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20 - 2011, DU 160 - Autorisation de dépôt des demandes d’autorisations d’urbanisme nécessaires à la réalisation du projet de restructuration du site de la Samaritaine (1er).



M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous revenons donc en formation de Conseil municipal, et nous abordons le projet de d�lib�ration DU 160 relatif au projet de restructuration du site de la Samaritaine, dans le 1er arrondissement.

La parole est � M. Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Monsieur le Maire, les immeubles de l?�lot Samaritaine, comme tous ceux qui bordent la section de la rue de Rivoli, pr�sentent de tr�s belles fa�ades en pierre de taille dont les caract�ristiques architecturales et ornementales sont typiques de l?architecture haussmannienne, faite d?uniformit� et d?horizontalit�.

Des quatre immeubles de l?�lot Samaritaine, un est enti�rement conserv� dans son �tat d?origine, trois ont �t� vid�s de l?int�rieur, mais sans atteinte de leur fa�ade.

Le choix initial de l?architecte pr�voyait la conservation des fa�ades actuelles sur la rue de Rivoli.

Le groupe E.E.L.V.A., qui s?�tait d�j� �lev� contre la d�rogation du P.L.U. permettant une nouvelle fois le d�plafonnement des hauteurs - on se demande d?ailleurs pourquoi on a vot� un P.L.U. puisqu?on y d�roge en permanence -, est oppos� au projet de reconstruction de l?ancien magasin 4 de la Samaritaine, qui inclut la d�molition totale de ces quatre immeubles.

L?alt�ration par la d�molition d?un �lot entier d?une importance majeure pour la rue de Rivoli au profit d?un projet en rupture de gabarit et de mat�riaux dont les premi�res maquettes ne laissent rien pr�sager de bon en ce qui concerne le respect du plafond des hauteurs, est d?autant plus contestable qu?elle est propos�e sans m�me que la Commission du vieux Paris ait �t� consult�e.

(M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, remplace M. Christian SAUTTER au fauteuil de la pr�sidence).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Jacques BOUTAULT.

Je donne la parole � M. Jean-Fran�ois MARTINS, mais je ne le vois pas. On passe, tant pis.

Je donne la parole � Jean-Fran�ois LEGARET.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, c?est naturellement un projet tr�s important que celui de la Samaritaine, et les d�bats sont encore ouverts, notamment en ce qui concerne le projet architectural qui est pr�vu du c�t� de la rue de Rivoli. Nous avons d?ailleurs eu des d�bats assez passionn�s et assez passionnels, � la Commission du vieux Paris, sur l?impact de cette architecture contemporaine.

Mais je crois qu?il ne faut pas se tromper de d�lib�ration. La d�lib�ration qui nous est soumise aujourd?hui est simplement la possibilit� d?autoriser le d�p�t des demandes d?autorisation d?urbanisme n�cessaires � la r�alisation du projet.

Naturellement, je voterai cette d�lib�ration en disant qu?il faut franchir ces �tapes de respect du formalisme dans les meilleurs d�lais, parce que ce qui nous int�resse, c?est de voir cette op�ration de la Samaritaine aboutir.

C?est tr�s important pour la revitalisation du centre de Paris, avec le projet de r�ouverture de grandes surfaces commerciale, d?un h�tel, de logements, d?une cr�che, de bureaux, d?un centre d?affaires, tout cela est attendu avec beaucoup d?impatience. Nous avons v�cu de beaucoup trop longues ann�es de fermeture de la Samaritaine, qui ont vraiment n�cros� l?activit� et le commerce environnants.

La d�lib�ration contient des aspects d?urbanisme n�cessaires, notamment le fait de statuer sur ces passages souterrains qui desservaient les magasins de la Samaritaine, souterrains qui passent sous les rues Baillet, de la Monnaie et de l?Arbre-Sec, et �galement la passerelle qui relie les anciens magasins 2 et 4. Ce sont des r�glements d?urbanisme sur lesquels il est n�cessaire que le Conseil de Paris d�lib�re aussit�t que possible pour que cette importante op�ration puisse �tre mise sur les rails.

Il n?en restera pas moins que le d�bat sur l?aspect et l?impact de cette cr�ation d?architecture contemporaine restera un d�bat souhaitable.

Pour l?instant, on n?en a pas encore vu grand-chose. Je sais que c?est un projet �volutif, mais il faudra que comme pour tout projet d?architecture contemporaine, il puisse �tre soumis aux Parisiens, accessoirement aux conseils de quartier, � tous ceux qui auront � s?exprimer.

Je pense qu?il est tout � fait admissible qu?une ?uvre d?architecture contemporaine puisse trouver sa place dans ce site de Paris, dans un centre tr�s embl�matique, parmi les magasins de la Samaritaine, qui ont �t� � leur �poque des cr�ations contemporaines particuli�rement audacieuses et originales. Quand on revoit l?architecture de Frantz Jourdain et de Sauvage, apr�s tout, essayons de rester fid�les � cette grande tradition de l?audace en mati�re d?architecture dans le centre de Paris.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEGARET.

M. MARTINS vient de nous rejoindre? c?est mieux d?�tre l� quand on vous appelle, mais je vous donne la parole.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Je m?excuse de parler apr�s le maire de l?arrondissement concern�. C?�tait juste une question simple : la d�lib�ration ne fait pas �tat du projet concernant la fameuse passerelle, et j?aurais aim� avoir des �l�ments sur le projet, sur ce qu?on comptait en faire de la part de l?Ex�cutif.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci de votre concision.

Pour r�pondre aux trois intervenants, la parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci aux orateurs d?�tre intervenus sur ce projet.

Nous avions vot� la r�vision simplifi�e du P.L.U. permettant la r�alisation de ce projet les 5 et 6 juillet derniers, en 2010, et donc cette d�lib�ration vise maintenant � autoriser le ma�tre d?ouvrage � d�poser toutes les demandes d?autorisations administratives, Jean-Fran�ois LEGARET l?a tr�s bien dit, n�cessaires � la r�alisation du projet, car certaines emprises appartiennent au domaine public de la Ville et d?autres sont propri�t�s de la Samaritaine.

Je voudrais rappeler les �l�ments du projet, extr�mement importants.

C?est une restructuration qui pr�voit notamment un h�tel sur 13 niveaux dans l?immeuble Sauvage qui est c�t� Seine, et je pr�cise que, bien �videmment, c?est une r�novation patrimoniale, avec l?accord de l?architecte des b�timents de France, qui se fait sur cette tr�s belle fa�ade qui est sur la Seine, accord de l?architecte des b�timents de France � la fois sur la fa�ade, mais aussi sur l?int�rieur de ce b�timent, puisqu?� l?int�rieur de ce b�timent, il y a des �l�ments tout � fait essentiels, magnifiques, de notre patrimoine parisien qui, bien �videmment, sont pr�serv�s.

Il y a �galement 20.000 m�tres carr�s de bureaux ou d?espaces de conf�rence et 27.000 m�tres carr�s de commerces, essentiellement dans des rez-de-chauss�e, des niveaux -1 et +1. Je pr�cise qu?une grande partie de ces espaces-l� se situe �galement dans le magasin qui est class�, avec une fa�ade enti�rement respect�e, reconstitu�e selon la fa�ade historique, donc nous sommes dans un projet qui ne d�molit pas. L� aussi, je crois que les Parisiens et les amoureux de Paris sont suffisamment intelligents pour comprendre les nuances d?un projet ; il n?y a pas de destruction du patrimoine ; au contraire, il y a vraiment un embellissement des fa�ades historiques qui sont en arri�re-plan de l?h�tel et � l?int�rieur de ce b�timent, pour ceux qui ont connu, � l?�poque, la Samaritaine, il y a un escalier avec des plates-formes absolument magnifiques qui sont reconstitu�es selon les sch�mas historiques de la Samaritaine de l?�poque. Nous sommes donc dans une op�ration qui, en l?occurrence, sur la plus grande partie du b�timent, concerne de la r�novation d?un patrimoine qui �tait inutilis� et qui �tait en difficult�.

Je ne laisserai donc pas dire - parce que, parfois, il y a des raccourcis un peu trompeurs - et vraiment par respect pour les Parisiens que l?on d�molit la Samaritaine et qu?on va la remplacer par un b�timent enti�rement neuf.

La partie totalement neuve est la fa�ade donnant sur la rue de Rivoli, et l� aussi, en accord avec l?architecte des b�timents de France.

Je n?ai pas encore �voqu� ce qui me para�t �tre quand m�me un �l�ment essentiel de ce projet, � savoir les logements sociaux, puisque nous avons 7.000 m�tres carr�s de logements sociaux, c?est-�-dire 100 logements sociaux dans un arrondissement, vous en �tes tout � fait d?accord, Monsieur le Maire, qui en manque et qui souhaite en avoir. Ces logements sociaux, pour un bon nombre d?entre eux, viennent s?installer sur une partie d?immeubles du 17e qui sont enti�rement r�nov�s.

Je ne sais pas o� Jacques BOUTAULT a puis� ses informations pour nous expliquer qu?on met � bas un �l�ment du patrimoine de Paris, alors que ce b�timent du XVIIe si�cle va �tre enti�rement restaur�, va accueillir des logements sociaux et va s?imbriquer dans la partie moderne de la nouvelle Samaritaine.

Je pr�cise qu?il y aura �galement, bien s�r, une cr�che, nous y tenons tous beaucoup, et que ce projet, je le redis, respectueux du patrimoine, va aussi permettre de cr�er au moins 2.200 emplois dans le c?ur de Paris ; je crois que personne ne peut y �tre insensible.

Enfin, j?ajoute que c?est une grande architecte japonaise qui a �t� charg�e de cette op�ration, et notamment de penser et de fabriquer cette fa�ade sur la rue de Rivoli ; c?est l?agence d?architecture japonaise Sanaa qui va faire ce travail, avec une tr�s grande sensibilit� qu?on lui conna�t, avec la tr�s belle transparence, donc je vous invite, puisque la maison du projet va ouvrir cette semaine, � venir voir la maquette et les �l�ments du projet, et je pense que chacun ici pourra revenir dans cette Assembl�e, pour expliquer que si on y avait vu une destruction du patrimoine, on s?est sans doute tromp�.

Je vous donne rendez-vous � la maison du projet pour l?inauguration de cette maison du projet o� les maquettes, les planches, les documents sont consultables et, l� encore, on peut toujours faire des proc�s d?intention, mais je ne crois vraiment qu?en une chose, je suis tr�s rationnelle, je crois aux plans, je crois aux documents de l?architecte, je crois � la maquette qui prouve que cette op�ration est une op�ration de r�novation du patrimoine exceptionnelle et je crois que ce sera salu� comme tel dans le monde entier et, en tous les cas avec un appui tr�s fort, notamment de l?architecte des b�timents de France et, bien s�r, de la majorit� parisienne �largie aux maires d?arrondissement et, je l?esp�re, � son groupe.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. - Sur la passerelle, pardon, je n?ai pas r�pondu? La question de la liaison des b�timents est encore ouverte, mais vous pourrez l?�voquer tr�s librement, puisqu?on cherche la solution pour la liaison des diff�rents b�timents, notamment depuis la rue de Rivoli jusqu?aux magasins qui seront avant le b�timent de l?h�tel, et vous verrez, on peut l?�voquer ensemble devant la maquette sans aucun probl�me, mais la d�cision n?est pas encore prise.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Et les hauteurs ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. - Les hauteurs, vous les verrez sur la maquette? L� aussi, j?avais entendu, je me souviens d?un compte rendu de mandat avec le Maire de Paris o� quelqu?un, en toute bonne foi - parce que les Parisiens sont de bonne foi, parfois, ils entendent quelque chose et ils pensent que c?est vrai -, �tait venu nous expliquer - je me souviens, c?�tait dans le 5e arrondissement - que l?on allait construire une tour sur le toit de la Samaritaine.

Nous avons mis aux normes le P.L.U. parisien, puisque la construction telle qu?elle existait �tait sup�rieure � ce qu?est le P.L.U. parisien, donc la r�vision de P.L.U. que nous avons faite visait notamment � faire reconna�tre qu?il y avait un int�r�t g�n�ral � modifier l?affectation de la parcelle ; c?�tait le premier point.

Deuxi�me point, sur les hauteurs, il ne s?agissait nullement, et vous le verrez tr�s bien sur la maquette, de cr�er des hauteurs suppl�mentaires, mais bien de mettre aux normes les hauteurs existantes par rapport au b�timent tel qu?il est et sera demain.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je crois que tous les intervenants ont eu des r�ponses � leurs questions, donc tout est en place pour que nous puissions voter ce projet.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 160.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DU 160).

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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