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36 - 2011, DVD 17 - Approbation du bilan de la concertation préalable relative à l’aménagement de la place de la République (3e, 10e et 11e). Approbation du programme en vue d’une enquête publique.



M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DVD 17 concernant l?approbation du bilan de la concertation pr�alable relative � l?am�nagement de la place de la R�publique (3e, 10e et 11e). Approbation du programme en vue d?une enqu�te publique, sur lequel les amendements n� 33 et n� 34 ont �t� d�pos�s par le groupe E.E.L.V.A.

La parole est � Mme V�ronique DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Cette intervention vise � la fois � pr�senter les deux v?ux que nous avons soumis � notre Assembl�e et � rappeler tout le bien que nous pensons du r�am�nagement de cette place au c?ur de Paris.

Je disais, lorsque nous avons vot� la derni�re d�lib�ration, � quel point Paris avait besoin de ce type de lieu, ouvert, accessible, permettant de grandes r�unions, de grandes manifestations, et que, malheureusement, jusqu?� pr�sent, il n?y en avait pas � Paris, alors que je soulignais que toutes les grandes villes europ�ennes ont ce type d?endroit o� il fait bon se retrouver entre habitants.

Quelques points, quand m�me, que je voudrais soulever sur cette d�lib�ration, sur lesquels nous avions d�j� insist� la derni�re fois et qui correspondent en partie aux v?ux que nous avons d�pos�s.

D?abord, le tramway des gares. L?id�e que cette cr�ation puisse un jour voir le jour doit absolument �tre prise en compte dans la concertation et dans les travaux d�s maintenant, car nous ne devons pas nous fermer cette possibilit�. Vous savez � quel point les �lus E.E.L.V.A. sont attach�s � ce projet qui nous para�t r�pondre � un certain nombre de probl�matiques de liaison entre les diff�rentes gares parisiennes et, singuli�rement, les gares du Nord et de l?Est qui, � elles deux, forment, je le rappelle, la plus grande gare du monde ; il nous para�t important d?en permettre l?acc�s par un moyen de transport rapide, efficace et propre et cette r�ponse est, bien �videmment, la cr�ation d?un tramway des gares.

Il faut donc absolument que dans l?am�nagement de la place de la R�publique soit int�gr�e d�s maintenant, d�s le d�part, la possibilit�, un jour, de rajouter cet �quipement, qui, je le r�p�te, est absolument n�cessaire.

Ensuite, nous avions beaucoup insist� - et c?est en partie repris d?ailleurs dans ce projet de d�lib�ration, ce qui prouve que, visiblement, les habitants qui ont r�pondu � cette concertation se sentent aussi concern�s par cette question -, sur le maintien de la pr�sence de services � destination des sans domicile fixe et des populations les plus pr�caris�s sur cette place.

Il ne faut pas que par le biais de travaux importants, certes n�cessaires, nous finissions par chasser une partie des occupants de cette place. Les S.D.F. et les personnes les plus pr�caris�es qui profitent des services que la Mairie de Paris accompagne par le biais de subventions � un certain nombre d?associations doivent absolument pouvoir rester dans ce lieu. C?est d?ailleurs l?un des r�sultats de la concertation.

Un point qui n?avait �t� que peu abord� avant et qui est revenu tr�s fort dans la concertation est la question de la v�g�talisation de cet espace. Je le disais, cette place sera dor�navant une place conviviale, ouverte, accueillant tous les publics, et il nous semble important que ce ne soit pas un lieu totalement min�ral. C?est la raison pour laquelle nous d�posons un v?u sur la cr�ation d?un espace de nature. D?ailleurs, les personnes consult�es lors de la concertation ont beaucoup insist� sur la n�cessit� d?avoir � la fois de l?eau et du vert et c?est dans ce sens que nous d�posons cet amendement pour continuer cette r�flexion et avoir pr�sent � l?esprit qu?un lieu trop froid, trop min�ral serait tout � fait � l?oppos� du r�sultat que nous escomptons des travaux pr�vus sur cette place.

Il para�t important aussi d?avoir cet espace de nature, de fa�on � accompagner l?effort que Paris r�alise en mati�re de biodiversit�, puisqu?on le sait, d�s lors que l?on plante certaines esp�ces, certains types de v�g�tation, cela r�attire toute la biodiversit� n�cessaire � ce que Paris vive mieux.

Un dernier point qui me para�t extr�mement important, qui a �t� aussi assez �voqu� dans la consultation et dont je voudrais �tre s�re qu?il soit bien pris en compte est l?importance des circulations cyclables ; quand je dis ?bien pris en compte?, il faudrait qu?il le soit �galement dans le sens du travail qui a �t� r�alis� dans le 3e arrondissement avec le Conseil local du handicap ; des pr�conisations tr�s fortes ont �t� faites en mati�re d?accessibilit� et les associations cyclistes ont, elles aussi, particip� � la concertation dans les mairies d?arrondissement et je crois qu?il faut faire tr�s attention � ce que les uns et les autres puissent trouver leur place au mieux sur cette nouvelle place et que les circulations des uns ne se fassent pas au d�triment des autres. Il faut assurer une certaine fluidit� des d�placements pour tous les types d?usages. Il ne s?agirait pas que la place d�volue aux cyclistes se fasse au d�triment des pi�tons, mais, de la m�me fa�on, il ne s?agirait pas que les pi�tons soient une cause de rupture des d�placements cyclistes.

Ces deux amendements ne sont qu?un rappel de ce que nous souhaitons apporter � ce nouvel am�nagement parisien extr�mement important.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement.

M. R�mi F�RAUD, maire du 10e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Je tiens d?abord � saluer la densit� et la qualit� de la concertation men�e tout au long de ces derniers mois de l?ann�e 2010 qui a r�uni plusieurs centaines d?habitants, d?usagers de la place, lors de grandes r�unions publiques comme la derni�re � la mairie du 10e, mais �galement par Internet, sous forme de questionnaire et �galement d?ateliers sur place, de marches exploratoires r�unissant diverses cat�gories d?usagers, de riverains, de commer�ants, de cyclistes ou de personnes en situation de handicap.

Il en ressort � l?�vidence une large approbation du projet, notamment dans les 3e, 10e et 11e arrondissements, et ce, autour de ces trois objectifs.

D?abord, cr�er un lieu de rassemblement convivial, populaire au c?ur de Paris qui permette une grande diversit� d?usages.

Ensuite, mieux partager l?espace public et rendre de l?espace aux pi�tons et aux autres modes de transport que la voiture.

Et puis mettre en valeur le patrimoine, � commencer par la statue de la R�publique, ainsi que r�affirmer le symbole r�publicain de la place, et je tiens � rappeler que nous avons install� autour d?Anne HIDALGO le portrait des deux journalistes fran�ais de France 3 otages en Afghanistan il y a quelques jours.

Cela n?emp�che pas des interrogations sur les futurs usages de la place, sur la circulation des v�los ou les travers�es pi�tonnes, sur les cons�quences pour l?activit� du commerce, sur les reports de circulation automobile, notamment.

La place et la s�curit� des pi�tons apparaissent ainsi primordiales � l?issue de cette concertation et l?aire pi�tonne de deux hectares qui sera constitu�e r�pond � l?�vidence � ce souci, mais il ne faut pas non plus oublier de pr�voir des voies de circulation sp�cifiques aux cyclistes afin d?�viter les conflits d?usage entre pi�tons et cyclistes dont parlait V�ronique DUBARRY � l?instant, ce qui est � l?�vidence un enseignement tr�s important du r�am�nagement pass� du boulevard de Magenta.

Je tiens aussi � mettre en avant l?intermodalit� entre les diff�rents modes de transport (bus, m�tro), leur accessibilit� aux personnes en situation de handicap et l?interconnexion entre les diff�rents quartiers et notamment entre la place et le canal Saint-Martin.

Concernant la circulation automobile, ayons aussi confiance dans la baisse continue de celle-ci, dans le caract�re finalement assez mod�r� sur ce point du projet, dans le fait que les reports de circulation qui ne se feront pas essentiellement � proximit� mais sur une voirie plus lointaine. Nous n?avons, en tous cas, aucun mal � assumer l?orientation de notre politique sur ce point qui vise � anticiper et � favoriser une baisse de la circulation automobile au c?ur de nos quartiers.

Le d�bat sur les usages est ensuite, certainement, celui qui a le plus mobilis� au cours des derniers mois, qui est peut-�tre le plus passionnant, qui est le plus crucial pour l?avenir de la place.

Il faut valoriser le sens de la place dans Paris et dans l?Histoire, il faut garder la possibilit� de manifester, bien s�r, il faut aussi permettre des activit�s culturelles plus fr�quentes qu?aujourd?hui, sans oublier pour autant le besoin en mati�re d?aide aux sans domicile fixe qui doivent �tre pris en compte, mais qui doivent �tre pris en compte avec les associations. Il n?est pas �vident que la distribution alimentaire que l?on appelle ?soupe populaire? doive rester sur la place, m�me s?il faudra qu?elle reste sur la place s?il n?y a pas d?alternative meilleure. Il faut, en tout cas, faire ce travail en lien avec les associations comme les Restos du C?ur qui ont l?usage de la place actuellement.

Nous ne devons pas fixer, � mon sens, trop strictement les usages, les encadrer trop strictement, mais favoriser par contre l?appropriation de la place par les Parisiens. La grande esplanade pi�tonne, comme l?organisation rationnelle des circulations, notamment pour les voitures au Sud - en lien avec les grands boulevards, dont la perspective de mise en double sens appara�t d?autant plus n�cessaire -, et les transports en commun et les taxis au Nord, permettront cette appropriation de la place par les Parisiens.

Je crois que, vu la taille de la place, elle pourra sans probl�me accueillir une concession d?un caf�, un kiosque de la Ville de Paris permettant de mettre en avant un certain nombre de th�matiques, mais �galement une offre culturelle, un espace de jeux pour les familles - dont il reste � d�terminer s?il doit �tre de plein air ou s?il doit �galement recouvrir des �quipements sportifs, ce qui para�t peut-�tre plus difficile -, qui doivent favoriser l?animation de la place, afin d?initier cette appropriation du lieu par les Parisiens.

Les �l�ments qui ressortent de la concertation sont ainsi particuli�rement int�ressants. C?est en les prenant en compte que nous ferons de ce grand projet de la mandature une v�ritable r�ussite. Un travail consid�rable a �t� r�alis� pour les int�grer au projet de l?Agence TVK, retenue par la Ville de Paris.

C?est donc du fait de cette prise en compte, et du programme qui en d�coule, que mes coll�gues du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s et moi-m�me, approuverons sans r�serve ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. Vous �tes rest� dans votre temps de parole.

La parole est � Mme Lynda ASMANI, pour cinq minutes.

Mme Lynda ASMANI. - Monsieur le Maire, Merci.

Nous savons tous la valeur historique et symbolique de la place de la R�publique, avec sa Marianne brandissant fi�rement un rameau d?olivier dans sa main droite et portant la Charte des Droits de l?Homme dans sa main gauche.

Aujourd?hui, cette place que je connais bien m�rite, il est vrai, qu?on lui redonne un �clat. Un nouvel �clat qui doit �tre le sien, qui n?aurait jamais d� cesser d?�tre d?ailleurs le sien, car elle est devenue un lieu que l?on traverse plus que l?on ne s?y arr�te pour l?admirer.

Je veux donc dire que je suis tout � fait favorable � sa r�habilitation, mais pas � n?importe quel prix. Son r�am�nagement implique de mettre en valeur ses jardins et d?en faire un endroit o� on a envie de se promener, au-del� d?un simple passage dans le quartier, car il est vrai qu?aujourd?hui cela ressemble plut�t � une autoroute.

Alors oui, il faut r�am�nager la place de la R�publique. Il faut aussi tenir compte de sa g�ographie, la g�ographie de ce lieu, de sa situation strat�gique dans Paris, puisqu?elle est � l?intersection de plusieurs arrondissements : le 3e, le 10e et le 11e arrondissement. Au carrefour de deux grandes gares, la gare de l?Est et la gare du Nord, et un carrefour incontournable pour aller � la gare de Lyon.

On ne peut pas penser l?am�nagement de la place de la R�publique de fa�on ind�pendante, comme si cette place n?�tait pas dans tout Paris, dissocier son r�am�nagement du reste de la Capitale et ne pas s?inscrire dans une vision globale me semble incoh�rent. Il faut aussi penser � l?organisation des diff�rents modes de d�placement, comme mes coll�gues du 10e l?ont d�j� �voqu�.

Ce qui doit nous conduire dans ce projet, je crois, Monsieur le Maire, c?est la recherche de l?�quilibre. Un �quilibre o� chacun trouve sa place : les pi�tons comme les cyclistes, autant que les automobilistes, car j?ai compris que c?�tait donc � eux que nous avions engag� une petite guerre, en tout cas ceux qui polluent.

Les habitants du quartier et l?ensemble des Parisiens ont aussi le droit � cette place, ainsi que des millions de visiteurs, car notre Capitale reste encore un lieu de visite assez incontournable.

Si on ne respecte pas ces �quilibres, si on ne respecte pas l?�quilibre entre sa vocation esth�tique et culturelle, et sa fonction strat�gique de circulation dans la ville, ce projet de r�am�nagement me semble courir plus � l?�chec.

Malheureusement, c?est pr�cis�ment cette recherche de l?�quilibre que je ne retrouve pas toujours dans le projet de la majorit� municipale. Bien s�r, il faut revoir la disposition des voies de circulation autour de la place, comme cela a �t� dit pr�c�demment. Bien s�r, il faut permettre la pi�tonisation d?une partie - vous voyez que nous ne sommes pas totalement dogmatiques - mais ce qui aurait d� �tre un r��quilibrage appara�t parfois comme une d�rive un peu dogmatique pour le coup de votre c�t�.

Il y a de quoi s?inqui�ter sur les cons�quences de ce programme, car les effets pourraient en �tre contreproductifs. Je m?explique : si les espaces verts et pi�tonniers sont entour�s d?embouteillages, de bruits, de klaxon et de fum�e de pot d?�chappement, quel en est donc l?int�r�t ?

Je suis a priori favorable � la pi�tonisation de la rue du Faubourg du Temple, jusqu?au croisement de la rue Yves-Toudic et de la rue de Malte, pour ce qui concerne les 10e et 11e arrondissements. On pourrait �galement l?imaginer pour la rue Beaurepaire.

Dans ce cas, il aurait fallu int�grer dans les �tudes la possibilit� de r�aliser un parking sous la place de la R�publique, puisque vous n?�tes pas le premier � r�am�nager une place et � pi�tonniser une place. Jacques CHIRAC, le premier Maire de Paris �lu au suffrage universel avait d�j� pi�tonnis� la place de l?H�tel de Ville, en y cr�ant tout de suite un parking �videmment en dessous.

C?est, me semble-t-il, une condition n�cessaire sans laquelle vous allez provoquer une saturation de la circulation et du stationnement, mais peut-�tre est-ce l� votre dessein.

Les am�nagements pr�vus risquent en effet de cr�er un entonnoir, dont le r�ceptacle sera cette grande place de la R�publique. Je vous le rappelle, comme l?ont dit d?ailleurs mes pr�d�cesseurs, il y a un trafic inh�rent � la situation g�ographique de la place de la R�publique, qui est au croisement de grandes gares parisiennes.

On sait �galement qu?en d�pit de la baisse de la circulation, Paris est devenue dans le m�me temps une des capitales les plus embouteill�es en Europe. Alors vous ne pouvez pas ignorer le risque que vous prenez d?aggraver encore davantage cette situation.

Pourquoi ne pas envisager une exp�rimentation, afin d?en mesurer les cons�quences en termes de circulation, comme cela vous l?a pourtant �t� de nombreuses fois sugg�r� dans la concertation des habitants, y compris ceux qui sont favorables � ce projet ?

Il semble, au contraire, quand je vois certains v?ux de votre majorit�, que ce ne soit pas l� votre pr�occupation. Parmi vos coll�gues, on imagine d�j� la mise en place d?un tramway qui me para�t �tre au moins un v�hicule et un transport propre. Un r�am�nagement de place ne peut pas s?imaginer sans la revisitation des transports doux, certes, mais aussi des transports propres. Les bus continueront, eux, � polluer, Monsieur le Maire.

Je vous le r�p�te, le d�veloppement des modes de d�placement doux ne s?impose pas par la force. Ils ne peuvent s?inscrire que dans la recherche d?un �quilibre. Dans ces conditions, le groupe Centre et Ind�pendants s?abstiendra sur cette d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Alain LHOSTIS.

M. Alain LHOSTIS. - Nous revenons une nouvelle fois vers la place de la R�publique pour manifester notre soutien � la proposition qui nous est faite.

En effet, au fond, il s?agit de transformer la place en vraie place, et non pas la laisser dans son �tat actuel de grand carrefour de circulation automobile. C?est-�-dire une place sur laquelle il fait bon se rassembler, comme cela a �t� dit, peut-�tre manifester mais manifester aussi des moments de joie et de convivialit�.

Nous trouvons, et je trouve comme �lu du 10e, que justement la concertation, telle qu?elle a �t� con�ue tr�s en amont et qui a multipli� les rencontres, les sollicitations de la population, a montr� une large adh�sion.

Alors, je viens d?entendre Mme ASMANI qui nous dit qu?elle a un certain nombre de critiques � apporter, mais malheureusement pour elle, ce qui s?est d�gag� massivement, c?est le choix des populations consult�es en faveur de ce r�am�nagement de la place qui donne la priorit� � ce qui est le mode de d�placement le plus massif, c?est-�-dire les pi�tons.

Ce parti pris est bien traduit dans l?am�nagement qui m�nage les transports en commun avec notamment la possibilit� de prendre les nombreux bus qui traversent la place.

Aujourd?hui, on arrive � la phase de concr�tisation. J?avais d�j� souhait� que la concertation qui a eu lieu pour d�finir l?am�nagement de la place et qui a montr� toutes ses qualit�s, se poursuive pendant les travaux, et que des dispositions soient prises pour permettre l?information des populations puisque, pendant cette p�riode, il va y avoir un certain nombre de d�sagr�ments, �tant donn� l?ampleur et la dur�e de ces travaux. Donc, il faudra que l?on cr�e les conditions pour que tout cela puisse �tre bien suivi.

Dans ces conditions, en ce qui nous concerne, au stade actuel, nous n?avons qu?� nous f�liciter de ce choix, qui est un choix majeur sur ce qui deviendra dans les ann�es qui viennent une place magnifique, nouveau rep�re dans la Capitale, sur lequel il fera bon se rassembler, manifester, danser, prendre de bons moments.

Nous voterons donc avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. BAUPIN, pour trois minutes, mais si vous ne voulez pas parler, ce n?est pas grave !

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Il s?agit de pr�senter l?amendement de notre groupe concernant le tramway. Ce sera tr�s rapide. C?est un sujet sur lequel nous avons d�j� insist� � plusieurs reprises. Aussi bien le P.A.D.D. qui fait partie du P.L.U. de la Ville de Paris que le Plan de d�placement de Paris ont pr�vu l?�tude d?un tramway des gares, c?est-�-dire un tramway qui relierait les six gares parisiennes.

Evidemment, quand on regarde un peu la configuration parisienne et que l?on imagine cette rocade, il est clair qu?entre le p�le Austerlitz-gare de Lyon et le p�le gare du Nord-gare de l?Est, ce tramway devrait passer par la place de la R�publique.

L?objectif de cet amendement est que les travaux qui seront effectu�s sur la place de la R�publique pr�servent la possibilit� de r�aliser ult�rieurement un tramway.

Il ne s?agit pas de d�cider aujourd?hui de mettre en place un tramway. Il s?agit simplement que, dans la conception que l?on aura de cette place, on ne fasse pas des choses que l?on serait oblig� de casser si, dans quelques ann�es, on d�cidait conform�ment � ce qui a �t� retenu dans un certain nombre de documents que j?ai rappel�s tout � l?heure, de r�aliser ce tramway des gares.

C?est la raison pour laquelle je vous appelle � voter cet amendement.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme DUBARRY, pour trois minutes.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe. - J?ai pr�sent� le v?u, Monsieur le Maire, dans mon intervention.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Vous ne voulez pas parler ? Je vous f�licite.

Madame TISSOT, vous avez la parole.

Mme Claude-Annick TISSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

C?est vrai, la place de la R�publique a besoin d?�tre r�am�nag�e (jardins centraux sales et mal entretenus, arbres en mauvais �tat, square inaccueillant). Le groupe U.M.P.P.A. partage ce constat, bien �videmment, en t�moigne d?ailleurs ma participation personnelle au jury de concours pour la s�lection du projet.

N�anmoins, nous avons point�, et je vais s�rement me r�p�ter une fois de plus, � plusieurs reprises la question des reports de circulation.

La circulation sur la place de la R�publique est aujourd?hui dense mais fluide. Or, les am�nagements pr�vus avec notamment la suppression de la travers�e nord/sud de la place et le regroupement de toute la circulation g�n�rale sur l?axe sud risque d?entra�ner une congestion ou un ralentissement consid�rable du flux automobile, ainsi que des difficult�s de stationnement dans l?ensemble des arrondissements limitrophes et plus sp�cialement dans les quartiers du 11e arrondissement.

Force est de constater que la partie du bilan de la concertation consacr�e � la circulation automobile, relat�e dans ce projet de d�lib�ration, se fonde sur des extrapolations non v�rifiables.

Elle affirme en effet, je cite, que ?les �tudes de circulation ont montr� que la capacit� de la place dans sa nouvelle configuration est suffisante pour absorber les demandes futures de circulation, compte tenu notamment de la baisse structurelle du trafic automobile et du taux de motorisation (plus de 2 % de diminution par an ces derni�res ann�es)?.

Mais qui peut pr�dire que le trafic automobile va diminuer dans ces proportions dans les ann�es � venir ?

Alors, face � ces affirmations, je note que le chef de projet de la Mairie de Paris, M. CHOUARD, pr�voyait un d�tournement par la rue de Malte, mais vu l?importance de la circulation de la rue du Faubourg-du-Temple, il s?est rendu compte que son option �tait ing�rable et, � la derni�re r�union publique, il a propos� de d�tourner le flux de v�hicules � la hauteur du quai de Valmy, boulevard Jules-Ferry, en pr�cisant que les d�lestages pourraient commencer au niveau des boulevards de la Villette et de Belleville puis rue Saint-Maur et avenue Parmentier, axe pourtant d�j� tr�s charg� et orient� Est/Ouest alors qu?il s?agit de r�pondre � des besoins de circulation Nord/Sud.

On a vu aussi qu?� la derni�re r�union publique qui s?est tenue en mai dernier � la salle Olympe-de-Gouges dans le 11e arrondissement, aucune r�ponse n?a �t� apport�e aux questions des 200 participants tr�s inquiets de la saturation et de l?engorgement de leur rue et de leur quartier, et je partage leur inqui�tude.

Je regrette donc, Madame LEPETIT, que le bilan de la concertation relat� dans ce projet de d�lib�ration ne comporte aucune �valuation pr�cise des reports de circulation.

Vous vous �tiez engag�e en juin 2010 � fournir toutes les �tudes micros et macros concernant ce projet d�s mi-juillet 2010. A ce jour, nous n?avons rien re�u.

J?ajoute que le Maire de Paris, alors candidat en 2008, avait propos� la mise en double sens de circulation des grands boulevards. Aucune r�f�rence n?y est faite dans ce projet de d�lib�ration.

En cons�quence, face � un enjeu de taille et compte tenu du co�t de ces am�nagements, il nous semble tout � fait l�gitime (et l�, je me r�p�te) de demander une fois encore qu?une exp�rimentation grandeur nature du projet soit r�alis�e pendant plusieurs semaines avant tout d�marrage des travaux, afin de faire le point, notamment sur les dispositions et les am�nagements � prendre pour r�sorber les reports de circulation et de stationnement dans les secteurs environnants.

Si nous devions nous heurter � nouveau, Madame LEPETIT, � votre refus, nous voterions contre cette d�lib�ration.

Je vous remercie.

(M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, remplace M. Pierre SCHAPIRA au fauteuil de la pr�sidence).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Pour la r�ponse, la parole est � Mme LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais tout d?abord remercier R�mi F�RAUD et Alain LHOSTIS pour leur implication dans la concertation ainsi que les deux maires d?arrondissement, le maire du 3e, Pierre AIDENBAUM, et le maire du 11e, Patrick BLOCHE.

Je rappelle que le projet de d�lib�ration sur lequel vous �tes invit�s � vous prononcer concerne l?approbation du bilan de la concertation pr�alable.

Je remercie aussi l?ensemble ou la plupart des orateurs, qui ont tous salu� cette concertation. Elle a permis une large participation de publics diff�rents, en proposant des modalit�s de participation vari�es, que ce soit sous forme de r�unions publiques, sous forme d?ateliers th�matiques, de questionnaires, d?un registre ou d?expositions en mairie d?arrondissement.

Nous avons not� une tr�s importante participation, avec un fort int�r�t, de la part non seulement des riverains � proximit� de la place de la R�publique mais, au-del� des arrondissements concern�s, des Parisiens et m�me quelquefois des Franciliens qui ont r�pondu avec des contributions de qualit�, tant sur les aspects d�placements que sur les autres usages.

De mani�re unanime, il a �t� reconnu qu?il y avait une n�cessit� de r�am�nager la place de la R�publique, d?am�liorer bien s�r l?existant, notamment en faveur des pi�tons et des cyclistes et de requalifier cet espace majeur de Paris.

Le projet de l?�quipe T.V.K., l?�quipe qui a remport� le concours, a �t� tr�s largement confort�, que ce soit dans la souplesse des usages, la priorit� donn�e aux pi�tons, la mise en valeur de la place, la mise en valeur m�me du symbole r�publicain, de la statue, des fa�ades ou dans la diminution des nuisances li�es � la circulation automobile.

Madame TISSOT, vous nous avez dit que vous aviez particip� au jury. C?est vrai, vous avez particip� � une r�union dans le 11e arrondissement, mais, malheureusement, vous vous �tes arr�t�e l�.

Si vous aviez suivi les ateliers, notamment ceux qui concernaient les d�placements, vous auriez pu entendre la pr�sentation des �tudes micros et macros sur la circulation automobile lors d?un atelier qui s?est tenu le 30 novembre dernier.

Ces �tudes ont montr� que la future configuration de la place peut absorber le flux automobile et, vous le savez d?ailleurs, parmi tous les projets pr�sent�s au jury, celui-l� comportait des fiches techniques, notamment avec l?avis des services, ceux de la Pr�fecture de police comme ceux de la Ville, qui montraient que ce projet �tait sans doute celui qui contraignait le moins le flux automobile.

Ces �tudes ont �galement permis d?identifier les mesures d?�volution du plan de circulation, je pense notamment � l?adaptation des feux, � la modification des sens de circulation pour �viter les itin�raires malins par exemple, tout cela afin d?�viter des reports sur les quartiers riverains.

Nous sommes, bien s�r, tr�s soucieux de la circulation des cyclistes et je remercie � ce titre V�ronique DUBARRY (mais je vais aussi lui r�pondre sur les deux amendements qu?elle a pr�sent�s) d?avoir �voqu� cette question.

Je pense qu?apr�s de nombreuses r�unions, que ce soit en r�union de quartier ou en r�union avec les associations de cyclistes, nous avons atteint justement un �quilibre, sans que personne n?ait �mis d?ailleurs, ou de fa�on extr�mement minoritaire, le souhait qu?il y ait un parking � voitures sous la place.

Je voudrais donc rassurer ceux qui le craignent : il n?y en aura pas. En plus, je ne vois pas comment on ferait puisque, sous la place, il y a le m�tro.

En tout �tat de cause, je souhaite aussi dire que sur les usages, il y a eu, comme l?a tr�s bien dit le maire du 10e, beaucoup de contributions et de r�flexions. Le souhait a �t� fort de faire cohabiter des usages quotidiens - d�placements, d�tente, caf�s et commerces - avec des usages plus occasionnels, plus exceptionnels, comme des manifestations, des spectacles, des concerts ou des expositions.

Sachez aussi pour votre compl�te information que, sur la question des usages, nous travaillons avec un programmiste qui s?appelle Attitudes Urbaines, qui a pour mission de proposer un certain nombre d?occupations en fonction du bilan de la concertation.

Les prochaines �tapes, c?est le d�marrage de l?enqu�te publique en mai 2011, avec un passage � nouveau en Conseil de Paris en juillet 2011.

Un mot pour dire que nous n?avons pas d�laiss� la question des grands boulevards, bien au contraire. Nous avons eu des r�unions avec les quatre maires d?arrondissement concern�s - 2e, 3e, 9e et 10e -, qui s?accordent tous sur le principe de mettre en double sens les grands boulevards et souhaitent lancer une concertation dans les prochaines semaines.

D?ici cet �t�, nous pourrons donc d�marrer la concertation puisque nous sommes en train de travailler sur un projet avec plusieurs options pour le soumettre � la concertation. Mais nous voulions bien �videmment pr�alablement, c?est notre m�thode, travailler avec les maires d?arrondissement.

Enfin, sur les deux amendements. Le premier, qui concerne la prise en compte ult�rieure de la r�alisation d?une ligne de tramway, qui a �t� � la fois pr�sent� par Mme DUBARRY et par Denis BAUPIN, nous en avions d�j� parl� en mars 2010 au moment du choix du ma�tre d??uvre, puis en juin 2010, lors de l?approbation des principes du projet. Je vous avais ici m�me confirm� que le projet prendrait en compte la possibilit� d?am�nager � l?avenir une ligne de tramway, et vous aviez alors retir� votre v?u.

Aujourd?hui, c?est un amendement et je vous rassure � nouveau, je l?esp�re : l?am�nagement de la place de la R�publique tiendra compte de la possibilit� de cette r�alisation ult�rieure, m�me s?il est vrai que ce n?est pas mentionn� noir sur blanc dans le projet de d�lib�ration.

Je rappelle que nous n?avons pas non plus mentionn� noir sur blanc que nous comptons installer � proximit� de la place, des stations Autolib?, des stations V�lib?, des parkings pour les v�los, des parkings deux-roues dans les rues adjacentes pour �viter que les deux-roues ne viennent stationner sur le parvis. J?esp�re que cela peut donc vous rassurer. Nous n?avons pas non plus parl� dans la d�lib�ration des grands boulevards � double sens puisque cette d�lib�ration, encore une fois, prend en compte le bilan de la concertation.

Donc, je vous propose � nouveau de retirer votre v?u.

Concernant le deuxi�me amendement, j?en suis d?accord, sous r�serve d?un petit changement, et nous en avons parl� avec Fabienne GIBOUDEAUX. Dans l?amendement que vous pr�sentez, vous parlez de la cr�ation d?un espace de nature, et je pense que si nous parlions de la v�g�talisation de la place, nous pourrions mieux nous comprendre sur l?objectif poursuivi.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BAUPIN, retirez-vous l?amendement n� 33 ?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - OK pour retirer l?amendement vu la r�ponse d?Annick LEPETIT. Comme on n?avait pas vu cela dans le projet de d�lib�ration, la question a �t� pos�e, et la r�ponse a �t� apport�e.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame GIBOUDEAUX, que d�cidez-vous pour l?amendement n� 34 ?

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe. - Je suis d?accord avec la proposition d?Annick LEPETIT de changer la formulation et de parler de la v�g�talisation de la place � la place de l?espace nature.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition d?amendement n� 34 d�pos�e par le groupe E.E.L.V.A., amend�e par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition d?amendement n� 34 est adopt� � l?unanimit�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 17 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2011, DVD 17).

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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