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2007, Voeu déposé par Mme Catherine GÉGOUT et les membres du groupe communiste pour l’installation temporaire de chalets logement-insertion.


M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 9 dans le fascicule concernant l?installation temporaire de chalets logement-insertion.

Madame G�GOUT, vous avez la parole.

Mme Catherine G�GOUT. - Je r�sume. Vous savez que, face � l?�motion qui a suivi l?affaire des Enfants de Don Quichotte, le Gouvernement a pris un certain nombre d?engagements, sur lesquels nous avons d�pos� un autre v?u par ailleurs. M. BORLOO a d�cid� d?installer des chalets, des Algeco, premi�rement dans l?h�pital Charles-Foix d?Ivry et �ventuellement dans d?autres villes du Val-de-Marne.

Ils ont annonc� au d�part 80 Algeco, ce qui est �norme comme implantation.

Depuis le d�p�t du v?u, ils ont r�duit � 40, tout cela sans concertation avec la collectivit� locale. Il nous semble qu?il s?agit, � moins d?une �volution positive, d?un d�tournement du projet tel qu?il avait �t� propos� dans un v?u que nous avions d�pos� en septembre, sur lequel la Municipalit� s?�tait engag�e � faire une �tude pour une exp�rimentation. Depuis septembre, il y a eu une r�union qui n?a eu aucune suite.

Ce v?u vise donc � ce que la Municipalit� accepte qu?une �tude soit faite pour une exp�rimentation r�elle, selon un mod�le tout � fait exemplaire, � savoir une implantation de petite taille accueillant des personnes susceptibles d?aller rapidement vers le logement, avec des chalets de qualit�, un suivi social, etc.

Je demande instamment que ce qui a �t� promis en septembre soit suivi d?effet aujourd?hui, en tout cas au moins pour l?�tude de faisabilit�, l?�valuation des co�ts, des syst�mes de fonctionnement, etc.

Je vous remercie.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame STAMBOULI, vous avez la parole.

Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - Dans la mesure o� vous �tiez pr�sente avec trois associations : le collectif ?Salauds de Pauvres? qui porte ce projet plus particuli�rement et les associations ?Emmaus? et ?C?ur des Haltes?, qui �taient venues en qualit� d?experts pour nous �clairer un peu sur l?int�r�t de ces projets, � la r�union du 21 novembre que vous �voquez, suite au v?u que vous aviez pr�sent� au Conseil de Paris, vous avez pu noter qu?au cours de cette r�union qu?il y avait des r�serves dont je m?�tais faite l?interpr�te au sein du Conseil de Paris, r�serves que partagent de nombreux �lus, sur le risque de cr�er � Paris des formes de non-logement, de mal-logement, sous cette forme d?habitat.

Par ailleurs, l?installation de b�timents temporaires se heurte � de nombreux obstacles techniques, li�s � des contraintes d?urbanisme et de s�curit� particuli�rement fortes � Paris.

Il avait �t� aussi indiqu� lors de cette r�union que des exigences de qualit� entra�nent des co�ts tr�s �lev�s qui ne sont pas n�cessairement compatibles avec le caract�re temporaire du projet. Nous en avons fait l?exp�rience lors de l?installation des deux restaurants assis des Restos du Coeur dans le 13e et le 19e arrondissement, qui ont effectivement n�cessit� des co�ts importants.

Depuis cette r�union, le Gouvernement, apr�s avoir re�u des associations, a souhait� s?engager sur l?installation de bungalows et a annonc� que, sur les locaux de l?h�pital Charles-Foix � Ivry, sans avoir consult� d?ailleurs le maire de cette commune, il comptait installer 80, aujourd?hui, on parle de 40, bungalows pour deux personnes, donc 80 personnes, ce qui nous para�t loin de la r�flexion qui �tait la n�tre au mois de novembre, � savoir des petites unit�s et une qualit� dans l?accompagnement des personnes.

Cependant, dans la lign�e de notre d�bat de septembre et dans la lign�e de cette r�union et des conclusions que nous avions tir�es, nous nous situons toujours dans la perspective d?une �tude pour examiner la faisabilit� de ce projet sur le territoire parisien.

J?�mets donc un avis favorable et vous indique que le Secr�tariat g�n�ral de la Ville de Paris va r�unir les Directions de la Ville concern�es pour avancer en ce qui concerne cette �tude.

C?est donc un avis favorable.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame STAMBOULI.

M. Ren� DUTREY. - Monsieur le Maire, je demande la parole.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Monsieur DUTREY, vous avez la parole.

M. Ren� DUTREY. - Tr�s rapidement, en revanche.

J?ai bien peur que ces ?Chalets de l?espoir? ne se transforment tr�s rapidement en des ?bidonvilles du d�sespoir?, pour trois raisons tr�s simples.

Premi�rement, o� reste-t-il des friches aujourd?hui � Paris ou en proche couronne ? Dans les secteurs les plus d�grad�s ou les plus inaccessibles. Ce n?est pas un hasard si la friche choisie par BORLOO � Ivry se trouve entre un faisceau ferroviaire, une autoroute, une morgue et une d�chetterie !

Deuxi�mement, j?ai peur que ces solutions, bien s�r consid�r�es comme transitoires, ne deviennent d�finitives, car le flux ne devrait pas s?arr�ter ; la crise du logement est ce qu?elle est et elle exclut un nombre de plus en plus important de personnes chaque ann�e.

Troisi�mement, je trouve que, id�ologiquement et en termes de lutte pour le droit au logement, c?est vraiment acter le d�sengagement de l?Etat, l?impuissance de la force publique devant des situations tout simplement inhumaines et qui devraient demander un traitement absolument d?urgence.

S?il nous reste une friche aujourd?hui � Paris, je souhaite que, le plus vite possible, on puisse y construire une r�sidence sociale.

Pour finir, vraiment, cette id�e est apparue � la fin des ann�es 1980. C?�tait � l?�poque Dassault qui l?avait propos� : des petits chalets. Aujourd?hui, je trouve inqui�tant qu?une proposition, qui �mane d?une association, se retrouve derri�re un front id�ologique entre Parti communiste et Gouvernement. C?est bien l�, je crois, m�me si votre volont� initiale est vraiment humaine et compl�tement de bonne foi, que le fait que vous vous retrouviez � proposer la m�me chose aujourd?hui devrait tous nous amener � nous interroger.

Le groupe ?Vert? votera contre.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur DUTREY.

Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - Il s?agit d?une �tude sur la probabilit�.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Oui, il s?agit d?une �tude, il ne s?agit pas de passer � l?acte.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.

Qui est favorable ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

5 pour.

5 contre.

Il n?est pas adopt�, je suis d�sol�.

Mme Catherine G�GOUT. - Il est adopt� !

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Non, 5 pour, 5 contre.

Mme Catherine G�GOUT. - Je demande que l?on recompte.

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Je vous ai donn� le r�sultat, je suis d�sol�.

5 pour, 5 contre.

Mme Catherine G�GOUT. - Tout le monde a vot� ?

M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Je n?y peux rien. Beaucoup de gens n?ont pas lev� la main. Il y a eu 5 pour et 5 contre.

Le voeu est rejet�.

Février 2007
Débat
Conseil municipal
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