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2007, Voeu déposé par MM. Philippe GOUJON, Patrick TRÉMÈGE, Mme Roxane DECORTE et les membres du groupe U.M.P. relatif à la modification du mode de gardiennage dans les immeubles de l’O.P.A.C.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du voeu r�f�renc� n� 48 dans le fascicule d�pos� par le groupe U.M.P. qui concerne le mode de gardiennage dans les immeubles de l?O.P.A.C.

Monsieur TR�M�GE, vous avez la parole.

M. Patrick TR�M�GE. - Oui, Monsieur le Maire, je ne vais pas �tre trop long puisque la question a �t� abord�e par mon excellente coll�gue ce matin, Roxane DECORTE, mais nous allons la traduire par un v?u.

En r�alit�, l?office H.L.M. O.P.A.C. dispose aujourd?hui de 1.000 gardiens, c?est-�-dire environ un gardien pour un groupe d?immeubles de 100 logements. L?O.P.A.C. a d�cid� de modifier le mode de gardiennage dans cinq des sites parisiens : le quartier Blanqui dans le 13e, la rue des Fr�res-Peignot dans le 15e, Porte d?Aubervilliers dans le 18e, Porte Chaumont dans le 19e et rue de M�nilmontant dans le 20e, en rempla�ant les gardiens par des charg�s d?immeubles, en charge de la partie administrative, de la mission de gardiens ; et des employ�s d?immeubles en charge de l?entretien et du nettoyage des parties communes.

Evidemment, mon attention a �t� attir�e sur cette modification comme celle de Roxane DECORTE, comme celle de nos amis Jean-Jacques GIANNESINI dans le 19e, ARAJOL et DELAMARE dans le 20e. Aussi, je comprends mal, au moment o� l?on pr�te une attention particuli�re aux probl�mes de proximit�, et consid�rant le r�le essentiel pour ne pas dire fondamental d?un gardien dans un immeuble pour tout un tas de probl�mes de s�curit�, de g�ne. Il s?agit d?un confort auquel finalement les locataires de l?O.P.A.C. ont tout autant droit que les r�sidents des immeubles du priv�. Pour l?ensemble de ces raisons, nous souhaitons vous pr�senter ce v?u : que la Ville de Paris demande � l?O.P.A.C. de renoncer � cette modification du mode de gardiennage, que la Ville de Paris demande � l?O.P.A.C. de fournir des garanties presque solennelles pour le maintien des 1.000 emplois de gardiens qui existent � l?heure actuelle et, enfin, que le Maire de Paris exprime sa position sur cette modification du mode de gardiennage.

La mobilisation que l?on voit � l?ext�rieur de l?H�tel de Ville montre, � l?�vidence, s?il en �tait besoin, que la population des gardiens de l?O.P.A.C. est extr�mement �mue d?une telle proposition.

Je vous remercie de votre r�ponse.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur MANO, vous avez la parole.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Oui, Monsieur le Maire. Et si, tout simplement, toute cette affaire venait d?une d�sinformation dont vous auriez �t� victime, Monsieur TR�M�GE ? A moins qu?associ�e � une d�sinformation il y ait une volont� de d�stabilisation politique, je crois que nous n?en sommes pas loin car jamais, je dis bien jamais, il n?a �t� question de supprimer le m�tier de gardien.

Il y a une r�flexion au sein de l?O.P.A.C. pour faire �voluer un certain nombre de m�tiers en fonction de l?�volution des besoins manifest�s par les locataires eux-m�mes. Certes, nous sommes extr�mement attach�s au personnel de proximit�. Ils peuvent �tre gardiens, ils seront maintenus ; ils peuvent �tre des employ�s d?immeuble, des agents techniques polyvalents, des agents d?accueil et des gardiens.

L?O.P.A.C. de Paris n?a pas pour intention de diminuer le personnel de proximit� et d?ailleurs, preuve la plus absolue, sur les sites exp�rimentaux il y a, � ce jour, 30 collaborateurs, ils passeront � 40. C?est une augmentation de 33 % du personnel de proximit�, avec des fonctions parfois l�g�rement �volu�es, mais en quoi est-ce condamnable d?envisager une �volution des carri�res pour le personnel de gardiennage ? En quoi est-ce condamnable d?envisager une �volution des qualifications aux services des gardiens pour leur permettre d?�voluer au sein de l?organisme ?

Voyez-vous, je pense qu?il y a de la d�stabilisation dans l?air. J?ai connu cette ambiance au sein de l?O.P.A.C. quand nous avons fait la r�forme notamment des directions territoriales. On nous disait : ?mais vous allez licencier du personnel?. Nous avons r�pondu : ?mais non, nous ne licencierons pas du personnel?.

Avec la direction territoriale, nous avons embauch� 200 personnes, car l?O.P.A.C. est un organisme dynamique qui doit r�pondre � l?attente des habitants et � l?attente des locataires eux-m�mes, qu?ils aient plus de services, plus de qualit�. Pour cela, il faut faire �voluer des m�tiers, il faut garder les m�tiers des gardiens, il faut aussi faire �voluer un certain nombre de prestations de service. C?est ce que les locataires attendent. Je discute avec eux peut-�tre autant que vous, peut-�tre m�me un peu plus que vous, sur la totalit� du territoire parisien.

Oui, voil�, je crois qu?il ne saurait �tre question, me semble t-il, de stopper toute �volution car l?immobilisme en la mati�re n?est pas bonne conseill�re par rapport � la qualit� de service que nous proposons aux locataires. Oui, les locataires s?engagent � maintenir les gardiens, oui l?O.P.A.C. s?engage � faire �voluer un certain nombre de m�tiers pour servir les locataires.

Pourquoi je rejette bien �videmment le v?u ? Il ne repose sur aucun argument v�ridique justifi� en quoi que ce soit.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Les personnels concern�s s?appr�tent � faire un triomphe � M. MANO. Il suffit d?ouvrir la fen�tre.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Monsieur LEGARET, je vais expliquer aux repr�sentants syndicaux ce que je viens de vous dire. J?ai l?habitude de dire aux syndicats la v�rit� et de respecter la parole que je donne.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur DAGUENET, vous avez la parole.

M. Jacques DAGUENET. - Merci.

Je voudrais poser simplement une question � la droite. Qui, il y a quelques ann�es avant 2001, avait supprim� les gardiens d?immeuble � l?O.P.A.C. ? Sinon vous, pr�cis�ment.

Je trouve que vous ne manquez pas de culot d?autant plus que vous n?avez que faire des personnels et des gardiens de l?O.P.A.C. Je crois qu?en m�me temps, dans la situation, m�me si cela a �t� fait et r�affirm� par Jean-Yves MANO � l?instant, il serait bien que la Ville de Paris s?engage, une nouvelle fois comme il vient d?�tre dit, aupr�s des gardiens, � maintenir tous leurs droits, leur emploi, avec le projet de r�forme. Cela a �t� fait, mais je crois que, dans la situation, il faut le refaire car je pense que c?est n�cessaire.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur FLORES, vous avez la parole.

M. Fran�ois FLORES. - Oui, Monsieur le Maire. Le groupe ?Vert? demande une suspension de s�ance.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. Accord�e, mais avant on va entendre M. TR�M�GE. Je vous l?accorde ensuite. Comme cela, on finira l?explication de vote.

M. Patrick TR�M�GE. - Je voudrais r�pondre de fa�on assez calme � M. DAGUENET. Vous allez remonter jusqu?� quand ? Vous pensez que je suis solidaire de ce qui s?est pass� avant, Monsieur DAGUENET ? Cela m?est compl�tement �quilat�ral. Aujourd?hui, c?est vous qui �tes aux commandes et, par cons�quent, c?est � vous de rendre des comptes.

Monsieur MANO, je vous fais proc�s d?aucune? absolument pas. Il se trouve que j?ai re�u le personnel, qu?ils me font part, vous le voyez dans la rue, je ne fais pas de pol�mique du tout. Ils m?interrogent sur... Je propose un v?u vous interrogeant sur... Je maintiens le v?u. De toute fa�on, si vous avez raison et si la communication, si vos explications tant aux syndicats qu?aux locataires donnent satisfaction, le v?u tombera �videmment de lui-m�me. Aujourd?hui, il y a une pr�occupation. Il est de mon r�le d?�lu de vous interroger. Je ne fais ni de proc�s d?intention ni d�stabilisation de quoi que ce soit. Je le pr�sente en plus de fa�on assez calme. Il n?y a pas de souci de ce point de vue.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BLOCHE, vous avez la parole.

M. Patrick BLOCHE. - Oui. De fait, je me reconnais parfaitement dans les propos de mon coll�gue et ami Jacques DAGUENET du 11e arrondissement. Je trouve que l?U.M.P. a un sacr� culot de pr�senter ce type de v?u quand on sait ce qu?a �t� sa politique � l?O.P.A.C.

Cela dit, parlons dans le temps pr�sent. Le groupe socialiste et radical de gauche, sollicit� par l?intersyndicale des gardiens de l?O.P.A.C. a re�u cette intersyndicale hier. Ce sont nos coll�gues Colombe BROSSEL et Pierre GATIGNON qui ont assur� ce rendez-vous. Nous recevrons prochainement l?Amicale des locataires. Nous inviterons prochainement � une r�union de notre groupe le pr�sident de l?O.P.A.C., Jean-Yves MANO, et son directeur g�n�ral.

Voil�, le groupe socialiste et radical de gauche votera �videmment contre le v?u de l?U.M.P., mais comme toute r�forme, la concertation et l?explication sont toujours de bons ingr�dients. Donc, � partir du moment o� la r�forme, nous avons entendu Jean-Yves MANO est une r�forme justifi�e, expliquons, concertons pour qu?elle soit bien comprise et qu?elle se passe bien.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Suspension de s�ance de 2 minutes.

M. Fran�ois FLORES. - Cinq minutes.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C?est moi qui fixe. C?est terrible, vous voulez tout faire !

M. Fran�ois FLORES. - Il faut vous habituer � l?alternance !

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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