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47 - 2011, Vœu déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif à une demande d’audit sur les services de propreté.



M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous revenons juste un instant, car il y a eu une petite interversion, � l?examen du v?u r�f�renc� n� 40 dans le fascicule, d�pos� par le groupe Centre et Ind�pendants, relatif � une demande d?audit sur les services de propret�.

La parole est donc � Mme GASNIER, pour une minute.

Mme Fabienne GASNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Notre v?u porte sur un sujet sur lequel nous sommes intervenus � plusieurs reprises.

En octobre 2009, en effet, nous avions demand� un audit sur les services et la gestion de la propret�. Dans le cadre de la r�organisation de service, il nous appara�t en effet n�cessaire de mener une enqu�te de ce type, car beaucoup de dysfonctionnements persistent.

Tout d?abord, ce sont d?importantes disparit�s dans la dotation par arrondissement, sans que l?on en comprenne bien les fondements. Ainsi, le 7e, par exemple, dispose d?effectifs rapport�s � la superficie deux fois inf�rieurs au 20e, alors qu?il s?agit de l?arrondissement le plus arboricole de Paris et le plus dot� en espaces verts ouverts � de nombreux visiteurs.

Un audit nous semble �galement indispensable car de nombreux probl�mes sont apparus quant � la mise en place de la nouvelle m�canisation, qui s?est effectu�e sans coh�rence en mati�re d?organisation du travail, que ce soit pour la disponibilit�, les horaires, et sans concertation avec les personnels.

D?importantes avaries techniques ont aussi �t� av�r�es. Les nouveaux mat�riels sont actuellement impropres au ramassage des bacs, en raison d?un d�faut de conception du proc�d� �lectrique de levage. Les tourn�es sont donc rallong�es de plusieurs heures, au d�triment bien entendu toujours des personnels et des Parisiens.

Enfin, il existe un r�el malaise social au sein des personnels, ce que vous ne pouvez pas ignorer depuis les gr�ves de l?�t� dernier. Il appara�t donc n�cessaire de profiter de la r�organisation des services pour r�tablir le dialogue dans la gestion du travail.

Pour toutes ces raisons, nous demandons, Monsieur le Maire, de lancer rapidement un audit, comme nous l?avions d�j� fait pr�c�demment par un v?u, sur les missions de propret� de la Ville.

Je vous remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, la parole est � M. Fran�ois DAGNAUD.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Merci.

Permettez-moi, Madame GASNIER, de revenir sur les consid�rants de votre v?u, dont l?apparence d?expertise technique cache mal les approximations grossi�res et les partis pris infond�s.

En premier lieu, vous tentez d?�tablir une comparaison entre les effectifs du 7e arrondissement et ceux du 20e pour d�montrer - je r�sume - le mauvais traitement r�serv� � l?arrondissement le plus riche de Paris, victime des largesses prodigu�es au 20e. On croit r�ver !

Car vous ignorez manifestement que la collecte des ordures m�nag�res est assur�e par une entreprise dans le 7e arrondissement et qu?elle est en r�gie dans le 20e, sans m�me parler des �carts d�mographiques entre un arrondissement de 57.000 habitants et un autre de 195.000 habitants.

Mais ce sont sans doute l� des d�tails, vu de la mairie du 7e, puisque ce sont les �lus du 7e qui manifestement ont inspir� ce v?u. Sans compter aussi les moyens sp�cifiques mis � disposition par le D.E.V.E. pour assurer la propret� du Champ de Mars, qui b�n�ficie comme quelques autres pelouses du 7e, de prestations d?entretien sp�cifique. Bref, c?est peu dire que le 7e n?est pas mal dot�.

De la m�me fa�on, compte tenu du nombre d?arbres d?alignement, des services d?aspiration de feuilles ont augment� dans le 7e de 33 % en 2010 avec moins de 5 % de pannes assorties de p�nalit�s, comme pr�vu par le cahier des charges.

Quant aux r�elles difficult�s rencontr�es par l?entreprise Veolia sur ces nouvelles bennes, elles ont �t� r�gl�es et n?ont jamais entra�n� de retards sup�rieurs � 45 minutes et non, comme vous l?affirmez, de plusieurs heures.

Je vous rappelle enfin au passage que les mouvements sociaux de l?automne ont �t� engag�s contre la r�forme des retraites du Gouvernement dont j?ai cru noter que vous la souteniez en tant que membre d?une formation, de la majorit� nationale.

J?en viens maintenant � votre demande d?audit qui repose donc, on vient de le voir, sur des consid�rations pour le moins fantaisistes.

Je confirme d?abord que les �quipes qui travaillent sept jours sur sept d�s 6 heures du matin, qu?il neige ou qu?il vente, pour assurer la propret� de Paris n?ont rien � cacher de leur fonctionnement aux �lus de Paris, et pas davantage aux Parisiens.

C?est d?ailleurs dans une d�marche de totale transparence que nos �quipes ont travaill� pendant plusieurs mois avec la C.R.C. d?Ile-de-France qui termine actuellement une mission � la D.P.E. dans le cadre d?une enqu�te nationale destin�e � �tablir des r�f�rentiels communs aux grandes villes.

Cet audit ind�pendant que vous appelez de vos v?ux, nous y participons donc activement dans le cadre des missions de la C.R.C., dont le rapport sera naturellement pr�sent� le moment venu � notre Assembl�e.

Je vous invite donc � retirer votre v?u.

Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole, pour une explication de vote, est � Mme KUSTER, pour deux minutes.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais m?exprimer ici au nom, entre autres, des huit maires d?arrondissement de l?opposition municipale et me r�jouir du v?u d�pos� par le Nouveau Centre. Me r�jouir d?autant plus qu?il est dans la lign�e de la p�tition que nous avons �t� amen�s � lancer dans nos arrondissements respectifs en raison du constat de la d�gradation constante et exponentielle de l?espace public.

Parmi, d?ailleurs, les faits que nous �voquions, nous nous �tonnons � nouveau, en effet, de la d�sorganisation qui existe � l?heure actuelle, concernant non seulement les moyens humains, mais aussi les moyens mat�riels. Il est vrai qu?� ce jour, la notion de copilotage avec les maires d?arrondissement n?�tant pas satisfaisante, nous d�non�ons cet �tat de fait, � partir du moment o� nous n?avons d?ailleurs toujours pas plus d?autorit� hi�rarchique sur le personnel, que de moyens d?actions sur, �ventuellement, l?achat de mat�riel d�fectueux, que se soit dans nos arrondissements d?ailleurs ou dans les autres. Je pense que les maires de gauche ont d?ailleurs souvent la m�me impression, nous n?avons pas les comp�tences requises pour pouvoir r�pondre aux besoins.

Cette p�tition va dans le m�me sens et nous demandons toujours - elle a d�j� recueilli plusieurs milliers de signatures - un audit. Vous l?avez rappel�, Monsieur DAGNAUD, nous en sommes toujours � avoir des arrondissements qui sont g�r�s soit de mani�re municipale, soit de mani�re privative en r�gie, pour la collecte des ordures et je crois qu?il est n�cessaire de remettre � plat cette politique de la propret� � Paris, car elle n?est pas satisfaisante. On ne peut pas demander que concernant les repas et les cantines scolaires, tout le monde soit au m�me niveau, mais qu?en mati�re de propret�, d?un arrondissement � l?autre, nous n?ayons pas le m�me traitement.

Cette p�tition va dans ce sens, ce v?u va dans ce sens, donc nous demandons, nous aussi, un audit ind�pendant.

Je vais peut-�tre vous donner un exemple ; dans le 17e, il y a 104 kilom�tres de rues, nous avons deux fois deux agents verbalisateurs, Monsieur DAGNAUD, deux fois deux. Combien de PV verbalis�s le mois dernier ?

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Je crois qu?il faut conclure, Madame la Maire.

Mme Brigitte KUSTER, maire du 17e arrondissement. 160 P.V., pour l?ann�e !

Le v?u du Nouveau Centre rappelle que les moyens ne sont pas au rendez-vous, donc ce v?u se justifie et nous le voterons. Nous demandons bien, nous aussi, un audit dans le prolongement de la p�tition que nous serons amen�s � remettre au Maire de Paris lorsqu?il acceptera de nous recevoir.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - On a entendu les explications de deux orateurs de l?opposition, les explications du Maire, on va peut-�tre passer au vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants, assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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