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22 - 2011, Vœu déposé par le groupe Centre et Indépendants relatif à la disparition progressive d’une animation culturelle et nocturne emblématique du quartier du Marais.



M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 21 dans le fascicule, d�pos� par le groupe Centre et Ind�pendants, relatif � la disparition progressive d?une animation culturelle et nocturne embl�matique du quartier du Marais.

C?est Mme Genevi�ve BERTRAND qui va le pr�senter en une minute, et M. PENINOU qui va r�pondre succinctement, comme d?habitude, � la pr�sentation de ce v?u.

Madame BERTRAND, vous avez la parole.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Monsieur le Maire, le quartier du Marais, avec ses sp�cificit�s historiques et patrimoniales, contribue � la richesse et au rayonnement de notre cit�, et pourtant une mue s?y op�re progressivement.

On constate que l?ancien hammam Saint-Paul du 4, rue des Rosiers est devenu une boutique dont seule l?inscription t�moigne de cette activit� originelle, ou que le non moins c�l�bre restaurant Goldenberg a disparu au profit d?une �choppe de v�tements � la mode.

Rien ne semble r�sister au mercantilisme ambiant jusqu?� la plaque comm�morative de l?attentat terroriste du 9 ao�t 1982, d�viss�e par les nouveaux propri�taires.

Les lieux de convivialit� ne sont pas �pargn�s. Les bars, qui forment la colonne vert�brale du quartier, c�dent la place � des commerces, � l?instar notamment du mythique Central, ferm� en octobre 2010, et remplac� par une bijouterie.

Cette situation pr�occupante donne lieu � de nombreuses alertes dans la presse et les milieux concern�s, qui craignent que Paris ne devienne une belle endormie supplant�e par le nouveau c?ur europ�en de la f�te et de la vie nocturne constitu� par Londres, Berlin ou Barcelone.

C?est cet inqui�tant constat qui avait conduit la Mairie de Paris � inaugurer les premiers Etats g�n�raux de la nuit les 12 et 13 novembre derniers. Aussi, mon groupe souhaiterait qu?une information relative � la nature des activit�s commerciales d�taillant le nombre de bars ainsi que leur taux de rotation dans le secteur sauvegard� du Marais soit communiqu�e en Conseil de Paris ou en commission.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BERTRAND.

Je vais donner la parole � M. PENINOU.

Je m?associe � la remarque sur le d�montage de la plaque qui comm�more l?attentant : je trouve cela extr�mement curieux et je ne sais pas si la Ville y peut quelque chose.

Monsieur PENINOU ?

M. Mao PENINOU, adjoint. - On va le faire : on va remettre la plaque en place, ce qui me semble bien �vident.

Au-del� de la question de la plaque, il est �vident que la municipalit� parisienne, les mairies du 4e et du 3e sont tr�s attach�es � l?animation culturelle et nocturne du Marais et plus globalement, de Paris.

Bien entendu, des d�marches de concertation telles que nous les avons faites lors des Etats g�n�raux, entre les commer�ants, les riverains, les pouvoirs publics, sont importantes pour pouvoir garder ce dynamisme. Notons tout de m�me que Paris est de tr�s loin la premi�re ville europ�enne en la mati�re par le nombre d?�tablissements de type bar dont vous nous parliez. On peut discuter apr�s de ce qui se fait ou de ce qui se dit dedans, mais pour le nombre d?�tablissements, c?est assez net.

Je voudrais donc vous rassurer. Les chiffres actuellement � notre disposition ne confirment absolument pas ces craintes.

Le taux d?�tablissements culturels et festifs nocturnes dans les 3e et 4e arrondissements est le plus important de Paris, et je le redis donc : le nombre d?�tablissements � Paris est le plus important de toute l?Europe et rien, a priori, ne laisse envisager une inversion de tendance.

Les derniers chiffres dont nous disposons datent de 2007, je vous le dis au passage. Ils sont donn�s par la Banque de donn�es du commerce parisien. Le nombre de bars ou de caf�s sans tabac dans le secteur du Marais, est pass� de 46 en 2000 � 63 en 2007.

Nous attendons les chiffres de 2011 dans quelques jours puisqu?ils seront rendus publics par la Banque de donn�es du commerce de Paris. Nous les rendrons publics en commission, en Conseil de Paris. Nous aurons � nouveau l?occasion d?avoir un d�bat l�-dessus.

Nous donnons donc un avis favorable � votre v?u puisque les chiffres vont arriver, et que nous pourrons d�battre sur ce sujet.

Mais vraiment, je ne crois pas que l?inqui�tude se porte aujourd?hui sur le nombre d?�tablissements. Lors des Etats g�n�raux, on a vu que l?inqui�tude se porte aujourd?hui plut�t sur comment on entoure ces �tablissements, comment on les aide � mener leur activit�, aussi bien du point de vue de l?insonorisation des �tablissements eux-m�mes que de la r�gulation avec leurs clients et leurs usagers, qui se trouvent bien souvent dans les rues parce qu?ils y sont bien, parce qu?il y fait beau, parce qu?il est souvent agr�able d?�tre dans la rue, ou tout simplement pour fumer une cigarette.

Voil� ce que je pouvais vous dire aujourd?hui sur les �tablissements, les bars du Marais, et plus g�n�ralement les bars parisiens. On n?a pas d?inqui�tudes l�-dessus. Il y avait eu un recul des bars plut�t dans les ann�es 1980 et 1990, qui avait pu inqui�ter beaucoup de gens �tant donn�e la convivialit� que ces �tablissements amenaient dans les quartiers, mais la r�ouverture dans l?ensemble des �tablissements parisiens, y compris aujourd?hui, massivement, dans le Nord-Est parisien, ram�ne aujourd?hui cet esprit de convivialit� que nous souhaitons continuer � encourager.

Merci, et donc avis favorable.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 5).

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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