retour Retour

78 - 2011, DU 9 - ZAC Paris Rive Gauche (13e) - Secteur Masséna-Bruneseau Nord - Déclaration de projet des travaux d’investissement routier.



M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DU 9 concernant la Z.A.C. Paris Rive Gauche, secteur Mass�na-Bruneseau Nord d�claration de projet des travaux d?investissement routier.

La parole est � M. Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT. - Cela va �tre tr�s court.

C?est pour expliquer pourquoi nous allons voter contre ce projet de d�lib�ration qui est la cons�quence logique de l?am�nagement de la Z.A.C. ?Paris Rive gauche? et de la construction notamment d?immeubles de bureaux en grande quantit� et, au-del�, d?immeubles de relativement grande hauteur.

Le meilleur argumentaire qui a �t� fait, c?est, dans ?Le Monde? d?avant-hier, celui qui a �t� fait par M. Jean-Marie LE GUEN qui explique tr�s bien pourquoi ce projet est contradictoire avec ce qu?il faut faire � Paris.

Nous nous f�licitons de voir que nous faisons des �mules importants au-del� de notre parti.

Merci.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CONTASSOT, pour cette bri�vet�.

Je donne la parole � Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire.

Il y a tout juste trois mois, le Conseil de Paris approuvait la r�vision simplifi�e du P.L.U. pr�alable � l?am�nagement du secteur Mass�na-Bruneseau.

Il s?agit donc d�sormais de nous prononcer sur la d�claration de projet des travaux d?investissement routier. Ce volet du dossier a certes beaucoup moins mobilis� l?attention pendant l?enqu�te publique. On ne saurait, cependant, pour l?appr�cier, le d�connecter du programme d?am�nagement ayant appel� la r�vision du P.L.U. et la modification de la Z.A.C. ?Paris Rive gauche?.

Ces deux volets de l?enqu�te publique sont tr�s logiquement consubstantiels,� l?un conditionnant, par la modification du trac� des bretelles du p�riph�rique et par le traitement des espaces, l?intensification urbaine voulue par l?autre.

A cet �gard et en quelques mots, je rappelle mon soutien � ce choix de densification et si je ne suis pas en accord avec la totalit� des options d?urbanisme retenues, je partage la volont� de constituer, sur ce territoire d?interface entre Paris et Ivry, un p�le �conomique valorisant le 13e arrondissement.

Un premier �l�ment a retenu l?attention des �lus centristes : c?est celui du montant estimatif des travaux, 184 millions d?euros, au stade des �tudes pr�liminaires. Cr�er un nouveau trac� dans un tissu urbain coutur� d?infrastructures ferroviaires et routi�res est effectivement � ce prix.

Un deuxi�me �l�ment peut �tre pris en consid�ration. Il s?agit des nombreuses �tudes command�es ou r�actualis�es par la S.E.M.A.P.A. ou la mairie, car l?essentiel est aussi de regarder si la circulation, tous modes confondus, li�e � ces 7.500 nouveaux logements et aux surfaces d?activit� sera soluble dans ce secteur, dans l?arrondissement et, plus globalement, dans le maillage g�n�ral de Paris.

Certes, et je m?en r�jouis, et je tiens ici � le souligner, une tr�s large place est faite aux circulations douces, pi�tonnes et cyclables, mais il s?agit l� d?une r�ponse � �chelle locale.

Plus complexe est �videmment la question des transports en commun pour absorber les d�placements parisiens et pendulaires.

C?est toute la question du renforcement et de la cr�ation de lignes nouvelles. Il y a, bien s�r, l?extension du T3, il y a surtout, depuis l?accord intervenu en janvier dernier entre l?�tat et le S.T.I.F. sur le d�sormais Grand Paris express, l?assurance d?un prolongement de la ligne 14, avec une station � Maison Blanche, mais il reste les incertitudes pesant sur la ligne 10 et son extension au-del� de la gare d?Austerlitz. La mobilisation des �lus dans leur ensemble, toutes tendances confondues, � ce sujet, ainsi que les mesures conservatoires � propos de son trac�, n?assurent cependant pas de la r�alit� de sa mise en circuit dans des d�lais raisonnables.

S?agissant du stationnement des v�hicules, la r�alit� sur Paris Rive Gauche est celle d?une saturation de la voirie, avec des pratiques illicites des automobilistes comme des deux-roues motoris�s.

L?absence de r�gles au P.L.U. pour le stationnement sous immeubles de bureaux et les difficult�s de construire sous dalle font de la cr�ation de parkings publics, de la mutualisation des emplacements et du maintien d?une offre de surface les conditions d�terminantes pour �viter un traitement par la seule verbalisation. Des assurances de votre part seraient ici les bienvenues.

Enfin, je conclurai en reprenant les recommandations du commissaire enqu�teur. La derni�re, relative � la ma�trise des nuisances engendr�es par les travaux, est une pr�caution �vidente dont nous partageons tous l?esprit.

La premi�re est plus singuli�re. Il demande, en effet, � la ma�trise d?ouvrage une attention toute particuli�re pour prendre en compte les nuisances engendr�es par la circulation qui reste importante. Est-ce � dire qu?il n?a pas �t� convaincu par les entretiens, �tudes et d�monstrations produites par l?am�nageur et les services municipaux ? J?avoue que j?aimerais bien, l� �galement, en �tre convaincue.

La pr�sence du p�riph�rique, pour parler de lui, ses nuisances en termes de bruit et de pollution, ne s?effacera pas en modifiant ses bretelles d?acc�s.

Les mesures rassurantes qui sont livr�es sur la capacit� des mat�riaux et des conceptions architecturales � diminuer les nuisances sonores me paraissent un peu optimistes.

La consid�ration, par ailleurs, que les immeubles de grande hauteur accueilleront des activit�s et non du logement est quelque peu d�sinvolte � l?endroit des personnes qui seront appel�es � y travailler.

Le p�riph�rique est bien l� et je n?aurai pas l?outrecuidance de croire que son insertion dans le paysage urbain n?a pas �t� r�fl�chie, mais je reste, comme le commissaire enqu�teur, en attente d?assurances.

Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je donne la parole � M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Tr�s rapidement, parce que je ne m?�tais pas inscrit � ce d�bat ; ce n?est pas pour r�pondre aux interventions, juste pour ajouter quelques points d?information suppl�mentaires.

D?abord, je veux remercier l?ensemble des �lus du 13e de soutenir de mani�re unanime et coordonn�e, disons-le, le d�veloppement des transports en commun dans le 13e. Mais, en ce qui concerne la station de Maison Blanche, rien n?est encore acquis : elle est en italique sur les plans. C?est un premier d�but entre rien et un nom en italique, mais nous n?en sommes pas encore � l?obtention finale.

Concernant la ligne 10, effectivement, ce sera la grosse affaire pour ce quartier, mais plus encore pour le lien entre Paris et Ivry et pour le d�veloppement d?Ivry.

Sans transport en commun lourd, tout le d�veloppement d?Ivry, o� il y a des r�serves fonci�res consid�rables? ce sera effectivement tr�s difficile d?avoir le pendant de Paris Rive gauche c�t� Ivry.

Concernant ce projet de d�lib�ration, juste en un mot, il s?agit en effet d?une tr�s grosse affaire, de tr�s gros travaux routiers, mais la question qui se pose en amont est : est-ce qu?on fait le choix d?am�nager ce secteur pour faire le lien entre Paris et Ivry ? Et j?entends ce que vous venez de dire et j?y suis �videmment favorable : c?est le choix que nous avons fait collectivement. Sachant que nous avions un plat de nouilles, c?est-�-dire un �changeur du p�riph�rique, consid�rable, et qu?aller de l?avant, faire ce lien entre Paris et Ivry, cela veut dire r�former le plat de nouilles et faire en sorte que l?on soit dans un site plus urbain, effectivement, cela co�te de l?argent et ce sont des travaux tr�s cons�quents.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur COUMET.

Je donne la parole � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Tout d?abord, je voudrais dire � mon coll�gue Yves CONTASSOT que je n?ai jamais pens� qu?il �tait quelqu?un de sectaire et qu?heureusement qu?il arrive � s?entendre avec des gens qui ne sont pas que de son parti politique. Je m?en r�jouis, sinon, ce serait triste et nous aurions du mal � faire des majorit�s.

Vraiment, loin de moi cette id�e ! J?ai, un moment, pens� qu?il allait peut-�tre nous parler de la construction de logements dans une belle avenue parisienne du 16e arrondissement, mais ce n?�tait pas l?objet ; elle est class�e, je le sais.

Sur le projet qui nous concerne, la Z.A.C. ?Paris Rive gauche? et cette d�claration de projet de travaux d?investissement routier, il s?agit, vous l?avez dit et J�r�me COUMET vient de le rappeler, d?approuver la d�claration de projet et l?int�r�t g�n�ral relatif � ces travaux d?investissement routier extr�mement importants pr�vus sur le secteur Mass�na-Bruneseau suite � l?enqu�te publique qui a eu lieu du 10 f�vrier au 27 mars 2010. C?�tait une enqu�te publique qui s?�tait faite simultan�ment � l?enqu�te publique sur la r�vision simplifi�e du P.L.U. Je vous rappelle qu?en novembre dernier, nous avons approuv� ici, en Conseil de Paris, la r�vision simplifi�e du P.L.U. sur Mass�na-Bruneseau pour pouvoir construire des immeubles de logements de 50 m�tres et des immeubles de grande hauteur, notamment pour des activit�s �conomiques et de l?emploi et nous avons fait cela apr�s avoir tir� le bilan de la concertation.

L�, il s?agit donc effectivement d?accepter, pour un montant global de 184 millions d?euros, des travaux qui vont venir rectifier ce que J�r�me COUMET a appel� ?ce plat de nouilles? et donner de la continuit� urbaine entre Paris et Ivry, parce que nous sommes dans un secteur qui est vraiment un secteur de la m�tropole.

Nous tenons compte, bien s�r, des remarques et des recommandations qui sont faites par le commissaire enqu�teur.

Il a �mis ces deux recommandations :

- l?une sur l?id�e qu?il n?y ait pas de logements � proximit� du p�riph�rique mais plut�t des immeubles d?activit� et de bureaux.

- l?autre concernant les nuisances engendr�es au cours de la r�alisation des travaux, qui vont se d�rouler quand m�me sur une p�riode longue et qui vont �tre des travaux cons�quents.

Ces deux �l�ments nous importent et, d?ailleurs, la premi�re recommandation, je dirais qu?elle est prise en consid�ration dans le projet d?am�nagement lui-m�me de la Z.A.C. ?Mass�na-Bruneseau? puisqu?il s?agit bien, et je le rappelle parce que je pense que Mme CUIGNACHE-GALLOIS ne l?a pas �voqu� comme tel, d?un quartier mixte. Il s?agit bien de faire un quartier totalement mixte, socialement et sur le plan fonctionnel : habitat, travail, tout cela va se trouver m�lang�, m�l� dans ce nouveau quartier.

Le projet est extr�mement important parce qu?il concerne, bien s�r, le r�seau autoroutier mais J�r�me COUMET a eu raison de rappeler �galement que nous sommes tous extr�mement attach�s au d�veloppement de l?offre de transports collectifs. Nous nous battrons, m�me si ce n?est pas acquis, sur la question de la ligne 10. Elle para�t �vidente, si on veut aller vraiment vers ce quartier m�tropolitain avec Ivry. Il est clair aussi que le tramway, qui est en cours et qui verra son inauguration en 2012, la prolongation du T3, est aussi un �l�ment important pour apporter, je dirais, par les transports en commun, un soulagement � ce quartier qui va na�tre dans les ann�es qui viennent.

Je n?ai pas grand-chose � ajouter par rapport � ce qu?a dit J�r�me COUMET. Je vous demande donc de bien vouloir approuver ce projet de d�lib�ration qui, comme suite � toutes les proc�dures, enqu�te Bouchardeau et conform�ment au Code de l?Environnement, nous permettra de poursuivre cette urbanisation de la Z.A.C. ?Paris Rive gauche?, avec notamment la question des transports et du r�seau autoroutier qui sont totalement imbriqu�s dans ce projet d?am�nagement urbain qui sera vraiment un grand projet pour Paris.

Je vous remercie.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 9.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DU 9).

Février 2011
Débat
Conseil municipal
retour Retour