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6 - 2011, DU 44 - Objectifs de la restructuration du secteur Paul Bourget - Porte d’Italie (13e) et modalités de la concertation ; - Principe de lancement d’un appel d’offre en vue de passer un marché de maîtrise d’oeuvre et de coordination urbaines.



M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DU 44 concernant les objectifs de la restructuration du secteur Paul Bourget - Porte d?Italie (13e).

M. J�r�me COUMET et Mme Edith CUIGNACHEGALLOIS sont inscrits. Mme Anne HIDALGO r�pondra.

Monsieur COUMET, vous avez la parole.

M. J�r�me COUMET, maire du 13e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Je souhaite g�n�ralement �conomiser le temps de notre Assembl�e et j?�vite le plus souvent d?intervenir sur les projets d?urbanisme du 13e qui sont, vous le savez, extr�mement nombreux. Mais l�, il s?agit d?une op�ration particuli�rement ambitieuse, volontariste, m�me si elle n?en demeure pas moins extr�mement complexe et longue.

En novembre 2008, pour revenir � son origine, nous avons eu � faire face � un terrible incendie dans cette cit�, o� � la suite d?un feu d?appartement, �pisode malheureusement classique, le feu s?est propag�, est remont� par les bardages, a atteint la charpente qui est en bois malgr� une construction d?apr�s-guerre, et beaucoup d?appartements ont �t� atteints, pour ne pas dire d�vast�s, et plusieurs familles ont tout perdu dans cet incendie.

Cet �v�nement a conduit � acc�l�rer le processus programm� de r�novation de cette grande cit�. Un bilan a �t� �tabli par l?APUR et cela nous a conduits � envisager un processus beaucoup plus ambitieux que ce que nous avions envisag� au d�part, plus co�teux aussi et plus d�stabilisant, disons-le, pour les locataires : la reconstruction totale et enti�re de cette grande cit� de 365 logements sociaux.

Bien entendu, cette d�cision ne fut pas simple � prendre, d?autant plus difficile qu?un processus similaire est d�j� � l??uvre dans le 13e pour une cit� �galement importante mais moins importante quand m�me en nombre de logements, qui est une cit� de La Sabli�re, d?autant plus difficile aussi qu?une op�ration d�j� importante a d�j� �t� r�alis�e avec la destruction prochaine d?une petite tour de logements en bordure du p�riph�rique. Cela fait donc beaucoup d?op�rations en m�me temps et ce n?est pas simple � entreprendre.

Mais ce ne fut pas facile aussi car les locataires concern�s nous avons �tudi� leur situation -, pour la plupart, ne disposent que de tr�s faibles revenus, habitent des logements, certes, peu conformes aux normes actuelles de confort, mais aussi b�n�ficient actuellement de tr�s faibles loyers - cela doit �tre sans doute les plus faibles loyers en logements sociaux de tout Paris.

Pour autant, cette d�cision courageuse, nous l?avons prise ensemble avec la Ville, avec Jean-Yves MANO, Anne HIDALGO, avec la S.G.I.M., et �galement avec un soutien du conseil d?arrondissement qui d�borde la majorit� municipale. Je veux le souligner ici.

C?est important car les locataires restent inquiets face � leur avenir, face aux travaux qu?ils auront � subir. Nous les avons, je pense, largement rassur�s apr�s une tr�s longue concertation sur la charte de relogement, maintenant sign�e et distribu�e � tous.

Mais pour nous, pour notre collectivit�, l?enjeu sera aussi de d�montrer - d?ailleurs une op�ration un peu similaire a �t� r�alis�e dans le douzi�me -, que oui ! Il faut parfois avoir le courage de reconstruire des logements sociaux construits � la va-vite - � l?�poque d?ailleurs, c?�tait dit : de mani�re provisoire -, de les reconstruire pour donner � leurs locataires plus de confort, de s�curit�, plus d?accessibilit� aussi pour les personnes handicap�es et �g�es.

Alors, je dis merci pour cette premi�re �tape, merci pour cette d�cision courageuse, m�me si le plus dur reste � entreprendre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire du 13e.

Je donne la parole � Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire.

La restructuration de la cit� Paul-Bourget est un projet valorisant. Voici, sobrement r�sum�, mon sentiment sur cette op�ration d?urbanisme. Ce territoire constitue en effet une opportunit� qu?il fallait saisir, opportunit� d?optimiser un foncier qui se fait rare � Paris, opportunit� d?offrir aux riverains du p�riph�rique des conditions d�centes d?habitat.

Occasion, enfin, de valoriser une des entr�es de Paris si d�laiss�e actuellement.

Certes, l?op�ration envisag�e est soumise au ?dress code? urbain de la municipalit�, avec b�timents d?activit�s et logement, social avant tout.

Ce n?est pas une surprise. Mais en l?occurrence, cette perspective s?adapte � l?espace et aux besoins de d�senclaver la cit� Paul-Bourget.

La cr�ation d?une mixit� fonctionnelle dans un secteur r�sidentiel annonc� par une station-service et un magasin de bricolage en modifiera profond�ment la structure et l?�volution.

J?imagine que la livraison, sur les deux �lots, de pr�s de 30.000 m�tres carr�s d�di�s � l?activit� satisfera les tenants, nombreux, de l?attractivit� �conomique de Paris.

Pour ma part, � l?�chelle du 13e arrondissement c?est un atout que je ne lui refuserai pas. A l?�chelle locale, des PME et une implantation commerciale pourront vivifier la cit� inscrite, il convient de le rappeler, dans le contrat de coh�sion urbaine et sociale concernant le sud de l?arrondissement.

Bien s�r, pour parvenir � ce quartier mixte, il faut en passer par sa densification. Il est m�me envisag� une inscription du secteur hors COS et un rel�vement du plafond des hauteurs sous le maximum r�glementaire des 37 m�tres. Les centristes en accepteront l?id�e. Le gain en constructibilit� est donc, Monsieur le Maire, un des objectifs du projet.

Soyons francs : c?est aussi son moyen. La recherche d?un �quilibre financier via les droits � construire est un classique des op�rations d?am�nagement. Le produit attendu pourra financer une restructuration des voiries qui se veut ambitieuse, en liaison notamment avec Le Kremlin-Bic�tre.

Ambitieuse, nous le souhaitons tous. Pour ma part, j?aimerais bien que le traitement sur l?avenue de la porte d?Italie ne se traduise pas par une reprise mim�tique des entr�es de ville, � l?exemple de ce qui peut se passer actuellement sur les deux rives du p�riph�rique. La coh�rence, c?est louable, mais une architecture originale et apais�e pour cette porte, ce serait encore mieux.

J?aimerais d?ailleurs �tre inform�e sur la capacit� du stationnement � absorber les usages futurs. Le programme pr�voit en effet sur le p�le �conomique un h�tel de 6.000 m�tres carr�s, des bureaux pour plus de 8.000 m�tres carr�s, et la r�implantation du magasin de bricolage.

Tout cela sans compter les besoins induits par les livraisons sur l?�lot Paul-Bourget. Une �tude d?impact a-t-elle �t� conduite, et quelles en sont les conclusions exactes ? C?est une question que je pose.

Monsieur le Maire, le secteur Paul-Bourget sera donc un quartier mixte, mais d?une mixit� qui ne va pas jusqu?� l?habitat. Social est le logement, social il le restera.

S?agissant d?une d�molition-reconstruction, la restitution de l?offre d�duite s?impose quelque peu. Fallait-il en augmenter le nombre, justement dans le 13e, m�daille d?argent du logement social ?

Bonne nouvelle cependant : du logement �tudiant compl�tera aussi la gamme.

J?avais une interrogation �galement sur les modalit�s du relogement des m�nages affect�s par l?op�ration. Les r�ponses donn�es en 8e commission par Jean-Yves MANO, pr�sident de la S.G.I.M., le bailleur de la cit�, me rassurent et me permettent de ne pas y revenir.

Le boulevard p�riph�rique ne s?effacera certes pas du paysage ; son empreinte sonore sera au moins r�duite.

Aujourd?hui, sur le papier, et loin de cette infrastructure, le projet offre des arguments qui me paraissent s�duisants.

La concertation qui d�bute nous dira si les habitants du secteur en sont aussi convaincus.

Je vous remercie de votre attention.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Anne HIDALGO pour r�pondre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - D?abord, merci aux deux orateurs, mais merci surtout � J�r�me COUMET, qui a port� depuis le d�but, avec beaucoup de d�termination, et je reprends le mot qu?il a utilis�, de courage, le projet concernant ce quartier Paul-Bourget, situ� porte d?Italie.

Oui, il fallait du courage pour, devant les habitants, revenir avec cette id�e que l?on peut penser autrement ce quartier qui a connu ce tr�s grave incendie dont parlait J�r�me COUMET.

Sans la d�termination et l?implication du maire d?arrondissement et de son �quipe municipale - il a eu raison de le souligner -, je crois que nous n?aurions pas pu avancer aussi vite.

Je rappelle, et vraiment � l?instar de ce qui a �t� dit dans le 13e arrondissement par les �lus et les habitants, ce que nous voulons faire, les grands objectifs, c?est vraiment travailler sur cette insertion et le d�senclavement de ce territoire dans la ville, renforcer la continuit� urbaine au-del� du p�riph�rique puisque nous sommes limitrophes.

Qui dit p�riph�rique, dit nuisances sonores, c?est donc limiter aussi ces nuisances.

Requalifier l?avenue de la porte d?Italie par un programme structurant.

Am�liorer l?acc�s au parc Kellermann.

Favoriser aussi - point tr�s important pour la qualit� de ce futur quartier - le d�veloppement des continuit�s vertes et la requalification des espaces verts.

Pour cela, il va falloir d�molir et reconstruire des logements sociaux, ce qui �tait quand m�me un des sujets �voqu�s dans la discussion et la concertation avec les habitants, mais on va conserver le m�me nombre de logements.

Il va falloir vraiment d�velopper la mixit� sociale et fonctionnelle : cela nous para�t bien s�r un �l�ment important.

Ce projet est devant nous, mais nous franchissons aujourd?hui une �tape importante puisqu?il s?agit de reconna�tre les grands objectifs d?am�nagement et par cette d�lib�ration, de permettre d?engager un march� de ma�trise d??uvre et de coordination urbaine qui devrait pouvoir aboutir rapidement � la mise en ?uvre du projet.

La mission qui serait confi�e au prestataire porterait sur la finalisation du projet d?am�nagement par la r�alisation d?�tudes n�cessaires. C?est en ce sens, Madame CUIGNACHE-GALLOIS, que je vous r�ponds : on est vraiment encore dans une phase d?�laboration et de travail.

� ce stade, les questions que vous posez seront bien s�r �voqu�es et travaill�es mais je ne suis pas du tout en mesure, la Ville n?est pas en mesure de dire : ce sera tel ou tel parti pris � tel endroit. Non, nous sommes encore dans une phase de travail.

Il y aura �galement la conception des espaces publics, l?�valuation financi�re et le calendrier pr�cis du projet, et c?est ce que nous attendons de l?�quipe qui sera retenue dans cet appel d?offre que cette d�lib�ration nous permettra de passer.

Je crois que ces op�rations sont extr�mement complexes, mais quand vous dites par exemple, Madame CUIGNACHE-GALLOIS, qu?il faudrait une mixit� de population et j?entends, m�me si vous ne l?avait pas dit express�ment, de l?accession � la propri�t�, nous partons du principe qu?il faut vraiment travailler avec les habitants du quartier.

Donc, nous partons de la r�alit� sociale de ces logements et des habitants du quartier, et c?est donc pour cela que l?essentiel de ce projet concerne le logement social. En effet, il n?est aujourd?hui compos� que de logement social.

Mais en tous les cas, merci � vous, et merci � J�r�me COUMET, maire du 13e, pour l?engagement et finalement, ce n?est pas fr�quent de le mentionner ainsi sur les projets d?urbanisme, quand m�me, une certaine rapidit� dans le traitement de ce quartier, particuli�rement important pour Paris et pour la m�tropole. Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 44.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DU 44).

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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