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M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du voeu r�f�renc� n� 29 dans le fascicule concernant le professeur Jean Bernard.

Je donne la parole � M. LHOSTIS.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Oui, le professeur Jean Bernard est n� en 1907 � Paris. Il devenu m�decin en 1936.

Il faut rappeler que pendant la Seconde Guerre mondiale, il est entr� tr�s t�t dans la R�sistance. Il a �t� responsable notamment des parachutages d?armes sur les plateaux du Vivarais dans le Sud de la France.

Arr�t� en 1943, incarc�r� � Fresnes, il a �t� lib�r� quelques jours avant la Lib�ration et il a repris le combat contre l?oc-cupant. Jean Bernard est d?ailleurs un des 500 titulaires de la carte de r�sistant de 1940.

Nomm� m�decin des h�pitaux en 1946, professeur agr�g� en 1949, professeur de canc�rologie en 1956, puis chef du service des maladies du sang � l?h�pital Saint-Louis en 1957.

Il est le fondateur de l?Ecole d?h�matologie fran�aise qui est devenue, gr�ce � lui et � ses �l�ves, l?une des meilleures du monde.

Il m�ne �galement de front une carri�re de clinicien, une activit� de chercheur, deux domaines jusque-l� s�par�s mais qu?il juge indissociables.

De nombreuses maladies sont alors syst�matiquement mortelles, comme les leuc�mies.

C?est lui qui, en 1947, obtient la premi�re r�mission d?une leuc�mie aigu�.

Jean Bernard et ses collaborateurs tentent alors de d�couvrir les causes des leuc�mies et plus g�n�ralement des cancers.

En quelques d�cennies, ils r�volutionnent l?h�matologie et Jean Bernard cr�e plusieurs �quipes.

Il confiera l?immunologie au professeur Jean DAUSSET qui d�couvrira le syst�me d?histocompatibilit�, dit H.L.A. Cette avanc�e majeure ouvre la voie aux greffes d?organes et vaudra � Jean DAUSSET le prix Nobel de m�decine en 1980.

Jean Bernard continuera, lui, � porter l?ensemble de l?h�matologie fran�aise � travers le monde. Son influence scientifique est �norme.

Il a �t� pr�sident du Conseil d?administration de l?INSERM � sa fondation, doyen de la Facult� de m�decine Lariboisi�re Saint-Louis, membre de l?Acad�mie de m�decine, pr�sident de l?Acad�mie des sciences.

L?exceptionnelle vigueur d?esprit, le grand humanisme, la bont� et la sagesse de cet homme qui choisit de devenir m�decin parce que, �crivit-il, ?la m�decine me parut allier l?humanisme et mon go�t pour les sciences? conduisirent le Pr�sident de la R�publique Fran�ois Mitterrand � le d�signer pr�sident, � sa cr�ation, du Comit� consultatif national d?Ethique de 1983 � 1992.

Je pourrais ajouter �galement qu?il �tait un homme de culture, ami de Paul Val�ry et de Jules Romains, et qu?il fut �lu � l?Acad�mie fran�aise en 1975 dans le fauteuil de Marcel Pagnol.

Grand-Croix de la L�gion d?Honneur et de l?Ordre national du M�rite, Croix de guerre 39-45, Rosette de la R�sistance, Commandeur des arts et des lettres, il �tait convaincu, selon ses propres mots, que ?l?honneur de la m�decine et ses difficult�s sont dans cette alliance du devoir de science et du devoir d?hu-manit�?.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Avec l?accord de sa famille, l?accord du pr�sident de l?universit� Paris VII, de l?U.F.R. �galement de m�decine, Lariboisi�re, Saint-Louis, le Conseil de Paris pourra �mettre le voeu que la voie pi�tonne qui part du quai de Valmy dans le 10e arrondissement, actuellement d�nomm�e ?All�e du canal?, soit prolong�e le long du b�timent de l?U.F.R. de m�decine de l?universit� Denis Diderot jusqu?� l?avenue de Verdun, et que cette nouvelle voie pi�tonni�re porte le nom d??all�e Jean Bernard? et donne ainsi la possibilit� � l?U.F.R. de m�decine dans laquelle il enseigna d?y �tre domicili�e.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le voeu est adopt�. (2007, V. 63).

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