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37 - 2011, DVD 48 - Approbation des modalités de passation et signature d’un marché de services pour la gestion de 4 lavatories à Paris.



M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 48 concernant l?approbation des modalit�s de passation et de signature d?un march� de service pour la gestion de quatre lavatories � Paris.

La parole est � Mme Laurence DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Le sujet des toilettes publiques est une question d?hygi�ne et de sant� publique qui demande un �quipement � la hauteur d?une m�tropole moderne, tant en mati�re de propret� qu?en mati�re de disponibilit� des emplacements.

Aujourd?hui, deux types d?�quipement coexistent : 400 sanisettes, avec un nouveau mod�le high-tech mais un syst�me de nettoiement tr�s lent, et 10 lavatories qui disposent de plusieurs cabines, et dont il est question d?en supprimer 6 pour n?en garder que 4.

Ceci nous para�t �tre un mauvais calcul qui ne pourrait se justifier que si le nombre des sanisettes �tait alors nettement augment�. De m�me, les �tablissements publics comportent-ils fr�quemment des �quipements tr�s insuffisants.

Commence � �merger un nouveau march�, celui des toilettes de luxe � 2 euros, quel paradoxe ! Voulons-nous un syst�me � deux niveaux ? Je ne le crois pas.

Il s?agit pour Paris d?une question d?exemplarit� et jusqu?� pr�sent, la comparaison avec d?autres capitales �trang�res ne nous est pas vraiment favorable.

Et c?est aussi une question de dignit�, notamment pour ceux dont la rue est le domicile.

J?appelle donc la Ville � faire dans ce domaine un effort bien plus important, tant vis-�-vis du maintien des lavatories que de l?augmentation du nombre des sanisettes.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Monsieur LEBEL, vous avez la parole.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Merci.

Ainsi, Madame LEPETIT, les 400 sanisettes parisiennes vont condamner � mort 6 des 10 malheureuses lavatories qui subsistent encore dans les sous-sols de la capitale.

Vous condamnez ainsi au ch�mage les 6 pr�pos�s qui, compte tenu de leur �ge et de leurs qualifications, si on peut dire, n?ont aucune, mais vraiment aucune chance de retrouver un emploi.

Au-del� de ce probl�me humain, il y a aussi une question d?opportunit�.

Vous savez certainement que ces lavatories parisiens, ou parisiennes, je ne sais pas de quel genre c?est, sont pour certains signal�s dans les guides de Paris aux touristes, pour qui ces lieux de commodit�s, comme on le disait autrefois, sont tr�s typiques de Paris.

Mieux, les lavatories de la place de la Madeleine, qui ont �t� au d�but du si�cle dernier enti�rement �quip�s par la soci�t� Porcher, sont un tr�s amusant exemple du style Rococo d�but de si�cle appliqu� � un lieu pour le moins original. Ces lavatories sont donc uniques. C?est d?ailleurs la raison pour laquelle ces lavatories de la place de la Madeleine sont prot�g�s au titre des monuments historiques. Si vous fermiez le site Madeleine, ce serait, dans l?histoire r�cente de Paris, le premier exemple de la fermeture au public d?un site inscrit.

J?ajoute que ces lavatories de la Madeleine �taient autrefois deux et que par une d�cision que je n?ai jamais vu passer au Conseil de Paris, une des deux a �t� c�d�e, je crois, � France T�l�com, et qu?ils sont actuellement dans un �tat de d�labrement et d?abandon absolument scandaleux.

C?est pourquoi je demande, Madame LEPETIT, je demande absolument la r�int�gration du site de la Madeleine dans le march� de gestion que vous allez passer, comme d?ailleurs la r�novation du lieu, qui n?a jamais �t� entreprise depuis sa construction, comme l?a constat� la D.R.A.C. d?�le-de-France il y a moins d?un an, et avec qui je suis all� visiter cet endroit assez amusant.

Je vous remercie, Madame LEPETIT.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Bien.

Madame LEPETIT, les lavatories chers � M. LEBEL ?

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais r�pondre � Mme DOUVIN et � M. le maire du 8e, Fran�ois LEBEL. J?ai bien entendu son plaidoyer.

Je voudrais quand m�me attirer votre attention sur le nombre de sanisettes que nous installons, qui sont au nombre de 400 sur l?ensemble du territoire parisien. Vous le savez, elles sont aujourd?hui accessibles aux personnes � mobilit� r�duite, elles offrent une meilleure qualit� de service, si je puis dire, et leur acc�s est gratuit.

La mise en place de ces sanisettes nous a conduits � revoir � la baisse le nombre de lavatories et nous avons d�cid� de maintenir - bien s�r, nous le proposons au Conseil de Paris uniquement les lavatories situ�s sur d?importants sites touristiques o� les nouvelles sanisettes ne peuvent � elles seules r�pondre � la tr�s forte affluence du public.

Monsieur le Maire du 8e, je tiens � votre disposition le chiffre de fr�quentation car je crois que c?est important aussi d?avoir cela en t�te.

Je voudrais compl�ter, puisque vous y avez fait allusion, avec le fait que nous avons re�u au mois de d�cembre dernier une d�l�gu�e syndicale de la C.F.D.T. de l?entreprise STEM Propret�. Nous avons entendu ces personnes, m�me si, vous le savez, elles sont � contrat � dur�e ind�termin�e au sein de l?entreprise STEM Propret�, qui est une soci�t� importante : plus de 1.100 agents. A priori, ces personnes pourront �tre red�ploy�es au sein de ce groupe et de cette entreprise.

Nous avons �galement inclus dans le march� que nous lan�ons, pr�cis� exactement que le personnel n�cessaire au fonctionnement des quatre lavatories concern�s devra �tre repris.

J?en profite d?ailleurs pour dire que les 4 lavatories que nous conservons, repr�sentent 80 % de l?activit� des 10 lavatories existants actuellement, ce qui veut dire que ceux que nous fermons ne repr�sentent que 20 % de l?activit�. On a quand m�me fait tr�s attention � ceux que nous fermions.

Enfin, je sais, Monsieur LEBEL, que vous y �tes attach�, le nouveau march� que nous allons lancer aura un co�t pour la Ville de 775.000 euros pour deux ans, alors que le march� actuel des 10 lavatories co�te actuellement � la Ville 1 million d?euros par an.

Je voulais aussi vous donner ces �l�ments, je crois, de bonne gestion.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 48.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DVD 48).

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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