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96 - 2011, Vœu déposé par M. Jean-François MARTINS relatif à l’approvisionnement local des cantines parisiennes.



M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 70 dans le fascicule, d�pos� par M. Jean-Fran�ois MARTINS, relatif � l?approvisionnement local des cantines parisiennes.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS, pour une minute.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Nous avons eu l?occasion, � chaque renouvellement de la convention qui nous lie avec les caisses des �coles, d?�voquer la part du bio dans les repas des enfants parisiens servis dans les cantines de nos �tablissements.

Si c?est �videmment louable et vertueux d?un point de vue �cologique, le bio, et la question notamment de l?usage des pesticides n?est peut-�tre pas le premier sujet �cologique en mati�re alimentaire.

C?est sans aucun doute celui de l?empreinte carbone laiss�e par les aliments, et je pr�f�re une tomate de l?agriculture traditionnelle qui a fait moins de kilom�tres avec moins de carbone qu?une tomate bio qui a fait trois fois le tour de la plan�te pour arriver jusqu?� nos assiettes.

Une fois n?est pas coutume, je vais saluer une d�claration d?un membre du Gouvernement, en l?occurrence Bruno LE MAIRE, le Ministre de l?Agriculture, qui a annonc� un d�cret permettant aux municipalit�s et aux collectivit�s locales de pouvoir s?approvisionner, de pouvoir avoir une pr�f�rence locale sur l?approvisionnement alimentaire.

Je souhaite que la Ville de Paris s?y engage d�s que le d�cret sera publi�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame BROSSEL, vous avez la parole.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci beaucoup.

Monsieur MARTINS, je dois vous avouer que je suis un peu circonspecte sur la formulation de votre v?u, et d?ailleurs sur l?aspect pratique de ce v?u.

�videmment, la Ville de Paris est favorable aux cha�nes de distribution courtes, aux achats aupr�s des producteurs locaux, � tout ce qui peut r�duire l?empreinte carbone des produits qui sont utilis�s dans la restauration collective, au moins pour sa partie scolaire.

D?ailleurs, il me semble me souvenir, mais le temps passe vite, qu?il y a quelques ann�es, nous avions, sous l?impulsion d?Anne HIDALGO, adopt� un Plan Climat. Dans ce plan, nous y avions dit et �crit un certain nombre de choses assez fortes que nous mettons en place au fur et � mesure.

Aujourd?hui, on est quand m�me dans une sorte d?impasse r�glementaire, c?est-�-dire que la loi ne pr�voit pas de pr�f�rence r�gionale comme crit�re de choix dans le Code des march�s publics. Je n?y suis pour rien, mais c?est ainsi.

J?ai suivi comme vous les annonces de Bruno LE MAIRE, qui est venu conclure un colloque sur ce sujet. Il ne vous a pas �chapp� que les annonces positives de Bruno LE MAIRE avaient �t� imm�diatement suivies d?un correctif pour le moins beaucoup moins positif de son propre minist�re, et nous sommes donc devant une situation d?un ministre d�savou� par son administration qui le rappelle � quelques r�alit�s.

Du coup, j?ai un peu un probl�me avec ce v?u, parce qu?il n?y aura pas de parution dudit d�cret, c?est quelque chose qui est su et connu de tout le monde aujourd?hui, l?administration nous a clairement expos� pour quelles raisons ; on pourrait en rediscuter d?ailleurs, tout ceci �tant tout � fait int�ressant.

J?ai plut�t envie d?attendre, de voir si ce d�cret, effectivement, devient r�alit� ou s?il restera un bel effet d?annonce de fin de colloque - c?est d�j� parfois arriv� - avant de pouvoir engager la Ville de Paris sur quoi que ce soit, parce que je ne souhaite pas engager la parole de la Ville si tout cela ne sert � rien, pour tout vous dire.

Voil� pourquoi je suis un peu circonspecte sur votre v?u ; j?avais plut�t envie de vous proposer que vous puissiez le retirer, quitte � ce que nous �tudiions d?ailleurs cette question qui doit faire partie, � mon sens, des questions discut�es dans le cadre des �tats g�n�raux de la pause m�ridienne ou dans d?autres cadres ; on peut discuter de tout cela en 7e Commission, mais, en l?esp�ce, je pense qu?on voterait un v?u qui ne servirait vraiment � rien.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur MARTINS, vous le retirez ?

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Non, Monsieur le Maire.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Bien.

Monsieur GAREL, une explication de vote ?

M. Sylvain GAREL. - Nous allons voter ce v?u, parce que c?est quelque chose qui nous semble important, mais je voudrais simplement dire � M. MARTINS que ce que l?on pr�f�re, ce sont les tomates bio qui viennent d?Ile-de-France, c?est fromage et dessert ; c?est ce qu?il y a de mieux pour les cantines scolaires.

Merci.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par M. Jean-Fran�ois MARTINS, assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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