qu?on a agit� cela comme un chiffon rouge.

La volont� de la Ville de Paris, c?est de favoriser l?acc�s aux stades en transport en commun.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Et l?autre difficult� que nous avons, principalement, c?est la fr�quence des m�tros et l?utilisation d?un syst�me p�renne de navettes qui, pour l?instant, est compliqu� � mettre en ?uvre, pour des raisons de s�curit� tenant � l?ambiance autour du Parc des Princes. Mais la R.A.T.P. est dispos�e � avancer l�-dessus.

C?est donc la question.

Or, un parking de 500 places, quand vous avez un stade d�j� de 40.000 places, OK, nous avons supprim� des places de parking, � la demande de la ville de Boulogne-Billancourt, avec l?accord du Paris-Saint-Germain, pour reconstituer le terrain Guilbaud, une partie du terrain Guilbaud, en espaces verts.

Avec ce parking de 500 places, qui correspond aussi � un besoin de stationnement r�sidentiel, qu?�voquent les riverains notamment dans leur quotidien, mais nous serons tr�s largement en dessous du ratio du nombre de places qu?il y a au Stade de France, o� il y a 6.000 places de parking, pour 80.000 places. Et nous serons en dessous de ce ratio en prenant l?offre de parking qu?il y a autour, volontairement, parce que notre volont�, c?est de favoriser les transports en commun.

Mes chers coll�gues, en votant ce projet de d�lib�ration, vous donnez un cadre l�gal � la concertation, vous donnez une traduction concr�te � l?engagement politique que nous avions pris collectivement et unanimement au moment des Jeux olympiques, vous aidez le club de rugby � pouvoir disposer d?un stade qui soit, je dirais, comparable � ce qui se fait dans les autres villes. Max GUAZZINI ne demande pas plus ! Et il a raison ! Il demande � pouvoir ne pas prendre un train de retard dans cette �volution du rugby.

Apr�s, pour le reste, cela reste ouvert, nous sommes dispos�s � discuter en commun, car il s?agit maintenant de transcrire dans la r�alit� un principe politique que nous avions d�cid� en commun.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, tr�s bri�vement, j?ai pris acte de l?intol�rance de certains moments de nos d�bats o� la diversit� des opinions n?est pas respect�e. Il y a ici des diversit�s d?opinions, on doit les respecter.

INTERVENANT . - Les Verts, on ne les a pas entendus !

M. LE MAIRE DE PARIS. - On n?a pas entendu le maire du 16e, notamment.

INTERVENANT . - Et ?Les Verts? non plus !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vais y venir ! Vous allez voir.

Deuxi�mement, j?ai pris acte aussi de la grande mauvaise foi, je suis d�sol� de le dire, d?un certain nombre d?arguments.

Alors, faisant fi de cette intol�rance et de cette mauvaise foi, je veux quand m�me dire pourquoi je propose ce projet de d�lib�ration et j?y mets effectivement un engagement tr�s fort.

Premi�rement, au lendemain de notre �chec aux Jeux olympiques, avec le Pr�sident de la R�publique et avec JeanFran�ois LAMOUR, nous avons dit : ?Nous tiendrons tous nos engagements.?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

La Ville de Paris tient son engagement financier : 20 % de la piscine olympique � Aubervilliers. Et oui !

La Ville de Paris tient son engagement sur Jean Bouin. La Ville de Paris a dit - mais maintenant, la balle est dans le camp du Gouvernement et de la R�gion - qu?il y avait besoin d?un court couvert pour le tennis.

Quant � o�, nous en d�battrons.

Monsieur BARIANI, je vous r�ponds.

L?engagement sign� de l?Etat, de la Ville et de la R�gion, c?est un engagement sur un court de 15.000 places couvert. Cela co�te, je peux m�me vous le dire, 20 millions d?euros � la Ville de Paris. Le seul des trois partenaires qui a dit ?nous confirmons notre engagement?, c?est nous.

Quant � l?emplacement, nous en discuterons.

Deuxi�mement, je suis d�sol�, mais quelles que soient les arguties, on ne peut pas �tre pour le d�veloppement du rugby, la promotion du rugby � Paris et refuser ce projet de d�lib�ration. Charl�ty, ce n?est pas moi qui l?ai fait. Vous l?avez calibr� de telle sorte que l?on ne peut y faire que de l?athl�tisme.

Et il faut remercier Pascal CHERKI, dans ce dispositif technique tel qu?il est, de parvenir � optimiser et � amplifier l?utilisation de Charl�ty.

C?est l?aberration d?hier que vous me proposez de reproduire aujourd?hui. Vous avez fait Charl�ty sans vous poser la question des diff�rents usages. Et maintenant vous me proposez de casser Charl�ty pour en faire un stade de rugby et il faudra que je fasse un stade d?athl�tisme ailleurs, � la place de Charl�ty.

Voil� ce que vous proposez et c?est de la mauvaise gestion, en termes de deniers des contribuables.

C?est quand m�me cette �quipe qui aura doubl� l?investissement pour les �quipements sportifs � Paris, sans toucher � la fiscalit�. Et je ne suis pas en train de d�velopper le service public, comme de la petite enfance, du logement, de la culture et du sport, dans une mauvaise gestion, comme vous le faisiez. Oui, nous sommes dynamiques en termes d?investissement.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Cela peut vous d�ranger, mais il se trouve que c?est vrai. Il se trouve que l?�quipement d�di� au rugby, ce ne sont pas 110 millions d?euros, mais 69 millions d?euros.

M. Claude GOASGUEN. - Ce n?est pas vrai !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il y a un projet urbain �conomique, avec d?autres aspects.

Pascal a eu raison de r�pondre sur le parking qui est purement r�sidentiel.

A propos de concertation, j?ai discut� moi-m�me avec M. FOURCADE de ce dossier. A cette occasion-l�, il m?a propos� d?aller avec lui inaugurer le jardin fait sur l?ancien parking que nous avons donn� � la Ville de Boulogne, que vous n?aviez pas donn� � la Ville de Boulogne. C?est nous qui avons supprim� un parking pour faire un espace vert � Boulogne et, d?ailleurs, je me rendrai � l?invitation du maire de Boulogne pour l?inaugurer.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Deuxi�mement, et je veux le dire avec tact car je regarde bien nos bancs, j?ai concert� et j?ai concert� avec les �lus repr�sentatifs. Je ne subis pas les oukases, mais j?ai concert�, notamment avec le maire du 16e arrondissement.

M. Claude GOASGUEN. - Il a vot� contre, le maire du 16e arrondissement !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela ne m?a pas �chapp�. Monsieur GOASGUEN, je m?exprime avec tact.

M. Claude GOASGUEN. - Vous d�sinformez !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je m?exprime avec tact, mais je m?exprime en franchise et la concertation se poursuivra, comme l?a dit Pascal CHERKI.

Je voudrais donner un autre �l�ment. S?agissant de la piscine Molitor, pardonnez-moi de vous dire que vous m?avez l�gu� un dossier absolument pourri ! Totalement pourri !

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Que nous sommes en train de remettre en selle?

M. Claude GOASGUEN. - Vous n?avez rien fait du tout, oui !

M. LE MAIRE DE PARIS. - La piscine Molitor, je vous le confirme, rena�tra gr�ce � notre action, � nous et pas � vous. Et beaucoup de gens dans le 16e arrondissement auront � nous dire merci, � nous et pas � vous.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

(Mouvements divers sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Enfin, j?en termine par le rugby. Chers amis, ce que vous me proposez, pardonnez moi, aucune autre expression ne me vient � l?esprit, c?est ?petits bras? !

Quand j?ai �t� �lu � la Mairie de Paris?

M. Claude GOASGUEN. - Vous avez regard� les v�tres ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Quand j?ai �t� �lu � la Mairie de Paris, j?allais d�j�?

Ne r�agissez pas, nous savons ce que donne l?intol�rance et la violence verbale en politique.

(Mouvements de protestation sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Je continue sur le rugby � Paris. Lorsque j?ai �t� �lu � la Mairie de Paris, j?�tais un supporter du rugby � Paris, quand l?�quipe �tait en deuxi�me division. Mais notre club, chers coll�gues, notre club avait �t� champion de France avant mon �lection � la Mairie de Paris.

M. Claude GOASGUEN. - Il y avait le Racing, auparavant !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Et dans quel �tat laissiez-vous le stade de rugby Jean Bouin, alors que c?�tait le stade de l?�quipe championne de France avant 2001 ? Que me reprochez-vous ? Assumez la diff�rence ! Je prends acte?

M. Claude GOASGUEN. - Vous ne connaissez pas le rugby !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, mais je le sers mieux que vous.

Je prends acte du fait que nous avons d?abord?

Mais, Monsieur GOASGUEN, vous �tes contre la d�mocratie. Je suis le Maire de Paris, je parle s�rieusement d?un dossier s�rieux et vous aboyez.

M. Claude GOASGUEN. - On ne le dirait pas.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vais terminer sur le rugby car vous allez l?entendre.

Vous avez laiss� l?�quipe de Paris championne de France dans des locaux minables.

M. Claude GOASGUEN. - Vous rigolez !

M. LE MAIRE DE PARIS. - J?ai d�cid�, d�s mon �lection, de faire en sorte qu?il y ait un minimum de dignit� pour l?�quipe de rugby de Paris et je l?ai li� au dossier olympique pour ne pas gaspiller l?argent des contribuables.

Aujourd?hui, Toulouse, Biarritz, nos villes rivales?

M. Claude GOASGUEN. - 500.000 habitants, 12 millions.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Nos villes rivales ont des stades de rugby ou des projets de stades de rugby. Le rugby est devenu une culture sportive et populaire � Paris et je m?en r�jouis !

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Au dernier match au Stade de France, ont d�fil� toutes les �coles de rugby de toute l?Ile-de-France. C?est populaire et je soutiens le sport populaire.

J?ajoute qu?il est impossible, pour des raisons que vous n?ignorez pas, ce qui prouve la mauvaise foi, de faire jouer le Stade Fran�ais et le P.S.G. au parc des Princes pour une raison simple. Les calendriers des ligues professionnelles de football et de rugby conduiraient � jouer des matches en m�me temps sur la m�me pelouse.

M. Claude GOASGUEN. - Ce n?est pas vrai, enfin !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ce n?est pas s�rieux, cette proposition.

J?assume?

M. Claude GOASGUEN. - Cela se fait dans tous les pays, enfin !

M. LE MAIRE DE PARIS. - J?assume que le rugby m�rite un beau stade � Paris.

Deuxi�mement, j?assume le fait que notre �quipe de rugby honore Paris et doit �tre soutenue, pas dans les mots ou pas en faisant semblant d?applaudir � un match, mais dans des actes.

Troisi�mement, je vous propose, au stade Jean Bouin, de faire la maison que m�rite le rugby � Paris.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Nous passons maintenant au vote. D?abord, le v?u n� 17.

Mais, Madame de PANAFIEU, c?est fini !

M. Claude GOASGUEN. - Elle est pr�sidente de groupe.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Qu?est-ce qu?il y a, Madame de PANAFIEU ? Il y a un eu un d�bat et, maintenant, il y a les votes.

Bri�vement, sur les votes.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Sur le projet de d�lib�ration, Monsieur le Maire, mon groupe me demande de demander le scrutin secret et, donc, je le fais en son nom et je voudrais avoir votre r�ponse.

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il est de droit, on le fait.

Une explication de vote.

Secret ou public ? Qu?est-ce que vous voulez ?

M. Claude GOASGUEN. - Secret pour �viter le poids des lobbies et des ordres.

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Attendez. Vraiment, vous savez. Puis-je vous demander de vous taire, chers coll�gues ? Chers coll�gues, est-ce que je peux vous demander de vous taire ?

Alors, une explication de vote de M. NAJDOVSKI et M. CARESCHE organisera le vote.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.

Les �lus du groupe ?Les Verts? sont partag�s sur la question. Tout d?abord, personne ne conteste le fait aujourd?hui que le stade Jean Bouin est un stade v�tuste et qu?il est inadapt� � ce qu?est devenu le Stade Fran�ais et ce que repr�sente le rugby � Paris. De ce point de vue, la question d?un �quipement sportif qui soit digne de recevoir le Stade fran�ais se pose donc �videmment. Mais d?autres questions se posent : il y a �galement des incertitudes concernant Charl�ty, la relocalisation d?activit�s. Dans ces conditions, les �lus du groupe ?Les Verts? ont libert� de vote.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Alors, Monsieur CARESCHE, qui est le grand ordonnateur de nos travaux, dites-nous comment se d�roule le vote suite � la demande de Mme la Pr�sidente du groupe U.M.P. ?

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - D?abord, je ne comprends pas la demande du groupe U.M.P. S?agit-il d?un scrutin public ou d?un scrutin secret ?

M. Claude GOASGUEN. - Alors, Monsieur le questeur...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Article 10, vous disent-ils?

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Il me semble que le scrutin secret dans le R�glement int�rieur doit �tre demand� par un tiers des membres pr�sents.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, mais ils sont bien un tiers.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Ce n?est pas �vident.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Alors comment se fait le vote secret, Monsieur CARESCHE ? Il faut le faire et vite.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Oh, on se calme. Le vote...

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mais, vous devez �tre pr�ts, Messieurs, Mesdames. Oui, mais?. Attendez, de l?ordre... !

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Deux choses. J?aimerais quand m�me?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mais voulez-vous vous asseoir ! S?il vous pla�t, les �lus, asseyez-vous. Et Monsieur CARESCHE, vous avez la parole pour nous dire comment s?organise le vote.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - On v�rifie tout de m�me s?il y a bien un tiers des membres qui le demandent.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Oui, mais ne perdons pas trop de temps.

M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Il suffit de les compter.

Deuxi�mement, le vote � scrutin secret, on y proc�de pour les d�signations et donc il s?agit de bulletins qui sont mis dans l?urne.

M. LE MAIRE DE PARIS. - D?accord. Pour, contre et abstention. Tout d?abord attendez, c?est dans l?ordre et la transparence. Je vais mettre au vote qui demande le vote � bulletin secret et nous allons compter.

Alors comptez.

Madame, taisez-vous pendant le vote, c?est une r�gle de base de la d�mocratie !

Comptez, s?il vous pla�t.

Maintenant dites-moi combien il y a de personnes dans l?h�micycle et je saurais si un tiers a vot� pour.

Ne bougez pas. Si ceux qui ont lev� la main pour le vote secret sont un tiers, il y aura ce vote, sinon on fera autrement.

Combien y a-t-il de pr�sents en s�ance, Madame ?

Quatre-vingt pr�sents en s�ance. Combien ont demand� le vote secret ? Trente et un donc on fait le vote secret.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

Comment on fait, Monsieur CARESCHE ? Il faut un bulletin ?

Une suspension de combien de temps, Madame ?

Maintenant, combien de temps, Madame BLANCHARD ? Cinq minutes de suspension de s�ance et apr�s on fera le vote.

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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