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21 - 2011, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à l’évolution des modes de vie des Parisiens.



M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du v?u r�f�renc� n� 20 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., relatif � l?�volution des modes de vie des Parisiens.

M. Thierry COUDERT va le pr�senter en une minute et M. Mao PENINOU, qui est tr�s attentif, donnera l?avis de l?Ex�cutif.

Monsieur COUDERT ?

M. Thierry COUDERT. - Monsieur le Maire, un certain nombre de grandes expositions parisiennes, dans des mus�es nationaux ou dans des mus�es municipaux, ont connu une affluence certaine ces derni�res ann�es et l?organisation de nocturnes a permis de renforcer cette affluence, mais aussi de constater que de plus en plus de populations �taient attir�es par l?organisation d?expositions en nocturne.

C?est pourquoi, par del� ces �v�nements ponctuels, on peut en d�duire une �volution significative du mode de vie de nos administr�s qui rajeunissent globalement, dont le niveau socioculturel s?�l�ve et qui sont plus sensibles � l?ouverture de certaines structures � des horaires diff�rents de ce que c?�tait par le pass�.

Nous souhaiterions donc qu?une r�flexion soit engag�e pour examiner l?ensemble des horaires d?ouverture des structures socioculturelles, des mus�es, bien entendu des grands mus�es pour les grandes expositions, mais aussi des biblioth�ques dont on peut regretter qu?elles ferment relativement t�t en semaine ; il serait bon de pouvoir organiser plus syst�matiquement des nocturnes, qu?il y ait plus de biblioth�ques ouvertes le dimanche, nous n?en sommes qu?� un stade exp�rimental aujourd?hui et cette r�flexion pourrait �tre aussi �tendue � d?autres structures comme les piscines pour lesquelles les nocturnes restent relativement millim�tr�es.

Voil� pourquoi nous souhaiterions que la r�flexion engag�e tienne plus compte de l?�volution des modes de vie des Parisiens et moins des habitudes des personnels qui y travaillent.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur COUDERT.

M. Mao PENINOU vous r�pond et donne l?avis de l?Ex�cutif sur le v?u n� 20.

M. Mao PENINOU, adjoint. - Monsieur COUDERT, chers coll�gues, depuis 2001, la Municipalit� se pr�occupe de l?�volution des rythmes urbains, comme en t�moigne l?�laboration de politiques temporelles et la cr�ation du bureau des temps.

De r�els efforts des directions ont �t� r�alis�s dans le sens d?une meilleure qualit� de l?accueil des usagers dans les �quipements municipaux. Le bureau des temps y contribue � travers les �tudes qu?il r�alise et des r�flexions qu?il m�ne avec le r�seau Tempo Territorial, par exemple, sur l?ouverture des m�diath�ques le dimanche.

Les Etats g�n�raux de la nuit ont renforc� cette r�flexion et abouti � des propositions d?exp�rimentation : ouverture de salles type foyer dans les centres d?animation par ailleurs largement ouverts en soir�e ou ouverture de parcs la nuit, par exemple.

La Ville de Paris a engag� depuis une dizaine d?ann�es une politique tr�s volontariste pour augmenter les heures d?ouverture d?�quipements culturels, sportifs ou de loisirs et pour mieux prendre en compte les attentes et le rythme de vie des Parisiens.

Ainsi, pour les piscines, les 29 piscines municipales en r�gie sont ouvertes de 7 heures � 22 heures 30 du mardi au vendredi inclus, de 11 heures 30 � 22 heures 30 le lundi, ce qui repr�sente un total consid�rable de 94 heures d?ouverture par semaine.

Sur les 9 piscines en gestion externalis�e, 4 d?entre elles proposent des cr�neaux r�guliers le matin de 7 heures � 8 heures 30, les autres ouvrent en g�n�ral entre 11 heures et midi, mais la priorit� a �t� donn�e aux ouvertures en soir�e et aux nocturnes, jusqu?� 20 heures, 21 heures, 22 heures suivant les cas, voire minuit le vendredi et le samedi � Edouard-Pailleron.

La question n?est donc pas tant sur les piscines ou le nombre d?heures d?ouverture que sur la r�partition entre les trois cat�gories de publics que sont les scolaires, les associations et les individuels. Il faut noter d?ailleurs que ces individuels �taient minoritaires en 2000. Les politiques men�es depuis 2001 ont permis aujourd?hui que la part des individuels soit de 56 %, ce qui est une nette progression.

Sur les biblioth�ques, outre un effort d?harmonisation des horaires au sein du r�seau des biblioth�ques, il faut souligner que certaines biblioth�ques ont des horaires de fermeture particuli�rement tardifs. Trois biblioth�ques ouvrent jusqu?� 22 heures : Mouffetard, Faidherbe et Rostand le jeudi. La biblioth�que Clignancourt ouvre jusqu?� 20 heures les mercredis et vendredis, ainsi que la biblioth�que Jean-Pierre Melville.

D?autre part, les m�diath�ques Marguerite Yourcenar, Fran�ois Truffaut ou Marguerite Duras sont maintenant ouvertes le dimanche. Nous continuerons les discussions avec les organisations syndicales avec pour objectif de nouvelles ouvertures dominicales.

Sur les mus�es, vous avez soulign� que des op�rations sp�ciales ont pu �tre organis�es r�cemment. Notons quand m�me que sur les expositions temporaires, de mani�re g�n�rale, les fermetures sont � 20 heures au Petit Palais et jusqu?� 22 heures au mus�e d?Art moderne.

Le projet de cr�ation d?un �tablissement public englobant l?ensemble des mus�es municipaux qui a �t� annonc� par le Maire de Paris le 19 janvier dernier, devrait permettre d?aller plus loin dans la recherche d?une meilleure adaptation des horaires, en concertation �troite avec les personnels.

De mani�re plus g�n�rale, �tre attentif aux �volutions des rythmes ne signifie pas s?adapter et d�r�guler, suivant en cela le secteur priv� qui contraint ses salari�s.

Il ne s?agit pas, pour nous, d?une simple d�marche d?adaptation aux d�r�gulations temporelles et � la pression de plus en plus forte qui p�se sur les salari�s en ce qui concerne leur temps de travail et leurs horaires, mais de la concr�tisation de priorit�s politiques comme, par exemple, la d�mocratisation de l?acc�s � la culture ou le soutien aux familles monoparentales.

La Ville est aussi soucieuse de l?�quilibre budg�taire et cherche par des �tudes, y compris localis�es, � d�terminer pr�cis�ment quels �tablissements pourraient voir leurs horaires adapt�s.

Cette action doit se faire avec le souci constant de la prise en compte des conditions de vie des agents municipaux et dans le dialogue avec les organisations syndicales qui d�fendent � juste titre le bien-�tre temporel des agents de la Ville.

Reste pour la suite de nos actions en ce domaine, nous nous appuierons notamment sur les r�sultats des enqu�tes men�es aupr�s des usagers.

Suite au v?u adopt� en Conseil de Paris, une �tude qualitative a �t� effectu�e par un prestataire sp�cialis�, la soci�t� Assimis, aussi bien aupr�s d?usagers que d?agents de la Ville, et compl�t�e par une �tude quantitative men�e par la soci�t� BVA dans le cadre de la d�marche qualit�.

Il en ressort une satisfaction globale des usagers de 84 %, qui se d�clarent tr�s satisfaits ou satisfaits des horaires.

Les �tablissements �voqu�s par les usagers sont extr�mement limit�s et il n?y a pas d?attente av�r�e de leur part sur des modifications substantielles des horaires actuels. Notons au passage qu?il y a une certaine m�connaissance des horaires r�els d?ouverture des �tablissements de la Ville.

L?ensemble de ces �l�ments sera rendu public dans les jours qui viennent.

Compte tenu des �l�ments que je viens de vous apporter, et avec mes coll�gues Jean VUILLERMOZ, Christophe GIRARD et Danielle POURTAUD, nous demandons donc le retrait de votre v?u et nous appellerons � voter contre.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur PENINOU.

J?interroge M. COUDERT : convaincu par les immenses progr�s faits r�cemment, allez-vous retirer votre v?u ?

M. Thierry COUDERT. - J?en suis tout �bouriff� !

Non, je maintiens mon v?u, Monsieur le Maire.

Avec mes maigres moyens, je suis �bouriff�, bien s�r.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Retirez-vous votre v?u ?

M. Thierry COUDERT. - Nous le maintenons !

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je vais donc le mettre aux voix.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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