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2007, DVD 7 - Arrêt du projet de Plan de Déplacements de Paris (suite de la discussion).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � Georges SARRE.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Merci, Madame la Pr�sidente, mes chers coll�gues.

Depuis longtemps, je demande une politique ambitieuse d?exploitation des nombreuses possibilit�s que la Seine offre aux Parisiens. Aujourd?hui, je tiens � me f�liciter de la prise en compte, dans le Plan des d�placements de Paris, de tout l?int�r�t que la Seine repr�sente pour les d�placements.

D�j�, le Plan local d?urbanisme avait sanctuaris� un certain nombre de ports sur les berges de la Seine.

Le Plan des d�placements les conforte, pr�servant ainsi tout le potentiel de Paris en mati�re de transport fluvial.

Ce potentiel est prometteur : un convoi fluvial peut transporter en poids l?�quivalent de 200 camions ! Mais il est insuffisamment exploit� : seuls 7 % des marchandises g�n�r�es par le fonctionnement de Paris sont transport�es par la Seine.

Cette part doit �tre port�e avec volontarisme � un niveau sup�rieur. Les �lus de mon groupe approuvent donc l?objectif d?augmentation du fret fluvial de 75 % d?ici � 2020.

Mais le Plan de d�placements de Paris pr�voit �galement, comme je le demande depuis des ann�es, la mise en place d?un v�ritable transport public de passagers sur le bief de Paris, qui s?�tend sur 25 kilom�tres. Ce service pourrait fonctionner, d?apr�s le document, d?ici 2010. Plus que jamais, il me para�t opportun, d?autant que la d�centralisation du S.T.I.F. nous permet d�sormais d?acc�l�rer le mouvement.

Les bords de Seine accueillent en effet de nombreux p�les attractifs. Des �quipements culturels et de loisirs, qui g�n�rent d?importants d�placements touristiques. Des p�les universitaires �galement, avec par exemple l?universit� de Jussieu ou encore les premiers b�timents universitaires de ?Paris Rive gauche?, qui viennent d?�tre livr�s.

Des p�les de d�placements essentiels enfin, avec la gare de Lyon, la gare d?Austerlitz et le complexe des Halles.

D?importantes zones de d�veloppement urbain sont aussi situ�es sur les berges de Seine : la Z.A.C. ?Paris Rive gauche? par exemple, en amont, et les anciens terrains Renault sur l?�le Seguin, en aval.

Evidemment, il faudra faciliter la mobilit� des futurs habitants, travailleurs, �tudiants et visiteurs de ces nouveaux quartiers de l?agglom�ration.

D?autant qu?un assez grand nombre de secteurs sont mal desservis par les transports en commun en bord de Seine, � l?exception de Paris, hors bois de Boulogne, et d?une grande partie de la rive gauche en aval de Paris.

Du c�t� de l?offre de d�placements, le contrat de projet Etat-R�gion pour la p�riode 2007-2013 ne devrait pas changer radicalement la situation car les projets de transports en commun lourds qu?il pr�voit ne concernent pas l?axe de la Seine.

Dans ces conditions, il n?est pas �tonnant que les �tudes �conomiques concluent � la possibilit� qu?un service fluvial r�gulier transporte 4,1 millions de passagers par an, soit un quadruplement du trafic actuel !

Nombreux en effet seront les Parisiens et les visiteurs de Paris s�duits par l?originalit� et la convivialit� de ce mode de transport. Compte tenu de leur vitesse relativement faible, il est pr�visible que les navettes fluviales transportent principalement des voyageurs tourn�s vers le tourisme ou les loisirs.

Il faudra d?ailleurs veiller � ce que les escales de ce service soient situ�es � proximit� des parkings d?autocars de tourisme. Les navettes fluviales permettront ainsi non seulement de d�lester une ligne de m�tro comme la ligne 1, particuli�rement fr�quent�e par les touristes, mais aussi de limiter les mouvements d?autocars dans Paris, qui posent souvent probl�me.

Il faudra �galement que ces navettes accueillent des d�placements domicile-travail � destination de secteurs mal desservis par les transports en communs.

Pour toutes ces raisons, le soutien de la Ville � la mise en place rapide de ce service m�rite d?�tre salu� tout particuli�rement.

Il le m�rite d?autant plus que le projet de navette fluviale sur la Seine n?est pas trait� dans le contrat de projet Etat-R�gion 2007-2013. Il est vrai que, malgr� une faible allusion dans le Plan Seine publi� en novembre 2006, l?Etat, aujourd?hui, ne soutient pas ce projet.

Malgr� tout, je m?�tonne que le Plan de d�placements de Paris fixe un objectif de mise en place du service en 2010. D�j� la concertation avec les communes voisines est tr�s avanc�e.

De nombreuses �tudes techniques, �conomiques, sociales ont �t� r�alis�es.

Le S.T.I.F. a tout r�cemment d�cid� de lancer une nouvelle �tude tr�s d�taill�e, qui sera remise d?ici la fin de l?ann�e.

Il me semble donc tout � fait possible d?anticiper un peu. De nombreuses fois les �ch�ances ont �t� repouss�es. Aujourd?hui, nous pouvons avancer rapidement. Mon groupe souhaiterait ainsi que le service soit op�rationnel d�s la fin 2008.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Parlons plut�t de la mer apr�s ce voyage fluvial. Merci, Monsieur le Pr�sident de groupe.

Je vais donner la parole � Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT. - Merci, Madame la Maire.

Ce matin nous avons entendu un certain nombre d?intervenants de l?opposition qui ne sont pas encore arriv�s, mais je pense qu?ils ne vont pas tarder. Ils se demandaient si le Plan des d�placements de Paris n?arrivait pas trop t�t ou finalement trop tard. Pour ma part, je trouve qu?il arrive � point car cette semaine est une semaine importante pour les Parisiens et les Franciliens et une semaine essentielle pour les transports publics � Paris et en Ile-de-France.

Aujourd?hui, nous d�battons en Conseil de Paris du P.D.P. et, en fin de semaine, le Conseil r�gional d�battra sur le Contrat de projet 2007-2013 qui devra �tre sign� par l?Etat et par la R�gion. Je me r�jouis que dans ces deux documents qui nous engagent pour l?avenir, le d�doublement de la ligne 13 y soit inscrit. C?est une premi�re �tape, j?y reviendrai.

Nous sommes de plus en plus nombreux, citoyens, associations d?usagers, �lus franciliens, � nous battre pour le d�doublement de la ligne 13. Je tiens � remercier particuli�rement le Maire de Paris pour son soutien et son engagement volontaire. Le d�doublement de la ligne 13 nous para�t �tre la solution la plus efficace si nous voulons concr�tement d�sengorger l?une des lignes les plus charg�es du r�seau. 555.000 voyageurs par jour, 20.000 voyageurs/heure aux heures de pointe, un taux de charge record de 116 %, soit plus de quatre personnes au m�tre carr� aux heures les plus charg�es.

Elle conna�t l?une des plus fortes hausses de fr�quentation avant m�me son prolongement jusqu?� Asni�res-Gennevilliers Le Luth en 2008 qui am�nera 23.000 voyageurs en plus par jour. Une augmentation de trafic est � pr�voir en raison des grands projets urbains sur les territoires desservis par la ligne. Je pense, bien s�r, au magnifique projet ?Cardinet-Batignolles?, mais aussi � ceux de Saint-Ouen, � ceux de Saint-Denis, des zones � forte attractivit� �conomique. C?est d?ailleurs d�j� le cas quand on pense � la Z.A.C. ?Victor Hugo?, entre Clichy et Saint-Ouen, qui accueille de nombreuses entreprises dont les salari�s, pour la plupart, viennent par les transports en commun. La semi-automatisation de cette ligne cens�e r�duire l?intervalle entre les trains, baptis�e non sans humour ?Ouragan?, est d�sormais pr�vue pour 2011 par la R.A.T.P. alors qu?elle le promet depuis 2005.

Cette situation p�nalise des milliers de voyageurs franciliens, certains d?entre eux vivant plus loin encore. Il suffit de regarder les lieux de r�sidence des signataires des p�titions pour comprendre que des voyageurs habitent m�me hors de l?Ile-de-France. Cette ligne, je le rappelle, dessert deux gares, Montparnasse et Saint-Lazare, cette derni�re gare �tant l?une des plus importantes d?Europe.

Comme l?a soulign� ce matin Denis BAUPIN, des mesures de renforcement de l?offre ont �t� r�cemment vot�es par le S.T.I.F. Certes, elles vont dans le bon sens, mais nous estimonsque seule une transformation d?envergure peut garantir aux voyageurs, mais aussi aux agents de la R.A.T.P. un service public digne.

J?appr�cie, vous vous en doutez bien, d?entendre �voquer sur la plupart des bancs la n�cessit� d?am�liorer la ligne 13. Le v?u que j?ai pr�sent� au Conseil du 18e arrondissement a �t� vot� � l?unanimit�, ce qui n?a pas �t� le cas au Conseil du 17e arrondissement puisque Mme de PANAFIEU et ses amis s?y sont oppos�s. C?est dommage et regrettable pour les habitants du 17e qui constatent que leur maire actuelle n?est ni favorable � la prolongation du tramway qu?elle condamne d?ailleurs sans appel, ni partisane du d�doublement de la ligne 13.

Si c?�tait le cas, elle nous aiderait � persuader l?Etat de mettre les financements n�cessaires aux travaux de cette ligne. Mais qui se ressemble, s?assemble. Et sachez que depuis 2002, l?effort national en faveur des transports collectifs a baiss� de 48 %.

Je pr�f�rerais, c?est vrai, le concours de tous les �lus, quelle que soit leur sensibilit� politique, pour se battre � nos c�t�s pour le d�doublement de la ligne 13 plut�t que d?entendre la pr�sidente du groupe U.M.P. nous dire, comme elle l?a dit ce matin, qu?elle r�clamait des bus et des m�tros circulant 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

Je ne suis pas pour les effets d?annonce parce qu?ils peuvent en plus se retourner facilement contre ceux qui les font d�s lors qu?il n?y a pas de r�sultat.

Et, Madame la Maire, je conclurai pour dire que je regrette qu?� ce stade, pour le moment, la R�gion et les d�partements concern�s, dont Paris, soient bien seuls � entendre notre juste combat pour le d�doublement de la ligne 13.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame LEPETIT.

Je donne la parole � M. Jos� ESPINOSA.

M. Jos� ESPINOSA. - Oui, Madame la Maire, le Plan de d�placements que vous nous proposez de voter aujourd?hui comporte des clauses susceptibles de transformer la vie urbaine parisienne, notamment dans la partie consacr�e � l?optimisation du transport et � la distribution des marchandises dans la Ville.

Le Conseil de Paris a adopt�, � l?automne, un protocole avec R.F.F. qui pr�cise que l?utilisation ferroviaire de la petite ceinture reste envisageable � long terme. C?est cet aspect que je voudrais d�velopper rapidement sans r�p�ter ce que vous avez pu lire dans l?expos� des motifs de notre amendement.

Je m?en tiendrai � quelques id�es fortes.

Au plan strat�gique, je rel�ve 3 aspects indissociables.

1. R�duire la circulation des v�hicules motoris�s dansParis et notamment des camions.

2. Favoriser et �tendre l?entr�e du fret dans la villemoderne du 3e Mill�naire.

3. Combattre les pollutions sonores et les �missions degaz toxiques qui sont causes de maladies comme la bronchiolite des enfants ou les probl�mes respiratoires des personnes �g�es.

Je vous demande d?imaginer un instant Paris dans un futur pas tr�s lointain. Moins de voiture, moins de v�hicules utilitaires, pas un camion, mais un r�seau dense de petits v�hicules �lectriques aptes au transport des marchandises entre les gares fret de la Petite ceinture et les centres de distribution dans les quartiers parisiens.

Ce n?est pas une vue de l?esprit. C?est une vision d?avenir dynamique qui prend en compte les besoins �conomiques sociaux et de sant� publique de notre population. Le besoin �conomique, c?est 240 millions de tonnes par an de marchandises trait�es en Ile-de-France, soit environ 25 tonnes par famille francilienne. Les dysfonctionnements de cette desserte en Ville sont point�s par tous les rapports. Ce sont les embouteillages et toutes leurs cons�quences qui en d�coulent.

La Petite ceinture constitue une alternative exceptionnelle � la route pour l?acheminement des marchandises, des mat�riaux de construction, de produits alimentaires ou encore l?�vacuation des d�chets en vue de leur traitement. La Petite ceinture poss�de un maillage d?exception qui la relie � toutes les grandes gares parisiennes et la p�n�tration en centre-ville reste possible.

Quelles en sont les objections ? Il y en a une r�currente qui est formul�e : les nuisances sonores.

Des solutions techniques existent aujourd?hui pour limiter le bruit. Les automotrices modernes et les mat�riels l�gers comme les tram-trains circulant en Allemagne sont peu bruyants et rendent un service public cons�quent.

Nous sommes plac�s devant un choix qu?il nous faut assumer. Donne-t-on la priorit�, comme nous l?affirmons dans nos discours, aux transports non polluants et �conomiseurs d?�nergie ou tourne-t-on le dos � cette politique moderne d?int�r�t g�n�ral ? La r�ponse devrait aller de soi.

Les partisans de l?�cologie et du d�veloppement durable que nous sommes r�pondent avec conviction ?oui au d�veloppement ferroviaire du fret? qui se place en compl�mentarit� avec le tramway pour les d�placements individuels.

J?ajoute que nous souhaitons donner un coup de fouet au transport fluvial qui conna�t, lui aussi, une progression sensible.

En cons�quence, je vous demande d?adopter l?amendement n� 87 comportant 3 adaptations du texte qui int�gre ces r�flexions et pr�cise notre volont� d?appeler plus vite en la mati�re.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Madame KUSTER, vous avez la parole.

Mme Brigitte KUSTER. - Merci, Madame la Maire.

D?abord, vous me permettrez de regretter � nouveau l?absence du Maire de Paris sur ce dossier aussi important.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Ne vous sentez pas seule, nous sommes l� vous savez.

Mme Brigitte KUSTER. - Oui, c?est s�r que cela me rassure.

Monsieur le Maire, Madame la Maire, apr�s les brillantes interventions de ce matin de mes coll�gues de l?U.M.P. qui ont resitu� les enjeux de ce P.D.P. et rappel� notre volont� commune de faire de la lutte contre la pollution une priorit�, il appara�t clairement dans son �laboration plusieurs dysfonctionnements tant dans la m�thode que sur la forme et le calendrier.

Vous me permettrez d?insister sur deux aspects.

Premi�rement, la n�cessit� pour ce P.D.P. de s?inscrire dans la logique des diff�rentes politiques d?am�nagement et de d�placement au niveau r�gional.

Et deuxi�mement, la n�cessit� de prendre en compte l?int�r�t g�n�ral de tous ceux qui sont amen�s � venir dans Paris.

Concernant le premier point, � savoir comment s?inscrit ce P.D.P. parmi les politiques r�gionales, comment ne pas s?�tonner du calendrier ? En effet, nous allons �tudier le P.D.P. alors que vient de commencer la r�vision du P.D.U.I.F. et que par ailleurs nous sommes � la veille, au Conseil r�gional, d?�tudier le Sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France.

Sachons, rappelons-le, que le P.D.P. doit �tre compatible avec le P.D.U.I.F. qui lui-m�me doit �tre compatible avec le S.D.R.I.F. Nous sommes donc dans l?illogisme absolu. Maisnous atteignons l?incoh�rence totale quand on sait qu?une partie du S.D.R.I.F. est consacr�e � la promotion d?une nouvelle politique des transports au service du projet r�gional et que ce document, qui est la r�f�rence, n?a m�me pas �t� �tudi� ici, en s�ance au Conseil de Paris, alors que tous les autres d�partements franciliens l?ont examin� et amend�, comme le stipule le Code de l?urbanisme.

Vous avez fait le choix, Monsieur le Maire, d?adresser en catimini une contribution du seul ex�cutif parisien. Ceci est proprement inadmissible et scandaleux et constitue un vrai d�ni de d�mocratie.

Alors s?il vous pla�t, Monsieur le Maire, un peu de d�cence quand vous parlez de concertation, car au niveau des �lus parisiens vous avez escamot� le d�bat en faisant l?impasse de la discussion sur le S.D.R.I.F.

Parall�lement, pourquoi n?avez-vous pas transmis le projet de P.D.P. au Conseil r�gional ? A ce jour, il n?a toujours pas �t� pr�sent� aux �lus r�gionaux. Est-ce normal, Monsieur le Maire ?

Et ne me parlez pas de la Conf�rence m�tropolitaine mise en place en 2006 et d�pourvue de toute existence juridique et de toute r�elle repr�sentativit�, que vous avez organis�e en catastrophe avant l?�t� pour r�pondre � notre initiative des rencontres ?Paris, C?ur d?agglom�ration?, car cela tient plus de la poudre aux yeux.

Je ne prendrai qu?un exemple : vos amis du Val-de-Marne ainsi que ceux du Conseil g�n�ral de l?Essonne ont vot� le 29 janvier une motion demandant ?que les d�partements et communes d?Ile-de-France, notamment de la grande couronne, soient associ�s � l?�laboration du P.D.P.?. Dont acte.

Nous sommes loin de la glorification dont vous vous vantiez ce matin en mati�re de concertation.

Chacun jugera donc, Monsieur le Maire, de votre mani�re de faire de la politique et de votre conception singuli�re de la d�mocratie.

C?est pourquoi nous proposons � ce Plan de d�placements un amendement relatif � la conf�rence m�tropolitaine, dont les termes sont les suivants : ?La Ville de Paris proposera aux collectivit�s composant le coeur d?agglom�ration d?�laborer une vision globale, prospective et partag�e du d�veloppement et de l?am�nagement de leur territoire?.

Cette vision permettra de mettre en coh�rence les diff�rentes politiques communales et sectorielles, en particulier en mati�re de d�placement, et de garantir leur compatibilit� avec le Sch�ma directeur de la R�gion Ile-de-France.

Cette vision constituera un cadre de r�f�rence pour la r�alisation des grands projets urbains et elle r�unira les �l�ments fondateurs d?une organisation de la zone dense qui se donnera pour but de coordonner, voire de f�d�rer en mati�re de d�veloppement et d?am�nagement les comp�tences et les moyens techniques et financiers des collectivit�s qui composent le coeur de l?agglom�ration.

Je voudrais maintenant �voquer la possibilit� de prendre en compte l?int�r�t g�n�ral de tous ceux qui viennent � Paris. En effet, il est absolument vital d?arr�ter d?agir comme si Paris vivait en vase clos. Dois-je rappeler que 800.000 personnes rentrent chaque jour dans Paris quand 300.000 en sortent ?

Comment pourrait-on ignorer la logique des d�placements qui s?affranchissent des fronti�res communales ? Ce P.D.P. est con�u � l?�chelle des 105 kilom�tres carr�s de Paris et si parfois il �voque des projets en banlieue, � aucun moment ils ne sont d�finis comme prioritaires alors que, on le sait, ils auront des cons�quences �videntes sur le choix de mode de d�placement des Franciliens, et par l� m�me sur la circulation � Paris.

Monsieur le Maire, diminuer la pression automobile en ville est un objectif partag� par tous mais la diff�rence qui existe entre vous et nous, c?est que vous, vous privil�giez la restriction de l?espace public en voulant faire vivre l?enfer aux automobilistes quand nous, nous voulons avant tout mettre l?accent sur le d�veloppement de l?offre en transports en commun, seule solution viable et acceptable, non seulement pour les Parisiens mais pour l?ensemble des Franciliens.

C?est pourquoi le groupe U.M.P. a d�pos� sur l?offre en transports en commun un v?u. Ce v?u rappelle que ce P.D.P. ne fait qu?�num�rer une multitude de projets d?infrastructures nouvelles mais sans hi�rarchiser les priorit�s, sans indiquer les co�ts de r�alisation, ni identifier les sources de financement possibles. De plus, dans cette �num�ration ne ressort aucune n�gociation avec les op�rateurs de transports, le S.T.I.F., la R�gion, les communes du coeur d?agglom�ration, l?Etat. De ce fait, le P.D.P. � travers cet inventaire n?offre aucun caract�re de cr�dibilit�.

C?est pourquoi avec les �lus du groupe U.M.P., nous �mettons le voeu que la Ville de Paris engage au plus t�t avec l?ensemble des partenaires concern�s une �valuation du co�t pr�visionnel de chacun des projets mentionn�s dans le P.D.P., au titre des grandes infrastructures de transports collectifs et d�termine des crit�res de priorit�.

Nous proposons �galement que soient pris en compte dans les priorit�s tout d?abord l?am�lioration et l?extension du r�seau de m�tro et R.E.R., notamment pour r�soudre les difficult�s li�es � l?exploitation en fourche des lignes 7 et 13 - ligne 13 sur laquelle je vais revenir dans un instant.

Et par ailleurs, nous souhaitons la r�alisation d?une infrastructure circulaire de transports collectifs de grande capacit� et � vitesse commerciale �lev�e. Cela doit �tre inscrit dans les priorit�s. Beaucoup d?autres voeux vont �tre relay�s par mes coll�gues ; ils s?inspirent entre autres de nos r�unions locales d?arrondissement ou des manques et manquements que nous avons constat�s en tant qu?�lus locaux. Ces v?ux d?arrondisse-ment, qui sont eux m�me issus de nombreuses r�unions des conseils consultatifs des quartiers, devraient trouver gr�ce � vos yeux, vous, le chantre de la d�mocratie participative.

En effet, il serait incoh�rent, comme dans le P.L.U. de faire l?impasse sur ces propositions locales qui souvent sont de vraies n�cessit�s. A ce stade, je souhaiterais �voquer l?une des plus fortes pr�occupations de milliers de Parisiens et banlieusards, � savoir la saturation de la ligne 13, car ce dossier est caract�ristique de votre double langage. Depuis maintenant des mois, en fait des ann�es, vous avez refus� syst�matiquement tous les voeux et amendements que nous avons d�pos�s et d�fendus ici, au nom de l?U.M.P. et qui avaient pour objectif de faire du d�doublement de la ligne 13 une priorit�. A aucun moment, vous n?avez pris cette demande en consid�ration et maintenant nous avons le droit dans les journaux � la s�ance photo du Maire de Paris en train de tracter pour la ligne 13 ! Cela tient de la supercherie !

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Avec Annick LEPETIT, d?ailleurs la photo?

Mme Brigitte KUSTER. - Assumez au moins vos choix qui ont fait que depuis le d�but de la mandature, le m�tro et le R.E.R. sont les grands oubli�s de votre politique des transports. Vous pouvez aboyer comme vous le faites, cela ne changera rien ! Vous �tes dans la supercherie absolue !

Faire semblant de d�couvrir les probl�mes de la ligne 13 en fin de mandature, que ce soit au niveau du Maire de Paris et de quelques uns de ses �lus de cette majorit� et crier au loup n?avancera pas le dossier. Surtout quand vous vous obstinez � refuser de contribuer, comme la R�gion l?a vot�, au financement des �tudes pour l?am�lioration de la ligne 13, alors qu?un voeu que j?avais d�pos� en novembre dernier vous y incitait.

C?est pourquoi aujourd?hui encore, nous vous demandons dans un v?u d?engager la Ville de Paris dans ce projet en participant � son financement, seule preuve tangible de votre r�el engagement sur ce dossier. Depuis, vous le savez, ce projet est inscrit dans le prochain contrat de projet avec une premi�re mise sur la table de 25 millions d?euros, dont la Ville de Paris est totalement absente.

Parader devant les objectifs est une chose, contribuer � faire avancer les dossiers en est une autre. Mais il est vrai que tout cela est moins m�diatique que le tramway ! Alors, Monsieur le Maire, je vous le redis, nous partageons le m�me objectif de d�velopper l?offre de transports en commun car c?est tout simplement une n�cessit� absolue. Nous ne pouvons que regretter que vous ne l?ayez pas act� au d�but de votre mandature en pr�alable � votre politique de d�placements. C?est l?une des incoh�rences de ce P.D.P. Il en existe malheureusement d?autres sur lesquelles je laisse mes coll�gues s?exprimer.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Mme Liliane CAPELLE a la parole.

Mme Liliane CAPELLE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, vous n?allez pas �tre surpris puisque mon groupe et moi-m�me avons d�pos� un amendement auquel vous deviez vous attendre et dont je ne d�sesp�re pas de vous convaincre : il s?agit de la circulation des deux-roues motoris�s dans les couloirs de bus.

Je souhaite saluer tout d?abord la tonalit� dont le Plan des d�placements de Paris fait preuve � l?�gard des deux-roues motoris�s. Cette tonalit� est �loign�e de la ?bouc�missarisation? des motocyclistes que nous avait fait craindre le Plan de protection de l?atmosph�re en 2005. Nous nous �tonnions � l?�poque de la comparaison qui ne nous paraissait pas tout � fait juste entre les �missions polluantes des motos et des autos.

Depuis 2005, une charte des deux-roues motoris�s a �t� n�goci�e entre la Ville et les associations. Nous nous en f�licitons, bien que nous d�plorions le refus du Pr�fet de police de la signer. Le Plan des d�placements de Paris se donne pour objectif de ma�triser et de stabiliser le d�veloppement des deux-roues motoris�s. Cet objectif nous semble raisonnable bien que nous pensons que ces v�hicules pourront �tre � tr�s moyen terme une alternative int�ressante � la circulation automobile.

Alternative int�ressante en terme de pollution, puisque les deux-roues motoris�s circulent plus rapidement que les automobiles et que leurs moteurs sont donc allum�s moins longtemps pour un m�me trajet. Les normes europ�ennes d?�missions polluantes qui s?appliquent � eux sont en outre aussi contraignantes que celles qui s?appliquent aux automobiles et le deviendrons rapidement encore plus. Et alors que nous nous pr�occupons toujours plus des �missions de gaz � effet de serre, il appara�t selon l?A.D.E.M.E. que les deux-roues rejettent pr�s de trois fois moins de gaz carbonique que les automobiles.

Mais notre amendement n?est pas un amendement qui vise particuli�rement � encourager la pratique des deux-roues motoris�s. Notre approche n?est pas celle du dogme, elle rel�ve au contraire du simple pragmatisme. Nous constatons que la s�curit� des deux-roues motoris�s pose probl�me. L?Observatoire des d�placements de la Ville de Paris souligne ainsi que les motocyclistes sont impliqu�s dans pr�s du tiers des accidents contre pr�s de la moiti� pour les automobiles mais qu?ils forment 50 % des victimes d?accident.

Alors, il ne s?agit pas de se voiler la face. Il est vrai qu?une partie de ces accidents est due aux exc�s des conducteurs. Notre groupe a d?ailleurs une position claire � ce sujet : le rappel � la loi, la sanction, de la m�me fa�on que tous les usagers de l?espace public enfreignant le Code de la route doivent �tre sanctionn�s, qu?ils soient cyclistes, automobilistes ou pi�tons.

La pr�vention aussi est n�cessaire et le Plan des d�placements de Paris va dans le bon sens lorsqu?il s?attache � faire la promotion du guide des bonnes pratiques des deux-roues motoris�s et des op�rations motard d?un jour, qui permettent aux concepteurs des am�nagements de voirie de prendre conscience des enjeux de s�curit� pour les motocyclistes.

Pour autant, le P.D.P. ne va pas assez loin. Aussi mon groupe demande-t-il une nouvelle fois la r�alisation d?une exp�rimentation de la circulation des deux-roues dans les couloirs de bus. Et je dis bien : exp�rimentation. Evaluons d?abord cette mesure, bien qu?elle paraisse de bons sens. Pourquoi la circulation dans les couloirs de bus ? Parce que les remont�es de files sont dangereuses pour les conducteurs de deux-roues et que les couloirs de bus constituent � ce titre une protection efficace.

Nous proposons par ailleurs un dispositif qui permette de s�curiser la circulation des v�los dans les couloirs de bus parce que les v�los et les motos circulent � une vitesse diff�rence et que cette diff�rence - nous le reconnaissons - peut �tre dangereuse. Une ligne blanche s�parerait les couloirs de bus en deux, les v�los circulant � droite et les motos � gauche.

L?amendement que nous avons d�pos� nous semble ainsi pragmatique et �quilibr�. C?est pourquoi, nous vous demandons de lui donner un avis favorable.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Madame CAPELLE.

Monsieur POZZO di BORGO, vous avez la parole.

M. Yves POZZO di BORGO. - Madame le Maire, on a l?impression dans le cas de cette r�flexion sur le Plan de d�placements de Paris que vous avez bloqu� un peu toute la r�flexion, toute l?imagination, en vous laissant enfermer dans un combat qui peut �tre juste mais un peu excessif, dans un combat contre la voiture. Pour des enjeux aussi lourds pour notre avenir, nous aurions aim� une r�flexion plus large et que d?autres possibilit�s soient �tudi�es. Nous pr�f�rons, avec certains amis de l?U.D.F. essayer de vous opposer une conception plus scientifique et exp�rimentale du d�veloppement durable.

Pour nous, il s?agit de permettre la cohabitation de ce qui rel�ve des activit�s �conomiques et de ce qui g�n�re l?habitat r�sidentiel. Pour nous aussi, il s?agit de permettre le d�veloppement harmonieux des transports en commun et du v�hicule individuel qui offre plus de flexibilit�.

Nous attendions de votre part une r�flexion et peut-�tre une grande aventure dans la perspective largement engag�e par la phrase c�l�bre du G�n�ral de Gaulle ?Remettez-moi de l?ordre dans ce merdier?, lorsque le G�n�ral de Gaulle avec Delouvrier survolait l?agglom�ration parisienne.

Nous attendions une r�flexion sur une politique de grands travaux. Nous aurions pu aussi renouveler � l?aune des nouveaux progr�s techniques les r�flexions de cette �cole de pens�e �conomique fran�aise de la fin du XIXe si�cle qui a invent� le concept d?utilit� �conomique des services publics. Cette �cole de pens�e est n�e � Paris, � l?�cole des Ponts, et elle inspire encore largement les grands investisseurs mondiaux.

Michel ROCARD, dans le cours qu?il a dispens� dans cette �cole, peut en �tre consid�r� comme un h�ritier. C?est cette �cole de pens�e qui a fait le m�tro � la fin du XIXe si�cle. Imaginez, il y a un si�cle. Quelle aventure ! Quel courage ! Quelle hardiesse ! Quelle vision d?avenir cela impliquait de b�tir sous terre ce qui est aujourd?hui le meilleur maillage du monde ! C?est cette �cole de pens�e qui a aussi fait le viaduc de Millau, tout r�cemment.

Manifestement, Monsieur BAUPIN, bien que vous ayez �t� un enseignant de cette �cole, il semble que vous n?ayez pas consult� ces gens-l�. Peut-�tre que les tenants de cette �cole vous auraient propos� un grand am�nagement souterrain de Paris. Ils vous auraient peut-�tre propos� d?exploiter ce formidable gisement qu?est le sous-sol de Paris. Ils vous auraient propos� de vous associer aux comp�tences de leurs ing�nieurs pour offrir une r�ponse aux probl�mes de transport et de circulation de notre m�tropole.

Il ne s?agit pas de construire un aspirateur � voiture, d�nonc� trop rapidement d�s qu?on parle de sous-sol. Il s?agit au contraire de mettre en place une organisation des flux se raccordant au maillage existant qui est certainement l?un des meilleurs du monde, pour distribuer ensuite la circulation sur les axes centrifuges, tout cela en assurant le raccordement aux sites, comme le disait notre coll�gue Yves GALLAND, aux mus�es, aux gares, aux grands centres commerciaux, aux bureaux, cr�ant ainsi en sous-sol des parkings de proximit�, � l?instar de ce qui existe d�j� avec les souterrains du Louvre ou du Ch�telet.

La circulation � Paris est d?abord le fait des Franciliens car les Parisiens ont largement d�j� effectu� leur arbitrage au niveau de leurs propres pratiques des transports en communs, ce qui fait qu?ils sont moins nombreux � utiliser leur voiture que les Franciliens. Les Parisiens supportent une pollution qui n?est pas de leur fait en grande partie.

Alors, imaginez que les voitures de ceux qui viennent travailler � Paris aient ainsi des parkings de dissuasion souterrains, plus proches de leur lieu de travail, alors que ceux que nous avons r�v� de mettre � la p�riph�rie de Paris n?ont jamais fonctionn� car trop �loign�s de leur point d?arriv�e.

Il faut se pencher sur un plan � trois dimensions que les logiciels informatiques nous permettent maintenant et inventer un nouveau Paris souterrain du XXIe si�cle, avec des �conomistes, des urbanistes, des ing�nieurs du B.T.P. et des sp�cialistes des transports et de la mobilit�.

Nous ne serions pas les premiers � faire cela. Des villes comme Washington, Atlanta, Moscou, ont d�j� des am�nagements et des infrastructures souterraines.

En outre, en plus de g�rer ces flux, cette circulation souterraine nous permettrait d?apporter des formules nouvelles � fort impact de d�veloppement durable, en filtrant ou en permettant de filtrer les sources de pollution et, pourquoi pas, par exemple, ne pas s?en remettre � l?intelligence des chercheurs - �ventuellement m�me la financer - pour faire face � un des grands d�fis pour innover dans la s�questration du CO2 ?

Je vous le dis, Monsieur le Maire - vous n?�tes pas l� -, t�tanis� par une certaine id�ologie, vous avez rat� cette tr�s belle occasion de porter de la meilleure fa�on votre marque durablement sur Paris.

C?est la raison pour laquelle, � titre personnel, avec certains de mes amis, je voterai contre ce P.D.P.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � M. BLET.

M. Jean-Fran�ois BLET. - R�duire la place de l?automobile � Paris, c?est diminuer la pollution due aux gaz d?�chappement et rendre l?espace public aux pi�tons et circulations douces.

Telle est la politique men�e depuis le d�but de la mandature. De nombreux efforts ont �t� accomplis. Les plus spectaculaires furent la cr�ation des couloirs de bus et du tramway, la fermeture des voies sur berge pour l?op�ration ?Paris plage? et sont b�n�fiques.

Le succ�s du tramway nous r�jouit. C?est une belle r�ussite que nous devons � notre ami Denis BAUPIN et nous avons enfin rattrap� notre retard dans ce domaine puisque presque toutes les villes de France s?y sont mises, les derni�res en date �tant Brest et Reims.

La pollution et les rejets de gaz � effet de serre restent �lev�s en d�pit d?une diminution des �missions et la voiture mobilise encore la majeure partie de l?espace public.

Le P.D.P. se doit ainsi de prescrire des solutions plus toniques et plus efficaces. Si ces solutions apparaissent dans le document pr�sent�, elles sont parfois �voqu�es de mani�re floue, sans engagement ferme sur leur mise en ?uvre. C?est ainsi le cas pour la fermeture des voies sur berge.

Le P.D.P. signale la pr�sence de ces voies ?express? sur un site class� patrimoine mondial de l?U.N.E.S.C.O. qui constitue donc selon le P.D.P. une ?anomalie? et rend les liaisons impossibles entre la Ville et la Seine, mais le P.D.P. ne pr�voit que de les ?reconqu�rir progressivement?.

Sont ensuite �num�r�s les am�nagements paysagers qui permettraient de cr�er un espace pour pi�tons et v�los, un espace de loisirs, mais aucun �ch�ancier, aucun calendrier, n?est fix�. La reconqu�te des voies sur berge appara�t ainsi comme un v?u pieu.

Les voies sur berge sont d�j� ferm�es le dimanche pour l?op�ration ?Paris respire? et un mois d?�t� par an pendant l?op�ration ?Paris plage?. Ces deux op�rations sont d?incontestables succ�s populaires et nul ne songe aujourd?hui � les supprimer.

Les voies sont �galement ferm�es l?hiver lorsque la Seine est en crue, sans que cela ne provoque d?inextricables probl�mes pour Paris. Leur fermeture d�finitive peut �tre ainsi envisag�e d�s maintenant.

Notre amendement propose de programmer la fermeture des voies ?express?, l?un des axes parisiens les plus fr�quent�s avec 40.000 v�hicules par jour en moyenne sur sa partie centrale avant 2010. Cela nous laisse trois ans pour fermer cette autoroute pestilentielle.

Le d�lai est raisonnable. Dans un premier temps, seule la partie class�e patrimoine mondial de l?humanit�, entre Bir Hakeim et le pont de Sully pourrait faire l?objet de cette fermeture.

Je tiens � attirer votre attention, Monsieur le Maire, sur le fait que toutes les grandes capitales qui souhaitent lutter contre l?invasion automobile commencent par lib�rer leur centre. Paris doit suivre le m�me exemple, sans tergiverser, sinon nous n?y arriverons qu?� des �ch�ances tr�s lointaines. Et fixer l?�ch�ance de 2010 est tout � fait raisonnable par rapport au P.D.P. qui est � l?�ch�ance de 2020.

Un engagement pris dans le contrat de mandature en 2001, report� � 2020 pour le moins, cela ne para�t pas tr�s s�rieux.

Autre mesure fondamentale qui n?est qu?�bauch�e dans le P.D.P., la cr�ation d?un p�le de fret aux Halles qui permettrait - c?est une des mesures phares du dispositif � mettre en place -, la diminution du trafic poids lourds. Cette mesure n?est pas mise en avant, mais appara�t comme une mesure subalterne voire exp�rimentale, ce qui ne nous para�t pas correspondre � la r�alit�. C?est un acquis de cette mandature.

En octobre 2004, j?avais d�pos� un amendement demandant une �tude associant les diff�rentes collectivit�s r�gionales et d�partementales, les acteurs R.A.T.P. et S.N.C.F. et portant sur la faisabilit� de ce p�le de fret. Il est d?un int�r�t majeur pour Paris puisqu?il permettrait, outre les Halles, la desserte des hypercentres commerciaux parisiens du centre, boulevard Haussmann et rue de Rivoli, et de l?ensemble des commerces des quartiers centraux, pratiquement des dix premiers arrondissements.

En janvier 2005, comme suite � l?adoption d?un nouvel amendement que j?avais d�pos� avec Jacques BOUTAULT, les orientations d?am�nagement relatives au projet d?am�nagement et d�veloppement durable des Halles d�cident que l?am�nagement du quartier des Halles comprendra la cr�ation d?un p�le de fret urbain pouvant utiliser les voies ferr�es et routi�res souterraines pour la desserte des espaces logistiques en sous-sol, sans porter atteinte � la fonctionnalit� du transport de voyageur.

Ces orientations d?am�nagement ont �t� d�pos�es dans le cadre du P.L.U. et elles ont donc valeur r�glementaire et doivent �tre mises en ?uvre et int�gr�es pleinement dans le P.D.P., P.D.P. qui, lui, n?a pas valeur r�glementaire.

Notre amendement demande ainsi que ces engagements soient respect�s. Il pr�cise que ce p�le de fret urbain a un int�r�t majeur pour Paris. Il permet une desserte des commerces de l?ensemble du centre de Paris (Halles, Rivoli, quartier Haussmann) et des dix premiers arrondissements.

Les infrastructures n�cessaires : r�seau viaire avec le tunnel routier et r�seau ferr� avec les voies m�tro et R.E.R. existent d�j�. Ce p�le de fret assurera notamment la desserte marchandises de l?a�roport Roissy Charles-de-Gaulle.

Autre projet majeur pour Paris, la transformation de la Petite ceinture en coul�e verte qui �tait, je le rappelle, un objectif du contrat de mandature de 2001. Or, � la lecture de ce P.D.P., on ne sait pas quel sera le futur de la petite ceinture. La formulation adopt�e laisse planer le myst�re sur sa r�utilisation � des fins ferroviaires, alors que nous savons tous que la S.N.C.F. et R.F.F. n?ont aucun projet, m�me � long terme, m�me � 20 ans,m�me � 40 ans en ce domaine et n?ont pas le moindre financement pour r�aliser quoi que ce soit dans ce domaine.

Depuis 1993, les 32 kilom�tres de lin�aire de la petite ceinture restent en friche. Des dizaines d?hectares de surfaces sont ainsi st�rilis�s, alors qu?ils repr�sentent le plus important r�servoir d?espaces verts de la Ville. La transformation de la petite ceinture a �t� r�alis�e dans le 16e arrondissement, dans le 15e maintenant et dans le 14e entre rue Diderot et rue Vercing�torix. Or, pour les arrondissement du Nord et de l?Est parisien, il n?est pr�vu que d?am�nager les surlargeurs, afin ne de ne pas hypoth�quer une �ventuelle et totalement hypoth�tique reprise du trafic ferroviaire ; trafic ferroviaire qui devient inutile, � partir du moment o� les p�les logistiques de fret sont install�s dans Paris, y compris aux Halles.

Les quartiers populaires se trouvent ainsi une nouvelle fois d�savantag�s. On est m�me dans une situation d?apartheid : � l?ouest, coul�e verte p�renne dans le 16e ; � l?est, vous avez le droit d?am�nager les talus, au grand maximum. C?est absolument inacceptable ! Cette diff�rence de traitement en fonction de l?environnement social et de la population doit �tre abolie, surtout par une majorit� de gauche.

Nous proposons donc cet amendement de la petite ceinture afin qu?elle fasse l?objet d?un traitement global et identique en promenade p�renne, � l?instar de ce qui sera r�alis� en 2007 dans le 16e arrondissement.

Cette transformation sera achev�e dans les six prochaines ann�es et suppose la mise en place d?une strat�gie d?acquisitions fonci�res.

Autant on pouvait comprendre la temporisation, lorsqu?il s?agissait de n�gocier, sur le site des Batignolles, les achats par R.F.F., ou bien sur les jardins des Halles, autant nous avons accept� cet argument, autant maintenant il n?est plus de mise : l?am�nagement des Batignolles et celui des jardins des Halles et des acquisitions fonci�res ont �t� �valu�s ; nous avons m�me le prix au m�tre carr� de ce que pourrait co�ter l?am�nagement de la petite ceinture. Il faut donc passer � une attitude volontariste d?acquisitions fonci�res et de n�gociations avec R.F.F.

Pour conclure, Monsieur le Maire, fermeture des voies sur berge, cr�ation d?un p�le de fret urbain aux Halles, cr�ation d?une coul�e verte de 32 kilom�tres de long, voil� trois mesures qui, par-del� les couloirs de bus et le tramway, modifieront durablement le visage de Paris et rendront l?air de Paris plus respirable pour le b�n�fice de tous, y compris pour les automobilistes.

(M. Christophe CARESCHE, adjoint, remplace Mme Anne HIDALGO au fauteuil de la pr�sidence).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur AIDENBAUM, vous avez la parole.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. Monsieur le Maire, ce Plan de d�placements pour Paris que vous nous proposez est une avanc�e consid�rable, une r�volution pragmatique, porteuse d?une v�ritable ambition pour Paris.

Dans les quelques minutes dont je dispose, je souhaite vous faire part de quelques r�flexions concernant le Centre de Paris, appuy�es sur des v?ux et des amendements qui ont �t� vot�s au Conseil du 3e arrondissement.

Vous savez, le probl�me principal du Centre de Paris, ce sont � la fois les livraisons anarchiques, donc l?asphyxie de certaines rues, une circulation de transit, notamment des camions, qui devient insupportable, avec toutes sortes de nuisances, et n?oublions pas aussi naturellement les nuisances sonores.

Notre premi�re r�flexion, notre priorit� porte donc sur les moyens de r�duire de mani�re drastique cette circulation de transit, notamment pour les camions, comme je vous le disais.

Nous avons d�pos� un certain nombre de v?ux et d?amendements. Je voudrais tr�s rapidement vous en parler.

Tout d?abord, nous avons d�pos� un amendement visant � mettre en ?uvre une exp�rimentation, qui permettrait la transformation des places de transport de fonds et de livraison en stationnements r�sidentiels la nuit et le week-end. Nous avons dans nos quartiers une vie culturelle intense, des mus�es et des centres culturels, des galerie, et, incontestablement, le samedi et le dimanche, il n?y a pas de transports de fonds, de la m�me mani�re que la nuit, et il n?y a pas de livraison le dimanche. Ce serait donc une mani�re de contribuer � restituer un peu de stationnement en surface.

Le deuxi�me amendement que nous avons d�pos� est un amendement sur lequel j?�tais d�j� intervenu, d?ailleurs, au Conseil de Paris : sur cette volont� que nous avons, avec ma coll�gue du 4e arrondissement - je pense qu?elle en parlera �galement -, de la cr�ation d?un minibus de quartier dans le Centre de Paris, c?est-�-dire les arrondissements 1, 2, 3 et 4. Nous avons, dans nos quartiers, entre la place de l?Op�ra, la Concorde, la place de la R�publique, la place de la Bastille, le Ch�telet, une densit� de commerces, d?activit�s �conomiques, de mus�es tout � fait importante ; et je pense, si nous pouvions cr�er ce minibus de quartier, non polluant naturellement, �lectrique comme cela existe, puisqu?on a, tout au long de la matin�e, cit� les exemples europ�ens, que nous pourrions contribuer � d�sengorger de mani�re significative le Centre de Paris, en am�liorant les d�placements dans les transports collectifs.

Le troisi�me amendement qui a �t� vot�, et sur lequel je voulais intervenir, concerne le d�ficit chronique de places de stationnement, qui devient de plus en plus important, entre les normes pompiers, les emplacements r�serv�s aux deux-roues, les places de transport de fonds, etc. Nous souhaitons que soit mise � l?�tude, dans le 3e arrondissement, la possibilit� d?un parc de stationnement souterrain r�serv� aux r�sidents.

Le dernier amendement sur lequel je souhaitais intervenir - c?est un amendement qui a �t� vot� � l?unanimit� par le Conseil du 3e sur ma proposition - tend � instaurer une zone 30 maximum dans l?ensemble du 3e arrondissement, avec �galement, en perspective, des rues � priorit� pi�tonne sur certains axes.

Voil� quatre des huit v?ux et amendements, puisque je n?ai pas le temps de parler longuement de tous, dans la mesure o�, de plus, j?ai vu qu?un certain nombre des v?ux qui avaient �t� pr�sent�s sont repris dans des amendements de l?Ex�cutif, et je m?en r�jouis, notamment le v?u sur l?action en faveur du stationnement r�sidentiel.

Voil�, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vous remercie de votre attention.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LAFAY, vous avez la parole.

M. Philippe LAFAY. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous ouvrons enfin le dossier du Plan de d�placement de Paris mais l?ordre naturel des choses aurait �t� de d�lib�rer d?abord sur le P.D.P. et ensuite sur le P.L.U.

Les probl�matiques relatives au grand projet de renouvellement urbain, G.P.R.U., illustre selon moi l?incongruit� de l?ordre de passage de ces deux dossiers.

Ainsi, en ce qui concerne le secteur ?Clichy-Batignolles?, le P.D.P. modifie certaines dispositions du P.L.U., en prenant de nouvelles mesures. Certaines d?entre elles sont positives ; je pense en particulier � la cr�ation d?un nouveau parc entre le square des Batignolles et la porte de Clichy, par la mise en place d?une passerelle pi�tonne au-dessus du boulevard Berthier.

En revanche, la revalorisation des espaces publics, notion au demeurant floue, du boulevard Berthier, de l?avenue de Clichy et de la porte de Clichy suscite des inqui�tudes, en particulier aupr�s des commer�ants du 17e, car, si ce P.D.P. d�finit des priorit�s de r�am�nagement, alors m�me que le P.L.U. a d�j� �t� adopt�, force est de constater qu?on est en plein flou juridique .

Seconde remarque : le P.D.P. tel que pr�sent� par la Municipalit� s?apparente davantage � un enjeu �lectoral qu?� un d�bat politique de fond.

En premier lieu, l?agenda retenu par son examen interdit de conna�tre avant l?�ch�ance des �lections municipales les r�sultats de l?enqu�te publique qui devra �tre lanc�e � ce sujet.

Ces r�sultats auront, bien �videmment, des cons�quences sur le contenu du texte, d?o� un passage en seconde lecture, � �ch�ance tr�s lointaine, devant le Conseil de Paris. Mais surtout, Monsieur le Maire, vous feignez d?ignorer que vous n?avez pas les moyens d?atteindre l?objectif affich� qui est, rappelons-le, de r�duire de 40 %, � horizon 2000 et par rapport � 2001, la circulation automobile dans la Capitale, notamment en la reportant sur les transports en commun dont l?offre augmenterait parall�lement de 30 %.

En r�alit�, seul un tiers des mesures propos�es dans le P.D.P. est en relation directe avec l?objectif d�clar�. Sur ce tiers,il faut encore distinguer celles qui sont de l?ordre de la recommandation et celles qui ont vocation � constituer des r�glementations. En effet, les actions d�signant des actions du ressort de la Ville de Paris elle-m�me et emportant une valeur d�cisionnelle ne repr�sentent que 5 % de l?orientation d�veloppement des transports publics dans toute l?agglom�ration du P.D.P.

En d?autres termes, l?Ex�cutif municipal n?a de prise directe que sur 5 % de ce qu?il pr�sente comme le c?ur de sa politique. Ceci dit, je veux bien commenter les 5 % restants. Force est de constater que le projet s?apparente alors davantage � un bilan de la politique engag�e depuis 2001 qu?� une vision prospective des d�placements pour 2020. En effet, le P.D.P. int�gre un grand nombre de mesures qui sont d?ores et d�j� en voie de r�alisation.

Depuis votre �lection, Monsieur le Maire, vous avez d�cid� de r��quilibrer l?espace public au d�triment de la voiture. Des axes significatifs ont �t� pos�s : am�nagements cyclables, couloirs r�serv�s aux bus et aux taxis, quartiers verts. Sur le fond, un r��quilibrage de l?espace public est l�gitime, mais les mesures mises en ?uvre n?ont pas toujours fait l?unanimit�. Elles ont compliqu� la vie d?un grand nombre de Parisiens et sont � l?origine de certains pr�judices �conomiques en particulier pour les commer�ants.

Ceci est particuli�rement vrai dans le 17e comme l?illustre la triste exp�rience de la mise en sens unique de l?avenue Mac-Mahon. La diminution du trafic routier l?a souvent emport� sur toute autre consid�ration. Tandis que certaines mesures ont nuit � l?activit� �conomique, d?autres d�fient tout simplement le bon sens.

Pourquoi r�tr�cir l?avenue de Clichy et l?avenue de Saint-Ouen en cr�ant des r�seaux cyclables alors m�me que les cyclistes ne sont pas au rendez-vous ? L?approche id�ologique de la majorit� a conduit � la cr�ation d?espaces sanctuaris�s inutiles. Venons en � pr�sent � ce que celle-ci projette de faire, par exemple, sur l?avenue de Saint-Ouen, � cheval entre le 17e et le 18e. On nous dit que l?am�nagement de cette avenue, c?est-�-dire vraisemblablement la r�duction de la circulation automobile, devra �tre synchronis�e avec un renforcement de l?offre des transports en commun. Je regrette que la compatibilit� des rythmes de ces deux dynamiques, pourtant fondamentales pour servir une logique de substitution, ne soit jamais clairement expos�e.

On nous dit par ailleurs que des actions de s�curisation des cheminements pi�tons et de limitation des vitesses de la circulation automobile pourraient �tre men�es en attendant un am�nagement global. Il serait grand temps de r�aliser des simulations quant � l?impact �conomique de ce type de mesures si on souhaite garantir la p�rennit� du march�. En effet, les puces de Saint-Ouen et leurs environs font partie du patrimoine historique et culturel de Paris. La diversit� et la convivialit� des commer�ants attirent d?ailleurs un nombre croissant de touristes. L?am�nagement doit donc se faire dans le respect de la sp�cificit� de ces lieux. De la m�me mani�re, la r�ussite de la Z.A.C. des Batignolles n�cessite que l?on trouve enfin une solution permettant de desservir le c?ur de ce nouveau quartier et non, comme la majorit� l?a fait jusqu?� pr�sent, se contenter de prendre acte du niveau correct des infrastructures pr�sentes et disponibles autour de ce quartier.

En effet, comment peut-on imaginer, pour un quartier qui comptera � terme 12.000 habitants et des milliers de salari�s, que l?am�nagement de la rue Cardinet et l?installation de deux passerelles puissent constituer une r�ponse fiable au quotidien ? Esp�rons que le d�doublement de la ligne 13, du m�tro et la m�t�orisation envisag�e dans le P.D.P. soient l?occasion d?implanter une station de m�tro au c?ur de ce quartier afin de le d�senclaver et de le relier au reste du territoire parisien et r�gional.

De plus, il convient d?assurer la continuit� territoriale interne et avec les arrondissements avoisinants. Cela passe par une densification de l?offre de bus desservant ce site. C?est par une intermodalit� r�elle des modes de transport que la Z.A.C. des Batignolles pourra se d�velopper et prendre la place qui devra �tre la sienne.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme ATALLAH.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Merci, Monsieur le Maire.

Apr�s l?intervention de mes coll�gues sur les diff�rents th�mes concernant le Projet de d�placement de Paris, nous souhaitons attirer l?attention de notre Assembl�e sur la dimension sociale relative � la politique tarifaire des transports publics � Paris et en Ile-de-France.

Tout d?abord, il est incontestable que toutes les orientations et objectif principaux de ce projet de P.D.P. auront un fort impact positif sur la mobilit� et le d�placement des Parisiens et Parisiennes en difficult�, notamment en ce qui concerne le renforcement des moyens de transport en commun dans notre ville.

Toutefois, nous constatons avec regret que dans le document d?une centaine de pages qui nous pr�sente ce projet ambitieux, quelques lignes seulement pr�cisent la position de notre collectivit� sur le th�me de la tarification sociale des transports publics. N?est-ce pas le reflet du regard port� sur la dimension sociale de notre politique publique en mati�re d?accessibilit� aux transports et de son impact sur l?insertion et l?int�gration des populations d�munies dans la vie de la cit� ?

En effet, une id�e est mentionn�e tr�s bri�vement � savoir que notre collectivit� soutient une �tude d?�valuation des besoins en mati�re de tarification sociale pour les publics d�munis. Cette proposition reste, � nos yeux, floue et insuffisante, du fait que l?objectif recherch� n?est pas significativement pr�cis�.

Nous pensons qu?il nous faut savoir, d�s aujourd?hui, quelle serait la politique tarifaire des r�seaux de transport collectifs que nous souhaitons adopter pour garantir l?accessibilit� de tous � la Ville et � l?ensemble de ses activit�s �conomiques, culturelles et sociales. Nous regrettons �galement qu?il n?y ait pas eu les �tudes n�cessaires pour que l?on puisse d�battre, d�s � pr�sent, de la position politique de notre collectivit� dans un des domaines que nous estimons tr�s important en mati�re de lutte contre les exclusions � Paris et en Ile-de-France.

Nous rappelons que les �lus ?Verts? ont d�j� exprim� leur position en faveur de la gratuit� du transport public pour les publics les plus d�munis et ont m�me propos� un amendement budg�taire en ce sens lors de la s�ance de d�cembre 2005. Bien s�r qu?il faut une analyse de la politique tarifaire des r�seaux de transports collectifs en Ile-de-France et nous souhaitons qu?il y ait �galement une enqu�te aupr�s des structures d?accueil et d?insertion compl�t�e par des entretiens aupr�s des personnes en situation de pauvret� afin de mieux qualifier et quantifier les difficult�s li�es au transport. Cependant, il nous semble que les indicateurs socio-�conomiques ne manquent pas pour constater la croissance de la pr�carit�, la pauvret� et l?exclusion dans notre pays et plus particuli�rement � Paris et en r�gion parisienne.

Dans un tel contexte, il est de notre devoir de traiter en priorit� la question des in�galit�s en mati�re de mobilit� et d?accessibilit� de tous � la Ville. Et parce que nous consid�rons que le transport est un droit pour tous et un besoin pour chacun, nous tenons � d�fendre une conception du service public de transport accessible � tous. Personnes d�munies ou personnes � mobilit� r�duite, toutes doivent pouvoir b�n�ficier du meilleur transport possible pour faciliter leur acc�s � la formation, � l?em-ploi, aux �quipements et aux services de la Ville.

Donner acc�s aux transports pour tous, c?est aussi donner sa chance � chacun dans la soci�t�. Certes, la gratuit� progresse en Ile-de-France : 214.000 rmistes de la R�gion auront la gratuit� totale courant 2007, 1 million de b�n�ficiaires de minimas sociaux n?ayant obtenu que la r�duction de 75 % du prix de la carte orange en automne dernier.

Comment ne pas vouloir aller plus loin et plus vite lorsque l?on sait tous qu?en France un individu est officiellement consid�r� comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inf�rieurs � 645 euros ? Et comment accepter qu?un Parisien pauvre doive consacrer pr�s de 13 % de son budget pour s?acheter sa carte orange mensuelle pour 2 zones ?

Inscrire d�s � pr�sent le principe de la gratuit� des transports publics pour toutes les personnes ayant un revenu en dessous du seuil de pauvret� dans notre projet de Plan de d�placements de Paris nous para�t une d�cision indispensable et urgente. Une telle d�cision marquerait une nouvelle �tape de notre engagement en terme de lutte contre les exclusions et aurait un fort impact positif sur l?int�gration et l?insertion sociale et professionnelle des Parisiens et Parisiennes vivant en situation de pauvret� et d?exclusion.

En ce qui concerne les personnes handicap�es ou � mobilit� r�duite, nous savons qu?actuellement pour un d�placement PAM dans Paris, un aller co�te 6 euros ou 3 euros en heure creuse et un aller-retour co�te 12 euros. En comparaison, le ticket T utilis� pour un trajet en transport en commun co�te seulement 1,40 euro par unit� et 10 euros par carnet de 10.

Pour r�tablir l?�galit� des droits et des chances des personnes handicap�es et conform�ment � la loi du 12 f�vrier 2005 qui pr�cise que le co�t des transports pour les personnes handicap�es ne doit pas �tre sup�rieur au co�t du transport public existant, nous demandons que les tarifs du service PAM soient align�s sur les tarifs des transports en commun.

Pour que ce projet de P.D.P. soit compatible avec notre vision d?une ville solidaire et durable, les �lus du groupe ?Les Verts? proposent � notre Assembl�e l?amendement n� 64 pour la gratuit� des transports publics pour les personnes ayant un revenu inf�rieur au seuil de pauvret� et l?amendement n� 67 pour aligner les tarifs PAM sur les tarifs des transports en commun.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - Monsieur le Pr�fet, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, s?il est un domaine essentiel pour l?avenir de Paris dans lequel le P.D.P. ne r�pond ni aux attentes ni aux int�r�ts de la Ville, c?est bien celui du d�veloppement �conomique. Alors qu?il aurait d� prendre en compte les pr�occupations des entreprises et aboutir � un r�el consensus sur la politique parisienne de d�placement, votre projet est au contraire le fruit d?une id�ologie totalement ignorante des imp�ratifs li�s � l?emploi et au d�veloppement �conomique.

S?il existe bien un crit�re qui permet d?�valuer votre politique sur ce plan, c?est celui de l?attractivit�.

Alors qu?au niveau national, 2006 a �t� une ann�e faste, par exemple pour la cr�ation d?entreprise - chacun le sait - et ce gr�ce aux incitations gouvernementales et � la reprise, � Paris le nombre de cr�ations d?entreprises est rest� stable.

D?ailleurs, 76 % des chefs d?entreprise parisiens estiment la politique de d�placement en vigueur depuis 2001 peu adapt�e � l?activit� �conomique.

Quant � l?enqu�te que vous citez dans votre projet de d�lib�ration, de CUSCHMAN & WAKEFIELD, qui classe Paris premi�re m�tropole europ�enne en 2005, il n?est pas honn�te d?occulter celle de 2006, la plus r�cente, et qui r�v�le que Paris vient justement de perdre cette premi�re place au profit de Londres, en raison m�me des mauvaises conditions de transport.

Alors, oui, une atteinte d?une telle ampleur aux capacit�s de d�placement constitue un frein puissant au d�veloppement �conomique non seulement pour Paris mais pour toute la zone dense dont Paris est en quelque sorte le coeur d?agglom�ration.

Alors que votre projet aurait d� donner un signal fort au monde �conomique, vous le savez, la Chambre de commerce comme la Chambre des m�tiers ont �mis un avis d�favorable.

La Chambre de commerce a m�me d�nonc� un projet qui, je la cite, ?ne peut satisfaire en l?�tat le monde des entreprises parce qu?il ne prend pas suffisamment en compte les n�cessit�s du d�veloppement �conomique?.

Plusieurs centaines d?entreprise consult�es s?inqui�tent au cas o�, et je cite encore, ?de nouvelles restrictions � la circulation automobile, notamment sur les grands axes, p�seraient sur le d�veloppement �conomique?, sans m�me �voquer �videmment l?industrie automobile elle-m�me qui p�tit le plus de votre politique avec une chute de 15 %, nous apprend-on, des ventes de v�hicules neufs � Paris en 2006.

Ce P.D.P., comme le disait le pr�sident de la Chambre de commerce de votre P.L.U., est anti-�conomique.

Quant � la Chambre des m�tiers, son pr�sident, que vous n?avez pas jug� utile de consulter ni de recevoir, a exprim� lui aussi les plus vives r�serves sur les conditions dans lesquelles seront amen�s � travailler les artisans et ceux qui les approvisionnent.

Alors oui, vous pouvez essayer de faire r�ver les Parisiens, pourquoi pas ? Mais les agents �conomiques, eux, agissent dans le concret. Et votre politique de restriction de la circulation, en n?offrant pas de solution alternative de transports, conduit in�luctablement � un blocage compte tenu des tr�s faibles possibilit�s de report modal subsistant aujourd?hui.

Si les entreprises ont d�j� bien int�gr� les enjeux du d�veloppement durable par la r�alisation de P.D.E. par exemple, elles ne peuvent n�anmoins survivre sans les objectifs que constituent pour elle la fluidit� de la circulation et l?accessibilit� des clients.

Il en r�sulte donc la n�cessaire pr�servation de la circulation non seulement sur le r�seau principal de voirie mais aussi sur les voies sur berges, le p�riph�rique et les axes importants pour les liaisons Paris/banlieue. Sur un strict plan �conomique, un autre choix serait totalement irresponsable.

De m�me, l?�conomie parisienne ne se vit pas intra muros. Parce que Paris n?appartient pas � ses seuls habitants mais au minimum aux 7 � 8 millions de personnes qui y s�journent habituellement, parce que son bassin d?emploi ne se limite pas aux fronti�res du p�riph�rique, parce que le dynamisme �conomique de la Capitale doit passer par une strat�gie r�gionale afin d?affronter efficacement la concurrence des grandes m�tropoles �trang�res, les propositions du P.D.P. doivent �tre abord�es dans une vision extra territoriale qui fait aujourd?hui totalement d�faut.

Il est �galement n�cessaire de disposer d?indicateurs qui permettent de conna�tre l?impact �conomique des am�nagements urbains, en particulier sur la fr�quentation des commerces. Cette m�thode permettra d?�valuer les projets d�j� r�alis�s, �ventuellement d?adapter ceux � venir.

Elle permettra aussi de mettre en oeuvre des dispositifs d?accompagnement afin de tenir compte des contraintes des entreprises riveraines. Ainsi l?indemnisation des pr�judices entra�n�s par les travaux du tramway, comme vous le savez, est trop faible et assortie de conditions trop strictes.

Alors que l?efficacit� des transports et de la livraison des marchandises est une des conditions indispensables au d�veloppement �conomique, votre politique handicape l� aussi lourdement les entreprises et l?emploi.

Pr�voyez au moins lors de l?am�nagement de nouveaux quartiers verts et autres zones 30 des possibilit�s de stationnement pour les professionnels et la client�le et le maintien du transit sur les grands axes. C?est ce que propose l?un de nos amendements.

M�me si la charte des bonnes pratiques constitue un progr�s utile, nous le reconnaissons bien volontiers, vous pourriez aussi engager une concertation afin d?�largir les plages horaires de livraisons pour que celles-ci s?organisent en dehors des heures de grande affluence et mettre en place un syst�me dynamique de gestion des aires de livraisons reli�es � des dispositifs GPS. Ce qui, d?ailleurs, permettrait peut-�tre de les ouvrir la nuit au stationnement des r�sidents.

La d�finition d?une politique active des livraisons et la p�rennisation du r�seau principal de voirie sont, qu?on le veuille ou non, les conditions de la n�cessaire fluidit� des �changes et plus g�n�ralement des activit�s �conomiques. Faute de quoi, par le rench�rissement des co�ts, c?est le client de toute fa�on qui en bout de cha�ne en supporte les frais.

Alors, vous avez raison, oui, de vouloir privil�gier le stationnement r�sidentiel, mais pas au d�triment des activit�s �conomiques. Certes, vous relevez que seulement 7 % des d�placements d?achat � Paris sont effectu�s en voiture un jour de semaine et 15 % le samedi. Mais ces pourcentages sont plus �lev�s pour les achats hors commerces de proximit� et encore plus en termes de chiffre d?affaires chez la plupart des commerces repr�sentatifs de la Capitale, comme les grands magasins.

Le stationnement rotatif peut permettre de concilier l?objectif de r�duction de l?usage de la voiture et l?imp�ratif d?un environnement commercial attractif. Il faut donc pr�server - et c?est encore un de nos amendements - et surtout accro�tre les zones de stationnement payant rotatif, favoriser la rotation via une politique tarifaire adapt�e et surtout construire des parcs de stationnement rotatif en sous-sol, notamment � proximit� des rues commer�antes et en pr�alable � toute suppression en nombre de places sur voirie. Ce que vous ne faites pas.

Un des 2 seuls parcs souterrains r�alis�s � Paris sous cette mandature, celui de la rue Fr�micourt, que nous vous avons impos�, ne sera pas r�alis� avant 2011/2012, alors que la rue du Commerce est semi pi�tonne depuis plusieurs mois.

Vous avez accept� parce que c?�tait notre accord pour la pi�tonisation de la rue du Commerce. Oui, c?est un accord mais ce n?�tait pas une proposition spontan�e de votre part. Mais surtout ce que nous reprochons, c?est qu?il sera exclusivement?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GOUJON, ne nous donnez pas l?envie de revenir sur cette d�cision.

M. Philippe GOUJON. - Non.

En revanche, je vous demande de revenir sur une d�cision, Monsieur CARESCHE, qui est que ce parc de stationnement n?aura que 200 places en stationnement r�sidentiel, alors que nous voulions 100 places de plus en rotatif, faute de quoi les commerces de la rue du Commerce se trouveront en grande difficult�.

En outre, la transformation de places sous r�gime rotatif en places mixtes doit �tre pr�c�d�e d?une concertation avec les commer�ants. Les deux choses sont tr�s li�es. C?est l?objet d?un de nos amendements.

Dans le cadre des op�rations d?urbanisme o� les programmes commerciaux sont importants comme aux Batignolles par exemple, il est n�cessaire de tenir compte des besoins en stationnement des futurs clients et des commerces.

En n?imposant pas de norme minimale de stationnement pour les activit�s, le dispositif r�glementaire du P.L.U. est inadapt� aux besoins li�s � l?�conomie parisienne. Nous proposons de soumettre le stationnement - vous voyez, encore une proposition ! - � une norme quantitative pour les constructions � usage de bureaux, de commerces, d?artisanat, d?industries, d?h�bergement h�telier, industriel et de grands magasins. Nous proposons que le nombre minimal de places exigibles corresponde � 20 % de la S.H.O.N. construite. C?est encore un de nos amendements.

Quant au financement, que d?aucuns estiment � pr�s de 20 milliards pour l?ensemble des mesures du P.D.P., m�me si vous n?avez pas fait de chiffrage pr�cis - mais nous avons l?habitude quand vous proposez des programmes de ne pas avoir de chiffrage pr�cis - il repose d�j� aujourd?hui?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous �tes un expert, Monsieur GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - ? majoritairement sur les contributions des entreprises. Il est donc inenvisageable d?en proposer une augmentation. Il faut encourager plut�t - encore une proposition - le d�veloppement des partenariats publics/priv� comme le font d?ailleurs d?autres m�tropoles, Londres par exemple. C?est un autre de nos amendements.

En �laborant ce P.D.P., vous avez pris la responsabilit� d?ignorer les acteurs �conomiques, comme ceux-ci l?ont confirm�, et d?isoler plus que jamais la Capitale. Vous avez fait en r�alit� le choix du d�clin et de l?abdication de toute ambition, alors que nous proposons aux Parisiens de ne pas avoir � choisir justement - m�me si cela vous fait sourire, Monsieur BAUPIN - entre qualit� de vie et dynamisme �conomique.

L?adoption de votre projet renforcera les effets nuisibles de la politique mise en place depuis 2001, qui impacte d�j� tellement le fonctionnement des entreprises et des commerces. Il ne fera qu?aggraver la perte d?attractivit�, l?exasp�ration des clients comme des professionnels, conduisant in�luctablement � l?affaiblissement �conomique de Paris. C?est pourquoi nous n?en voulons pas.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame BACHE, vous avez la parole.

Mme Marinette BACHE. - Merci, Monsieur le Maire.

Georges SARRE le disait ce matin, le Plan de d�placements de Paris fait preuve d?une v�ritable ambition pour les transports en commun. Une ambition que l?on pourrait qualifier de crois�e, car la volont� de d�velopper l?offre parisienne de transports publics se double d?une volont� de densifier le r�seau en couronne parisienne.

Les objectifs pour les seuls d�placements int�ressants Paris sont ambitieux puisqu?il s?agit d?augmenter l?offre de voyages en transports publics de 30 % entre 2001 et 2020. Ils apparaissent m�me tr�s ambitieux si on consid�re la densit� de l?offre parisienne : une augmentation de 30 % correspond en effet � un suppl�ment de 2.800.000 voyages par jour.

Entre Paris et sa couronne, cette offre suppl�mentaire sera en grande partie li�e � l?extension des r�seaux. C?est ainsi que le P.D.P. soutient de nombreux projets d?extension : ceux des lignes 4, 8, 12, 13 par exemple. Dans Paris, l?offre suppl�mentaire tiendra � de nombreux services nouveaux : le prolongement du tramway, la cr�ation d?un tramway des gares, la construction de nouvelles stations dans les quartiers de renouvellement urbain, la mise en place des lignes de traverse. Mais elle tiendra surtout � l?�largissement des horaires de fonctionnement des transports publics et � l?augmentation de leur fr�quence sans lesquels nulle am�lioration de la qualit� du service ne peut �tre envisag�e.

Aussi, mon groupe souhaite-t-il, au travers du d�p�t du voeu n� 22 avec les �lus du groupe communiste, comme l?a rappel� ce matin Mme MEYNAUD, que le Plan des transports parisiens ajoute � ces objectifs chiffr�s, un objectif de charge maximale des bus et des m�tros. Les usagers des bus et des m�tros souffrent trop souvent aujourd?hui de la saturation des voitures en heures de pointe comme en heures creuses.

Le P.D.P. doit donc adresser aux voyageurs un signal clair, celui qu?ils ne seront plus press�s comme des sardines dans les transports publics en 2020. Sans confort, les transports publics ne sont pas attractifs. Or, le report des d�placements de la voiture vers les transports en commun ne doit pas �tre, dans notre esprit, d� aux seuls am�nagements de voirie. Il doit surtout tenir de la libre d�cision des voyageurs qui appr�cient, entre autres crit�res rationnels, le confort que peut leur offrir tel ou tel moyen de transport.

Mais au-del� des d�placements int�ressants Paris, et de l?enrichissement n�cessaire du texte en mati�re de confort des passagers, le P.D.P. formalise une nouvelle �tape dans la politique parisienne des d�placements : celle de l?int�r�t que nous portons d�sormais � ce qui se passe au sein de la petite couronne. Consid�rer que Paris peut vivre ind�pendamment du fonctionnement interne de sa couronne rel�ve de l?illusion. C?est dans la couronne, la petite en particulier, que l?augmentation des d�placements � l?horizon 2020 sera la plus forte.

Un des enjeux principaux de l?agglom�ration parisienne pour les ann�es � venir sera ainsi de densifier le r�seau de transports publics en petite couronne. Cette perspective, mon groupe ne la con�oit pas sans le projet de rocade de m�tro autour de Paris, qu?on l?appelle ?arc express?, ?m�troph�rique?, ou de quelque fa�on que ce soit.

Ce projet est indispensable pour la petite couronne. Il l?est aussi pour Paris car il permettrait de d�charger les lignes de m�tro existantes et de r�duire sensiblement sans contrainte la circulation automobile intra muros. Mais, derri�re la question du d�veloppement des transports publics se pose celle de leur financement. En mati�re de fonctionnement, Paris fournit d�j� un effort substantiel. Sa contribution au budget du S.T.I.F. a augment� cette ann�e de 37,5 % � plus de 300 millions d?euros.

Les mesures pr�vues dans le P.D.P. n�cessiteront bien davantage de cr�dits encore. Le contrat de projet Etat-R�gion pour la p�riode 2007-2013, que le Conseil r�gional s?appr�te � ent�riner, suffit � lui tout seul pour qualifier les perspectives de financement en mati�re d?investissement ; elles sont insuffisantes. L?enveloppe de pr�s de trois milliards d?euros, dont moins du tiers provient de l?Etat, devrait au moins �tre tripl�e.

Des agglom�rations comme Madrid, Berlin ou Vienne, disposent de ressources bien sup�rieures. Comment l?agglom�ration parisienne pourrait-elle ne pas �tre � la hauteur de ces soeurs europ�ennes ? Comment pourrait-elle ne pas retrouver les niveaux d?investissement des ann�es 1960-1970, au moment de la construction des RER ? Il est indispensable que d?importants financements suppl�mentaires soient mobilis�s. C?est tout l?int�r�t de la relative pause que le P.D.P. pr�voit pour les am�nagements de voirie entre 2007 et 2013 : nous donner le temps, � nous �lus, de d�gager de nouveaux financements.

Ceux-ci ne doivent pas �tre recherch�s du c�t� des voyageurs. Augmenter le prix des tickets de transport serait � la fois contreproductif et injuste. Ils ne doivent pas non plus �tre recherch�s du c�t� des automobilistes. Notre groupe se f�licite ainsi du fait que le P.D.P. ne pr�voit pas la mise en place de p�ages pour les automobiles, alors m�me que la droite en fait l?apologie et qu?un rapport est d�j� en cours de r�daction sur ce sujet dans les minist�res.

A l?inverse, nous ne devons pas nous interdire d?emprunter pour investir. La dette est parfois rentable. Demandons � l?Etat de garantir ces emprunts pour en r�duire le co�t. En contrepartie, les collectivit�s franciliennes s?engageraient � investir fran�ais. Ne reproduisons pas le d�sastreux co�t de la nouvelle automotrice Transilien qui a vu Bombardier remporter au d�triment d?Alstom un contrat de pr�s de 4 milliards d?euros.

Nous devons �galement r�fl�chir � un moyen de faire davantage contribuer les entreprises aux transports publics. Car, contrairement � ce que l?on veut parfois nous faire croire, certaines entreprises b�n�ficient particuli�rement de notre politique des d�placements.

Ces entreprises, ce sont d?abord les grosses entreprises qui d�localisent leurs �tablissements en couronne pour abaisser leurs co�ts immobiliers et font de ce fait supporter des charges suppl�mentaires � leurs salari�s qui ne peuvent plus compter sur la densit� du r�seau parisien pour se rendre � leur lieu de travail en transports publics, et � la collectivit� qui doit alors investir dans de nouveaux et chers r�seaux. Ces entreprises, ce sont ensuite les entreprises de logistique fran�aises et europ�ennes qui b�n�ficient de la grande qualit� des infrastructures franciliennes sans les financer compl�tement et de la position strat�gique de l?Ile-de-France en Europe.

Alors, plusieurs options sont envisageables pour faire davantage contribuer les entreprises : augmenter les taux plafond du versement transport, �largir son assiette, cr�er un p�age sur les poids lourds sur le mod�le allemand, mettre en place des contributions financi�res sp�cifiques pour les gros g�n�rateurs de trafic, etc.

Chacune de ces options a ses avantages et ses inconv�nients. Chacune de ces options requi�re aussi des d�cisions qu?il ne nous appartient pas de prendre mais qui rel�vent du l�gislateur. Nous avons par contre le devoir de susciter le d�bat d�s maintenant. C?est ce que commande la proximit� des �ch�ances �lectorales qui ne doivent pas faire l?impasse sur ces enjeux qui touchent les Fran�ais dans leur vie quotidienne. C?est ce que commande aussi notre vision que le P.D.P. traduit avec justesse. Le plus t�t nous aurons tranch� ce d�bat, le plus t�t nous aurons lanc� les investissements que le P.D.P. rend indispensable.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme BERTINOTTI a la parole.

Mme Dominique BERTINOTTI, maire du 4e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me f�licite que le Plan de d�placements de Paris qui nous est propos� aujourd?hui r�ponde aux objectifs de lutte contre la pollution et de r�duction de la circulation automobile et aux attentes des Parisiens et Parisiennes.

Si ces objectifs concernent �videmment tout Paris, ils prennent un relief particuli�rement vif et aigu au Centre de Paris et donc dans le 4e arrondissement. Je ciblerai donc mon propos sur deux th�matiques qui nous concernent au premier chef : les voies sur berges et la circulation au c?ur m�me de Paris.

Les propositions qui nous sont faites aujourd?hui sur les voies sur berges sont le reflet d?une m�thode qui d�montre toute son efficacit� et qui a �t� utilis�e pour r�diger le P.D.P. : tr�s large concertation avec les habitants et les �lus de proximit�, mais aussi, et nous nous en f�licitons, pragmatisme et souplesse.

C?est pourquoi nous nous f�licitons qu?il y ait reconqu�te progressive de la voie Georges Pompidou, tant il faut avoir conscience que la fermeture de la voie ne doit pas signifier dans un premier temps le report de cette circulation automobile sur les quais hauts, ne serait-ce que parce que ces quais hauts sont habit�s par de nombreux riverains qui, tr�s l�gitimement, aspirent eux aussi � une am�lioration de leur qualit� de vie.

Le fait qu?il y ait simultan�it� entre la cr�ation de circulations douces, la diminution du trafic automobile et la fermeture progressive des voies sur berges ne peut que nous satisfaire. Nous esp�rons que, dans le m�me temps, la s�curisation des quais hauts se poursuivra, comme nous l?avons d�j� entrepris avec Denis BAUPIN, sur la partie entre Sully Morland et le Pont Marie. C?est comme cela que nous pourrons esp�rer que les Parisiens se tournent � nouveau vers leur fleuve et qu?ils retrouvent un usage qu?ils avaient perdu depuis de nombreuses ann�es du fait de l?existence de cette voie circul�e.

Deuxi�me �l�ment, la circulation au c?ur de Paris. L� aussi, si nous partageons les objectifs de r�duction de la pollution et en particulier de r�duction de la circulation de transit, nous serons attentifs � ce qu?il y ait �quilibre entre la vie �conomique, la vie commerciale et la qualit� de vie de ces riverains. Nous approuvons tout � fait cette red�finition du partage de l?espace public, la multiplication des zones 30 et des espaces pi�tons o� le pi�ton est effectivement prioritaire et donc la cr�ation de zones 15.

Je tiens � dire que nous avons d�j� entrepris, en �troite coop�ration avec Denis BAUPIN, la r�alisation, dans certains secteurs du 4e, de ce type d?am�nagements � la plus grande satisfaction de tous, aussi bien commer�ants que riverains ou usagers. Je ne peux que me r�jouir, et ce sera le sens de ma conclusion, que la rue de Rivoli et son prolongement naturel, la rue Saint-Antoine, puissent faire l?objet de la cr�ation d?un v�ritable espace civilis� qui puisse �tre rattach� au r�am�nagement de celui du boulevard de S�bastopol et de la place du Ch�telet, tant c?est un carrefour et un point important. Nous apporterons toute notre imagination et notre cr�ativit� � la r�alisation de cet espace civilis�.

Enfin, quand j?entends nos adversaires parler de mus�ification de Paris, j?aurais tendance � dire que la meilleure des r�ponses pour avoir un centre de capitale digne du XXIe si�cle c?est d?�tre en capacit� de maintenir la diversit� de ses fonctionnalit�s, d?assurer la mixit� sociale et d?assurer la mixit� de ses activit�s. C?est la source des meilleures r�ponses � ce Paris mus�ifi� dont nous ne voulons pas.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BOUTAULT, vous avez la parole.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. Merci, Monsieur le Maire.

J?interviens dans le cadre des 5 minutes que la conf�rence d?organisation a bien voulu r�server aux maires d?arrondisse-ment. J?�coute le d�bat attentivement depuis ce matin, comme chacun ici, et je suis ravi de constater la soudaine conversion de l?ensemble des groupes politiques � l?�cologie. Cela me va droit au c?ur, mais j?aurais tendance � dire : ?encore un effort camarades pour passer du discours aux actes?.

Chacun fait un constat catastrophique, parle de notre responsabilit� collective dans la production de gaz � effet de serre et le d�r�glement climatique, dans la pollution, mais � part M. GOUJON qui a l?honn�tet� d?assumer vouloir permettre � la circulation automobile d?�tre plus importante (parce qu?il associe encore la croissance �conomique et la prosp�rit� � la possession d?une automobile) les autres tiennent un discours qui me para�t moins franc.

Car face � ce constat, la pr�sidente du groupe U.M.P. nous invite surtout � ne rien faire et celui du groupe U.D.F. indique qu?il faut laisser rouler et que c?est d?une hypoth�tique am�lioration de la technologie que viendra notre salut. Pour ma part, je pense que c?est bien par une courageuse et volontaire politique que nous arriverons � bousculer l?ensemble de ces conservatismes. Et � relever le d�fi du d�r�glement climatique et de la pollution de l?air.

Je voudrais intervenir plus pr�cis�ment, non pas sur les amendements que j?ai d�pos�s avec mes camarades du groupe ?Vert? : la zone de fret aux Halles, la n�cessit� d?avoir un maillage de r�seau vert pour les pi�tons et les v�los dans Paris, celle d?une voie r�serv�e sur l?autoroute A1, la reconqu�te des bois, je voulais intervenir sur l?amendement qui ouvre le Centre de Paris � tous les d�placements, notamment � la majorit� qui se d�place en transport en commun, et non pas les quelques uns qui ne font que traverser Paris en automobile et cr�ent toutes les nuisances.

La suppression de la circulation de transit dans le Centre de l?agglom�ration ne doit pas �tre au-dessus de nos forces. Je dis bien le transit, c?est-�-dire qui ne fait que traverser le Centre. Il faut permettre aux commer�ants de livrer, aux habitants d?acc�der � leur immeuble et aux visiteurs de mieux se d�placer en utilisant les taxis, le v�lo, les bus ou le m�tro.

Je rappelle que le contrat programmatique sign� par les listes ?Paris changeons d?air? et ?Les Verts? en mars 2001 comportait, je cite : ?la cr�ation de quartiers verts lib�r�s du trafic de transit et du stationnement de surface. Dans le m�me esprit, am�nagement du centre-ville, c?est-�-dire des six premiers arrondissements, visant � redonner toute sa place � la fonction r�sidentielle et � diminuer les nuisances li�es � la circulation automobile?.

Le Plan d?am�nagement et de d�veloppement durable, adopt� par notre Assembl�e en 2003, affirmait la n�cessit� de supprimer le trafic automobile dans le Centre de Paris, objectif rappel� par les conseils de quartier des quatre premiers arrondissements, lors de la concertation � ce sujet. Bien que la pollution atmosph�rique diminue sur Paris, ce dont chacun se r�jouira, aucune rue actuellement ne respecte les normes de qualit� de l?air. Il suffit de consulter les cartes d?AIRPARIF pour constater que plus on va vers le centre, plus la pollution augmente. Les rues du centre sont les plus pollu�es et les plus encombr�es, l� o� justement la motorisation des m�nages est la plus faible.

Cette situation est v�cue comme une v�ritable injustice. Il suffit de se rendre, par exemple, � la sortie de l?�cole rue Dussoubs, � l?angle de la rue R�aumur, entre 16 heures 30 et 18 heures, pour constater que le trafic automobile g�n�re une v�ritable asphyxie, surtout l?�t� c?est intenable ! Il est pourtant facile de supprimer les autoroutes urbaines convergeant vers le centre pour y substituer des modes de circulation respectueux de la sant� des habitants des quartiers centraux qui ne sont pas tous des privil�gi�s.

La mise en place prochaine des v�los en libre service est une premi�re alternative attractive permettant de circuler sans nuisance dans le centre-ville. La cr�ation d?un bus de desserte locale permettrait aussi d?y contribuer. Favoriser les d�placements de banlieue � banlieue est �galement indispensable pour que les axes de circulation Nord-sud ou Sud-nord et Est-ouest ou Ouest-est ne se croisent plus au c?ur d?agglom�ration cr�ant un v�ritable n?ud, l� m�me o� la densit� d?habitants au kilom�tre carr� est l?une des plus fortes de toute l?Ile-de-France.

Depuis 2001, le trafic � Paris a diminu� de 17 %. Dans la m�me p�riode, le nombre d?emplois et de familles am�nageant dans le centre de Paris augmente r�guli�rement. Il n?y a donc aucune contradiction entre la r�duction de la place de la voiture et le dynamisme des centres-villes. Ces nouveaux habitants r�sidant � proximit� de leur emploi attendent avec impatience de vivre dans l?environnement sain que notre constitution leur garantit d�sormais. Notre collectivit� doit donc y contribuer en prenant toutes les mesures � hauteur de cet enjeu.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame BALDINI, vous avez la parole.

Il reste 25 minutes � l?U.M.P.

Mme V�ronique BALDINI. - C?est beaucoup trop pour moi. Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, les chiffres du stationnement � Paris varient selon les �tudes et les documents qui nous sont transmis. Nous demandons qu?un inventaire s�rieux soit r�alis� afin de conna�tre avec pr�cision cette offre globale.

Cependant, selon une �tude de l?A.P.U.R. que nous prendrons comme r�f�rence, il s?av�re que la Ville de Paris manque cruellement de stationnement, de jour comme de nuit, petit quartier par petit quartier. Cette �tude �value le d�ficit � plus de 95.000 places.

Nous manquons de places de stationnement voitures, de jour, pour le stationnement que l?on peut qualifier d?utilitaire, c?est-�-dire le stationnement li� � la vie �conomique de la Capitale. Il concerne les commer�ants, les livreurs, les d�panneurs et autres artisans qui, d?ailleurs, depuis quelque temps, dans certains arrondissements - c?est le cas dans le 16e -, surfacturent leurs d�placements ou, tout simplement, refusent d?in-tervenir, du fait de l?impossibilit� de stationner.

Par ailleurs, les commer�ants ont besoin du stationnement de passage. Les clients ne pouvant pas se garer � proximit� des boutiques n?h�sitent plus � d�serter les rues habituellement r�put�es commer�antes de Paris, pour aller, sans souci d?auto-mobile, faire les beaux jours des centres commerciaux de la proche banlieue.

Si vous n?acceptez pas de prendre en compte ces n�cessit�s, c?est un changement radical du centre de Paris que vous allez provoquer, c?est une v�ritable d�vitalisation de la ville.

Vous avez d�j�, dans le P.L.U., entam� ce ph�nom�ne en limitant les places de parking dans les futurs programmes d?im-mobilier. Vous l?aggravez ici, dans ce P.D.P.

C?est pourquoi nous d�posons plusieurs amendements visant � revenir � la simple raison, comme, d?ailleurs, l?observent d?autres personnes publiques, comme l?Etat, la Chambre de commerce et d?industrie de Paris ou encore les communes limitrophes.

Dans cette ville, on travaille, mais on y vit aussi, on y r�side et donc on a besoin de se d�placer, de d�m�nager, de d�poser quelqu?un � la gare, de recevoir des visites. Je ne sais pas dans quel monde ou de quelle fa�on vous vivez pour ne pas comprendre ces besoins �l�mentaires � la vie de chaque citoyen. Il faut �couter les Parisiens ; c?est le d�but de la d�mocratie participative que, d?ailleurs, vous pr�nez dans d?autres tribunes.

C?est pourquoi nous d�posons plusieurs amendements �manant des conseils de quartier :

- �largissement des amplitudes horaires des parkings publics ;

- cr�ation de nouvelles places mixtes, notamment dans les anciens axes rouges ;

- transformation de places sous r�gime rotatif en places mixtes ;

- exp�rience de stationnements r�sidentiels dans certains secteurs, accompagn�s de places pour les visiteurs afin de pr�server le lien social

- et, enfin, la cr�ation de nouveaux parkings souterrains dans un grand nombre de quartiers.

Avez-vous bien en t�te ce chiffre ? 15 % des d�placements sont dus � des automobilistes qui tournent pour se garer !

Par ailleurs, nous vous demandons de nous fournir un bilan de la politique de mise en location de places de stationnement dans les parcs des bailleurs sociaux. Je vous rappelle que vous vous �tiez engag�, avant fin 2006, � en mettre 8.000 � la disposition des r�sidents riverains sur les 22.000 que compte ce parc.

Votre politique, poursuivant le but ultime de faire dispara�tre l?automobile de la ville, a fait na�tre de nouveaux modes de d�placement, tels que les deux-roues motoris�s. Paris comptait fin 2005 environ 30.000 deux-roues motoris�s contre un peu plus de 17.000 fin 1996, soit un accroissement du parc d?environ 65 % en dix ans, alors que, dans le m�me temps, le parc automobile n?a diminu� que de 15 %. Mais, l� encore, gouverner, c?est pr�voir et vous n?avez pas su anticiper ce probl�me. Nous sommes confront�s � des stationnements anarchiques de ces v�hicules sur les trottoirs, au m�pris des r�gles de s�curit� et d?usage et au grand m�contentement des pi�tons, personnes �g�es et m�res de famille notamment. Je dois m�me ajouter qu?il n?est plus rare de voir des quads � certains endroits, gar�s sur les trottoirs.

Le groupe U.M.P. demande donc la cr�ation de 3.000 places annuelles, d�di�es au stationnement des deux-roues motoris�s, dont une large proportion en parc souterrain avec des tarifs incitatifs.

Il convient �galement de ne pas oublier le stationnement des v�los qui commence lui aussi � devenir probl�matique.

Pour conclure, la politique de p�nurie que vous menez dans ce domaine est profond�ment in�galitaire, entre les Parisiens qui peuvent acc�der � un parking et les autres pas, selon qu?ils habitent dans tel ou tel quartier, qu?ils aient ou non les moyens de louer un parking. Votre politique engage les Parisiens dans une voie de privation de libert�. Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur SARRE, vous avez la parole.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, je souhaite revenir sur un v?u vot� lundi dernier par le Conseil du 11e arrondissement de Paris, sur proposition des groupes socialiste et radical de gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen.

Transform� en amendement, ce v?u demande qu?une consid�ration toute particuli�re soit port�e � la rue du Faubourg-Saint-Antoine, mentionn�e dans le Plan des d�placements de Paris comme une voie susceptible d?�tre r�am�nag�e.

Notre Municipalit� a r�ussi, non sans peine ni efforts, � maintenir dans le quartier quelques commerces et artisanats traditionnels, ceux du meuble notamment. Vous le savez, ces efforts sont aujourd?hui menac�s par une initiative du Pr�fet de Paris - Pr�fet de R�gion qui a en ligne de mire les protections commerciales et artisanales contenues dans le plan local d?ur-banisme. Et je ne souhaiterais pas, de surcro�t, qu?un r�am�nagement de la rue du Faubourg-Saint-Antoine ne risque de g�ter le fragile �quilibre - tr�s fragile �quilibre, je tiens � le souligner que nous avons r�ussi � trouver sur cette rue. Ce serait donner un tr�s mauvais signal. Ces commerces et artisanats qui s?adressent, en effet, � une chalandise �loign�e, vendent des produits massifs et ont une relation toute particuli�re avec la politique des d�placements.

Or, comme la rue est �troite et tr�s sollicit�e, le risque est grand qu?un r�am�nagement ne bouscule cet �quilibre. Je ne veux pas que le commerce et l?artisanat de la rue, d�j� confront�s � la concurrence des promoteurs et du grand commerce aux poches profondes, ne disparaissent. Je ne veux pas qu?ils laissent place � des lin�aires ininterrompus de magasins franchis�s et d?agences bancaires. Je ne veux pas que la rue du Faubourg-Saint-Antoine rejoigne l?anonymat d�sesp�r� de ces rues que l?on retrouve identiques dans n?importe quelle grande ville du monde. Et je crois que la Municipalit� partage ce souci.

Je demande donc que le P.D.P. prenne toutes les pr�cautions qui s?imposent pour soutenir le caract�re typique de cette rue qui nous est ch�re.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. PERNIN.

M. Jean-Fran�ois PERNIN. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le Plan des d�placements de Paris pr�sent� aujourd?hui est, � propos de l?avenir de la Petite ceinture, conforme au protocole d?accord sign� en mai 2006 entre la Ville et R.F.F., propri�taire du site.

Ce protocole pr�voit de cr�er � l?Ouest de Paris des espaces verts sur le site de la Petite ceinture et, au Nord, � l?Est et au Sud-est, des am�nagements r�versibles afin de laisser intactes les voies pour une possible r�utilisation de celles-ci pour le transport du fret.

Le m�moire qui nous est soumis ne dit pas autre chose : ?Afin, pr�cise-t-il, de ne pas hypoth�quer d?�ventuels projets � tr�s long terme, notamment pour le transport du fret, il a �t� convenu avec R.F.F., d?une part, de pr�server le principe d?une infrastructure continue, restant dans le domaine public ferroviaire, � l?exception de la partie ouest, et, d?autre part, de n?effectuer que des am�nagements r�versibles ou compatibles avec une �ventuelle exploitation ferroviaire.?

Bref, � l?ouest de la Capitale, les jardins ; au nord, � l?est et au sud-est, les trains. O� sont les lendemains qui chantent pour les riverains de la petite ceinture des 12e, 13e, 17e, 18e, 19e et 20e arrondissements, c?est-�-dire des Batignolles aux Gobelins, en passant par Bercy, la porte de Clichy, la porte de la Chapelle et Mass�na.

?Pas de train avant 10 ou 15 ans?, nous dit-on. Apr�s nous, le d�luge ! Ce n?est pas acceptable !

Nous nous sommes oppos�s � ce protocole d?accord pris en compte par le P.L.U., qui a refus� la zone verte pour le site de la Petite ceinture, pour l?inscrire en zone de grands services urbains.

A la lecture du P.D.P. qui nous est propos�, on comprend pourquoi. En effet, celui-ci inscrit dans ses objectifs un �ventuel retour des trains de fret sur la Petite ceinture.

On nous dit qu?il n?y a pas de projet, que la S.N.C.F. n?a pas de plan pour r�activer ce r�seau ferr�.

Contrairement � ce que l?on affirme, ce plan existe. Il a m�me �t� envoy� en avril 2006 par la S.N.C.F. � tous les �lus de notre Assembl�e, pour pr�senter sa contribution au P.D.P. Sa carte des transports du fret autour de Paris est tr�s parlante : au nord, � l?est et au sud-est, la possibilit� de r�activer la petite ceinture est bien affirm�e, par un trac� qui fait foi. Il n?y a l� rien de surprenant.

Cette volont� de la S.N.C.F. de pr�server la vocation ferroviaire d?une partie du site est confirm�e par une brochure �dit�e par la Mairie de Paris sous la responsabilit� de l?adjoint au Maire charg� des transports. Cette brochure, mise en circulation bien avant notre d�bat � propos du P.D.P., bien avant l?enqu�te publique, bien avant le vote d�finitif du Plan de d�placements, affirme : ?Lancement d?un plan de d�veloppement du fret ferroviaire, avec la Direction r�gionale de l?�quipement, la R�gion Ile-de-France, la S.N.C.F. et R.F.F.?

Elle pr�cise : ?R�servation d?espaces fonciers (Batignolles, Evangile, Bercy, les Gobelins) connect�s au r�seau ferroviaire afin d?y implanter quatre p�les logistiques reli�s entre eux par la Petite ceinture.?

A Bercy, la halle Gabriel Lam�e enti�rement r�am�nag�e n?est-elle pas le premier maillon de ces p�les logistiques, destin� � accueillir annuellement 370.000 palettes en provenance de Combs-la-Ville et Villeneuve-Saint-Georges et livr�es dans Paris par des v�hicules roulant au gaz naturel.

Pourquoi, � ce propos, la S.N.C.F. n?a-t-elle pas d�vi� les derniers m�tres de ses rails pour accueillir ces trains de fret et ainsi utiliser les terrains � l?abandon situ�s � proximit� de ?Bercy Expo?, loin des logements et proches des voies rapides entrant dans Paris ou en en faisant le tour ?

Le recueil cartographique du projet de Plan de d�placements de Paris est instructif. Page 28, est pr�sent�e la carte de la Petite ceinture, sous le titre ?Ouverture au public de la petite ceinture ferroviaire?. En se penchant sur cette carte, avec une loupe, on distingue quatre minuscules carr�s de couleur violine, l�gend�s ?sites marchandises raccord�es � la Petite ceinture?. L?affaire n?est donc pas claire et traduit les contradictions incessantes qui ont travers� cette Assembl�e � propos de cette emprise ferroviaire.

Ainsi, lors de la derni�re campagne �lectorale des �lections municipales, les professions de foi des partis qui composent la majorit� affirmaient toutes un destin de coul�e verte pour la Petite ceinture. C?est vraisemblablement pour cette raison que, sans aucun probl�me, j?ai fait voter, le 28 janvier 2003, par le Conseil de Paris un v?u pr�cisant que, je cite, ?les emprises de la petite ceinture seraient am�nag�es en coul�e verte?. Fin de citation.

Il est vrai qu?au cours de la s�ance du 28 octobre 2002 de cette m�me Assembl�e, l?Ex�cutif municipal affirmait que le projet de coul�e verte constitue toujours l?objectif de la Municipalit� concernant l?emprise de la Petite ceinture.

Mais, changement de d�cor, le 29 septembre 2004, le m�me Ex�cutif municipal indique au cours d?un d�bat, toujours � l?H�tel de Ville, qu?il refuse, je cite ?de s?interdire d�finitivement une utilisation ferroviaire du site?.

Comprenne qui pourra encore, avec le m�moire d?aujourd?hui qui affirme que toute d�cision de circulation ferroviaire nouvelle ne pourra intervenir qu?apr�s consultation des habitants. Comment concilier cette volont� avec le P.D.P. d?aujourd?hui qui pr�voit d?ores et d�j� de raccorder quatre sites marchandises � la Petite ceinture ?

Enfin, sur les sites concern�s par une �ventuelle circulation des trains de fret, le m�moire pr�voit la r�alisation d?am�nagements r�versibles. Que dit le responsable de R.F.F., propri�taire du site, � propos de ces derniers ? Je cite : ?Nous serons tr�s vigilants sur la nature de ces am�nagements. Il est hors de question que les rails soient d�mont�s. Il ne faut pas �tre na�f. Si des jardins sont cr��s en lieu et place des voies, il nous sera impossible de r�cup�rer notre bien. La r�versibilit�, pour moi, cela va tr�s loin. Je vais m�me jusqu?� m?int�resser aux caract�ristiques des essences que l?on me propose de planter. Je refuse les arbres � croissance rapide auxquels les riverains pourraient rapidement s?attacher?.

La Petite ceinture aurait m�rit� un autre destin, celui d?une vraie coul�e verte. R.F.F. affirme que ces projets, comme nous l?avons dit, ne verront pas le jour avant dix ou quinze ans. C?est demain.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur COUMET, vous avez la parole.

M. J�r�me COUMET. - Chers coll�gues, je souhaite aborder un sujet sur lequel je n?entends gu�re l?U.M.P. s?exprimer. R�guli�rement l?U.D.F., jamais l?U.M.P. Je veux parler d?une question pourtant simple, pourtant fondamentale : � quel niveau les d�cisions doivent-elles �tre prises demain ?

Pr�cisons cette question. Sera-t-il possible de restreindre l?acc�s des v�hicules polluants, d?inciter au contraire ceux qui ne le sont pas ou moins ? Qui ma�trisera demain le stationnement � Paris ? Et, soyons fous, je reconnais que je le dis de mani�re un peu ironique, qui d�cidera demain du nombre de taxis ? Pour Mme de PANAFIEU, par exemple, ce n?�tait pas clair, ce matin.

Autre question, la Ville de Paris va-t-elle ou non ma�triser ses choix et au passage ses financement en mati�re de transports en commun ? Ces questions, non seulement notre P.D.P. les pose, mais il propose aussi des pistes, des objectifs et des perspectives. Il appelle non seulement � corriger des inepties du pass� puisque la d�centralisation s?est souvent arr�t�e aux portes de Paris, mais aussi - et cela rappelle un discours que nous avons entendu ce week-end - une nouvelle �tape de la d�centralisation.

Premi�re perspective, donc, permettre � la Capitale de revenir dans le droit commun puisqu?il s?agit bien de cela. Il faut, bien entendu, recentrer la Pr�fecture de Police sur sa mission premi�re, celle du maintien de l?ordre, de la s�curit� des biens et des personnes, et trouver une nouvelle relation, un nouveau contrat entre la Pr�fecture de police et la Ville de Paris.

Bien entendu, la Pr�fecture de police n?a pas l�gitimit� � r�genter et organiser les taxis. Oui, il faut transf�rer ces comp�tences aux collectivit�s concern�es ou encore au S.T.I.F., mais il ne faut pas se limiter � cette question.

Bien entendu, les comp�tences en mati�re de stationnement doivent �tre transf�r�es pour r�glementer et faire respecter cette r�glementation.

Bien entendu, il faut permettre � notre collectivit� de juger quels sont les stationnements les plus p�nalisants pour les Parisiens.

Bien entendu encore, il faut un contr�le plus efficace pour mettre un terme � cette petite jungle qui r�gne encore � Paris.

Les r�cents am�nagements r�alis�s en faveur du tramway en sont un bon exemple. La Pr�fecture de police a pleinement jou� son r�le pour assurer une surveillance efficace durant les semaines d?essai et de mise en place de ce nouveau mode de transport. Et je salue sa coop�ration au passage.

Sur un autre plan, c?est moins probant. Volontairement, ces nouveaux am�nagements ont essay� de limiter le nombre de potelets. Nous en connaissons aujourd?hui le r�sultat : les trottoirs et les pistes cyclables ne sont pas respect�s ou en tout cas pas assez bien.

Devons-nous accepter qu?� Paris tout manquement � la r�gle doive trouver une solution par des am�nagements�? Un potelet ici, une piste cyclable prot�g�e l�, un couloir de bus forc�ment d�limit� par une bordure, des stationnements cal�s en Lincoln pour qu?ils ne d�bordent pas syst�matiquement sur les passages pi�tons, des parcs deux-roues parfois install�s judicieusement pour prot�ger des sorties de parking, jusqu?aux places r�serv�es aux personnes handicap�es o� l?on essaie d�sesp�r�ment d?installer des dispositifs m�caniques co�teux pour les prot�ger des intrus.

Ce mode op�ratoire atteint ses limites ; cr�ons un service efficace ; donnons-nous les moyens pour que la r�glementation en mati�re de stationnement soit correctement respect�e � Paris.

Ce n?est pas la premi�re fois que nous avons ce d�bat au Conseil de Paris et je constate qu?une large majorit� souhaite que nous avancions sur cette question. Notre P.D.P. a le m�rite de mettre noir sur blanc cette volont� d?un nouveau partage de comp�tences.

Bien entendu, le P.D.P ne se contente pas de parler de la Pr�fecture de police. Sur ces questions, d?ailleurs, j?imagine, malgr� une position caricaturale et ridiculement conservatrice de l?U.M.P., nous arriverons � progresser car la Ville comme la Pr�fecture de police ont toutes les deux � y gagner.

Ce sera sans doute plus complexe en mati�re de possibilit� de r�glementation puisque cela remet indirectement en cause un Etat souvent jacobin � exc�s. Et cela est vrai pour tous les modes de transport, pour toutes les fonctions. Cela est bien entendu vrai pour les transports publics.

La Ville de Paris n?a pas vocation � confondre son r�le avec celui d?un simple tiroir-caisse. La Ville de Paris veut participer aux d�cisions.

Mme de PANAFIEU d�non�ait des couloirs de bus d�sesp�r�ment vides. Je ne tomberai pas dans une pol�mique inutile en rappelant le nom du nouveau Pr�sident de la R.A.T.P., ses anciennes fonctions ou la fa�on dont furent exclus les repr�sentants �lus cet �t�.

Prenons de la hauteur et examinons comment on pourra rapprocher les d�cisions des citoyens, op�rer un vrai contr�le d�mocratique sur le fonctionnement de ces services publics. Notre P.D.P. ouvre cette voie, notamment pour d�concentrer les d�cisions du S.T.I.F.

Quelques mots aussi sur les marchandises. Une petite entreprise, avec ses petits moyens, a par exemple d�montr� que les mod�les �conomiques des grandes bo�tes de messagerie �taient absurdes. En se localisant dans un arrondissement, le 2e arrondissement en l?occurrence, en y installant son site logistique, elle a d�montr� que les livraisons pouvaient s?effectuer � moindre co�t en utilisant un mode de transport non polluant, en l?occurrence des v�los avec assistance �lectrique et cette entreprise ne cesse de se d�velopper dans toute la France, finalement trop peu � Paris o� elle est n�e car nous avons trop peu de moyens de l?aider.

R�vons un peu. Si la R�gion et Paris disposaient d?une autorit� r�gulatrice pour les marchandises, nous pourrions acc�l�rer ce mouvement, favoriser les modes non polluants, inciter � leur d�veloppement, organiser la mise en place de sites logistiques de proximit�, dissuader des d�placements inutiles, orienter quand cela est possible vers le fer et la voie fluviale.

Quand on constate la vitesse du d�veloppement du commerce en ligne, cela ajoute � l?urgence de progresser dans ces domaines.

Pour conclure et de mani�re plus g�n�rale, tout cela nous montre que si l?agglom�ration existe bien dans les faits et dans la marche de la Capitale, elle n?existe pas au plan institutionnel. En d�veloppant sur plusieurs th�mes, pour plusieurs modes de transport, des r�flexions � l?�chelle de l?agglom�ration, en r�unissant la conf�rence m�tropolitaine, cette agglom�ration se dessine.

Je pense que le P.D.P. sera une �tape d�cisive pour en d�finir son contour. Toutes ces perspectives ne sont pas des r�ves �veill�s, d?abord parce qu?il s?agit de bon sens et, ensuite, parce que ces �volutions nous permettront de r�pondre aux exigences l�gitimes des Parisiens. Enfin, ces pierres sont n�cessaires pour construire une ville plus harmonieuse et plus sereine.

Alors, mes chers coll�gues, ne passons pas sous silence ce chapitre 8 de notre P.D.P. qui trace parmi les perspectives les plus fondamentales pour l?avenir de notre ville.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame de CLERMONT-TONNERRE, vous avez la parole.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Monsieur le Maire, dans votre P.D.P., page apr�s page, vous nous dites vouloir faire de Paris une ville plus belle avec des espaces publics de qualit�, une ville dans laquelle on se d�place en toute s�curit�.

Le discours pourrait faire r�ver, mais la r�alit� est plus sombre. Dans le cadre de mon intervention, je vous �pargnerai l?inventaire de l?ensemble des d�sordres que nous subissons depuis le d�but de la mandature pour centrer mon propos sur les effets de votre politique sur le paysage urbain et sur ses cons�quences sur la s�curit� des usagers de la voie publique.

Haussmann avait voulu pour Paris une ambitieuse politique d?am�nagement de l?espace public avec, entre autres, la r�alisation de grandes perc�es et l?implantation d?un mobilier urbain de qualit�. Pendant un si�cle et demi, ces am�nagements dont nous avons h�rit�s ont contribu� � l?image de la Capitale et � sa notori�t� dans le monde.

Force est de constater que votre politique dogmatique de ?partage? de la voirie - de ?division? de la voirie, serait sans doute plus appropri� - votre politique donc a d�figur� plusieurs de ces perspectives urbaines. Certains trac�s �tant d�sormais alt�r�s par une sorte de lani�rage g�n�r� par la mise en place :

- de couloir de bus avec s�parateurs infranchissables et stations en axial,

- de pistes assorties de bordurettes en tous genres,

- et d?espaces plus ou moins ?civilis�s? o� la thrombose lat�rale c�toie souvent, et c?est dommage, le d�sert central.

Ces d�coupages r�alis�s parfois sans l?accord des A.B.F. ont profond�ment modifi� la qualit� des grands boulevards � l?image de Montparnasse, de Port Royal, de Saint Marcel ou de ?Rivoli version bambou?.

Quant aux Mar�chaux, la for�t de m�ts et le maillage de c�bles qui accompagnent le tramway g�chent les efforts engag�s pour leur am�lioration.

Tous ces am�nagements que vous conduisez au coup par coup engendrent une floraison d?obstacles de toute nature et une inflation de signal�tiques qui appellent une remise � plat et un �lagage s�rieux en liaison avec la Pr�fecture de police.

Je me tourne vers vous, Monsieur le Pr�fet, car cette saturation de panneaux et de marquages au sol destin�s � pallier l?aberration de certains am�nagements complexifient la lisibilit� de l?espace public, d�j� bien encombr� par la multiplication des informations directionnelles sp�cifiques � chaque cat�gorie d?usagers puisqu?on trouve d�sormais sur un m�me poteau 3 panneaux indiquant la m�me destination : l?un pour les pi�tons, l?autre pour les v�los et le troisi�me pour les voitures.

A cette prolif�ration visuelle d?informations tant�t horizontales, tant�t verticales, s?ajoute la surabondance d?�quipements de voirie, qu?il s?agisse des dizaines de feux qui h�rissent les axes centraux d?un m�me boulevard, je pense en particulier au boulevard Saint-Germain, ou alors des potelets que vous nous dites vouloir r�duire mais dont le nombre vient de doubler en 6 ans, passant de 130.000 � plus de 250.000 aujourd?hui !

Am�liorer la qualit� du paysage urbain, c?est aussi mettre en place un mobilier adapt�, l?entretenir et assurer la remise en �tat et la propret� des voies.

Le mobilier urbain doit respecter les caract�ristiques, l?esprit et l?histoire de chaque quartier. C?est l� une toute autre d�marche que celle qui consiste, par exemple, � imposer des lampadaires basiques et inappropri�s rue du Commerce, ou � ne jamais remplacer les ?bornettes? blanche en plastique qui sont sales, �cras�es ou sectionn�es et qui donnent � la Ville une image de laisser-aller.

Dans ce registre, nous plaidons une nouvelle fois pour le lancement d?un plan g�n�ral de nettoyage et de remise en �tat de l?espace public � l?�chelle des 20 arrondissements tant la d�gradation de nos trottoirs et, j?ajoute, la salet� de nos rues exasp�rent les Parisiens et nuisent � l?image de notre Capitale.

J?en viens maintenant aux dangers que repr�sentent vos am�nagements pour les usagers.

Dans votre projet de P.D.P., vous nous dites vouloir pacifier l?espace public. Les faits d�montrent que vous avez au contraire accru les risques pour les usagers les plus expos�s. De nombreux am�nagements mal con�us ont g�n�r� une augmentation de l?ins�curit�, en particulier pour les pi�tons mais aussi pour les cyclistes et les motards.

- Au manque de logique des am�nagements ;

- Au d�sarroi des pi�tons pour traverser le boulevard de Montparnasse ou les Mar�chaux ;

- A la perte de rep�res devant les multiples sens de circulation, s?ajoutent des chantiers mal tenus o� les travaux r�alis�s dans le d�sordre g�n�rent une augmentation des accidents. Pour avoir ?v�cu l?enfer? pendant 3 ans au milieu d?un v�ritable capharna�m avec mise en danger des pi�tons, les riverains des Mar�chaux se souviendront longtemps des pr�judices subis.

Du reste, les statistiques sont �loquentes : en 2005, le nombre d?accidents a augment� de 2,1 %, le nombre de victimes, de 3,1 % et cette augmentation s?est poursuivie en 2006.

Un statistique de la Pr�fecture de police nous apprend d?ailleurs qu?en 2005 sur 12 axes am�nag�s, les accidents ont augment� de 5,4 %, le nombre de victimes, de 19 % et celui des morts, de 17,3 %. Il est donc urgent de repenser les am�nagements viaires dangereux, en particulier � Saint-Marcel et � Magenta o� m�me sur les trottoirs il faut regarder avant de traverser tant la cohabitation cycliste pi�ton est difficile. Ce qui fait d?ailleurs dire � certains que cette piste est ?le plus court chemin pour aller de vie � tr�pas?.

Monsieur le Maire, la radicalit� des mesures prises sans �tude d?impact occasionne d�sordres et dangers.

En 6 ans de politique des d�placements, vous n?avez ni pacifi� ni apais� Paris, vous l?avez plong�e dans l?anarchie circulatoire et vous l?avez d�figur�e. Et pourtant, vous avez d�pens� plus d?un milliard d?euros. Quel g�chis�!

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme BELLENGER.

Mme Genevi�ve BELLENGER. - Merci, Monsieur le Maire.

Penser globalement et agir localement, c?est en quelques mots r�sumer toute la philosophie qui sous-tend le projet du Plan de d�placements de Paris, qui marque une rupture nette, politique et culturelle assum�e avec la logique d?antan, pour laquelle certains t�moignent encore de la nostalgie, celle du tout voiture et du laisser-faire - laisser-aller.

Il constitue rien de moins qu?un enjeu de civilisation face aux imp�ratifs de sant� publique, de justice sociale, de d�veloppement �conomique et de l?emploi et tout simplement de pr�servation de notre plan�te.

Si l?on veut, par contre, que notre politique des transports donne tous ses fruits, elle doit marcher sur ses 2 pieds, comme le montre l?ensemble des politiques europ�ennes qui ont r�ussi dans le domaine de l?�cologie urbaine : d?une part, l?offre qualitative en transport public, condition n�cessaire � l?�mergence d?une ville juste socialement et viable environnementalement, et c?est le coeur m�me du Plan de d�placements parisien ; d?autre part, la mise en ?uvre d?une v�ritable politique du stationnement, n�cessaire pour mobiliser le transfert modal vers les modes de d�placements �conomes en espace et en �nergie.

Dans cette derni�re perspective, 3 mesures phares sont int�gr�es au P.D.P. tenant compte � la fois de la sp�cificit� unique de Paris, ville o� l?espace est rare et donc pr�cieux, ville la plus dense d?Europe tant au niveau de la population et de l?emploi sur un territoire de 105 kilom�tres carr�s qu?au niveau de l?impact du stationnement sur voirie - 5.300 voitures r�sidents au kilom�tre carr� contre seulement 1.400 � Berlin et 700 � Madrid -.

Des mesures qui tiennent compte de l?interd�pendance des d�placements entre Paris et sa banlieue, notamment au niveau des d�placements pendulaires - 900.000 v�hicules tous les jours qui entrent dans Paris et 300.000 qui sortent vers les communes riveraines, tendance qui devrait augmenter � l?aune de la densification de la zone dense pr�vue dans le cadre du S.D.R.I.F. et comme le confirme �galement l?�tude prospectivede l?A.P.U.R. -. Il est donc important de penser l?intermodalit� Paris/banlieue dans une v�ritable politique de stationnement urbaine et interurbaine.

Notons �galement que le P.D.P., en donnant toute sa place � la politique du stationnement, s?inscrit dans l?orientation de la Loi sur l?Air qui, dans son article 28-1, pr�cisait justement la part pr�pond�rante d?une politique du stationnement dans la mise en oeuvre d?une vraie politique des transports, ce qu?a repris d?ailleurs la loi S.R.U. en la d�finissant comme un ?outil strat�gique majeur?.

Ainsi, visant � se donner les moyens d?une r�elle gouvernance en mati�re de stationnement, le P.D.P. propose et inscrit sa volont� dans le prolongement du P.L.U. et le renforcement du cadre m�tropolitain du Plan de d�placements de Paris en se donnant l?outil pour r�glementer l?offre de stationnement dans les bureaux et les grands �quipements publics, comme le laisse supposer l?actuelle r�vision du Plan de d�placements d?Ile-de-France qui mettra un terme � cette erreur historique, qui, en 2000, n?a pas class� Paris comme ville bien maill�e en transports collectifs et qui ne nous donnait pas les dispositions n�cessaires pour jouer sur cette r�glementation de l?offre de stationnements pour les immeubles de bureau.

Dans le cadre de cette nouvelle gouvernance et notamment de la Conf�rence m�tropolitaine, il s?agira justement de renforcer, d?harmoniser non seulement nos politiques publiques en mati�re de d�placements mais aussi nos politiques publiques en mati�re d?urbanisme, car non seulement les plans de d�placements d�j� mis en place l?ont prouv�, mais de r�centes �tudes dans le cadre de l?�laboration du Plan de d�placements parisien ont confirm� l?impact fort de l?offre de stationnement dans les bureaux sur l?usage de la voiture particuli�re.

Ainsi, une �tude r�cente � Paris a confirm� que 39 % des salari�s utilisent leur voiture en cas d?offre de stationnement dans les bureaux alors qu?ils ne sont que 10 % dans le cas contraire. Cela confirme aussi les exp�riences du plan de d�placement de Nantes.

C?est donc une disposition tr�s importante que la r�vision du Plan de d�placements urbain Ile-de-France va nous permettre de mettre en ?uvre.

Deuxi�me mesure phare, la d�centralisation du stationnement. Promise � deux reprises par l?actuel Ministre des Transports et recal�e � l?initiative du Ministre-candidat dans la loi de finances 2005, la d�centralisation du stationnement est une attente tr�s forte de toutes les collectivit�s locales, de droite comme de gauche, notamment de celles r�unies au sein du G.A.R.T.

Il s?agit, comme l?a soulign� mon coll�gue J�r�me COUMET, d?achever et de soutenir la d�centralisation en donnant aux collectivit�s locales la gestion de toute la cha�ne du stationnement, r�glementation, contr�le, recouvrement. Bref, donner � un service public local la ma�trise de sa politique locale.

Lorsque l?on conna�t l?impunit� des comportements sur le stationnement de voirie, le rapport entre l?amende et le risque de contr�le face aux incivilit�s qui mettent souvent les vies des plus vuln�rables en danger, la d�centralisation du stationnement appara�t bien comme une n�cessit� incontournable, un levier indispensable dans l?organisation et la ma�trise de la mobilit� urbaine, respectueuse du partage de l?espace public. Elle repr�sente �galement une source importante de financement p�renne pour les collectivit�s territoriales, face � la d�fausse chronique de l?Etat en mati�re de transports et un gisement formidable pour l?emploi de proximit�.

La derni�re mesure qui s?inscrit dans l?interd�pendance forte des d�placements entre Paris et l?agglom�ration, c?est le renforcement de l?intermodalit� par la mise en ?uvre d?une v�ritable int�gration des 565 parcs relais - ils existent ! - existants dans la cha�ne des d�placements durables gr�ce � une �tude du S.T.I.F. qui, j?esp�re, aboutira tr�s rapidement sur un plan pluriannuel d?investissement ce que nous portons depuis 2001.

C?est un outil indispensable pour reconqu�rir � la fois la confiance et le respect de Paris, par rapport � nos communes voisines, condition essentielle pour que notre politique en faveur des transports collectifs marche r�ellement sur ses deux pieds.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BELLENGER.

Mme Genevi�ve BELLENGER. - Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je demande � tous les orateurs d�sormais de faire un effort de concision.

M. MADEC a la parole.

M. Roger MADEC, maire du 19e arrondissement. Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, beaucoup de sujets ayant �t� abord�s et nombre d?aspects de ce Plan de d�placements de Paris ayant �t� soit d�cri�s soit mis en avant, j?utiliserai mon bref temps de parole pour �voquer la question du stationnement r�sidentiel et pr�senter l?amendement qui a �t� adopt� � l?unanimit� par le Conseil du 19e arrondissement.

Les actions en faveur du stationnement r�sidentiel font en effet l?objet d?un chapitre complet du projet de P.D.P. t�moignant de son acuit� et de sa complexit�. Les propositions d?accroissement de l?offre accessible pour les r�sidents, d?augmentation de la disponibilit� de cette offre ou de sa meilleure utilisation sont des pistes � explorer pour optimiser le parc existant.

Elles sont d?autant plus justifi�es que la mesure exemplaire prise en janvier 2002 d?instaurer un tarif r�sidentiel de 0,5 euro par jour, soit 10 euros par mois, a �t� particuli�rement bien accueillie par les Parisiens. D?autant mieux accueillie qu?en r�duction de 80 % par rapport au tarif ant�rieur, elle montrait la rupture de la nouvelle Municipalit� parisienne par rapport � la politique de d�placement men�e jusqu?alors.

Pour autant, certains secteurs de la Capitale cumulent en la mati�re de r�els handicaps. Je citerai celui de la porte Chaumont dans le 19e arrondissement qui est un bon exemple. C?est un secteur de construction H.B.M., r�alis� dans les ann�es 30, sans parking souterrain et ne b�n�ficiant d?aucune offre alternative. L?offre de transports en commun y est particuli�rement faible au regard de l?offre parisienne en g�n�ral.

Seule une station de m�tro � sa p�riph�rie et une ligne de bus permettent de relier ce secteur au centre de Paris. M�me si un effort a �t� fait dans ce domaine, gr�ce � Denis BAUPIN qui a relay� ma demande, le bus 75 fonctionnera en effet prochainement en soir�e, les dimanches et jours f�ri�s. Par ailleurs, la n�cessit� de favoriser la circulation du P.C. a r�duit de mani�re consid�rable les places de stationnement en surface.

Afin de prendre en compte ces caract�ristiques particuli�res qui concernent un nombre important d?habitants, le P.D.P. envisage certaines solutions. L?une d?entre elles consiste en la construction de nouveaux parcs publics r�sidentiels en l?absence d?alternatives, le cas de figure correspondant pr�cis�ment aux secteurs �voqu�s du quartier Danube, situ� entre les portes Brunet et Chaumont. J?ai souhait� en pr�ciser la port�e. Une op�ration d?am�nagement, sur une parcelle municipale boulevard d?Indochine est � l?�tude et pr�voit un programme d?activit�s tertiaires, un h�tel en y incluant un parking r�sidentiel de 200 places.

J?ai bon espoir que le Conseil de Paris d�lib�re prochainement sur ce projet, mais je souhaiterais avoir quelques assurances en ce qui concerne la r�alisation de ce parking r�sidentiel. C?est pourquoi, avec mon coll�gue Jean VUILLERMOZ, nous avons red�pos� aujourd?hui cet amendement. Si Denis BAUPIN nous rassure, nous sommes tout � fait dispos�s � retirer cette proposition d?amendement.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur TIBERI, vous avez la parole.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Je fais mienne les interventions de tous les repr�sentants du groupe sur la philosophie g�n�rale et je n?y reviendrai pas. Je serai tr�s court. Je voudrais rappeler quelques v?ux et quelques orientations souhait�es par le Conseil du 5e arrondissement et les conseils de quartier. Quatre v?ux ont �t� vot�s � l?unanimit� des �lus de la majorit� d?arrondissement et avec l?abstention de l?opposition de l?arrondissement, ce qui est un fait nouveau, � l?exception du voeu concernant les sapeurs-pompiers, qui avait d�j� �t� adopt� � l?unanimit�. C?est une avanc�e sur laquelle je voudrais attirer votre attention.

Sans entrer dans le d�tail du probl�me du Mobilien des boulevards Saint-Marcel, de Port-Royal et de l?H�pital, pour lesquels nous avons dit notre pr�occupation, l?erreur consistant � ne pas tenir compte de la concertation a abouti � un r�sultat regrettable. Je n?en dirai pas plus sur ces trois boulevards. Chacun les conna�t. Cela a constitu�, � mon avis, une erreur, puisque si on avait suivi nos propositions on avait la priorit� aux transports en commun qui est l�gitime, notamment aux autobus, mais on n?aurait pas eu le caract�re dangereux de ces couloirs actuels dont le co�t extraordinairement �lev� n?a servi � rien.

Nous souhaitons revenir sur ce que nous avions propos� et surtout sur un probl�me d?indemnisation des commer�ants. Je suis assez stup�fait. Les commer�ants de ces trois boulevards ont subi un pr�judice, quelle que soit la position que l?on a sur le fond des choses. Pour le tramway, il y a eu une indemnisation, il n?y en a pas eu dans le cas pr�sent. Je demande tr�s simplement, c?est le v?u qui avait �t� vot�, que l?on permette l?indemnisation totale.

Le deuxi�me v?u concerne la suppression de places suppl�mentaires dans l?arrondissement propos� par la Ville de Paris et les sapeurs-pompiers. Il est normal que les sapeurs-pompiers recherchent la s�curit�. C?est la moindre des choses et je leur rends hommage car ils font un travail remarquable. C?est de leur comp�tence et de leur responsabilit�. Mais ces suppressions de stationnement s?ajoutent � d?autres suppressions. C?est un vrai probl�me.

Nous souhaitons qu?il y ait une concertation nouvelle entre la Ville de Paris, la mairie du 5e arrondissement, la Pr�fecture de police et les sapeurs-pompiers pour voir ce qui est vraiment n�cessaire pour la s�curit�.

Troisi�me point, c?est l?implantation de stations de v�los dont nous avons �t� saisis il y a peu de temps. L?id�e me para�t bonne, Monsieur l?Adjoint. Contrairement � ce que vous aviez dit une fois, nous sommes favorables � cela, mais...

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Oui, mais? ailleurs et jamais !

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Pourquoi pas ici et pas maintenant ? C?est int�ressant !

Je dis que cela entre dans le cadre g�n�ral des probl�mes de stationnement et de la place de la voiture.

J?attire votre attention sur ce probl�me qui, l� aussi, a �t� vot� � l?unanimit�, avec l?abstention de vos amis, et on le comprend !

Nous avons dit que nous souhaitions qu?il y ait une concertation pour conna�tre exactement les points o� vont �tre consign�s les v�los.

Vous nous avez �crit, je crois. J?ai re�u une lettre aujourd?hui, je crois, nouvelle, reprenant ce que nous souhaitions, c?est-�-dire une concertation avec l?A.B.F., la Pr�fecture de police et les conseils de quartier, les habitants. Vous nous demandez de faire cette concertation?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - ? en 15 jours ! C?est bien !

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - ? en 15 jours ! Attendez !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On est persuad�s que vous allez y arriver !

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Est-ce un peu s�rieux ?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Oui !

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - En plus, pendant la p�riode des vacances scolaires ! Je crois que l?hu-mour, il faut en faire un peu, mais s�rieusement, Monsieur l?Adjoint?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Cela aurait pu �tre pire !

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - ? donnez-nous quelques semaines suppl�mentaires !

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Tr�s s�rieusement, donner 15 jours en pleines vacances scolaires, ce n?est pas tr�s s�rieux !

Je suis s�r, puisque vous dites avoir le souci de la concertation, que vous permettrez une r�elle concertation. Nous en parlerons.

Enfin, dernier point, c?est le bus des �coles, des universit�s et des facult�s que nous avions souhait� pour le 5e et le 6e arrondissement. Le S.T.I.F. avait donn� un avis favorable. Il y a eu un vote, vous l?avez refus�. Je souhaite que vous reveniez sur cette position.

L� aussi, le Conseil d?arrondissement a vot� � l?unanimit� un v?u dans ce sens et l?opposition municipale, cette fois-ci, � la diff�rence de la premi�re fois, s?est abstenue.

J?esp�re, Monsieur le Maire, que nous tiendrons compte, que vous tiendrez compte de ces propositions de bon sens dans l?int�r�t des habitants du 5e arrondissement.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LEKIEFFRE, vous avez la parole. Allez � l?essentiel !

M. Christophe LEKIEFFRE. - Oui, Monsieur le Maire. Je vais aller � l?essentiel.

Le v?u d�fendu en Conseil du 2e arrondissement et transform� en amendement n� 177 dans notre liasse, a pour but de rectifier l?erreur commise lors du vote du P.L.U. qui n?a pas pris en compte les sp�cificit�s du 2e arrondissement et du Centre de Paris. En effet, interdire toute construction d?acc�s � un parking dans une voie inf�rieure � 8 m�tres de largeur, c?est-�-dire dans une grande partie des voies de circulation du 2e, revient � renoncer d�finitivement, � l?occasion d?op�rations de r�novation ou de r�habilitation, � doter de stationnements normalis�s des immeubles anciens construits sans parking.

Nous vous proposons donc de corriger cette magistrale erreur qui nous retire, dans le Centre de Paris, la possibilit� ?d?enterrer la bagnole?, afin de d�gager de nouvelles marges de man?uvre en surface, en termes d?am�nagement urbain.

Le v?u r�f�renc� n� 141 r�affirme le soutien, depuis toujours, des �lus du groupe U.M.P. � la mise en double sens des Grands Boulevards. Il permet �galement de pr�munir les habitants du 2e et du Centre de Paris contre un am�nagement insens� et dangereux du type boulevard Saint-Marcel.

Le v?u r�f�renc� n� 143 propose que la Municipalit� ne d�cide pas unilat�ralement que le secteur Sentier devienne un secteur � priorit� pi�tons, mais que les services de la Ville r�alisent une �tude d?impact et de faisabilit� pour que, � l?image du quartier voisin et limitrophe Montorgueuil - Saint-Denis, le Sentier et ses habitants envisagent la possibilit� de devenir une zone � trafic limit�.

Enfin, je veux appeler l?attention des �lus et Pr�sidents des groupes socialistes et radicaux, mais aussi communistes et M.R.C. sur le v?u r�f�renc� n�152 qui propose que soit exp�riment�, sur la zone sp�cifique du Sentier, un stationnement mixte et compl�mentaire qui laisserait les lin�aires de zones de livraison strictement r�serv�s � l?usage professionnel durant la journ�e mais permettrait, de 20 heures � 8 heures du matin, ainsi que les week-ends et jours f�ri�s, un stationnement r�sidentiel.

Pour votre information, ce v?u a �t� adopt� par le Conseil du 2e, car vot� par l?ensemble des �lus U.M.P., socialistes, communistes et M.R.C. de notre arrondissement.

De plus, il satisfait � une revendication permanente du conseil de quartier concern�.

Enfin, une telle mesure lib�rerait 1.100 m�tres de stationnement pour les riverains, soit l?�quivalent de 300 places disponibles dans un secteur � forte densit� de population.

J?utiliserai les derni�res secondes de mon intervention pour me f�liciter que la pratique du p�dibus, ramassage scolaire �cologique et de proximit�, soit enfin envisag�e par le Maire de Paris et son �quipe � l?occasion de ce P.D.P. Je rappellerai simplement que le v?u que je d�fendais pour le groupe U.M.P. d�s novembre 2004, pour que le p�dibus soit organis� dans le 2e arrondissement, avait �t� �cart� par le maire ?Vert? du 2e et son acolyte pseudo-�colo en charge des transports aupr�s du Maire de Paris. Mieux vaut tard que jamais, c?est s�r, mais que de temps perdu !

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur ALAYRAC, vous avez la parole.

M. Gilles ALAYRAC. - Monsieur le Maire, Monsieur le Pr�fet de police, mes chers coll�gues, mon propos concerne la question de la s�curit� des d�placements.

On a coutume de dire que l?ins�curit� routi�re est un fl�au social et on s?accorde � reconna�tre que les chauffards sont des assassins.

Apr�s les accidents, vous le savez, on d�pose parfois des fleurs sur un trottoir, on se rassemble, on pleure les victimes, et puis, on oublie. Car la soci�t� n?a pas encore suffisamment pris conscience de la gravit� que repr�sentent les infractions au Code de la route. Le nombre d?accidents et de victimes de la circulation � Paris a fortement baiss� ces derni�res ann�es, c?est vrai, mais il y e�t encore 64 tu�s en 2006 ! Un bilan �pouvantable !

Au niveau national, le nombre de tu�s a connu une brutale augmentation en janvier. A Paris, h�las, cette tendance peut �galement �tre constat�e, avec 591 accidents, soit 10 de plus qu?un an auparavant.

S�gol�ne ROYAL �crivait il y a quelques jours � la Ligue contre la violence routi�re - je la cite : ?Les statistiques qui viennent d?�tre publi�es d�montrent que le moindre rel�chement dans les comportements a imm�diatement des cons�quences dramatiques.? Fin de citation.

Et elle se pronon�ait, � juste titre, ?clairement contre l?amnistie des infractions au Code de la route qui encourage les conducteurs � moins craindre de perdre des points?.

Le P.D.P. vise � am�liorer la s�curit� des d�placements. Pour cela, il faut changer nos comportements.

Ce plan y contribuera certainement. Avec lui, la Municipalit� ne d�clare pas la guerre � l?automobile mais aux chauffards et � tous ceux qui mettent la vie d?autrui en danger.

Je peux �voquer, � cet �gard, le ph�nom�ne pr�occupant qu?est l?h�catombe frappant les motos et les scooters. Les usagers des deux-roues motoris�s sont impliqu�s dans 60 % des accidents. A distance �gale parcourue, le risque d?�tre tu� ou bless� en deux-roues est environ 20 fois plus �lev� qu?en voiture.

Il est temps de ma�triser et de stabiliser le d�veloppement des deux-roues motoris�s. Il est temps d?en finir aussi avec l?ins�curit� des coursiers. Un sur dix est impliqu� dans un accident de la circulation. Il faut revoir les conditions d?exercice de ce m�tier, former les coursiers et responsabiliser les chefs d?entreprise.

Le chantier que la Ville entend conduire avec la Pr�fecture de police est ambitieux, certes, mais il est r�alisable et d?autant plus essentiel qu?il concerne notre qualit� de vie.

Oui, il faut augmenter les contr�les pour changer les comportements.

33 accidents � l?intersection de la place de la Concorde et de la rue Royale en un an, plus de 20 accidents sur la courte portion du p�riph�rique qui relie la porte de Clignancourt � celle de la Chapelle : voil� des chiffres qui, l�gitimement, nous choquent.

Oui, il faut d�velopper les campagnes de sensibilisation et d?information en mati�re de s�curit� routi�re.

Oui, il convient de mod�rer la vitesse des v�hicules. Les zones 30, les quartiers verts, les am�nagements de voirie y contribuent.

Aboutir � une baisse de 70 % des victimes de la circulation est un objectif important mais, au regard de la vie humaine, il est presque minimaliste. C?est le moins que nous devons nous engager � faire. Si nous voulons �radiquer l?ins�curit� routi�re, il faut agir dans toutes les directions pr�conis�es par le P.D.P. Nous avons, bien entendu et surtout, besoin de la Pr�fecture de police, pour lutter efficacement contre les chauffards. Nous avons besoin de l?Etat pour modifier la r�partition des comp�tences. Paris r�clame la comp�tence en mati�re de circulation et de stationnement sur toute la voirie. Il ne s?agit pas d?instituer une police municipale mais de permettre au Maire d?agir, comme tous les autres maires, en faveur de la s�curit� de ses concitoyens. Il s?agit de permettre � la police nationale de se consacrer compl�tement au maintien de l?ordre, de la s�curit� et � la lutte contre les violences. Il s?agit, enfin, de permettre � Paris de d�cider, si elle le souhaite, d?introduire dans son p�rim�tre les v�hicules les plus polluants, de permettre aussi � la Ville d?arr�ter le montant des amendes pour infraction au stationnement payant.

Le P.D.P., c?est plus de libert� pour Paris, pour adapter les mesures qui renforceront la s�curit� routi�re. Le P.D.P., c?est l?engagement de tous pour de nouvelles pratiques de d�placement. Oui, c?est cela, le respect pour chacun, la s�curit� pour tous.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien !

Madame DECORTE, vous avez la parole.

Mme Roxane DECORTE. - Merci, Monsieur le Maire.

Comme vous avez pu le constater depuis ce matin, nous n?avons gu�re de divergences sur les objectifs � atteindre, mais r�solument sur la m�thode.

Votre m�thode consiste, Monsieur le Maire, � dresser les cat�gories de Parisiens les unes contre les autres, les cat�gories de Franciliens les unes contre les autres, � cloisonner de fa�on �tanche toutes les circulations, au point de retomber dans la pire orni�re fonctionnaliste. C?est une logique perdant-per-dant.

Sur les 20 arrondissements, le 18e est le seul o� figurent dans le CD-Rom les conclusions d?un seul conseil de quartier, celui de Clignancourt/Jules-Joffrin. Pourquoi les contributions des sept autres conseils de quartier ne figurent-elles pas dans le DVD ?

Le 18e arrondissement fait parti des vingt communes les plus pauvres d?Ile-de-France. Vous nous proposez comme priorit� de r�am�nagement les rues de la Chapelle et Marx-Dormoy sans �tude d?impact �conomique, sans �tude de mod�lisation de trafic, afin d?�tudier les reports de circulation au moment o� la soci�t� ?MV? situ�e au 32, rue de la Chapelle envisage de transf�rer ses locaux � la Plaine Saint-Denis et o� la quincaillerie ?Darmon?, rue de la Chapelle envisage elle aussi de partir pour ne plus subir votre politique d?entrave � l?activit� �conomique. Ainsi plusieurs dizaines d?emplois vont dispara�tre dans un quartier, est-il besoin de le rappeler, d�j� en souffrance sur le plan �conomique.

Dans le 18e arrondissement, vous avez fait le choix de privil�gier la qualit� de vie des quartiers les plus bourgeois du fameux Paris d?Am�lie Poulain en cr�ant des quartiers verts, qui n?ont de vert que leur d�nomination, � Montmartre et dans le secteur Cavallotti alors qu?un quartier vert � Ch�teau-Rouge aurait eu du sens pour ce secteur qui conna�t des embouteillages tr�s importants en particulier en fin de semaine avec le commerce de gros de produits exotiques.

Nous, � l?U.M.P., nous proposons la cr�ation d?une navette �lectrique reliant la Goutte d?Or sud et la Goutte d?Or nord, le secteur Porte des Poissonniers, la mairie du 18e arrondissement pour casser l?enclavement de ces secteurs et mettre fin � cette fronti�re g�ographique du boulevard Barb�s entre deux 18e arrondissements : l?un privil�gi� et l?autre non.

Pour conclure, notre m�thode se veut pragmatique, loin de toute id�ologie. Nous souhaitons que pour chaque nouvelle zone d?am�nagement une desserte en transports en communs optimale soit mise en place. Or, pour la Z.A.C. ?Pajol? dans le 18e arrondissement, le commissaire-enqu�teur a mis en exergue que la desserte �tait un des points faibles pour les centaines d?usagers potentiels. Nous voulons une logique gagnant/gagnant. Gagnant pour les Parisiennes et les Parisiens, gagnant pour l?environnement, gagnant pour les d�placements.

Merci de votre attention.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, vous avez �t� br�ve.

Monsieur SAUTTER, vous avez la parole.

M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, Mme de PANAFIEU et Mme DOUVIN, et d?autres �lus U.M.P., se sont inqui�t�s de l?impact suppos� f�cheux de ce Plan des d�placements de Paris sur le d�veloppement �conomique de la Capitale. Ils se sont notamment appuy�s sur des alarmes qui auraient �t� exprim�es par la Chambre de commerce et d?industrie de Paris.

Je voudrais vous rassurer avec un t�moignage que je vous montre : ?Paris, les grandes entreprises reviennent?. Ceci est extrait du num�ro de janvier et f�vrier 2007 du ?Courrier de la Chambre de commerce et d?industrie de Paris?. Je pense que ce t�moignage est impartial et j?y ajouterai trois arguments tr�s brefs.

Le premier, c?est que Paris a cr�� en 2006, 13.000 emplois dans le secteur priv�. C?est un heureux contraste avec les 235.000 emplois salari�s perdus entre 1993 et 1999, quand, Madame de PANAFIEU, vous �tiez en responsabilit� municipale.

Autre argument, selon le greffe du Tribunal de commerce : 34.000 entreprises, Monsieur GOUJON, sont n�es en 2006 - c?est une progression de 6 % - tandis que les suppressions d?entreprises n?�taient que de 3.300, une baisse des suppressions de 24 %.

Enfin, je lis dans la presse du matin, le compte rendu d?une �tude de l?Urban Land Institute qui a interrog� 400 chefs d?entreprise �trang�re qui disent que Paris confirme sa premi�re position aux yeux des investisseurs par un dynamisme et une situation fiscale avantageux.

Je voudrais dire tr�s simplement que la qualit� des transports est un atout majeur de l?attractivit� �conomique parisienne et gr�ce � ce P.D.P., nous allons encore la renforcer.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, c?est dommage que depuis ce matin ce d�bat reste dans des rites.

Il aurait �t� utile d?�voquer le fond des choses, et tout sp�cialement dans le Centre de Paris, parce que j?ai �cout� avec attention ce qu?ont dit les �lus des autres arrondissements du Centre et il y a un franchement un certain nombre de points sur lesquels on pourrait aboutir � des accords.

Quelles sont les caract�ristiques du Centre de Paris ? C?est certainement l?endroit de toute la R�gion d?Ile-de-France, et peut-�tre m�me de France, o� les habitants sont les moins �quip�s de voitures. C?est d�j� une donn�e.

Deuxi�mement, c?est un endroit o� globalement il y a une offre de parcs de stationnements, avec des disparit�s certes, qui est forte.

Troisi�mement, c?est un endroit, une zone, qui est tr�s facilement accessible par la Seine. C?est pourquoi nous d�posons par ailleurs des propositions dans la perspective du grand chantier de la Samaritaine, relatives � la desserte par la Seine.

Quatri�mement, c?est un endroit dans lequel on trouve, d?apr�s ce que l?on dit, la plus grande zone pi�tonne d?Europe. On y trouve aussi la plus grande gare du monde. On y trouve le centre d?un r�seau de transports en commun qui est probablement un des meilleurs du monde. Quand on dit le meilleur du monde, m�me � l?�tranger, on n?est d�menti par personne. Il doit bien y avoir un fond de v�rit�.

Malgr� tout, c?est un endroit qui est fortement p�nalis� par la politique de circulation que vous avez mise en place depuis 2001. Nous avons eu le privil�ge dans le 1er arrondissement de b�n�ficier de l?exp�rimentation des voies de bus tr�s �largis rue de Rivoli, boulevard de S�bastopol - et d?�tre les premiers � souffrir des embouteillages 24 heures sur 24. Vous savez, pour les habitants, c?est tr�s p�nalisant de vivre dans un concert de bruits, de klaxons, une pollution qui s?est aggrav�e.

Je crois que pour le Centre de Paris, il faudrait faire des efforts et des efforts drastiques. J?avais rencontr� M. BAUPIN d�s sa prise de fonction en 2001, et je lui avais dit : le 1er arrondissement est l?un des plus petits de la Capitale et je suis candidat, au titre du 1er arrondissement pour exp�rimenter un certain nombre de mesures qui auraient vraiment pour effet de faire baisser la pression automobile. Je n?ai re�u aucune proposition ! Aucune proposition ! Et je le regrette parce que j?aurais �t� tr�s d�sireux de faire l?exp�rimentation d?un certain nombre de mesures.

Je constate parce que je me d�place beaucoup dans le Centre de Paris que la pression automobile s?est aggrav�e. Sans doute elle �tait d�j� l� avant 2001. Bien s�r, les probl�mes d?embouteillage dans le Centre existent depuis longtemps, mais il y a incontestablement une aggravation.

Je voudrais insister sur le fait que vous avez beaucoup pr�tendu que ce P.D.P. �tait pr�c�d� d?une vaste concertation. Cela n?est pas exact ; j?ai m�me �crit � M. BAUPIN pour demander qu?il y ait un d�bat pour le 1er arrondissement, cela m?a �t� refus�. Nous avons eu un d�bat commun pour les quatre arrondissements du Centre. Nous nous en sommes accommod�s mais ne venez pas nous dire que c?est un mod�le de concertation.

Je dois m�me dire que nous faisons le parall�le, nous en tant qu?�lus d?opposition, entre le travail fait sur le P.L.U. et le travail fait sur le P.D.P. Moi, je rends hommage � M. CAFFET et � ses �quipes sur le P.L.U. M�me si nous �tions en d�saccord sur beaucoup de points, nous avons pu travailler intelligemment en amont. On nous avait mis en place un groupe de travail qui nous �coutait, qui pouvait valider sur la forme un certain nombre de propositions�; rien de tel sur le P.D.P. o� nous avons fait des propositions et on nous a ferm� la porte au nez en nous disant que nous �tions des minoritaires et que nous n?avions rien � dire.

Ce n?est pas comme cela que l?on fait avancer les choses ! Je dirais en conclusions que ce P.D.P. n?est finalement qu?un m�morandum des intergroupes de la majorit� municipale. C?est un accord a minima qui ne d�bouchera sur rien, puisqu?il est �crit en toute lettres que le P.D.P. ne pourra se traduire dans la r�alit� qu?apr�s les �lections municipales. Autant dire qu?apr�s les �lections municipales, apr�s une campagne qui sera certainement tr�s intense, on remettra sur le m�tier toutes les propositions qui ont �t� faites. Tout cela c?est beaucoup de bruit et beaucoup de temps perdus pour rien, puisqu?en r�alit� aucune r�alisation concr�te n?est contenue dans ce P.D.P.

C?est tr�s bien de d�battre, c?est un sujet s�rieux, c?est un sujet qui nous pr�occupe tous. Je regrette fort que ce soit finalement un exercice tr�s artificiel au cours duquel on a l?impres-sion, particuli�rement aujourd?hui, de perdre son temps.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame JEMNI, vous avez la parole.

Mme Halima JEMNI. - Merci, Monsieur le Maire.

La Ville de Paris exprime au travers de ce projet de d�lib�ration une vision de son avenir en mati�re de d�placements. Le groupe socialiste et radical de gauche souhaite souligner la large et riche concertation men�e avant l?�laboration de ce document � l?�chelle des quartiers, des arrondissements, mais aussi plus sp�cifiquement � l?�chelle de l?agglom�ration.

En effet, deux conf�rences m�tropolitaines se sont ainsi tenues permettant de balayer les grandes orientations et de pr�ciser les contours des besoins. En plus de ces conf�rences, des arrondissements comme le 19e arrondissement ont fait le choix d?associer aux commissions mises en place autour des grandes th�matiques d�clin�es dans le P.D.P. non seulement les conseils de quartier, mais aussi les repr�sentants des communes riveraines.

Ce dialogue avec nos voisins est indispensable car le P.D.P. doit �tre en conformit� avec le P.D.U.I.F., preuve � la fois de la pertinence de l?�chelon r�gional dans la d�finition des politiques de transport et l?utilit� d?une politique qui, tr�s concr�tement, ne peut se d�cider sans concertation puisqu?elle concerne l?ensemble des Franciliens.

Car jusqu?en 2001, Paris �tait une forteresse qui a trop souvent oubli�, voire m�me m�pris� ses voisins de banlieue.

A cette �poque, la droite parisienne n?avait d?autres ambitions que de faire de Paris une vitrine somptueuse qui, non contente de masquer les difficult�s sociales, les rejetait sur ses voisins.

Monsieur le Maire, depuis 2001 vous avez fait de l?intercommunalit� une de vos priorit�s, et le groupe socialiste et radical de gauche se f�licite que la premi�re ville de la R�gion Ile-de-France ait le souci de replacer la question de ses d�placements dans un cadre plus large que son strict p�rim�tre administratif communal. Ce n?est pas une obligation juridique mais un t�moignage de votre volont� d?ouvrir Paris, par-del� les clivages politiques, � nos voisins.

Oui, la question des d�placements � Paris a des liens avec celle de l?agglom�ration et les r�ponses sont aussi � cette �chelle. Elle passe par un traitement non seulement de la voirie mais aussi par une amplification des transports publics.

L?objectif que poursuit la majorit� parisienne mais aussi la majorit� r�gionale, c?est bien de r�pondre au besoin de mobilit� de tous dans le respect de l?environnement, d?encourager les alternatives � l?automobile et de r�soudre les in�galit�s sociales et territoriales. Et la Ville et la R�gion y contribuent d�j� au sein du S.T.I.F.

En effet, en mati�re de transports en commun, la priorit� est donn�e au d�veloppement des liaisons de banlieue � banlieue avec, entre autres, la cr�ation d?une ligne de transport en commun en rocade, le d�veloppement des liaisons de bus et d?un r�seau de tramway en agglom�ration, mais �galement entre Paris et la banlieue avec le prolongement de lignes de bus et de m�tro tant vers Paris que vers la banlieue.

C?est un engagement fort de la Ville de Paris qui, je le rappelle, finance le S.T.I.F. � hauteur de 30 % mais c?est aussi son int�r�t car l?essentiel des flux de d�placements banlieue � banlieue passe aujourd?hui par Paris et engorge les r�seaux parisiens.

Rappelons �galement que Paris souhaite favoriser les liaisons urbaines Paris Communes riveraines. Les portes de Paris doivent devenir des points de convergence plut�t que des zones de fronti�re.

Dans le prolongement de ce qui a �t� fait Porte des Lilas, la Ville souhaite le r�am�nagement d?une continuit� urbaine pour les portes de Paris et le projet d?extension du tramway permettra en plus la requalification compl�te de la Porte de Pantin.

Gr�ce � ces contributions, la Ville r�pond ainsi � des attentes fortes des Parisiens et des Franciliens souvent affect�s ou p�nalis�s dans leur quotidien par la lourdeur des d�placements et le P.D.P. est pour nous une contribution riche au d�bat qui va s?ouvrir sur le P.D.U.I.F. dont la mise en r�vision est pr�vue fin 2007.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LECOQ, vous avez la parole.

M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement. Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, Monsieur le Maire, � l?instar de votre action dans bien d?autres domaines, votre politique en mati�re de circulation et de lutte contre la pollution est tout simplement calamiteuse.

Vous avez multipli� les embouteillages dans la Capitale y compris la nuit.

Si la circulation des automobiles a diminu�, en revanche les usagers, les actifs se sont en grande partie report�s vers les deux-roues motoris�s plus bruyants, plus polluants et qui posent d?�normes probl�mes de stationnement.

Si la pollution a globalement diminu� � Paris, les deux tiers de cette baisse sont dus � l?�volution technique des v�hicules. La part r�siduelle que vous pouvez revendiquer, moins de 10 %, aurait �t� beaucoup plus importante si vous n?aviez voulu donner raison sur ce point � M. CONTASSOT en faisant vivre quotidiennement l?enfer aux automobilistes.

Vous avez donc multipli� les am�nagements destin�s, comme vous le dites, depuis 5 ans � redistribuer l?espace public au profit des autres usagers de la voie publique.

Et contrairement � ce que vient d?affirmer M. SAUTTER en citant une enqu�te anglo-saxonne, au nom impronon�able, je cite M. SIMON dans sa derni�re interview au Journal du Dimanche paru le 11 f�vrier. A la question ?La politique de circulation jusqu?ici men�e � Paris a-t-elle eu un impact n�gatif sur l?activit� �conomique ??, M. SIMON r�pond : ?Les trois-quarts des entreprises parisiennes et de proche banlieue - vous entendez, Monsieur SAUTTER - ont le sentiment que cette politique g�ne leur fonctionnement et leur activit�?.

Donc �coutez davantage la Chambre de commerce et d?industrie et nourrissez-vous un peu moins d?�tudes anglo-saxonnes dont on ne conna�t pas les commanditaires.

Monsieur le Maire, si vous aviez fait preuve de pragmatisme, si vous aviez limit� les am�nagements en faveur des autobus l� o� ceux-ci circulent mal, alors nous aurions pu vous suivre dans votre d�marche. Mais vous n?�tes pas pragmatique, vous �tes dogmatique et vous avez fait de ces am�nagements une arme anti-voitures en n?h�sitant pas � g�n�rer embouteillages et pollutions suppl�mentaires.

Ainsi donc, alors qu?une approche intelligente aurait permis d?accompagner la baisse de la circulation automobile, en menant une politique sans nuance, brutale, vous avez g�n�r� de la pollution suppl�mentaire tout en poussant nombre de Parisiens � se reporter sur les deux-roues motoris�s, dont j?ai rappel� tout � l?heure tous les d�fauts.

Dans ce projet de P.D.P., qui restera sans doute sous sa forme inachev�e, vous soumettez tout am�nagement d?importance � une offre suppl�mentaire de transports en commun.

Que ne l?aviez-vous fait d�s 2001, � une �poque o� vous avez multipli� les mesures unilat�rales sans offre suppl�mentaire de transport, alors que vos amis politiques, M. JOSPIN et M. VAILLANT, �taient au pouvoir ?

Prenons n�anmoins acte de cette position comme de celle qui semble transcender maintenant toutes les formations de cette Assembl�e et qui reconna�t la super priorit� � r�server aux transports en moyenne et grande couronnes.

Comme l?argent public, qu?il provienne de l?Etat ou de la r�gion, sera forc�ment limit� et que les besoins sont �normes en banlieue, ayez le courage, Monsieur le Maire, de faire les choix n�cessaires.

La modernisation du R.E.R., le renforcement et la prolongation des lignes de m�tro, notamment la 13, tout comme la r�alisation de ?M�troph�rique? sont des priorit�s qui devront mobiliser le maximum de cr�dits.

Ce qui signifie que les cr�dits de la R�gion et de l?Etat doivent �tre prioritairement r�serv�s � ces projets et non pas � la prolongation d?un tramway qui ne pr�sente aucun int�r�t.

Je terminerai maintenant, Monsieur le Maire, par quelques consid�rations locales.

Nous avons constat� que vous avez multipli� les embouteillages, que vous �tes un pollueur qui s?ignore, mais que vous �tes aussi, Monsieur le Maire, un homme dangereux.

Les am�nagements r�alis�s sur un certain nombre de boulevards, et notamment sur le boulevard du Montparnasse, sont dangereux notamment pour les plus faibles de nos concitoyens, personnes �g�es et enfants. Plusieurs accidents graves s?y sont produits et nombre de Parisiens ne veulent plus emprunter ce boulevard.

Alors une nouvelle fois solennellement, je vous demande de revenir sur la d�synchronisation des feux entre le couloir central et les couloirs lat�raux sur le boulevard du Montparnasse.

J?�crirai �galement au Pr�fet de police pour attirer son attention sur ce fait.

Par ailleurs, Michel DUMONT, qui va s?exprimer dans quelques instants, peut compter sur mon appui sur le voeu qu?il a d�pos� sur l?op�ration La�nnec et sur la n�cessit� qu?il y aurait de construire un parc de stationnement...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y est tr�s sensible.

M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 6e arrondissement. - ? qui nous permettrait de r�gler les probl�mes du BON MARCH�.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme BLUMENTHAL.

Mme Mich�le BLUMENTHAL, maire du 12e arrondissement. - Nuisances li�es aux �missions de gaz, aux bruits, inad�quation de la qualit� d?espace public avec la r�alit� des d�placements des Parisiens du XXIe si�cle, le 12e est au coeur des probl�matiques et des r�ponses inscrites dans le P.D.P.

Par exemple, le 12e a une particularit� qui ne se retrouve dans aucun autre arrondissement : c?est le seul de Paris o� une autoroute, l?A4, p�n�tre intra muros. C?est ainsi un des endroits les plus accidentog�nes de Paris o� transitent chaque jour des milliers de poids lourds.

Le Plan de d�placements parisien propose 2 r�ponses majeures : la reconqu�te des quais et des voies sur berges et le d�veloppement du ferroutage pour le transport des marchandises.

L?objectif affich� de traiter en boulevards urbains les quais de Bercy et de la R�p�e est une excellente nouvelle pour les habitants du 12e. Cela correspond aux amendements que les �lus de la majorit� ont vot�s lors de l?�laboration du Plan local d?urbanisme.

De m�me, la majorit� municipale approuve les initiatives tendant � renforcer le ferroutage, notamment par des faisceaux ferroviaires de la gare de Lyon. A cet �gard, la valorisation du site couvert de la Halle Gabriel-Lam� constitue un atout.

Alors, j?entends l?opposition municipale dans le 12e r�p�ter qu?avoir moins de camions entrants dans Paris est un objectif louable mais qu?en m�me temps le train repr�sentait l?horreur sous pr�texte que l?utilisation de la Halle Gabriel-Lam� conduirait de facto � l?ouverture de trafics ferroviaires sur la Petite ceinture.

Or, il n?en est rien. Cette plateforme multimodale permettra, par rupture de charge, de desservir les magasins parisiens par des v�hicules de livraison plus petits et plus propres. Evidemment, nous veillerons � ce que cela n?ait pas pour cons�quence un accroissement de la circulation dans le quartier de Bercy en contraignant les v�hicules � emprunter l?avenue des Terroirs de France et en aucun cas la rue Baron-Leroy.

Nous n?avons pas choisi de jouer avec une d�magogie certaine sur les craintes des riverains de Bercy ainsi que de ceux de la Petite ceinture, mais d?agir concr�tement avec toutes les garanties n�cessaires pour leur tranquillit�, garantissant des am�nagements en faveur des modes doux et des activit�s ludiques et r�cr�atives, y compris sur la plate-forme.

Les �lus du 12e arrondissement souhaitent que cela se fasse d?ailleurs le plus rapidement possible. J?ai �voqu� les bords de Seine et la petite ceinture. L?une des forces du P.D.P. est en effet de placer au c?ur de ses priorit�s la valorisation des espaces naturels, au premier rang desquels les bois.

Un chiffre est rappel� dans le P.D.P. A l?heure de pointe, il entre dans Paris, par le bois de Vincennes, autant de v�hicules que par les autoroutes A1 et A4 cumul�es. Le bois de Vincennes victime de son succ�s subit �galement la forte pression automobile des visiteurs le week-end. La large place accord�e dans ce P.D.P. � la reconqu�te du bois est un �l�ment de satisfactionsuppl�mentaire.

Je veux rappeler que dans le cadre de la politique de renforcement de l?offre de transport en commun, l?am�lioration de la desserte du bois de Vincennes est une demande prioritaire des �lus du 12e arrondissement. Nous sommes en particulier convaincus de l?urgence de la cr�ation d?une navette reliant entre eux les �quipements et concessions du bois. Elle est �voqu�e dans le document et c?est un pas important. Nous serons mobilis�s pour qu?elle voie le jour le plus rapidement possible.

Je ne multiplierai pas davantage les exemples qui visent � d�montrer que ce P.D.P. r�pond aux exigences d?un Paris du XXIe si�cle et � la r�alit� des besoins actuels des Parisiens en mati�re de d�placement. La question du d�placement, comme on le disait lors de la campagne municipale, est un choix de civilisation.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur DUMONT, vous avez la parole.

M. Michel DUMONT, maire du 7e arrondissement. - En gelant la circulation, le Maire de Paris instaure un ?couvre-vie? sur la ville. Ce n?est pas le moi qui le dis, c?est ?Lib�ration? qui l?�crit. Le Plan de d�placements pour Paris semble en effet �tre dict� par le seul objectif anti-voiture.

Je ne reviendrai pas sur les arguments d�j� d�velopp�s par mes coll�gues, mais je voudrais souligner quelques r�flexions compl�mentaires.

Vous mettez en avant la large concertation � laquelle vous avez proc�d� pour y parvenir. Parlons-en de cette concertation ! Avec les �lus des arrondissements, aucune. Ils ne sont m�me pas cit�s dans le projet. Avec les membres des conseils consultatifs de quartier, ceux du 7e arrondissement en particulier, rejet de toutes leurs propositions, comme vous l?aviez fait pr�c�demment avec le P.L.U. Avec les Parisiens, la r�union dans le 7e arrondissement s?est termin�e par cette phrase prononc�e par votre adjoint : ?C?est nous qui d�cidons?.

Vous mettez en avant la commission extra municipale des d�placements dont les membres ne repr�sentent qu?eux-m�mes.

Nous avons vot� en Conseil d?arrondissement dix v?ux issus de la r�flexion des conseils consultatifs de quartier. Ils ont pour objectif de concilier les modes de d�placement qu?un grand nombre de Parisiens utilisent alternativement en fonction des destinations, des contraintes, des besoins. Mais, vous rejetez l?id�e que l?on puisse �tre pi�ton, utilisateur des transports en commun, utilisateur de sa voiture.

Je citerai deux exemples parmi d?autres. S?agissant des transports en commun, vous ne connaissez que le bus et uniquement ceux qui utilisent vos couloirs. Le bus perd, malgr� toutes vos attentions, ann�e apr�s ann�e, une part de ses utilisateurs.

En revanche, le m�tro, vous l?ignorez, alors que son utilisation progresse d?ann�e en ann�e. Vous venez de le d�couvrir en vous int�ressant subitement, apr�s les �lus de terrain que nous sommes, � la ligne 13 de la R.A.T.P.

Les lignes de bus de quartier qui constitueraient un gain appr�ciable pour les Parisiens, vous semblez les r�server uniquement aux arrondissements de vos amis. C?est une sorte de privil�ge. Nous avons propos� une mini ligne de bus d?arrondissement pour le 7e arrondissement, vous la rejetez. Nous ne savons pas pourquoi.

Deuxi�me exemple, le stationnement. Vous supprimez par milliers les emplacements de stationnement de surface contribuant ainsi � la d�gradation de la vie des quartiers. Une voiture qui tourne inlassablement dans un quartier � la recherche d?une place de stationnement contribue � l?encombrement de la chauss�e et � la pollution. Alors qu?un stationnement fluide �viterait de tels d�sagr�ments.

Mais vous refusez la construction de parkings souterrains en remplacement des places supprim�es en surface. Nous avons propos� la construction de parkings dans les quartiers en d�ficit de stationnement, Bosquet, Bac Saint-Germain, S�vresBabylone. Vous les refusez.

Le Parisien utilise rarement sa voiture par r�el plaisir. Les milliers d?entre eux qui ont abandonn� leur voiture pour un deux-roues motoris� en sont la d�monstration. Vous aurez eu au moins un r�sultat positif � votre politique en mati�re de circulation : d�velopper les deux-roues motoris�s quasiment absents de Paris, il y a encore quelques ann�es.

Quels objectifs poursuivez-vous ? Faire de notre ville un gros bourg � l?activit� �teinte ? Quelle ambition pour notre ville ! Ce n?est pas la n�tre et ce n?est pas celle que souhaite la majorit� de nos concitoyens.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur BLISKO, vous avez la parole.

M. Serge BLISKO, maire du 13e arrondissement. - Je voulais t�moigner d?un �v�nement festif particulier qui, il y a un mois, m?amenait dans le quartier Peupliers Kellermann pour une inauguration sp�ciale, celle d?une station de tramway qui n?existe pas : la station Damesne du tramway. Cette fameuse dix-huiti�me station qui existait auparavant, et c?est bien dommage, sur le trajet de l?autobus PC1.

Je vous rappelle les faits, 825 m�tres aujourd?hui s�parent les deux stations existantes, r�elles, celles-l�, Poterne des Peupliers, d?un c�t�, et porte d?Italie, de l?autre. C?est beaucoup plus que la moyenne des interstations qui est de 450 m�tres et c?est beaucoup, ind�pendamment de cela, dans un quartier o� r�sident de nombreuses personnes �g�es.

En outre, c?est un quartier o� habitent de nombreux Parisiens et Parisiennes connaissant des difficult�s sociales et qui ont besoin des transports en commun pour le d�senclave-ment, pour ne pas ajouter le cloisonnement g�ographique au cloisonnement social.

Les am�nagements ont �t� faits, heureusement, de telle sorte que ces stations interm�diaires puissent �tre implant�es conform�ment au v?u de l?enqu�te publique. En effet, vous vous souvenez tous que si cette enqu�te publique n?avait pas permis, dans une formulation quelque peu �trange, la cr�ation de cette dix-huiti�me station, la commission d?enqu�te avait en revanche stipul� que la r�alisation du tramway devait permettre, dans un deuxi�me temps, � partir du moment o� le tramway �tait en route, la cr�ation d?une station suppl�mentaire.

On nous avait donc dit d?attendre l?arriv�e du tramway, son d�marrage heureux, sa circulation sans heurts et sans difficult�s, sa vitesse constante, sa fluidit� pour envisager une modification du parcours.

Le tramway est l� ; c?est un v�ritable succ�s et beaucoup d?entre nous l?ont dit. Aucune des difficult�s qui �taient redout�es et qui auraient �t� normales � une �poque de rodage n?a �t� constat�e, ce qui fait que l?implantation de la dix-huiti�me station devient d?une actualit� br�lante depuis le 16 d�cembre.

Il nous faut aujourd?hui convaincre rapidement nos partenaires, en particulier la R�gion d?Ile-de-France et le S.T.I.F. de tenir cet engagement. Cette action est urgente car la demande �mane bien �videmment d?un besoin r�el des habitants, reconnu d�s la commission publique d?enqu�te, et cette station n�cessitera, il ne faut pas se leurrer, apr�s l?accord de la R�gion et du S.T.I.F., un minimum de dix-huit mois entre la proc�dure et les travaux. Dix-huit mois, c?est bien long quand les gens voient passer le tramway sans s?arr�ter et quand ils doivent cheminer jusqu?� la station suivante, alors qu?il avait autrefois un autobus qui s?arr�tait en bas de chez eux.

La situation est plus difficile aujourd?hui qu?auparavant, ce qui n?est pas admissible, alors que le tramway, tout le monde s?accorde � le dire, a am�lior� la situation des transports dans le sud de Paris. Il n?est pas normal que des centaines d?habitants du 13e arrondissement ne constatent pas d?am�lioration et d�plorent m�me une d�gradation de leurs moyens de transport, par rapport � ce qu?ils connaissaient auparavant. Je plaide pour les habitants de la Poterne des Peupliers.

L?argument financier n?en est pas un car le chiffrage a �t� fait. Cette station devrait co�ter 250.000 euros. Ce que nous connaissons du budget du S.T.I.F. et de la R�gion Ile-de-France fait dire � tous les habitants et � tous les �lus du 13e arrondissement, quelle que soit leur couleur politique, y compris ceux qui �taient contre le tramway, que l?argument budg�taire ne devrait pas peser fortement contre cette r�alisation.

Il serait donc incompr�hensible et inacceptable que l?on puisse tergiverser. Je demande au Conseil de Paris que le v?u adopt� en d�cembre 2006 soit exauc� et que M. le Maire de Paris saisisse � pr�sent le S.T.I.F. pour qu?il examine les modalit�s de programmation et de r�alisation de la dix-huiti�me station afin que, la prochaine fois, je n?inaugure pas une station virtuelle.

Je vous renvoie � la page 18 du projet de P.D.P. qui dit : ?La mise en ?uvre de l?objectif du Plan de d�placements de l?Ile-de-France de r�duction de la circulation � Paris en petite couronne suppose qu?une offre de transport en commun suppl�mentaire absorbe en plus la demande nouvelle, les flux correspondant � des reports de la voiture vers les transports en commun. Nous avons une occasion ici de remplacer, encore une fois, les transports individuels par des transports en commun. Encore faut-il que ceux-ci puissent exister.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BOHBOT, vous avez la parole.

M. Jack-Yves BOHBOT. - Merci, Monsieur le Maire.

La question du p�age urbain, me semble t-il, doit �tre � nouveau pos�e. Nous pensons que cette id�e a �t� trop h�tivement rejet�e. On ne peut pas a priori s?interdire la possibilit� d?�tudier, d?analyser, d?�valuer une mesure dont nous savons aujourd?hui, 3 ans apr�s sa mise en ?uvre, qu?elle est un v�ritable succ�s dans la capitale anglaise et qu?elle int�resse fortement d?autres capitales europ�ennes comme Stockholm qui vient de l?adopter par voie de r�f�rendum.

Pour les deux priorit�s qui sont les n�tres, la r�duction de la pollution et la limitation de la circulation de transit, le p�age urbain s?est r�v�l� efficace. Il permet de d�gager des ressources pour financer des projets de transport collectif dont nous aurions bien besoin � Paris pour attraper les retards accumul�s dans ce domaine.

Dois-je rappeler que cette mesure a �t� mise en place � Londres par un maire, Ken LIVINGSTONE, qui est loin d?�tre un conservateur ou l?otage de puissants lobbys �conomiques et qui a, d�s le d�part, recueilli le soutien des associations luttant pour la pr�servation de l?environnement comme Greenpeace ? Mieux encore, le maire de Londres a fait �voluer sa ?count gestion charge? en la rendant gratuite pour les v�hicules propres et plus co�teuse pour les camions.

Les sp�cialistes s?accordent � dire que cette d�cision peut avoir un r�el effet sur le march� et pousser les constructeurs automobiles � promouvoir les v�hicules propres au d�triment des v�hicules traditionnels. Bien s�r, il nous faudra du courage politique pour l?appliquer si tels sont un jour notre volont� et nos choix politiques.

C?est vrai, Monsieur BAUPIN, qu?il est plus facile pour un �lu de demander des p�ages sur les autoroutes de banlieue, en dehors de Paris, qui ne concernent aucune commune que d?imposer un p�age notamment s?il concerne ses propres administr�s. C?est la raison pour laquelle, Monsieur BAUPIN, nous vous demandons d?adopter notre v?u qui propose que la Ville de Paris constitue un groupe de travail charg� d?�tudier les r�sultats des politiques de restriction de la circulation automobile par rapport � la situation � Paris et en Ile-de-France.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur LE GARREC, vous avez la parole.

M. Alain LE GARREC. - Merci, Monsieur le Maire.

Mon intervention se contentera de dire quelques mots sur le transport de fret � Paris, sur les nouveaux horaires de transport en commun, de surface et en sous-sol, sur la signal�tique dans le p�rim�tre des Halles, plaque tournante du transport collectif francilien.

Enfin, je souhaiterais que Paris, � l?instar de grandes villes comme Montr�al, Toronto, Singapour et autres s?inscrive dans une dynamique de veille urbaine de ce qu?on appelle la ville souterraine. Quand nous sommes arriv�s en 2001, nous avons vainement cherch� avec Denis BAUPIN les chiffres, les �tudes, les projets concernant le transport du fret de marchandises � Paris et en proche banlieue. Rien. Ce sujet n?avait jamais �t� abord� si ce n?est quelques arr�t�s � la carte concernant des zones de livraison sur rue, non respect�es d?ailleurs.

Je peux assurer que, depuis 2001, des �tudes ont �t� faites et elles se continuent. Pour ma part, j?ai pr�sid� une dizaine de r�unions de travail. Je rappelle les chiffres ignor�s en 2001 � Paris, mais pas � la R�gion : 32 millions de tonnes annuelles de marchandises n�cessaires � la Ville de Paris dont 90 % transport�es via la route, c?est-�-dire dans nos rues. Ces chiffres n?int�grent pas tout ce qui est transport� dans les v�hicules banalis�s. On peut facilement multiplier ce chiffre par deux. Cela fait entre 150 et 175.000 tonnes par jour ouvr�. C?est plus de 1.600.000 mouvements par semaine qui vont du 35 tonnes livrant des voitures aux 4x4 personnels utilis�s pour transporter un pull-over d?un magasin � un autre.

Je crois que tout est � inventer ou presque et nous avons enfin commenc� en veillant, par exemple, � ce que l?ensemble des parkings souterrains puissent accueillir des espaces logistiques, � ce que le rail, qu?il soit R.A.T.P., R.E.R., S.N.C.F., ou le Port autonome via la Seine puisse servir de vecteur � ce transport de fret.

Je connais les r�ticences, les blocages des entreprises que je viens de citer. Elles ne sont pas op�rationnelles pour cette probl�matique qui n?est pas que parisienne, mais � l?�chelle de toutes les m�tropoles qui mixent habitats, entreprises et commerces. Elles vont devoir s?y mettre, comme le Port autonome qui a demand� � des chercheurs du C.N.R.S. d?y r�fl�chir. Le chemin est donc encore long.

Ce document d�broussaille, donne des id�es, des objectifs, avance des pistes. Je souhaite que nous allions plus loin. La Ville de Paris et la R�gion doivent se doter d?un P.D.P. sp�cifique : marchandises, fret, sur 20 ans. D?ailleurs avons-nous le choix ? Soyons vigilants, prospectifs, inventifs pour le centre de Paris et les grosses op�rations de restructuration en cours comme celle du Forum, de la Samaritaine et demain de La Poste centrale et apr�s demain de la Banque de France.

Les v?ux : ne pas d?attendre la fin du projet des Halles et mettre en place une signal�tique, m�me provisoire, pour au moins donner les informations sur les transports collectifs, m�tro, R.E.R. et autres directions. Le diagnostic est simple. Il n?y a rien et, de plus, les multiples entr�es ouvrent et ferment � des heures diff�rentes. Je souhaiterais que ce soit un objectif � atteindre avant la fin de la mandature.

Dans le m�me ordre d?id�es, le soir, le m�tro, certains R.E.R., les bus, Noctiliens ou autres, voient leurs horaires, leurs itin�raires se modifier. Chacun sait que la vie parisienne est multiple et diff�rente le soir et le week-end. Je souhaite donc qu?un plan d�taill� de ces transports en commun sp�cifique, nuit et week-end, soit �dit� et tir� � part pour plus de compr�hension et d?incitation. De plus, ce plan devrait �tre affich� dans chaque station de m�tro et dans chaque abribus avec le plan du quartier, mais je crois que J�r�me COUMET a d�j� soumis cette id�e.

Il conviendra de mettre � jour les donn�es G.P.S. puisqu?elles arrivent maintenant sur le t�l�phone portable. J?encourage tous les commer�ants, restaurants et autres lieux de loisirs concern�s � les distribuer largement et � les incorporer dans leurs documents publicitaires.

Enfin, je reviens aux propos de d�part. Il existe une association mondiale qui regroupe les grandes villes des cinq continents dont la ville et l?universit� de Montr�al sont � l?origine. Il s?agit de l?A.C.U.U.S., Association des centres de recherche sur l?utilisation urbaine des sous-sols. Ses congr�s ont lieu tous les deux ans. Le premier a eu lieu en 1983 � Montr�al. Il y en a eu un � Paris en 1995. En l?absence malheureusement anecdotique des �lus, Paris �tait repr�sent�e par un Pr�fet de R�gion retrait�. Beaucoup est � apprendre de ces diagnostics, de ces travaux, de ces exp�riences et de ces professionnels. La Ville de Montr�al qui a aussi un tropisme quartier centraux vient de d�cider que les politiques qui allaient �tre appliqu�es devaient incorporer dor�navant la dimension urbaine du sous-sol car ils ont d�cid� que les tenants et les aboutissants du sur sol ne pouvait se concevoir sans tenir compte des tenants et aboutissants du sous-sol et vice-versa.

En dehors de la mise en place d?une telle recherche urgente et de la pr�sence de Paris dans cette organisation, je souhaite que les �tudes sp�cifiques que nous allons mener dans les quartiers centraux ne fassent pas l?impasse sur le sous-sol, sa diversit� et ces opportunit�s, m�me si nous devons �tre un peu directifs.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur LEBEL, vous avez la parole.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. Monsieur le Maire, je regrette que M. BAUPIN soit juste parti quelques instant, mais peu importe...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il n?y a aucune connotation personnelle.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Le moins que l?on puisse dire, Monsieur le Maire, c?est que votre projet de P.D.P. n?a pas r�ellement pris en compte les particularit�s et les sp�cificit�s des arrondissements les plus actifs de Paris et en particulier de l?arrondissement le plus actif de Paris qui est le 8e. C?est en effet celui qui compte la plus forte densit� de bureaux et le plus grand nombre d?emplois tertiaires de toute la Capitale.

Sur les 2/3 de sa surface, il concentre plus d?emplois que la plupart des arrondissements de l?Est parisien, mais votre P.D.P. ne semble pas en tenir compte. L?arrondissement est trait� comme n?importe lequel des quartiers r�sidentiels. Le P.D.P. ignore que les cadres et les agents de ma�trise qui constituent depuis longtemps la population des si�ges sociaux des grandes entreprises sont domicili�s souvent tr�s loin en banlieue et que ce personnel n?est plus aussi statique qu?au si�cle dernier.

Les actifs du XXIe si�cle, press�s et mobiles, comme vous leur interdisez d?utiliser de plus en plus leur voiture, mais sans pour autant r�soudre leur probl�me de transport personnel et d?affaire choisissent, chaque jour davantage, les deux-roues motoris�s. C?est bien la cons�quence directe de votre politique de restriction de l?automobile, mais sans aucune alternative.

Le nombre des deux-roues a donc d�cupl� en quelques ann�es et c?est par milliers que, chaque jour ouvrable, les motos, les scooters investissent les rues et les trottoirs des quartiers les plus actifs. C?est d?ailleurs devenu le premier sujet de plainte des conseils de quartier : circulation et stationnement anarchique des deux-roues.

Ces deux-roues sont dangereux pour eux, ils sont dangereux pour les pi�tons, ils sont polluants, ils sont bruyants ; le P.D.P. prend-il en compte ce ph�nom�ne dans les quartiers d?affaires, dans les quartiers centraux et dans le 8e en particulier, faute, �videmment, de l?avoir anticip� ?

Eh bien, pas du tout ! Le P.D.P. maintient le cap : toujours moins de voitures, d?accord, mais toujours rien de particulier pour enrayer la multiplication des deux-roues et aucune id�e particuli�re pour en restreindre le nombre toujours croissant. Et puis, surtout, aucune solution de rechange propos�e pour les classes les plus actives de la population ! Et ne me faites pas croire que les avocats ou les banquiers vont, pour aller � des rendez-vous, prendre les autobus ! Je ne le crois pas.

Le P.D.P. prend-il m�me en compte le probl�me ? Il ne me semble pas, � sa lecture. Il semble, en revanche, que vous voulez faire la fortune de communes plus accueillantes aux bureaux et aux si�ges sociaux, comme Issy-les-Moulineaux, Levallois ou Puteaux. C?est d?ailleurs ce qui est en train de se produire. A lire ce P.D.P., vraiment, c?est la conclusion qu?on en tire. Les populations du Centre de Paris, elles, continueront � subir les nuisances des deux-roues et de plus en plus, dans l?avenir, si vous ne pr�voyez rien pour en restreindre le nombre.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Quelques observations, � ce niveau du d�bat sur le P.D.P.

D?abord, vous dire que la semaine derni�re, un grand hebdomadaire qui s?appelle ?Le journal du textile?, titrait : ?Paris se rallume?, en �voquant l?installation de tr�s grands cr�ateurs dans la Ville.

Je dois dire, � la suite de ce qu?a dit Christian SAUTTER, que les chiffres que nous avons sur l?activit� commerciale de la Ville de Paris ne sont pas du tout aussi pessimistes que certains de nos coll�gues veulent le dire. L?U.C.V., qui est l?Union du commerce de centre ville, nous fait savoir que l?augmentation entre 2005 et 2006 est de plus de 7 % � Paris contre 1,2 % en province. Le Procos, qui sont les grandes enseignes, nous montre une progression de 5 % et la Chambre de commerce nous indique aujourd?hui dans un communiqu� que 77 % des commer�ants parisiens, contre 66 % l?ann�e derni�re, sont tr�s satisfaits des soldes d?hiver.

Mes chers coll�gues, que les choses soient claires entre nous, le commerce et l?activit� �conomique ont besoin d?une ville dynamique, d?une ville qui s?�quipe.

Je me permets de dire, pour ce qui est de l?indemnisation que nous devrions aux commer�ants pour les travaux faits en mati�re de P.D.P. et de ce que nous avons d�j� fait, que nous avons mis en place pour le tramway le m�me syst�me que Bordeaux, que nous avons �tudi� plus de 200 dossiers, indemnis� plus de 135 commer�ants, pour un montant total jusqu?� pr�sent de 300.000 euros.

Je me permets juste de vous faire reporter � quelques photos sur la construction du m�tro parisien qui sont parues voici moins de six mois et qui montrent tr�s clairement combien, pour la construction du m�tro entre 1899 et 1910, les rues �taient �ventr�es. L�, c?�tait le boulevard Saint-Michel et l?Ile de la Cit�. L�, nous avions la place de la Nation et la rue Auber.

Nous devons aujourd?hui remercier les constructeurs du m�tro parisien de ce qu?ils ont investi, mais il n?y a pas eu, � l?�poque, de personnes assez r�trogrades pour demander que Paris ne s?�quipe pas en m�tro !

Aujourd?hui, il faut faire en sorte que Paris soit une ville et une capitale du XXIe si�cle. C?est ce que nous faisons.

Juste un petit mot pour rappeler que la Ville de Paris a mis en place une carte S�same pour le stationnement r�sidentiel en faveur des commer�ants et des artisans � proximit� de leurs boutiques. Contrairement � la pr�c�dente formule qui n?accordait que 120 cartes par an, nous avons aujourd?hui plus de 1.000 commer�ants qui ont b�n�fici� de ce service depuis seulement quatre mois qu?il est mis en service. Je pense que, l�, nous avons aussi de quoi encore am�liorer ce service.

(M. Christian SAUTTER, adjoint, remplace M. ChristopheCARESCHE au fauteuil de la pr�sidence).

Derni�re chose : effectivement, il nous faut travailler � am�liorer et peut-�tre � rationnaliser les comp�tences sur les taxis, qui sont une alternative importante pour ceux qui sont seuls dans leur voiture et ce sont eux les plus nombreux � Paris. Donc, travaillons ensemble pour am�liorer encore ce service de taxis, le rendre plus visible, plus efficace et plus pr�sent aux Parisiens.

Voil� quelques donn�es dont je voulais vous faire part � ce moment du d�bat.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame COHEN-SOLAL, pour cette argumentation dynamique.

Je donne la parole � Mme Claude-Annick TISSOT.

Il reste 8 minutes 40 pour les orateurs de votre groupe.

Mme Claude-Annick TISSOT. - Oui, Monsieur le Maire.

Je constate une seule chose, c?est que ce Plan de d�placements ne concerne pas mon arrondissement !

J?ai d?ailleurs cherch�, mais en vain, les r�sultats concrets des r�ponses faites par les habitants du 11e au questionnaire envoy� par le Maire de Paris � tous les Parisiens pour la modique somme de 900.000 euros, mais, encore une fois, je ne les ai pas retrouv�s.

Alors, j?ai d�pos� un certain nombre d?amendements concrets et je d�fendrai celui qui me para�t le plus important ce soir, � savoir la cr�ation d?un parking public souterrain pour aider � r�sorber la demande de stationnements en surface.

Le 11e conna�t une probl�matique de stationnement qui rev�t une acuit� toute particuli�re parce qu?il est l?arrondissement le plus dense de tout Paris, avec un habitat ancien : plus des trois quarts des immeubles n?ont aucun parking souterrain.

Le 11e est touch�, comme tous les autres arrondissements, par une diminution des places de stationnement r�sidentiel de surface, en raison de l?application des normes incendie, mais cette diminution va se poursuivre avec la cr�ation de voies cyclables suppl�mentaires, avec l?implantation en grand nombre des stations de v�los en libre-service, avec aussi la cr�ation de garages pour les deux-roues ; autant de projets qui, dans un d�lai tr�s court, vont rendre la situation de plus en plus de difficile au sein de notre arrondissement.

Particularit� suppl�mentaire : le 11e n?a que 300 places de stationnement dans des parcs conc�d�s, alors que l?offre sur l?ensemble de Paris est de 70.000 places. Le 11e n?a aucun parking public d?importance pour r�sorber le stationnement de surface.

Je demande donc � nouveau que soit mise � l?�tude la cr�ation d?un parking public pour notre arrondissement.

Je rappelle que la commission d?enqu�te sur le P.L.U. s?�tait �tonn�e que le v?u que j?avais d�pos� dans ce sens au P.L.U. ait fait l?objet d?un avis d�favorable des services de la Ville de Paris. C?est d?ailleurs un avis qui a �t� confirm� par Georges SARRE en Conseil d?arrondissement, qui a pr�tendu - et je le cite - que ?les parkings sont des aspirateurs � voitures, qu?ils engendrent une augmentation du nombre de voitures dans Paris et que lui-m�me et tous les �lus de sa majorit� voteraient contre tout projet de ce type?.

C?est donc contre l?avis du maire du 11e que, ce soir, je persiste et signe, en d�fendant � nouveau cet amendement. Je le fais parce que je reste persuad�e qu?il s?agit l� d?un am�nagement qui r�pond aux attentes des habitants du 11e qui, jusqu?� l?heure d?aujourd?hui, n?ont pas �t� prises en compte.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame TISSOT.

Monsieur MORELL, vous avez la parole.

M. Alain MORELL. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, une fois de plus, malheureusement, je m?interroge sur la conception du commerce et de la vitalit� �conomique pour les art�res commer�antes, notamment de la Capitale, qu?ont certains �lus, notamment � l?U.M.P.

Une conception essentiellement faite de j�r�miades et d?immobilisme !

Je vois M. GOUJON qui me regarde et il incarne bien cette logique-l�, qui a �t� exprim�e tout � l?heure.

Au fond, c?est : ?Ne touchez � rien, surtout � rien, tout est parfait !?.

?On n?est pas contre !?, disent-ils ! Ils ne sont jamais contre, mais il ne faut rien changer, ne faire aucun choix r�el, continuer le laisser-aller !

Cette conception, eh bien, c?est celle d?une ville qui n?�voluerait pas. Cette conception, c?est celle d?une ville d?un autre �ge, d?une autre �poque, une logique de rentier, pas d?entrepreneur !

Leur conception, pour le moins curieuse, serait in�vitablement, pour Paris, celle du d�clin de l?activit� �conomique.

Ce qui est curieux devient carr�ment r�voltant quand cette m�me droite, pour masquer son manque de vision, cherche � manipuler les interrogations normales des commer�ants plut�t qu?� travailler � des solutions. Elle essaie d?entra�ner dans son aigreur, dans cette spirale n�gative, les milieux �conomiques de notre ville. Ces man?uvres, on voit bien leur objectif, mais elles ne pourront pas entraver les principes qui guident l?action de ce P.D.P.

La conception de la Ville, des �lus du groupe socialiste et radical de gauche, c?est d?avancer avec d�termination, avec de l?�coute, de la solidarit�, de l?action, de l?�valuation. Ecoute et dialogue avec les habitants ; je n?ai cess� d?entendre qu?il n?y en avait pas eu et pourtant il y en a eu d?un bout � l?autre de ces processus. Ecoute et dialogue avec les usagers quotidiens des transports et de la voirie et cela en y incluant - il suffit de lire la liste des partenaires concern�s et �cout�s - tous les r�seaux �conomiques, les P.M.E., les commer�ants, les organismes consulaires. Ecoute et dialogue aussi au long court au travers des dispositifs d?�valuation et de pilotage et de suivi.

Je vais supprimer quelques passages pour partager mes quatre minutes, pour dire que, ne vous en d�plaise � l?U.M.P., cela fonctionne. Cela a �t� rappel� par le Maire de Paris ce matin et par Denis BAUPIN, les am�nagements r�alis�s, par exemple rue du Commerce, contribuent � relancer l?activit� commer�ante. Et ce sera le cas dans les voies que l?on essaie d?emp�cher de r�aliser aujourd?hui comme, par exemple, la rue de Rennes qui sera �videmment apr�s le laisser-faire de nombreuses ann�es, infiniment plus dynamique si on est capable de prendre l?activit� et la conception de la Ville � bras le corps.

Contrairement � vous, c?est donc une conception r�solument tourn�e vers la revitalisation �conomique que porte notre politique, et plus pr�cis�ment le Plan de d�placements.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Bravo, Monsieur MORELL, d?avoir �t� aussi concis.

Je donne la parole � M. Ren� GALY-DEJEAN, qui en tant que Maire d?arrondissement a droit � cinq minutes.

M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. Monsieur le Maire, les probl�mes particuliers au 15e arrondissement soulev�s par le P.D.P. ont largement �t� �voqu�s au sein des conseils de quartier et du Conseil du 15e arrondissement. Nombre de ces probl�mes ont fait l?objet de voeux rapport�s au sein de notre Assembl�e. Je me bornerai donc � d�noncer les vices fondamentaux du texte examin�.

Ce document n?est pas un document op�rationnel, c?est un catalogue de bonnes intentions sans aucune information pr�cise sur les moyens mis en oeuvre pour parvenir au principal objectif recherch�, � savoir le d�veloppement des transports en commun comme alternative cr�dible � la voiture individuelle.

Par ailleurs, les quelques actions pr�conis�es dans ce document ne sont assorties d?aucun d�lai de r�alisation. En outre, rien n?indique le montant des investissements qui seront n�cessaires pour rendre possible le P.D.P., lesquels investissements de surcro�t ne d�pendent pas seulement de la Ville. De fait, les projets esquiss�s dans ce document ne pourront �tre r�alis�s qu?avec la participation du S.T.I.F. et de la R�gion. Or, la Ville de Paris semble s?affranchir de ces partenaires institutionnels incontournables, le P.D.P. ne faisant aucune r�f�rence � leur implication financi�re pourtant essentielle.

Je constate aussi que la brutalit� de la lutte anti-voiture est toujours fortement pr�sente dans ce projet de P.D.P., ce qui est extr�mement douloureux pour l?arrondissement dont je suis le maire. Le 15e arrondissement a le pourcentage de motorisation des m�nages le plus �lev� de Paris : 57,3 % alors que la moyenne parisienne est de 50,4 %.

Les 7.000 r�ponses au questionnaire sur le P.D.P., initi� par la mairie du 15e arrondissement en son temps, traduisent l?extr�me souffrance dans laquelle se trouvent les habitants du 15e arrondissement pour circuler et pour stationner. Une chose est de souhaiter r�duire la pr�sence de l?automobile � Paris, autre chose est de mettre en place des mesures autocratiques ne laissant plus gu�re de choix aux Parisiens, pour d�cider de la fa�on dont ils souhaitent organiser leurs d�placements dans la cit�.

Le projet de P.D.P. qui nous est soumis ce soir, avec sa panoplie anti-voitures, s?il devait �tre mis en ?uvre, aurait des effets n�fastes sur la vie des habitants. Il est essentiellement privatif de libert�. D?abord parce qu?il n?est pas coh�rent et n?assure pas la compl�mentarit� annonc�e pourtant au troisi�me paragraphe de l?expos� des motifs du projet de d�lib�ration. Bien au contraire, l?�num�ration du catalogue d�bouche sur une segmentation des solutions envisag�es pour se d�placer dans Paris. Au lieu de se demander comment irriguer ou innerver Paris pour desservir au mieux tous ses quartiers, les nouveaux comme les anciens, on fait un constat de l?existant sans souligner ses insuffisances et sans rem�dier � celles-ci.

Pour illustrer ceci, je prendrai l?exemple du 15e arrondissement. Voil� un arrondissement qui a connu l?une des plus fortes mutations immobili�res de Paris entre 1965 et 1985. Or, pour accompagner cette mutation, une seule novation a vu le jour en mati�re de transports : la cr�ation en octobre 1998 de la ligne d?autobus 88 ; c?�tait la premi�re cr��e depuis 50 ans. De fait, le r�seau de transport du 15e arrondissement est en gros encore aujourd?hui dat� de la premi�re moiti� d?un XXe si�cle industriel.

Toutes les industries ont aujourd?hui disparu. Elles sont remplac�es par du tertiaire et de l?habitat, mal desservis par des transports en communs inadapt�s aux nouveaux besoins de d�placement r�cemment apparus. La r�action � cette situation, spontan�ment impos�e par les r�sidents ou employ�s du 15e arrondissement, a �t� bien entendu l?utilisation de la voiture automobile.

Monsieur le Maire, nous ne parviendrons pas � modifier ces comportements sans un renforcement consid�rable des transports en commun. Le tramway sur les Mar�chaux, que j?ai soutenu, n?est qu?une substitution et pas vraiment une densification du maillage n�cessaire. Le P.D.P. n?est en aucun cas et d?aucune fa�on � la hauteur des enjeux. Il reste petitement parisien - ce qui est d?ailleurs une sorte d?injure faite � notre Capitale - alors qu?il aurait du �tre ambitieusement, � la fois localis� par quartier et strat�giquement ins�r� dans un grand dessin r�gional, h�las, toujours dans les limbes. On ne peut raisonnablement pas adopter un tel texte.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GALY-DEJEAN.

Je donne la parole � Mme Myriam CONSTANTIN qui a une minute et 10 secondes. Disons une minute.

Mme Myriam CONSTANTIN, adjointe. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.

Je souhaitais intervenir sur deux points. D?abord, m?associer tr�s personnellement au voeu des �lus du 13e arrondissement et des conseils de quartier pour la cr�ation au plus vite d?une station suppl�mentaire de tramway, la station Damesme dans le 13e arrondissement entre la Poterne des Peupliers et la Porte d?Italie ; c?est un objectif de mobilit� urbaine mais �galement de justice et d?�quit� lorsqu?on consid�re que ces quartiers sud, o� pr�dominent les logements sociaux, sont mal desservis par les transports en commun. Nous ne saurions le supporter alors m�me que le tramway remplit d�j� tr�s fortement tous les espoirs que nous avions mis en lui. J?insiste donc pour que l?�tude et la mise en place de cette nouvelle station se fassent au plus vite, c?est-�-dire dans les toutes prochaines ann�es.

Egalement, je voudrais parler des navettes fluviales de transports de passagers sur la Seine et les canaux, pour rappeler que c?est une attente forte des Parisiens : 79 % y sont favorables et 49 % tr�s favorables. C?est une perspective d?avenir, un mode de d�placements ressenti comme �cologique, �conomique et fiable. C?est �galement un lien qui se renforce avec un territoire plus vaste : l?agglom�ration autour de Paris. Les usagers franciliens en seraient donc largement b�n�ficiaires.

C?est un projet fort de l?Ex�cutif parisien que nous menons avec insistance, Denis BAUPIN, Pierre MANSAT et moi-m�me, et qui rentre pour la Seine dans une phase tr�s �troite d?�tude de faisabilit� et op�rationnelle.

(M. le Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�si-dence).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je suis d�sol� d?arriver pour vous dire que vous avez �puis� votre temps de parole, Madame CONSTANTIN.

Mme Myriam CONSTANTIN, adjointe. - Oh, mais alors, Monsieur le Maire, je vous la rends parce que je crois que j?ai dit l?essentiel : la station Damesme et les stations fluviales sur la Seine et sur les canaux?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Voulez-vous noter au proc�sverbal ce qu?a dit M. TR�M�GE : ?que Myriam CONSTANTIN est une excellente �lue du 13 arrondissement?.

Mme Myriam CONSTANTIN, adjointe. - A ce titre, le Plan de d�placements urbains remplit ses promesses. Je demande au Conseil de Paris de s?associer plus �troitement encore � ces perspectives.

Je vous remercie, Monsieur le Maire et mes chers coll�gues.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Mme Laurence DREYFUSS a la parole.

Melle Laurence DREYFUSS. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, avec Bertrand DELANO�, ce sont des mots, toujours des mots, mais surtout des maux ! On assiste aujourd?hui � une grande communication sur le P.D.P. Il ne faut pas se faire d?illusion. C?est bien une aggravation de ce qui a �t� fait depuis 2001 qui est programm�e. Le 16e arrondissement n?a de toute fa�on pas grand-chose � attendre de ce plan. Aucune des deux principales pr�occupations qui ressortaient des travaux de nos conseils de quartier, � savoir les probl�mes de stationnement et la mise en place intra muros de lignes de minibus � l?image de ce qui a �t� d�velopp� dans le 20e ne trouvent de r�ponse dans votre P.D.P.

Le Maire de Paris semble quand m�me avoir pris la mesure du m�contentement que provoque sa politique, mais il n?est pr�t qu?� de toutes petites concessions strictement limit�es au stationnement r�sidentiel et relevant plus de la d�claration d?intention que de la mesure concr�te.

De toute fa�on, comment faire confiance � cette majorit� municipale qui vote nos voeux pour la cr�ation de parkings en Conseil d?arrondissement mais qui s?exprime contre ces m�mes voeux le jour du Conseil de Paris ?

Le Conseil du 16e arrondissement a vot� � l?unanimit� 17 v?ux :

- Le voeu (n� 41) pour que des minibus propres puissent �tre mis en place entre la Porte Maillot et la Plaine de Bagatelle les mercredis et les fins de semaines.

- Le v?u (n� 42) pour que soit en mis en place des lignes de minibus propres de type ?traverse? pour le 16e arrondissement.

- Un voeu (n� 134) pour que la ligne de m�tro n� 10 soit prolong�e de 3 stations sous le bois de Boulogne.

- 5 voeux sur la n�cessit� d?am�nager des parcs de stationnement. L?un dans le secteur de la place Jean-Lorrain, l?autre dans le secteur Trocad�ro, un � proximit� du square Alexandre et Ren� Parodi, ainsi que boulevard Emile-Augier et enfin, dans le quartier de la Porte de Saint-Cloud.

- 4 voeux sur l?accessibilit� des stations : Michel-Ange Molitor, Porte d?Auteuil, Eglise d?Auteuil et Trocad�ro.

- 2 voeux sur l?installation d?escaliers m�caniques descendant � la station Passy et montant entre l?avenue Marcel-Proust et la rue Raynouard.

- 2 v?ux sur la n�cessit� de renforcer la fr�quence des lignes de bus pour les lignes 22 et 52.

- Et enfin, un voeu sur la n�cessit� de prolonger la ligne de bus n� 63 dans le bois de Boulogne.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.

La parole est donn�e pour 2 minutes � M. GAREL.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire. Je vais effectivement �tre rapide pour d�fendre un voeu un petit peu diff�rent de ce que l?on a entendu ces derni�res heures. Il s?agit de la coop�ration d�centralis�e dans le domaine de la mobilit�.

En effet, depuis 2001, la Ville a acquis une expertise importante dans la fa�on de lutter contre l?invasion des voitures au coeur des grandes villes et c?est un probl�me qui se pose dans une ville comme Paris mais qui se pose encore plus dramatiquement dans un certain nombre de villes de pays en voie de d�veloppement. Je citerai Le Caire, Bangkok, Mexico ou Dakar mais il y en a bien d?autres o� les d�placements sont devenus un enfer total.

Je souhaiterais que la Ville mette � disposition de ces villes, dans le cadre soit de l?A.I.M.F., soit d?une coop�ration d�centralis�e, ses techniciens et ses connaissances pour permettre d?aider ces capitales ou ces grandes m�tropoles � r�duire la place de la voiture et � d�velopper des modes de transports alternatifs.

Mais aussi, on a � apprendre de ces villes du sud. Parce qu?il y a des villes, que ce soit au Br�sil ou en Colombie, qui sont aujourd?hui tr�s en pointe sur ces questions de transport.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Je donne donc la parole � M. BAUPIN pour r�pondre de fa�on � la fois synth�tique et compl�te.

M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Je vais essayer, Monsieur le Maire, apr�s ce d�bat marathon, extr�mement riche, o� il y a eu �norm�ment d?interventions qui prouvent bien l?importance que l?ensemble des �lus de cette Assembl�e accordent au sujet que nous avons �voqu� aujourd?hui et l?importance du d�bat que nous avons sur ce Plan de d�placements de Paris.

Alors je vais essayer de ne pas trop me perdre entre les diff�rentes r�ponses que j?ai envie d?apporter avant le vote sur les diff�rents amendements qui ont �t� d�pos�s.

Je voudrais r�pondre notamment � M. LEGARET qui disait tout � l?heure que l?on n?�coutait pas le d�bat et qu?il n?y avait pas de concertation sur le Plan de d�placements de Paris : au total, et vous le constaterez dans quelques instants, l?Ex�cutif donnera un avis favorable sur 49 voeux et amendements dont 27 des diff�rents groupes de l?opposition municipale.

Il y a 22 voeux et amendements dont 9 qui proviennent de l?opposition sur lesquels il y aura des r�ponses favorables de l?Ex�cutif, avec des amendements ou voeux de l?Ex�cutif. Donc beaucoup de propositions que nous avons souhait�es inclure dans le document.

Nous �coutons et nous cherchons � faire en sorte d?enrichir le document.

Mais �videmment, quand on a mauvais esprit, on voit toujours les choses du mauvais c�t�.

Je voulais le dire d?embl�e avant de donner quelques �l�ments de r�ponse. Notamment, il y a des sujets qui ont �t� abord�s par plusieurs groupes et qui sont importants et qui vont nous permettre de renforer le P.D.P.

Sur la ligne 13, sur laquelle il y a eu plusieurs interventions successives, notamment d?Annick LEPETIT, je veux dire que nous allons proposer un amendement de l?Ex�cutif qui permet de r�affirmer la volont� de l?�quipe municipale d?aller beaucoup plus vite vers le d�doublement de la ligne 13.

Sur le tramway T3 aussi, un amendement de l?Ex�cutif permettra de r�pondre � un certain nombre de groupes sur la prolongation du tramway T3 jusqu?� la Porte d?Asni�res. Cela r�pond d?ailleurs au souhait que l?on desserve mieux le futur quartier des Batignolles, ce que nous souhaitons tous. Mais certains souhaitent une meilleure desserte - notamment, les �lus du 17e arrondissement - mais sans le tramway...

Je voudrais dire aussi au groupe U.D.F. qu?en ce qui concerne le projet ?Esope?, nous d�posons un amendement de l?Ex�cutif qui vise � ce que l?on examine ce projet et plus globalement le renforcement du R.E.R.

De nombreux amendements sont intervenus en ce qui concerne des navettes de quartiers. Beaucoup d?arrondissements ont propos� la cr�ation de navettes de quartiers. Nous n?avons pas souhait� mettre dans le P.D.P. toute une liste de navettes de quartiers suppl�mentaires.

Nous faisons la proposition suivante : un amendement de l?Ex�cutif tendant � l?�laboration d?un sch�ma directeur de ces services de proximit�, tout en ayant engrang� l?ensemble des voeux qui ont �t� propos�s au cours de cette s�ance, et qui constituent une base de travail.

Un certain nombre de voeux et d?amendements ont �t� d�pos�s en ce qui concerne la cr�ation de parkings suppl�mentaires.

Nous avons donn� un avis d�favorable � l?ensemble de ces propositions en indiquant que dans le P.D.P. nous avons d?ores et d�j� indiqu� un certain nombre de mesures en faveur du stationnement r�sidentiel qui permettront de le d�velopper ; les cr�ations de parking ne sont qu?une des hypoth�ses possibles. Mais la philosophie qui est la n�tre est d?abord d?exploiter au mieux le potentiel existant.

En ce qui concerne de nombreux voeux, qui d?ailleurs seront discut�s aussi en 3e Commission, concernant des am�liorations de lignes de bus, je vous propose de maintenir la politique qui �tait la n�tre depuis le d�but de cette mandature en ce qui concerne ces renforcements. C?est-�-dire que les voeux ont �t� d�pos�s, ils sont entendus par l?Ex�cutif, mais si on commence � voter sur chaque ligne de bus, il y en a 59 dans Paris, on va adopter 59 v?ux et une fois qu?on les aura adopt�s, on ne sera pas beaucoup plus avanc�s.

Donc nous prenons en compte ces propositions, mais je vous propose de ne pas les adopter formellement pour que nous n?ayons pas une situation qui deviendrait un peu ing�rable avec une multiplication de voeux en ce sens.

Je voudrais aussi apporter quelques r�ponses aux diff�rentes interventions.

Je voudrais dire � Mme MEYNAUD qui est intervenue sur la Conf�rence m�tropolitaine et son importance en mati�re de coordination des d�placements, qu?un amendement de l?Ex�cutif ira dans son sens.

Je voudrais lui dire aussi que nous sommes d?accord sur le fait d?aller vers un Observatoire des d�placements au niveau de l?agglom�ration parisienne, de m�me qu?un amendement de l?Ex�cutif pr�cisera nos objectifs en mati�re de taux de charge dans les transports collectifs, notamment � l?heure de pointe.

Je voudrais dire � Mme DOUVIN ainsi qu?� de nombreux intervenants de l?U.M.P. que je ne vais pas rentrer dans une longue r�ponse � l?ensemble des critiques qui se r�p�tent de s�ance en s�ance, sur cette politique des d�placements. J?aurais pr�f�r� entendre des propositions.

Vous avez fait, certes, quelques propositions qui sont pour la plupart d�j� dans le P.D.P. Donc si vous aviez lu le P.D.P., vous les auriez trouv�es.

En revanche, on lit dans la presse que vous seriez favorables � un R.E.R. F. Mme de PANAFIEU s?est exprim�e dans la presse en disant qu?elle voulait un R.E.R. F. Mais pas un seul amendement de l?U.M.P. ne le propose.

Veuillez m?excuser, Madame de PANAFIEU. Vous devriez �tudier le dossier. Il n?y a pas de proposition. ESOPE, ce n?est pas votre groupe qui l?a d�pos�, c?est le groupe U.D.F., de m�me que le p�age. On n?a trouv� aucun amendement non plus de votre part.

Relisez bien le v?u n� 233. Il ne fait qu?une proposition globale d?�tudier les alternatives.

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Soit, vous avez le courage politique de d�fendre l?hypoth�se du p�age et vous le proposez. Il faudra bien, � un moment ou � un autre, que vous vous mettiez d?accord entre vous. Nous avons tous bien compris que s?il y avait si peu de propositions, c?est que vous aviez du mal � vous mettre d?accord entre vous. Il faudra que vous r�ussissiez � nous dire si vous �tes d?accord ou pas pour un p�age.

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Je dirai � M. Claude DARGENT que j?ai bien entendu son intervention en ce qui concerne la possession de l?automobile et le fait qu?il faut pr�server la libert� pour tous. La libert�, c?est � la fois la libert� d?en poss�der si on le souhaite et la libert� de s?en passer. C?est pourquoi dans ce P.D.P. nous faisons en sorte de promouvoir toutes les alternatives pour se passer de l?auto-mobile.

Je dis � M. Yves GALLAND que nous sommes d?accord avec sa proposition d?�valuation ind�pendante. Je suis d?accord avec ce qu?il a indiqu� sur le p�riph�rique. Si les exp�rimentations doivent �tre faites, qu?elles soient faites en priorit� l� o� il y a trois files de circulation.

En revanche, sa proposition - et cela ne l?�tonnera pas -, comme celle de M. POZZO-DI-BORGO, d?un r�seau souterrain automobile va � l?encontre de ce que nous souhaitons et de ce que nous promouvons pour cette ville.

Je dirai � Mme Charlotte NENNER que beaucoup de ses amendements et de ses propositions, en ce qui concerne les pi�tons, sont repris parmi les propositions de l?Ex�cutif.

Mais, en ce qui concerne la petite ceinture ferroviaire, je voudrais le dire � l?ensemble des intervenants sur cette question, M. VUILLERMOZ, Mme NENNER, M. PERNIN, notre souhait est d?en rester � l?�quilibre qui a �t� trouv� lors du d�bat sur le protocole d?accord avec R.F.F. C?est ce que nous avons retranscrit dans le P.D.P. et nous ne souhaitons pas modifier cet �quilibre.

Sur l?intervention de M. COMBROUZE, qui concerne les parkings des bailleurs sociaux, il a pu voir qu?il y avait un amendement de l?Ex�cutif allant dans le sens de son souhait sur la r�duction des tarifs.

En ce qui concerne la restriction d?acc�s des v�hicules les plus polluants, un amendement de l?Ex�cutif tend � faire en sorte que de telles mesures, si nous arrivons � les mettre en place, le soient � une �chelle plus large que de simples territoires parisiens.

En ce qui concerne le p�age, il y a visiblement des inqui�tudes. Il est clair que le P.D.P. ne pr�voit pas de p�age. Les choses sont claires ! Ce plan a �t� con�u dans le cadre de la politique parisienne des d�placements. De la premi�re page � la derni�re, aucun p�age n?est pr�vu dans ce plan. Que l?on ouvre le d�bat sur le financement des transports collectifs par d?autres syst�mes, c?est �videmment quelque chose avec lequel nous sommes d?accord. Il y a d?ailleurs un amendement de votre part auquel nous donnons un avis favorable. Mais l?Ex�cutif municipal n?est pas favorable � un syst�me discriminatoire, � un syst�me ?d?octroi? � la londonienne, comme certains peuvent le proposer.

Je voudrais dire � Mme KUSTER qu?il y a des choses insupportables � entendre. D�j�, Mme de PANAFIEU, le disait ce matin. Nous n?aurions rien fait pour le m�tro ! La Ville de Paris contribue au financement du S.T.I.F. � hauteur de 30 %. Dans ces 30 %, il y a �videmment le fonctionnement du m�tro. Nous finan�ons de fa�on extr�mement importante le fonctionnement des transports collectifs.

Vous nous avez dit que le contrat de projet pr�voit 25 millions d?euros pour la ligne 13. Vous avez l?air de vous en satisfaire. Nous, on ne s?en satisfait pas ! Retournez-vous vers le Gouvernement que vous soutenez pour lui dire qu?aujourd?hui, en mati�re de financement des transports collectifs, il n?y a absolument pas le compte !

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Je voudrais dire � Mme CAPELLE, et je vais l?attrister, que nous donnerons un avis d�favorable � l?amendement propos� par son groupe concernant la circulation des deux-roues motoris�s dans les couloirs de bus.

C?est une position que nous avons d�j� �voqu�e � de nombreuses reprises. Nous consid�rons que m�me une exp�rimentation serait accidentog�ne. Cette position que nous avons en commun avec la Pr�fecture de la police et la R.A.T.P. n?est pas nouvelle et nous la rappelons ici. Nous sommes d�favorables � cette proposition.

Monsieur BLET, en ce qui concerne le fret aux Halles, un amendement de l?Ex�cutif reprend une partie de la proposition du groupe ?Les Verts?.

Je dirai � M. AIDENBAUM que nous donnerons un avis d�favorable � son amendement en ce qui concerne l?utilisation des aires de livraison et de transport de fonds pour du stationnement r�sidentiel parce que c?est ill�gal. C?est contraire au Code de la route. Nous ne serions pas d�favorables au principe, � terme, si nous �tions capables d?assurer un contr�le r�el du stationnement. Aujourd?hui, nous avons trouv� un terrain d?entente avec la Chambre de Commerce, avec les livreurs, sur la protection et la sanctuarisation des aires de livraison et ce serait un mauvais signal d?aller dans l?autre sens.

Madame ATALLAH : par rapport au v?u du groupe ?Les Verts? sur les tarifs sociaux, il y aura un avis favorable de l?Ex�cutif. C?est un point important. De m�me qu?en ce qui concerne les tarifs P.A.M. il y a un v?u de l?Ex�cutif en r�ponse, concernant le transport et l?accompagnement des personnes handicap�es.

Monsieur GOUJON, vous avez fait une intervention qui a le m�rite au moins, par rapport � celle de vos coll�gues, de la sinc�rit�. Par rapport � la r�volution des consciences � laquelle a appel� le Pr�sident de la R�publique, il lui reste beaucoup de gens � convaincre, y compris dans sa propre formation politique.

La succession d?id�es re�ues que vous avez pr�sent�es au sujet des impacts �conomiques d?une politique des d�placements, constitue un floril�ge de toutes les caricatures que l?on peut entendre en la mati�re.

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Vous avez cit� le Pr�sident de la Chambre de commerce. Il parle du ?sentiment? et, en effet, quand il interroge les patrons dans son questionnaire, ce qu?ils veulent c?est stationner et rouler. Seulement � la fin du questionnaire, on trouve que, finalement, cela les int�resse aussi de pouvoir livrer et que leurs propres clients puissent stationner. On est l� face � des id�es re�ues.

Je vous donnerai quelques �l�ments sur cette question. Ecoutez ce que dit Mme LAGARDE - elle fait partie des gens que vous soutenez au Gouvernement -, quand elle parle de l?aggravation du d�ficit de la France : 50 milliards d?euros. C?est la facture p�troli�re de la France.

Quand on parle de questions �conomiques li�es au transport, on doit se poser les questions pas simplement par le petit bout de la lorgnette sur les questions qui concernent le territoire parisien, mais, globalement se demander, quel est l?impact du mod�le �conomique ?tout automobile? sur l?activit� �conomique. Quand vous �tiez aux responsabilit�s � la Ville de Paris, Paris a perdu 130.000 emplois � l?�poque du ?tout automobile?. Avec votre logique selon laquelle le ?tout automobile? est favorable � l?activit� �conomique, vous devriez arriver � un r�sultat exactement inverse.

Le Minist�re des Transports publie chaque ann�e le compte global transport. Je vous invite � y jeter un coup d??il. Vous constaterez un chiffre tr�s int�ressant. Un m�me d�placement, en transport collectif, cr�e deux fois plus d?emplois qu?en voiture. Simultan�ment, il co�te quatre fois moins cher � la collectivit�.

Ce sont des chiffres officiels de l?�conomie des transports. Je vous renvoie aussi � l?�tat actuel de l?industrie automobile, notamment l?industrie automobile fran�aise et la situation dans laquelle elle se trouve aujourd?hui. Peut-�tre faut-il s?interroger sur ce mod�le.

- 15% d?immatriculations, cela prouve bien � quel point, aujourd?hui, les industriels automobiles fran�ais sont incapables de s?adapter � l?�volution des comportements et aux contraintes �conomiques.

Je remercie Mme BLUMENTHAL d?avoir r�pondu � M. PERNIN en ce qui concerne la Halle Gabriel-Lam�. Je voudrais rassurer M. PERNIN sur le fait que le dispositif � l?�tude actuellement avec la S.N.C.F. pr�voit que les camions qui sortiront de la Halle Gabriel-Lam� ne passeront pas � proximit� des habitations.

Monsieur TIBERI, pour ce qui concerne la B.S.P.P. (la brigade de sapeurs-pompiers) une �valuation des mesures qui ont �t� prises est en cours. Nous allons regarder ce qui est possible. En ce qui concerne les v�los en libre service, on va en effet le faire rapidement, parce que c?est n�cessaire de le faire. Cela fait plus d?un mois, un mois et demi, que je vous ai �crit, comme � l?ensemble des maires d?arrondissement, pour vous faire des propositions. Je n?ai eu aucune r�ponse de votre part.

Vu la fa�on dont la concertation est men�e dans le 5e arrondissement, 15 jours, c?est � mon avis 14 de trop !

Monsieur le Maire, je terminerai simplement en disant que nous avons eu un d�bat qui a donc permis � chacun de s?exprimer. Qu?il reste des d�saccords, c?est une �vidence. Je l?ai dit tout � l?heure : de nombreuses propositions vont �tre incluses lors du vote. Je voudrais terminer en remerciant tous ceux qui ont contribu�, depuis des mois et des mois, � faire en sorte que nous ayons ce document, ce P.D.P.

Je voudrais remercier l?ensemble de l?�quipe de la direction de la Voirie et des d�placements qui a fait un travail admirable sur ce dossier et qui a particip� � toutes ces concertations, ainsi que d?autres directions, notamment la D.D.A.T.C. et l?A.P.U.R. qui ont largement contribu�.

Je remercie aussi mon cabinet qui a fait un tr�s gros travail pour faire en sorte que cela puisse avancer, et que nous puissions aboutir sur toutes ces questions. Je remercie les �lus qui participent r�guli�rement, soit � la 3e Commission, soit � la commission extra-municipale de d�placement, et qui nous ont permis, tout au long de l?�laboration de ce P.D.P., d?avoir un travail de concertation qui fait qu?aujourd?hui nous avons un document dont j?esp�re, dans quelques minutes, qu?il sera adopt� et permettra d?acter la position de la Ville de Paris.

Merci.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Bien que le d�bat soit termin�, comme c?est M. TIBERI et comme je l?ai fait plusieurs fois, bien que cela ne soit pas du tout dans l?ordonnancement normal, je lui donne, pour une minute, la parole.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Je n?abuserai pas de mon temps de parole.

Je demande simplement � M. BAUPIN s?il veut bien me r�pondre, peut-�tre pas totalement aujourd?hui, sur le boulevard Saint-Marcel, sur l?am�nagement g�n�ral et en particulier sur l?indemnisation des commer�ants qui ont subi un pr�judice important. C?est tout.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Il vous sera r�pondu.

M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Je pensais, Monsieur TIBERI, que vous auriez la d�cence de ne pas parler de Saint-Marcel. Je pr�f�rerais ne pas avoir � dire comment vous r�pondez quand quelqu?un vient vous demander assistance dans votre mairie, suite au d�c�s d?une jeune femme sur le boulevard Saint-Marcel et la fa�on dont vous avez consid�r� votre r�le d?�lu en incitant cette personne � porter plainte. Je m?excuse, mais puisque vous voulez absolument que l?on en parle...

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Non. On ne r�pond pas � la question.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Jamais l?opposition ne peut imposer sa loi � la majorit�.

Je vous �coute gentiment, trop gentiment d?ailleurs. Le seul d�rapage qu?il y a eu boulevard Saint-Marcel, c?est quand il y a eu une victime d?un accident mortel, qui n?avait rien � voir avec les am�nagements, comme me l?a confirm� M. le Pr�fet de police et que des �lus ont eu des propos qui ont d� d�passer leur pens�e.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Lesquels, par exemple ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je ne cherche pas � semer le d�sordre. Je vous dis, Monsieur le Maire du 5e arrondissement, ancien Maire de Paris, je vous dis avec la plus grande s�r�nit�, sur la foi des informations incontestables de la Pr�fecture de police, que les accidents et notamment les accidents mortels survenus sur le boulevard Saint-Marcel �taient malheureusement dus � des imprudences et pas du tout... Ce sont des choses graves avec lesquelles nous n?avons pas le droit, ni les uns ni les autres, de provoquer des emballements qui n?ont pas lieu d?�tre.

Arr�tez ! Chers coll�gues, la d�mocratie a besoin d?ordre. Je vous l?ai d�j� souvent dit. Remarquez, vous m?aurez fait le caract�re, en termes de patience ! Nous avons eu un large d�bat, il est temps maintenant de passer aux votes.

M. Jean TIBERI, maire du 5e arrondissement. - Quelle est la r�ponse ?

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Je demande la parole.

M. LE MAIRE DE PARIS. ? Madame de PANAFIEU, je vais �videmment vous donner la parole, mais je vous informe que le r�glement ne pr�voit pas que l?on parle toutes les 5 minutes quand on a envie.

Il y a six pr�sidents de groupe et il n?y a que vous qui faites comme cela.

M. Philippe GOUJON. - Vous parlez tout le temps !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur GOUJON, prenez les B.M.O. depuis 1977. Ce que vous faites comme d�sordre,jamais je ne l?ai fait. J?ai pass� plus de temps que vous dans l?op-position.

Madame de PANAFIEU, vous avez la parole, bri�vement.

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Simplement, peut-�tre que votre adjoint, un peu emball� par le d�bat, a accus� M. TIBERI d?avoir manipul�, si je puis dire, le conjoint d?une des deux victimes. Or, ce monsieur, quand il a port� plainte, n?�tait en aucun cas - vous pouvez bien le supposer - manipul� par M. TIBERI. Et ce que M. TIBERI voudrait, c?est simplement que ce propos soit retir�, ce qui para�t normal ! Et on oubliera l?affaire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - D?abord, Madame, je parle de cela avec gravit� et souci de v�rit�. Effectivement, j?ai lu dans un journal quelque chose qui �tait?

M. Philippe GOUJON. - Inexact !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Attendez ! Vous voyez ! Vous voyez que, quand on s?�coute, c?est plus simple !

? qui semblait laisser entendre qu?un �lu avait insist� aupr�s de ce monsieur, pour lequel je n?ai que de la consid�ration? D?ailleurs, je le lui ai �crit. Quand on perd son �pouse, on a toutes les excuses.

Mais il a �t� �crit dans les journaux?

Mme Fran�oise de PANAFIEU, maire du 17e arrondissement. - Et vous croyez tout ce qui est dans les journaux ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Donc, si c?est injuste, Monsieur TIBERI, mais bien s�r, pas de probl�me ! Quant � mon adjoint, nous regarderons ensemble le B.M.O. et ne vous inqui�tez pas, rien ne sera infid�le par rapport � la v�rit� !

(Protestations sur les bancs du groupe U.M.P.).

Nous allons maintenant passer au vote et je vous demande, mes chers coll�gues, que nous puissions proc�der � ces votes dans le calme, la s�r�nit�.

Je mets aux voix, � main lev�e, les v?ux et amendements ayant trait au P.D.P.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Ces v?ux et amendements sont adopt�s, rejet�s ou amend�s conform�ment au tableau ci-annex�.

(Voir annexe n� 2).

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 7 ainsi amend� relatif � l?arr�t du projet de Plan de d�placements de Paris.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DVD 7).

(Voir annexe n� 3).

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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