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71 - 2011, Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche relatif au soutien à la mobilisation des directrices et adjointes des établissements de petite enfance municipales. Vœu déposé par l’Exécutif.



M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen des v?ux r�f�renc�s n� 59 et n� 59 bis dans le fascicule, d�pos�s par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche et l?Ex�cutif, relatif au soutien � la mobilisation des directrices et adjointes des �tablissements de petite enfance municipales.

Mme Danielle SIMONNET nous pr�sente le n� 59 en une minute et M. Christophe NAJDOVSKI lui r�pondra.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues.

Les responsables et les adjointes de cr�che, de jardins d?enfants et de halte-garderie se sont mis en gr�ve le mardi 1er f�vrier dernier pour interpeller notre ville de Paris au sujet de la d�gradation sensible de leurs conditions de travail et du mal-�tre dont elles sont victimes dans l?exercice de leur m�tier. Cela a provoqu� la fermeture de pr�s de la moiti� des 430 cr�ches municipales parisiennes.

Il faut consid�rer, mes chers coll�gues, et prendre conscience que ces directrices de cr�che sont des pu�ricultrices et n?en peuvent plus parce qu?elles croulent sous la multiplication des t�ches administratives li�es � la gestion dans chaque structure (tarifications, pr�l�vements, encaissements mais aussi pointage manuel des familles et des personnels).

Que cela les �loigne du c?ur de leurs m�tiers de pu�ricultrice pour lesquels elles sont nomm�es.

Que cela fait p�tir le suivi du projet p�dagogique de l?�tablissement, l?accompagnement de l?�quipe des professionnels, le soutien � la parentalit�, la veille sur les conditions d?accueil et la mise en place de conditions d?accueil garantissant la s�curit� physique et affective des enfants.

Que cela cr�e une intrusion dans la relation de coparentalit� avec les familles quand vous �tes � ce point-l� � l?int�rieur de la vie mat�rielle de la famille.

Donc, � travers ce v?u, mes chers coll�gues, nous souhaitons que la Ville de Paris, qui est en ce moment m�me, par ailleurs, en n�gociation avec ces personnels, entende leurs attentes, leurs aspirations car cela rel�ve de l?int�r�t g�n�ral, de l?accueil de tous les petits Parisiens et Parisiennes.

Donc, nous demandons notamment que soit �tudi�e la gestion des tarifications, pr�l�vements et encaissements, et pourquoi pas leur prise en charge de mani�re centrale dans chaque arrondissement. C?est bien ainsi que cela fonctionne pour l?ensemble des services p�riscolaires.

Que des moyens suffisants puissent �tre accord�s aux structures de la petite enfance pour cr�er des postes qui puissent all�ger l?ensemble de ces t�ches administratives.

Que l?on puisse enfin �tudier un volant de remplacement efficient pour palier les absences pr�visibles et un poste budg�taire par �tablissement qui soit d�di� aux remplacements non pr�visibles.

Attention, mes chers coll�gues, le probl�me de sous-effectif, dans l?ensemble des �quipes de la petite enfance, cr�e une situation potentiellement source de maltraitance institutionnelle possible.

Je termine, mes chers coll�gues.

Les comp�tences et fonctions de ces directrices et adjointes doivent �tre mieux valoris�es au niveau salarial, et des mesures de fid�lisation de l?ensemble des personnels de la petite enfance doivent �tre absolument trouv�es.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.

Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais dire tout d?abord que nous sommes tout � fait conscients des difficult�s auxquelles sont confront�s les responsables et les adjointes de la petite enfance � Paris.

Ce sont des m�tiers qui ont profond�ment �volu� ces derni�res ann�es, avec des personnels qui sont d?une comp�tence reconnue et qui font un travail remarquable au sein de la Ville de Paris. Il est vrai qu?un certain nombre de t�ches administratives est venu s?ajouter aux diff�rentes t�ches qui incombent aux responsables des �tablissements.

Nous sommes dans une discussion, qui a d�marr� d�j� � la fin de l?ann�e 2010 et qui s?est poursuivie au d�but de cette ann�e. J?ai pu recevoir l?intersyndicale d�j� � plusieurs reprises le 14 janvier, une deuxi�me fois le 1er f�vrier, le 4 f�vrier dernier encore et nous avons � nouveau une r�union programm�e le 16 f�vrier prochain.

Les discussions qui sont en cours actuellement avec l?intersyndicale concernent pr�cis�ment, Madame SIMONNET, les questions que vous avez abord�es, puisque nous discutons organisation, conditions de travail des responsables, reconnaissance des responsabilit�s et des fonctions, gestion des absences et des remplacements, fid�lisation des agents. C?est aussi la question de la tarification, des pr�l�vements, des encaissements.

Toutes ces questions sont donc sur la table, c?est aussi la question du volant de remplacement, pour lesquelles nous avons �labor� �galement un calendrier de discussions et d?actions.

En r�ponse au v?u que vous formulez, l?Ex�cutif propose un v?u qui pr�cise un certain nombre de choses, � savoir que ce dialogue social qui est engag� avec les repr�sentants des responsables et des adjoints se poursuive, de mani�re approfondie, que ces �changes d�bouchent sur des propositions concr�tes (c?est le souhait de tous), aussi bien concernant l?organisation des conditions de travail des responsables que celles des adjoints, la reconnaissance de leurs responsabilit�s et de leurs fonctions, y compris d?un point de vue indemnitaire.

Au terme de ces �changes, bien entendu, nous pr�senterons une information la plus compl�te possible � destination des �lus du Conseil de Paris.

Je vous propose, si vous le voulez bien, d?ajouter au v?u de l?Ex�cutif le fait que nous prenons l?engagement compl�mentaire, moyennant le retrait de votre v?u, que la gestion des tarifications, pr�l�vements et encaissements soit �tudi�e afin d?all�ger les t�ches administratives et de pr�server la relation des directrices avec leurs parents.

Deuxi�mement, que soit �tudi� un volant de remplacement efficient pour pallier les absences pr�visibles et un poste budg�taire par �tablissement, d�di� aux remplacements non pr�visibles et, enfin, que les comp�tences et fonctions des directrices et adjointes puissent �tre mieux valoris�es au niveau salarial.

Nous prenons cet engagement et, en contrepartie, je vous demande de bien vouloir retirer votre v?u au profit de celui de l?Ex�cutif.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci de cette pr�cision.

Je prends acte du retrait du v?u n� 59. Voulez-vous nous le confirmer, Madame SIMONNET ?

Mme Danielle SIMONNET. - Que l?on s?entende bien.

A travers le v?u, tel qu?il est amend� par l?Ex�cutif, nous avons donc trois �l�ments qui sont partiellement repris du v?u pr�sent� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche.

Nous voyons bien que l?ensemble des �l�ments de notre v?u n?est pas repris, moyennant quoi nous souhaitons vraiment que ces n�gociations puissent aboutir et surtout qu?elles puissent aboutir sur des engagements qui se traduisent dans les faits, maintenant, pas en 2012.

Les �l�ments ne sont pas dat�s, mais on doit se le dire en responsabilit�, ici oralement. Ce n?est pas au-del� de 2012 que les choses doivent avancer, c?est vraiment maintenant qu?il faut que cela puisse progresser.

Nous prenons nos responsabilit�s, nous retirons notre v?u, mais sachez que nous serons tr�s attentifs � l?�volution de ces n�gociations et que nous tenons absolument � ce que, sur ces diff�rents aspects, elles puissent aboutir le plus rapidement possible.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci. Le plus t�t sera le mieux.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - C?est notre souhait �galement. Des mesures seront mises en ?uvre d�s 2011, d�s cette ann�e, mais aussi d?autres mesures pour lesquelles nous sommes tributaires de calendriers pour lesquels nous ne pouvons pas modifier les choses.

Je pense notamment � la mise en place de ?Facil?Familles? qui est pr�vue pour 2012 et qui ne d�pend pas que des secteurs de la petite enfance.

Il y a des �l�ments sp�cifiques au secteur de la petite enfance, pour lesquels nous avancerons bien entendu � tr�s court terme, d�s ce premier semestre de l?ann�e 2011.

C?est un engagement qui est pris.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u amend�, d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt� � l?unanimit�. (2011, V. 28).

Merci.

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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