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2006, DLH 154 - Réalisation par la RIVP d’un programme d’acquisition-réhabilitation comportant 4 logements PLUS, 2 logements PLA-I et un local d’activités situé 32, rue du Général-Foy (8e). - Participation de la Ville de Paris au financement de l’opération.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � pr�sent � l?examen du projet de d�lib�ration DLH 154 concernant la r�alisation par la R.I.V.P. d?un programme rue du G�n�ral-Foy dans le 8e arrondissement.

Monsieur DAGUENET, vous avez la parole.

M. Jacques DAGUENET. - Merci, Monsieur le Maire.

Alors que nous vivons une crise du logement sans pr�c�dent, que diff�rentes associations ont pris des initiatives pour faire conna�tre la d�tresse d?un nombre grandissant de personne, l?initiative de l?association ?Les Enfants de Don Quichotte? a marqu� les esprits.

C?est la Fondation Abb� Pierre qui lors de son rapport sur le mal logement a r�v�l� cette ann�e un ph�nom�ne inqui�tant qui, en s?�largissant est devenu une pr�occupation majeure de notre soci�t�.

Certaines situations prennent des proportions inqui�tantes et concernent des publics de plus en plus larges. C?est Patrick DOUTRELIGNE, d�l�gu� g�n�ral de la Fondation Abb� Pierre qui �crivait hier dans le journal ?L?humanit�?, je le cite : ?Le non logement ne repr�sente pas seulement une absence de logements mais un d�ni bafouant nos principes r�publicains d?�galit� et de justice, les cons�quences sociales sont consid�rables du point de vue de la sant�, de la scolarit� des enfants et de la perte des rep�res et repr�sentent un facteur aggravant de l?exclusion dont sont victimes ces personnes et ces familles?. Cette situation, nous sommes de plus en plus � la reconna�tre.

Le Pr�sident de la R�publique lui-m�me a �t� amen� � sortir de son chapeau ?le droit au logement opposable? alors qu?il y a encore un mois, Jack RALITE, d�put� communiste, avait propos� d?inscrire ce droit dans la loi que pr�sentait au S�nat, Jean-Louis BORLOO, Ministre du Logement, ce � quoi Mme Catherine VAUTRIN, Ministre d�l�gu�e � la coh�sion sociale, lui r�pondait que c?�tait irr�aliste, impossible.

Cette mesure est pourtant r�clam�e depuis des lustres par de tr�s nombreuses associations. L?Abb� Pierre d�clarait ?il faut que la France fasse la guerre � la mis�re?.

La droite parisienne refuse toute production de logements sociaux � Paris. Depuis des mois, elle n?a cess� de proposer au Nord et � l?Est de la Capitale la transformation de tous les programmes de logements sociaux en accession � la propri�t�. A l?Ouest c?est un ?non? tout court. C?est ce qui s?est encore produit en d�cembre dernier lorsqu?elle a combattu sans succ�s 3 programmes dans les 8e, 16e et 17e arrondissements.

C?est de nouveau le cas. Au Conseil de Paris des 12 et 13 f�vrier, le Conseil du 8e arrondissement a vot� contre un programme de 4 logements PLUS et de 2 logements P.L.A.-I. au 32, rue du G�n�ral-Foy. La droite s?illustre une nouvelle fois en mati�re de logement social ! 6 logements, c?est encore trop !

Mesdames et Messieurs de la droite, qu?allez vous �voquer aujourd?hui pour justifier un tel refus ? Il est devenu coutumier pour la droite parisienne de ne pas afficher clairement ses positions en mati�re de logement social. En fait, le logement social c?est bien, c?est urgent, c?est vital? surtout quand cela n?intervient pas dans certains arrondissements parisiens. La mixit� sociale, c?est bien, mais pas chez nous !

Or, le 8e arrondissement a une liste de demandeurs de logements sociaux d?environ 690. Et il nous faut comparer ce chiffre aux 280 logements sociaux que la Municipalit� a d?ores et d�j� financ�s entre 2001 et 2005. Mais surtout, 2 �l�ments importants qu?il faut bien garder en m�moire : avant 2001, le nombre de logements sociaux dans cet arrondissement �tait de 38 ; chiffre notoirement incomparable aux 280 de cette mandature.

Mais surtout, le 8e arrondissement se satisfait, au d�triment des besoins des Parisiens, du triste record, comme � Neuilly, d?un ridicule pourcentage de logements sociaux de 1,5 % le plus faible taux parisien apr�s son voisin le 7e arrondissement.

Les chiffres parlent d?eux-m�mes. On voit bien que derri�re de multiples arguments fallacieux contre le logement social, se cache une v�ritable volont� de maintenir cette citadelle interdite aux Parisiens populaires. Cette situation est intol�rable ! De notre c�t�, nous voterons le projet de d�lib�ration.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur MANO, vous �tes d?accord avec tout cela ?

M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Oui, je suis totalement d?accord avec tout cela �videmment.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 154.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DLH 154).

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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