2007, Voeu déposé par Mmes Véronique DUBARRY, Mylène STAMBOULI, Khédija BOURCART et les membres du groupe “Les Verts” relatif aux grévistes de la faim installés le long du canal Saint-Martin.
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M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons au v?u r�f�renc� n� 74 dans le fascicule relatif aux gr�vistes de la faim install�s le long du canal Saint-Martin.
Mme DUBARRY interroge le Pr�fet de police.
Mme V�ronique DUBARRY. - Non. Je n?interroge pas le Pr�fet de police. Ce sont des v?ux, c?est-�-dire que les �lus doivent voter et �mettre?
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Qu?est-ce que cela veut dire ?
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Mme DUBARRY pr�sente le v?u.
Mme V�ronique DUBARRY. - En l?occurrence, l�, Monsieur CARESCHE, est-ce que vous avez lu le v?u que j?avais pr�sent� ou pas ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je l?ai lu.
Mme V�ronique DUBARRY. - Je parle du v?u que je pr�sente actuellement, Monsieur CARESCHE. Mais peu importe, en l?occurrence?
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Donnez le micro � M. CARESCHE et c?est r�gl�?
Mme V�ronique DUBARRY. - En l?occurrence, Monsieur CARESCHE, je r�pondais � M. SAUTTER qui parlait du voeu que je vais pr�senter maintenant, comme �tant une question qui s?adressait au Pr�fet de police. Je corrigeais donc?
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - J?ai �t� maladroit, Madame DUBARRY, j?ai dit que vous alliez pr�senter le voeu et que M. le Repr�sentant du Pr�fet de police donnerait son opinion sur ce voeu.
Alors, je vous donne la parole.
Mme V�ronique DUBARRY. - C?est surtout un v?u?
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Mais, vous avez raison, il est 9 heures moins 10. On a tout notre temps.
Mme V�ronique DUBARRY. - Mais si vous me laissez parler, vous allez voir que nous allons en gagner. Il s?agit des ?sans papiers? qui �taient jusqu?� la semaine derni�re en gr�ve de la faim sur le campement le long du canal Saint-Martin. Ils sont maintenant � l?h�pital ; ils ont fait plus de 30 jours de gr�ve de la faim, je vous laisse imaginer dans quel �tat physique ils �taient � la sortie de cette gr�ve.
Ils se sont battus pour leur vie, c?est �vident, mais plus encore pour leur dignit�. Ces gr�vistes de la faim nous ont rappel�, en tout cas c?�tait leur souhait, que le combat des ?sans papiers? �tait loin d?�tre termin� et que des milliers d?hommes et de femmes continuent � vivre dans la clandestinit�.
Ils nous rappelaient �galement que la pire des humiliations �tait bien l?oubli et le silence. C?est la raison pour laquelle ils ont fait cette gr�ve de la faim pendant un certain temps sans obtenir de r�ponse sur ce qu?ils demandaient, � savoir une r�gularisation et un titre de s�jour.
Ils ont arr�t� parce que leur �tat de sant� �tait arriv� � un point critique ; il n?en reste pas moins qu?ils n?ont toujours pas de r�ponse sur leur titre de s�jour. C?est la raison pour laquelle nous souhaiterions que le Maire de Paris apporte son soutien � ces hommes et qu?il intervienne aupr�s du Ministre de l?Int�rieur afin que nous sachions enfin quelles suites seront donn�es � ces quatre dossiers.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame DUBARRY.
Donc, je donne la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police. Et M. CARESCHE donnera l?avis de l?Ex�cutif sur ce voeu.
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Monsieur le Maire.
Madame la Conseill�re, vous l?avez rappel� : depuis le 4 janvier dernier, quatre personnes sans domicile fixe �taient en gr�ve de la faim, en marge du campement organis� le long du canal Saint-Martin par l?association ?Don Quichotte?. Elles viennent d?annoncer pour des raisons m�dicales la suspension de leur mouvement et ont �t� hospitalis�es.
Ces personnes n?�taient pas prises en compte par l?association ?Don Quichotte? au titre de leur discussion avec les pouvoirs publics. Domicili�es � l?origine dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, elles ne d�pendaient pas, sur le plan de leur statut au regard des droits au s�jour, de la Pr�fecture de police. Toutefois, elles ont �t� soutenues r�cemment par une association parisienne, association pour l?accompagnement social et administratif d?�migrants et de leurs familles, qui les a aid�es dans leurs d�marches.
Ces personnes ont donc suspendu la semaine derni�re leur mouvement de gr�ve de la faim et leurs dossiers, qui viennent d?�tre transmis aux services de la Pr�fecture, seront donc instruit avec la meilleure attention.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci pour cette r�ponse. Il me semble que vous pourriez peut-�tre retirer le v?u mais si vous le maintenez, je demanderai � M. CARESCHE l?avis de l?Ex�cutif. Madame DUBARRY ?
Mme V�ronique DUBARRY. - Est-ce que je pourrais avoir l?avis de l?Ex�cutif avant de prendre une d�cision ?
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Non, �coutez, M. le Repr�sentant du Pr�fet de police a dit que les dossiers seraient examin�s avec la meilleure attention. Cela me para�t une r�ponse importante.
Mme V�ronique DUBARRY. - Je souhaitais �galement dans ce v?u que je viens de vous lire que le Maire de Paris apporte son soutien aux demandes de ces quatre hommes qui ont risqu� leur vie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Donc, vous maintenez le v?u. Il faut �tre clair et je demande � M. CARESCHE quel est l?avis de l?Ex�cutif.
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je n?ai pas d?avis. Sagesse.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Il est enthousiaste manifestement.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Donc, il n?a pas d?avis, donc nous nous en remettons � la sagesse de l?Assembl�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu en invitant � la sagesse de l?Assembl�e.
Qui est pour ?
Qui est contre ? Vous comptez : 3.
Qui s?abstient ?
Qui ne prend pas par au vote ?
Le voeu est donc repouss�.
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