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3 - 2011, Condoléances.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous avons appris avec tristesse la disparition, le 15 janvier dernier, de notre coll�gue Vincent Casa. Vincent Casa venait, il y a deux mois � peine, de rejoindre le Conseil de Paris, � la suite de la d�mission de M. Jean-Marie CAVADA.

(Les conseillers se l�vent).

Son nom reste avant tout li� � son arrondissement, le 12e, auquel il �tait passionn�ment attach�. De 1995 � 2001, il fut, aupr�s du maire de l?arrondissement, Jean-Fran�ois PERNIN, adjoint charg� de la voirie, de la s�curit�, de la propret� et du commerce. Il a apport� aux habitants du 12e sa grande comp�tence et son d�vouement constant. Tous ceux qui l?ont connu se souviendront de son �l�gance de comportement et de son sens de l?int�r�t g�n�ral.

Au nom de Paris, et en mon nom personnel, je tiens � pr�senter � sa famille, et aux proches de Vincent Casa, les condol�ances de notre Assembl�e.

(L?assembl�e, debout, observe une minute de silence).

M. LE MAIRE DE PARIS. - M. LAMOUR m?a demand� la parole, sur ce sujet, bien s�r.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, par une tr�s cruelle co�ncidence, alors qu?il devenait conseiller de Paris, apr�s la d�mission de Jean-Marie CAVADA, Vincent Casa nous a quitt�s brutalement.

Tous les �lus, qui le connaissaient bien et l?appr�ciaient, ont �t� d?autant plus frapp�s par cette terrible injustice du destin. En effet, chacun d?entre nous, et sur tous les bancs de cet h�micycle, se r�jouissait sinc�rement de voir enfin Vincent Casa si�ger au Conseil de Paris.

Je n?h�site pas � l?affirmer, pour lui, il s?agissait d?une v�ritable cons�cration � la hauteur de son engagement au service du 12e et de ses habitants, car tel �tait bien ce qui conditionnait sa seconde vie.

Il est vrai qu?avant son entr�e dans la vie politique, son parcours professionnel remarquable et les responsabilit�s de premier plan, qu?il a exerc�es au sein d?un grand groupe automobile, traduisaient d�j� son sens aigu des relations humaines et de la dimension collective.

Sa seconde vie, d�di�e � la vie politique, � l?action politique, depuis plus de quinze ans, il l?a men�e avec une passion authentique et rigoureuse. Authentique parce qu?il �tait un homme pour qui la fid�lit� � ses convictions n?�tait pas une posture mais une force qui l?animait au plus profond de lui-m�me. Rigoureuse parce qu?il ?uvrait sans rel�che dans les dossiers qui lui �taient confi�s, afin qu?une solution, disait-il, � la dimension humaine, soit toujours mise en ?uvre.

De 1995 � 2001, vous l?avez rappel�, Monsieur le Maire, il s?est ainsi formidablement impliqu� en tant qu?adjoint au maire du 12e, en charge de d�l�gations sensibles telles que la voirie, la propret�, le commerce et la s�curit�.

Ce mandat, il l?a non seulement exerc� avec une efficacit� tr�s op�rationnelle, mais �galement avec une constante exigence de proximit�, celle qui le liait aux habitants et � tous les acteurs de l?arrondissement, ce 12e, qu?il sillonnait inlassablement, qu?il connaissait parfaitement, et dont les enjeux retenaient toute son attention.

Vincent Casa �tait � lui seul une v�ritable mine d?informations locales. Etre � l?�coute du terrain repr�sentait pour lui une obligation morale dans le bon accomplissement de son mandat, qu?il si�ge dans la majorit� comme dans l?opposition.

Dans ses fonctions de pr�sident du groupe U.M.P. des �lus du 12e, depuis 2008 aux c�t�s de Christine LAGARDE, rien ne pouvait entamer son enthousiasme et sa combativit�, qu?il d�ployait notamment lors des s�ances du Conseil d?arrondissement, o� il savait allier dans ses interventions, sur un grand nombre de dossiers, force de conviction et respect de ses adversaires.

Je tiens � cet �gard � remercier la municipalit� du 12e pour l?hommage appuy� qu?elle a rendu par votre voix, Madame le Maire, au dernier Conseil d?arrondissement.

Enfin, au nom de tous les �lus de notre groupe, je veux exprimer � son �pouse, qui n?a pu �tre pr�sente aujourd?hui, notre tristesse, notre �motion et notre soutien dans l?�preuve qu?elle traverse avec sa fille Christine.

Je sais que nous garderons, de notre ami Vincent Casa, le souvenir d?un �lu tr�s attachant, habit� par une comp�tence hors pair et un d�vouement sans faille au service de tous les habitants du 12e arrondissement.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur LAMOUR.

Monsieur DUBUS, vous avez la parole.

M. J�r�me DUBUS. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, aujourd?hui, lundi 7 f�vrier, premier Conseil de l?ann�e 2011, Vincent aurait d� pousser la lourde porte en bois de cet h�micycle pour y faire son entr�e.

Il aurait d� monter dans les trav�es, s?asseoir � sa place et entendre les applaudissements saluant son installation.

Il aurait d� nous congratuler, avec la chaleur et le sens du contact humain qui le caract�rise.

Il aurait d�, mes chers coll�gues, s?exprimer sur des sujets relatifs au 12e arrondissement, lui qui le connaissait si bien, ou sur le logement, th�me qui le passionnait.

Malheureusement, la maladie l?a frapp� peu avant No�l et ne l?a pas l�ch� jusqu?� sa disparition, il y a quelques jours.

Si�ger au Conseil de Paris au sein de notre groupe, qu?il avait choisi en toute libert� car on n?imposait rien � Vincent, repr�sentait pour lui le graal de sa carri�re politique. C?est d?ailleurs de ma place qu?il aurait d� s?exprimer pour la premi�re fois aujourd?hui, rempla�ant Jean-Marie CAVADA.

C?est dire si notre �motion est grande aujourd?hui. ?Un �tre vous manque et tout est d�peupl�?. C?est bien le cas, en cette rentr�e du Conseil de Paris, non seulement de ce c�t� droit de notre assembl�e, mais aussi � gauche, aupr�s des �lus de la majorit� du 12e, qui appr�ciaient ses nombreuses qualit�s.

Vincent �tait avant tout un homme de convictions, qu?il d�fendait avec �pret� et t�nacit�, mais avec un grand respect de ses interlocuteurs. Profond�ment attach� � l?esprit d?entreprise, au sein de laquelle il avait fait toute sa carri�re, il luttait au quotidien pour le dynamisme, la d�fense de l?initiative priv�e, la reconnaissance du risque et le partage �quitable des richesses ainsi cr��es, valeurs que nous partageons ensemble et qui nous avaient fait militer ensemble � D�mocratie lib�rale.

Au fond, Vincent croyait de toutes ses forces au progr�s : progr�s de la soci�t�, progr�s de l?individu, progr�s de l?homme. Mais Vincent �tait �galement un homme de terrain, au contact facile, que de nombreux habitants de son arrondissement appr�ciaient, ce 12e au sein duquel il exer�a ses responsabilit�s associatives et �lectives, et dans lequel il vivait avec son �pouse, qui n?a pu �tre l� aujourd?hui mais � laquelle nous adressons toutes nos condol�ances.

Je me souviens de son entrain dans de nombreuses campagnes �lectorales auxquelles il participa, et encore en 2008 dans un contexte difficile pour nous.

Vincent �tait �galement un homme de foi. Pour celles et ceux qui la partagent, pour celles et ceux qui croient en Dieu ou en un dieu, � l?�vidence Vincent a d�but� une autre vie depuis qu?il nous a quitt�s.

Mais pour tous, Vincent demeurera dans les m�moires comme un honn�te homme, au sens o� l?entendaient les philosophes des Lumi�res, c?est-�-dire un homme alliant l?intelligence de l?esprit et celle du c?ur, la plus difficile � acqu�rir, celle qui lui rappelait son Alg�rie natale dont il restait nostalgique.

Sur ces bancs, Vincent Casa nous manquera, ses qualit�s nous manqueront, lui qui aurait particip� � d�mentir le jugement de Chateaubriand, exprim� dans les ?M�moires d?outre-tombe? selon lequel, je le cite : ?Pour faire de la politique, il n?est pas besoin de qualit�s, il faut en perdre?.

Ce mandat de conseiller de Paris qu?il d�sirait tant, ce f�t sa derni�re rose. Il l?a bien cueillie mais ne l?a pas vu �clore. Elle aurait pourtant �t� magnifique.

Merci � toi Vincent, merci, Monsieur le Maire, merci mes chers coll�gues.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, je pense que vos deux propos ajout�s au mien, ainsi que l?hommage que lui a rendu dans le 12e arrondissement la Maire du 12e arrondissement marquent le respect que nous avons tous pour Vincent Casa.

Peut-�tre a-t-il eu la joie quand m�me de savoir qu?il devenait conseiller de Paris, bien qu?il n?ait pas eu l?occasion de si�ger, mais cela, ce n?est pas nous qui en disposons.

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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