retour Retour

81 - 2011, DPP 17 - Signature d’une convention avec l’association départementale des pupilles de l’enseignement public de Paris pour l’attribution d’une subvention (18e). Montant : 30.000 euros.



M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DPP 17 relatif � la signature d?une convention avec l?Association d�partementale des pupilles de l?enseignement public de Paris, pour l?attribution d?une subvention de 30.000 euros.

Madame WIEVIORKA, vous avez la parole.

Mme Sylvie WIEVIORKA. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues.

Depuis ces 10 derni�res ann�es, diff�rents �l�ments ont contribu� � l?�mergence de la question de la d�scolarisation. Les d�scolaris�s, les d�crocheurs sont ainsi devenus une pr�occupation sociale nouvelle, n�cessitant l?intervention de multiples institutions : �coles, justice, police, collectivit�.

L?absent�isme a toujours exist�, mais ses causes et son impact sur la soci�t� ont �volu�, il ne s?agit plus d?un absent�isme rural li� au travail des enfants, notamment (surtout � Paris), mais d?un absent�isme urbain li� � la pr�carisation de la soci�t� avec des cons�quences sanitaires, sociales et professionnelles plus graves.

A Paris, dans le 18e arrondissement notamment, les partenaires ont constat� une augmentation des faits de violence au sein des �tablissements scolaires, un fort malaise psychologique des adolescents ainsi qu?un absent�isme et une d�scolarisation de plus en plus pr�coce.

Dans ce contexte, la mise en place d?une structure apportant � la fois une r�ponse pr�ventive et �ducative semble tout � fait pertinente, afin d?�viter l?aggravation des difficult�s que les �l�ves exclus temporairement des coll�ges peuvent rencontrer.

La pr�sence dans la rue d?adolescents d�s?uvr�s, notamment lorsqu?ils sont exclus pour indiscipline, concourt effectivement � leur mise en danger.

La prise en charge propos�e par l?accueil Torcy semble alors indispensable pour �viter que ne soit inflig�e une double peine � ces �l�ves qui rencontrent d�j�, dans leur grande majorit�, des difficult�s sociales, familiales, �conomiques voire psychiques.

Comment alors ne pas saluer le travail accompli par l?accueil Torcy dans le 18e arrondissement de Paris, g�r� par l?association d�partementale des pupilles de l?enseignement public de Paris ?

Depuis quatre ans, une �quipe de professionnels pluridisciplinaires (m�diateurs d?�ducation, enseignants, psychologues, etc.) travaille aupr�s de ces coll�ges.

Elle accueille leurs �l�ves en difficult� exclus temporairement de leur �tablissement, afin d?assurer une continuit� de prise en charge �ducative et p�dagogique, tout en aidant l?enfant � prendre conscience de sa place � l?�cole et en travaillant avec lui � un projet personnel.

Ce travail permet alors de faire r�fl�chir le jeune aux raisons de la sanction, � son parcours scolaire, � ses difficult�s et � ses potentiels.

En 2010, ce sont 161 �l�ves de coll�ges du 18e et du 19e arrondissement qui ont pu b�n�ficier d?un tel accompagnement, r�fl�chissant sur des questions de l?utilit� des r�gles, de la finalit� de l?�cole et � la mani�re d?am�liorer leur situation d?�l�ve.

Eduquer au civisme et � la responsabilit�, former � travers les enfants et les adultes des hommes responsables, des travailleurs conscients de leurs droits et de leurs devoirs, des citoyens avis�s et solidaires, tels sont les objectifs auxquels s?attache � r�pondre cet accueil.

Le soutien financier apport� par la Ville de Paris aux actions de pr�vention men�es par cette association semble d?autant plus essentiel � l?�poque o� le pr�sident Nicolas SARKOZY propose la suppression des allocations familiales comme solution de lutte contre ces d�rives.

A la r�pression, nous, �lus socialistes, pr�f�rons la pr�vention et l?accompagnement.

C?est donc avec enthousiasme que je vous invite aujourd?hui, mes chers coll�gues, � voter favorablement cette d�lib�ration qui, avec ses 30.000 euros, permettra � cette association de poursuivre son travail de pr�vention que la Mairie de Paris, ainsi que M. SARRE pr�c�demment, avait d�j� honor�e par une m�daille d�cern�e � sa pr�sidente Nicole DUFRENOY ainsi qu?� sa directrice.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame EL KHOMRI, vous avez la parole.

Mme Myriam EL KHOMRI, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je tiens � remercier Sylvie WIEVIORKA d?appuyer notre attention sur une r�ponse tr�s concr�te de pr�vention, qui r�pond � cette probl�matique : parfois, les jeunes explosent en classe et, quand on doit mettre une sanction, telle une exclusion temporaire d?une semaine, bien souvent, on pouvait les retrouver dans la rue.

Quelque part, ils pouvaient �tre enlis�s dans d?autres activit�s et parfois dans la d�linquance.

C?est une r�ponse que nous avons construite �galement avec mes coll�gues Colombe BROSSEL et Gis�le STIEVENARD, puisqu?il y a trois accueils de ce type sur Paris : le centre Path� dans le 13e, l?accueil Torcy dans le 18e et le petit nouveau, l?accueil Pelleport.

Ce sont des r�ponses extr�mement concr�tes qui permettent de faire le point sur la scolarit� des jeunes, mais �galement d?engager un vrai contrat avec les parents et de permettre un contrat de r�ussite �ducative par la suite.

C?est important, ce sont des r�ponses utiles, n�cessaires, qui apportent un vrai plus pour les jeunes puisqu?on voit que, dans au moins deux de ces structures, plus de 95 % des jeunes ne r�cidivent pas dans l?ann�e. C?est quelque chose d?extr�mement concret aussi.

Cependant, il convient dans notre �change aujourd?hui de pouvoir pointer la difficult� des exclusions d�finitives o�, bien souvent, il y a un temps de latence qui peut parfois �tre de trois mois.

Nous avons des jeunes qui sont en recherche de coll�ge, qui sont sans coll�ge pendant au moins trois mois et, bien souvent, cela provoque des ph�nom�nes de violence aux abords des pr�c�dents coll�ges.

Pour nous, cela reste une vraie probl�matique sur laquelle nous avons bien souvent alert� l?Education nationale et nous esp�rons que nous pourrons mieux r�pondre � ces questions des exclusions d�finitives tous ensemble.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPP 17.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DPP 17).

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
retour Retour