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61 - 2011, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif aux suppressions de postes d’enseignants à la rentrée 2011. Vœu déposé par le groupe E.E.L.V.A. relatif à la fermeture des classes et à la suppression des postes d’enseignants à la rentrée 2011- 2012 à Paris. Vœu déposé par Communiste et élus du Parti de Gauche relatif aux suppressions de postes d’enseignants à la rentrée 2011. Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif aux fermetures de classes et suppressions de postes RASED dans le 17e arrondissement.



M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer � l?examen des v?ux r�f�renc�s n� 50 et 53, d�pos�s par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, n� 51 d�pos� par le groupe E.E.L.V.A. et n� 52 par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, relatifs pour chacun de ces v?ux aux suppressions de postes d?enseignants � la rentr�e 2011.

Je vais proposer � Philippe DUCLOUX, puis Yves CONTASSOT, Emmanuelle BECKER et Annick LEPETIT de pr�senter chacun leur v?u en une minute r�glementaire, s?il vous pla�t, et puis Colombe BROSSEL r�pondra et donnera la position de l?Ex�cutif.

La parole est � M. Philippe DUCLOUX.

M. Philippe DUCLOUX. - Monsieur le Maire, je ferai mieux. J?essayerai de faire beaucoup moins qu?une minute, puisque j?ai eu la joie de poser hier la question au Maire de Paris par rapport � la situation globale sur Paris dans le premier degr� et dans le second degr�.

Je voulais simplement ajouter deux points concernant le 11e arrondissement, qui font l?objet de ce v?u. C?est tout d?abord d�noncer la suppression, comme je l?ai dit hier, d?un certain nombre de postes de R.A.S.E.D. � Paris et, dans le 11e arrondissement, de la suppression de trois postes, alors qu?on en avait d�j� supprim� sept, il y a quelques ann�es, notamment deux postes dans la circonscription 11A qui est une circonscription avec des difficult�s (besoin d?aides personnalis�es aux enfants, etc.).

Je souhaiterais, bien entendu, � travers ce v?u, poser la question � Colombe BROSSEL : savoir comment la Ville peut r�agir � cette premi�re partie de mon v?u.

La deuxi�me partie concerne moins directement la Ville et le D�partement mais elle concerne un �tablissement scolaire que tout le monde conna�t, le lyc�e Voltaire, qui est le seul lyc�e classique du 11e arrondissement, o� l� aussi, � travers la diminution de la dotation horaire globale, est envisag�e � la rentr�e prochaine la suppression d?une classe de seconde et la suppression d?une classe de premi�re.

On voit que la politique de suppression des 16.000 postes en France et de tous les postes qui sont supprim�s � Paris, est en opposition par rapport � l?augmentation de la population parisienne et donc des �l�ves.

A partir de l�, Madame la Maire, j?attends votre r�ponse et je vous en remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � M. Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT. - Merci, Monsieur le Maire.

J?ai envie de poser � l?opposition un petit probl�me d?arithm�tique.

Sachant que des classes ont d�j� plus de 30 �l�ves en moyenne, sachant qu?il y aura 500 �l�ves de plus, sachant que vous allez supprimer plus de 100 postes, quelle est la cons�quence concr�te pour les enseignants et pour les �l�ves ? C?est aussi simple que cela, mais c?est cela la r�alit�.

Franchement, nous faire des le�ons sur l?avenir, alors que la seule approche est une approche comptable au d�triment des enfants, au d�triment des enseignants, au d�triment de l?avenir, je pense qu?effectivement nous avons � nous insurger. Et j?esp�re que nous allons voter le plus largement possible les diff�rents v?ux qui protestent contre cette approche compl�tement malthusienne.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Nous poursuivons avec le v?u pr�sent� par Mme Emmanuelle BECKER.

Mme Emmanuelle BECKER. - Merci.

Ce v?u va dans le m�me sens que les deux pr�c�dents. Il est plus parisien. Ce sont 77 postes supprim�s en maternelle et �l�mentaire, une trentaine de postes de R.A.S.E.D., 27 dans les coll�ges et lyc�es, 25 emplois administratifs.

Dans toute la majorit� municipale, c?est une bonne chose, on est inquiet et on se mobilise. Comment peut-on faire pour lutter encore plus contre la politique de casse de l?�cole publique orchestr�e par le Ministre de l?Education nationale ?

J?imagine que Colombe r�pondra � tout cela brillamment.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Avant que Colombe r�ponde brillamment, Isabelle GACHET va pr�senter le dernier v?u.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - C?est un challenge !

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Il met la pression !

Mme Isabelle GACHET. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous souhaitons, pour notre part, insister sur la situation des �coles Berthier et Marguerite Long dans le 17e.

Situ�es aux portes de Paris entre boulevards et p�riph�rique, � la jonction de quartiers tr�s diff�rents sociologiquement, elles accueillent des �l�ves en grande difficult� sociale et scolaire, et subissent des ph�nom�nes d?�vitement, favoris�s dans le 17e par un nombre important d?�coles priv�es.

La mairie d?arrondissement refuse de soutenir ces �coles et notamment de revoir la carte solaire, ce qui permettrait d?am�liorer la mixit� sociale, mais aussi de r��quilibrer les effectifs par rapport � d?autres �coles � proximit� qui elles sont surcharg�es.

Alors que les communaut�s scolaires se battent depuis plusieurs ann�es pour am�liorer leur attractivit� aupr�s des classes moyennes et favoriser ainsi la mixit� et la r�ussite scolaire, ces fermetures sont un signal particuli�rement pr�judiciable pour ce quartier fragile. Elles auront � terme �galement un impact sur le coll�ge de quartier, Boris Vian, qui n?a pas besoin de cela. Avec en plus la suppression de deux postes de R.A.S.E.D., le rectorat met gravement en danger des �quilibres rudement acquis.

Nous vous demandons, Monsieur le Maire, de bien vouloir soutenir la communaut� scolaire et les parents d?�l�ves pour maintenir ces classes et ces postes R.A.S.E.D.

Nous vous en remercions.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Donc, en r�ponse � ces quatre v?ux, la parole est � Mme Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup, et tr�s bri�vement surtout.

Quatre v?ux qui, de fait, portent sur le m�me sujet, m�me si certains sont des d�clinaisons territoriales d?arrondissement de la m�me probl�matique.

On a d�j� eu l?occasion de se dire des choses sur le sujet hier.

Oui, bien s�r, nous sommes dans la poursuite d?un mouvement, qui est un mouvement uniquement comptable et budg�taire. La seule approche aujourd?hui est comment faire pour arriver � supprimer 16.000 postes dans l?enseignement sur l?ensemble du territoire ?

Donc, on prend une r�gle � calcul, et celle-ci tombe un peu l� o� elle peut et certainement pas en prenant en compte des consid�rations ni �ducatives ni p�dagogiques. C?est bien cela aujourd?hui que nous d�non�ons.

C?est bien, dans les exemples que vous citez les uns et les autres, les limites de ce syst�me que nous voyons.

Oui, on enl�ve des postes devant �l�ves. Effectivement, ce sont des enseignants devant �l�ves qui vont dispara�tre � la rentr�e prochaine.

Oui, dans des endroits o� manifestement il y a des besoins, au contraire d?accompagnement des �quipes p�dagogiques, au contraire d?accompagnement des �l�ves.

Non, il est absolument impossible d?affirmer que la disparition de l?�ducation prioritaire n?est pas grave, que c?est un moindre mal parce qu?elle a �t� remplac�e par l?aide personnalis�e.

Quelle �tude de l?Education Nationale nous le prouve alors que nous voyons tous les jours le fait que ce ne sont pas les m�mes enfants, ce n?est pas le m�me travail d?accompagnement et que ce ne sont pas les m�mes r�sultats ?

On en est arriv� � avoir une institution, l?Education Nationale, qui refuse aujourd?hui d?�valuer les politiques qui lui posent probl�me.

Elle est capable de produire de l?�valuation sur son mode de fonctionnement mais elle refuse aujourd?hui d?�valuer les politiques qui lui posent probl�me.

Il n?y a aujourd?hui aucune �valuation de la suppression en cours des R.A.S.E.D. tout comme il n?y a aucune �valuation de l?impact de l?assouplissement de la carte solaire.

On voit bien aujourd?hui que l?on est dans un syst�me qui pr�f�re se voiler la face, se fermer les yeux et appliquer une logique comptable et budg�taire.

Au-del� de ce je pouvais apporter hier comme r�ponse � Philippe DUCLOUX sur l?engagement de la Ville dans le premier et dans le second degr� (nous l?avons prouv� hier), c?est bien pour cela que, au-del� de ces engagements constants (et en constante augmentation d?ailleurs), nous serons �videmment mobilis�s aupr�s des communaut�s �ducatives, notamment le 10 f�vrier et dans les semaines qui suivront pour que la qualit� de l?enseignement de tous les petits Parisiens, quel que soit l?endroit o� ils sont scolaris�, leur permette d?imaginer que la r�ussite de tous est un objectif qui tient encore � c?ur � un certain nombre de personnes dans ce pays.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Avant de passer au vote, le groupe U.M.P., par la voix de Jean-Baptiste MENGUY, souhaitait faire une explication de vote.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Monsieur le Maire, je vais faire une explication commune aux quatre v?ux, de ce fait je d�passerai peut-�tre les deux minutes.

J?ai not� des choses tr�s int�ressantes dans cette esp�ce d?autocongratulation de la majorit�.

?Vite il faut vraiment que l?on dise quelque chose, on pourrait dire quelque chose. Tiens, on va dire quelque chose.?

J?ai entendu M. CONTASSOT nous interpeller, notamment sur la logique comptable et je vous retourne la question, Monsieur CONTASSOT.

A la lecture de ces v?ux, je me demande vraiment qui a une approche comptable de l?�ducation parce que les v?ux ne font que demander un certain nombre de choses num�riquement �tablies. C?est vous qui avez une approche comptable.

Qui vous dit que tel ou tel nombre de postes est ce qu?il faut pour le bien-�tre des enfants ? Je ne sais pas.

Franchement, quand je vous �coute, j?ai l?impression que vous avez vraiment une approche comptable au doigt mouill� et que tout cela n?est finalement qu?une accumulation d?approximations qui ne peuvent pas convaincre les familles et la communaut� �ducative.

Si vous voulez vraiment que l?on ait une approche comptable, telle que vous la pr�conisez, il faudra m?expliquer pourquoi vous parlez de la suppression de plus d?une centaine de postes dans le premier degr� alors que vos coll�gues parlent de 77 postes.

M�me l�-dessus, vous n?�tes pas tr�s clair avec vous-m�me. C?est encore une approximation de plus.

Vous parlez de l?augmentation des effectifs dans le premier degr� de plus 500 �l�ves � la rentr�e. Effectivement, plus 500 �l�ves � la rentr�e, avec votre approche comptable, cela fait moins d?un �l�ve par �cole puisqu?il y a plus de 600 �coles � Paris. Effectivement, un �l�ve par �cole, la question m�rite d?�tre pos�e.

Si l?on reprend les consid�rants de vos v?ux :

?Consid�rant que Paris, comme les trois acad�mies de l?Ile-de-France, est parmi les plus affect�es par le non remplacement d?un poste sur deux.?

C?est faux, pour le premier degr�, ce ne sera m�me pas un sur trois et, pour le second degr�, ce sera 8 %. Il y a l� encore une approximation et ces v?ux ne refl�tent pas la r�alit�.

Ce qui �tait vraiment int�ressant, c?�tait d?entendre Mme BROSSEL nous reprocher de ne pas faire d?�valuation de nos politiques.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - J?ai parl� du Minist�re !

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Sur la philosophie, c?est la m�me chose. Je vous renvoie aux audits et aux �valuations que nous vous demandons en mati�re �ducative.

Je pense par exemple aux infrastructures sportives qui accueillent des publics solaires, je pense par exemple � la question des logements de fonction des chefs d?�tablissement dans le premier degr�, pour laquelle nous vous demandons r�guli�rement des informations, des audits et des �valuations et pour laquelle, � chaque fois, vous nous dites non.

C?est, � mon avis, une mauvaise r�ponse que vous nous apportez. Ce que vous voulez appliquer au Rectorat, commencez � l?appliquer � vous-m�mes. D�s lors, vous gagnerez non seulement en clart� mais �galement en cr�dibilit�.

Croyez bien qu?en mati�re d?�ducation, vous �tes vraiment loin du compte, c?est la raison pour laquelle mon groupe votera contre les quatre v?ux.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Peut-�tre aurait-il �t� plus simple que votre groupe d�pose un v?u en soutien aux propositions de fermeture. Cela aurait �t� plus clair.

Nous passons aux op�rations de vote apr�s ces explications tout � fait compl�tes.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Leurs v?ux sont satisfaits puisque la Mairie a d�j� dit ce qu?elle pensait. Je ne sais pas pourquoi ils maintiennent le v?u.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer au vote des quatre v?ux pr�sent�s par nos coll�gues � l?instant, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n� 50, d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 22).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n� 51, d�pos�e par le groupe E.E.L.V.A., assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 23).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n� 52, d�pos�e par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 24).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n� 53, d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 25).

Je vous remercie.

Février 2011
Débat
Conseil municipal
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