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2007, DDEE 35 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris prévoyant l’attribution d’une subvention. - Montant : 7.171.225 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DDEE 35 concernant la signature d?une convention avec l?Office de Tourisme et des Congr�s de Paris.

Madame KUSTER, vous avez la parole.

Mme Brigitte KUSTER. - Monsieur le Maire, j?ai sous les yeux la copie du B.M.O. o� nous sommes intervenus et vous n?avez pas r�pondu, Monsieur BROS, � mes diff�rentes interrogations sur les subventions donn�es aux Parisiens associ�s depuis 2003. Ne dites pas que l?on n?a jamais �voqu� ce sujet en s�ance. Chaque fois qu?il y a eu subvention - et M. SAUTTER ne peut que le confirmer -, nous avons vot� en s�ance.

J?ai le B.M.O. sous les yeux. Vous ne m?aviez d�j� pas r�pondu : pourquoi privil�gier une association ? 147.000 euros, Monsieur BROS, ce n?est pas rien et pourquoi auraient-ils l?exclusivit� de la marque, alors que cette marque ?H�te Qualit� Paris? appartient � la Ville de Paris ? O� est l?int�r�t de se dessaisir d?un nom de domaine pour une association ?

Je regrette, je voulais revenir sur le sujet. C?est inadmissible chaque fois de r�pondre n?importe comment et surtout de ne pas r�pondre du tout !

Concernant l?Office du Tourisme, vous ne serez pas mieux plac�, Monsieur BROS, pour y r�pondre parce que cela va faire � nouveau plusieurs ann�es que nous avons le m�me dossier � �voquer ensemble.

Chaque ann�e, c?est le m�me sc�nario au moment de d�lib�rer sur la subvention de l?Office de Tourisme, puisque, depuis des ann�es, cette subvention est inchang�e, donc, par d�finition, n?est pas index�e.

Alors, bien s�r, vous me direz : le contexte national est favorable et on ne peut que se r�jouir de la tr�s bonne situation touristique en France, �videmment, particuli�rement � Paris, puisque la fr�quentation h�teli�re intra muros devrait afficher une hausse de 3,7 %.

Mais tout cela peut �tre tr�s fragile. Le contexte international peut �voluer rapidement. Un coup de froid, pour des raisons �conomiques, s�curitaires ou sanitaires est possible. Et le secteur touristique a un r�le pr�pond�rant � Paris en mati�re d?emplois, vous nous le rappelez d?ailleurs dans ce projet de d�lib�ration : 140.000 emplois directs, 11 % des emplois salari�s parisiens et au moins autant d?emplois induits et indirects. Le secteur �conomique est �valu� � 8 milliards d?euros.

Ce dossier est trop s�rieux pour que l?on fasse comme si tout coulait de source et allait de soi, surtout que, malgr� ses atouts, la R�gion-Capitale perd des parts de march� dans le secteur des foires et salons. Les professionnels du secteur r�clament plus de concertation, plus de moyens et le soutien des Pouvoirs publics.

En installant d?ailleurs le 20 d�cembre dernier en Conseil des Ministres le Comit� national pour les foires, salons, congr�s et �v�nements d?entreprises, le Gouvernement a montr� qu?il prenait la menace au s�rieux.

Comme le soulignait d?ailleurs r�cemment un journal professionnel, Paris, premi�re place mondiale en termes de m�tres carr�s d?expositions perd des parts de march� et il y a de quoi s?inqui�ter.

Le d�veloppement du rayonnement de Paris passe, vous le savez, par la promotion � l?international. C?est, entre autres, l?une des missions de l?Office du Tourisme.

C?est pourquoi je m?�tonne, Monsieur le Maire, qu?aucun signal financier ne soit donn�. Il y a chez vous, en mati�re de politique touristique, une sorte d?autisme qui dure maintenant depuis le d�but de votre mandature. Dois-je le rappeler ? La R�gion Ile-de-France a augment� de 70 % sa subvention entre 2005 et 2006?

M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Ils ont les moyens !

Mme Brigitte KUSTER. - ?passant de 7 � 13 millions d?euros et que c?est le Comit� r�gional du Tourisme?

M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Il y a les imp�ts, aussi !

Mme Brigitte KUSTER. - ? qui a fait une campagne la plus forte de promotion pour Paris cette ann�e.

Nous ne pouvons que regretter que la Ville de Paris?

Cela vous fait rire, Monsieur BROS, mais je serais adjointe au tourisme, je serais un petit peu plus inqui�te.

M. Jean-Bernard BROS, adjoint. - Il n?y a plus que vous pour penser qu?on cr�e de l?emploi en augmentant les subventions !

Mme Brigitte KUSTER. - Nous ne pouvons que regretter que la Ville de Paris ne joue pas son r�le en la mati�re?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Allez-y, Madame KUSTER, ne vous laissez pas troubler !

Mme Brigitte KUSTER. - ? que la Ville de Paris ne joue pas son r�le en la mati�re.

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Ceci doit nous interpeller sur les outils institutionnels de promotion mis en place, leur coexistence et leur action parall�le. Et il y a l� - je voudrais d?ailleurs avoir votre avis, Monsieur BROS - une vraie r�flexion � mener.

Enfin, comment ne pas �voquer � nouveau la taxe de s�jour - et je remercie M. SAUTTER d?�tre revenu en s�ance qui a rapport� � la Ville 27 millions d?euros en 2006, recette qui, � aucun moment, malgr� les demandes des professionnels et de nous-m�mes, n?est r�inject�e dans la politique touristique parisienne.

D?ailleurs, de quelle politique parlons-nous ? Nous sommes toujours dans l?attente des fameux Etats g�n�raux parisiens du tourisme, report�s sine die sans aucune raison?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il faut conclure !

Mme Brigitte KUSTER. - ? si ce n?est apparemment le manque d?int�r�t �vident port� par le Maire de Paris � ce sujet.

M�me si tout n?est pas une question d?argent, il est s�r qu?une fois encore la Ville de Paris n?est pas au rendez-vous avec l?un des secteurs professionnels les plus importants de la vie �conomique de la Capitale. Nous ne pouvons que le regretter et le condamner.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il n?y a plus que vous pour croire qu?on cr�� des emplois en augmentant les subventions.

Monsieur BROS, vous avez la parole.

M. Jean-Bernard BROS, adjoint, au nom de la 2e Commission. - D�finitivement, je ne riais pas, c?�tait votre coll�gue, sur ma gauche, qui faisait des commentaires.

Ce point d?histoire tr�s important �tant rectifi�, je vais vous r�pondre plus largement sur le budget.

Merci de l?int�r�t que vous portez au monde du tourisme et de ce point de vue-l� je serai tout � fait d?accord avec vous. Et je suis le premier � d�plorer que notre subvention n?ait malheureusement pas augment�.

Pour autant, en m�me temps, nous avons d�gag� 250.000 euros pour l?op�ration des ambassadeurs de l?accueil, la Ville organise ?Paris plage?, ?Nuit blanche? et certain nombre d?actions � l?intention de l?international qui font que Paris reste � la premi�re place en nombre de touristes.

Quant aux foires, salons et congr�s, Mme LAGARDE a pris, tout d?un coup, fait et cause pour cette partie de sa d�l�gation, m�me si, au fond, depuis divers gouvernements, le Ministre du Tourisme qui, aujourd?hui, est ministre d�l�gu� et qui a lui-m�me, au-dessus de lui, un ministre en charge, a le plus petit budget de tous les ministre du Gouvernement et je le d�plore.

Je ne peux pas me r�jouir d?un manque de cr�dits pour les actions visant la promotion du tourisme.

Toutefois, la Ville de Paris n?a pas attendu Mme LAGARDE. Nous nous sommes mobilis�s, avec l?Office du Tourisme qui a cr�� un Bureau des Congr�s, il y a d�j� deux ans et qui m�ne une action avec de grands ?work shows? � l?interna-tional, sur la Chine, le Japon, la Russie, l?Inde, le Mexique, le Br�sil, etc. Ils sont tr�s actifs.

Nous avons, les uns et les autres, particip� � nombre de r�flexions sur la place de Paris en tant que place de foires, salons et congr�s. J?ai �t�, la semaine derni�re, d?ailleurs, repr�sentant le Maire de Paris, inaugurer le hall 7 � Villepinte, hall qui porte � plus de 200.000 m�tres carr�s la capacit� de Villepinte pour recevoir des salons, des foires et des congr�s.

Je ne renonce pas � convaincre mon coll�gue Christian SAUTTER, peut-�tre pour le budget de l?ann�e prochaine, de nous faire une augmentation importante du budget de l?Office du Tourisme. J?ai not� d?ailleurs, en 2e Commission, que le C.R.T. avait, lui, augment� son budget. Mais il fait la promotion de Paris et c?est tant mieux.

En mati�re de tourisme, Paris est la premi�re porte d?entr�e et si la R�gion contribue, au fond, c?est la solidarit� r�gionale et c?est tant mieux pour Paris.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 35.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DDEE 35).

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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