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2007, Vœu déposé par le groupe communiste relatif à l’attribution d’une aide alimentaire et médicale aux réfugiés sahraouis des camps de la région de Tindouf.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n� 52 dans le fascicule d�pos� par le groupe communiste, relatif � l?attribution d?une aide alimentaire et m�dicale aux r�fugi�s sahraouis des camps de la r�gion de Tindouf.

Monsieur VUILLERMOZ, vous avez la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - L?annexion du Sahara occidental par le Maroc en 1975 a provoqu� une situation de guerre et de confrontation avec le Front Polisario qui revendique l?ind�pendance du territoire. Elle a �galement pouss� des dizaines de milliers de sahraouis � se r�fugier dans le Sud-ouest alg�rien non loin de Tindouf et de leur territoire. Elle a aussi expos� la r�gion � une instabilit� dangereuse qui perdure depuis plus de trente ans.

Plus de 6 ans apr�s le cessez-le-feu qui mit fin � la guerre entre le Polisario et le Maroc, la population sahraouie exil�e vit toujours dans ces camps de refugi�s au milieu du d�sert.

Ces r�fugi�s sahraouis au nombre de 160.000, d�pendent enti�rement de l?aide humanitaire pour survivre. Aujourd?hui, ceux-ci souffrent d?une situation de crise alimentaire tr�s grave, li�e � une r�duction de 43 % de l?aide humanitaire du PAM et du HCR. Ces instances ont en effet d�cid� de r�duire leurs budgets pour l?Afrique, oubliant la situation de tous les peuples r�fugi�s africains.

Le croissant rouge sahraoui a lanc�, en janvier dernier, plusieurs appels urgents � l?aide internationale, pr�cisant qu?il a ?proc�d� � l?utilisation du stock de s�curit� en mati�re de premi�re n�cessit�, depuis janvier 2006, afin de r�pondre au minimum aux besoins urgents en ces mati�res? et que ?les stocks de m�dicaments pour les r�fugi�s sahraouis, financ�s ces derni�res ann�es par Echo, sont compl�tement finis?.

Les conditions de vie dans les camps se sont consid�rablement d�grad�es.

Selon des �tudes nutritionnelles effectu�es en mars 2005 � la demande de l?O.N.U. dans les camps des r�fugi�s sahraouis, 66 % de femmes et plus de 68 % des enfants sont en situation d?an�mie. 35 % des nourrissons souffrent de sous-ali-mentation. La p�nurie alimentaire est v�ritablement alarmante.

Face � cette situation, une d�l�gation mixte du PAM et du HCR, s?est rendue, en janvier dernier, dans les camps de r�fugi�s et a qualifi� la situation de ?tr�s critique?.

Des aides alimentaires de la part d?ECHO (le service d?aide humanitaire de la commission europ�enne) et de l?agence espagnole de coop�ration, ont �t� achemin�es vers les camps sahraouis mais restent bien en de�� des besoins des r�fugi�s.

Il est urgent d?aider les r�fugi�s sahraouis � faire face � cette grave et injuste situation, afin qu?ils puissent reconstituer leur stock de s�curit�. Leur situation est dramatique.

Le groupe communiste ne souhaite pas prendre parti ici dans le conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario.

Nourrir les r�fugi�s fait partie des devoirs d?assistance de la communaut� internationale. Leur apporter une aide m�dicale l?est �galement. C?est ce qu?ont fait r�cemment le Conseil g�n�ral de l?Essonne et la Ville du Mans.

C?est pourquoi le Conseil de Paris, sur proposition de Jean VUILLERMOZ et des �lu(e)s du groupe communiste, �met le voeu que :

?Soit attribu�e une aide alimentaire et m�dicale en direction des camps de r�fugi�s sahraouis de la r�gion de Tindouf.?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur SCHAPIRA, vous avez la parole.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je remercie le Pr�sident VUILLERMOZ et les �lus du groupe communiste pour le v?u qui rappelle � notre attention la situation des r�fugi�s des camps sahraouis de Tindouf (Alg�rie).

Compte tenu de la complexit� de la situation et afin de d�terminer au mieux la nature de l?intervention de notre collectivit�, puisque nous avons eu le v?u assez tardivement, jeudi, pour am�liorer le sort des populations concern�es, je demande au Pr�sident VUILLERMOZ d?accepter le report de ce v?u au prochain Conseil, fin mars.

En effet, nous avons pris contact avec le haut-commissariat aux r�fugi�s et avec l?ambassadrice au programme alimentaire mondial. Cette mission conjointe doit se rendre sur place d?ici � deux ou trois semaines et ses conclusions �claireront nos d�bats et permettront d?ajuster au mieux l?effort sollicit� aupr�s de la Ville de Paris.

M. Jean VUILLERMOZ. - Je suis compl�tement d?accord. Donc, je propose qu?au mois de mars on red�pose un v?u et que la r�ponse corresponde, dans ce cas, � une aide alimentaire et m�dicale suffisamment int�ressante.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Le v?u est retir�.

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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