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17 - 2011, V - Question d’actualité posée par le groupe Centre et Indépendants à M. le Maire de Paris, relative à l’avenir du Paris Saint-Germain Football club.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d?actualit� pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants.

Monsieur DUBUS, vous avez la parole.

M. J�r�me DUBUS. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, cette question d?actualit� porte sur l?avenir du Paris Saint-Germain.

L?�pilogue de la saison de la Ligue 1 s?annonce passionnant pour le Paris Saint-Germain. Le club a malheureusement perdu en finale de la coupe de France samedi mais reste encore en course pour une place en Ligue des champions.

Passionnant et br�lant, car l?avenir du club va se jouer d?ici l?�t�, entre la fin du championnat le 29 mai, l?attribution de la concession du Parc des Princes au Conseil de Paris du mois de juin et la finalisation de la cession du club, officiellement mis en vente.

Entam�es au printemps 2010, des discussions entre Colony Capital et un fonds qatari sont peut-�tre en passe d?aboutir. Selon les termes de l?accord envisag�, Colony c�derait une bonne partie de ses parts d�s cet �t�, avec un retrait d�finitif de l?actionnariat au printemps 2012, pour une somme d?environ 50 millions d?euros. Mais ce timing n?est pas innocent ; il intervient juste au moment o� l?actuel propri�taire du club va se voir attribuer dans un mois le bail emphyt�otique pour les 40 prochaines ann�es, puisqu?il reste d�sormais seul en lice.

Le Qatar s?offrirait donc la S.A.S.P.-P.S.G., soit le club sportif, tandis que Colony resterait propri�taire de la S.E.S.E., soci�t� d?exploitation du Parc des Princes.

Monsieur VUILLERMOZ, j?avais d�j� pos� la question au mois de d�cembre dernier. Vous m?aviez laiss� entendre que tout cela, c?�tait du cin�ma, une simple fiction. Or, en r�alit�, nous sommes maintenant devant un accord qui risque d?�tre sign� assez rapidement. Vous savez bien que vous �tes trop averti des questions de sport pour me r�pondre ce genre de chose ! A moins que M. DELANO� ne souhaite r�pondre lui-m�me, puisque c?est directement son cabinet qui suit ce dossier.

J?ai donc plusieurs questions � vous poser.

La premi�re question : pourquoi Colony Capital est-il le seul en lice pour l?attribution du bail emphyt�otique du Parc des Princes, alors que plusieurs candidats ont �t� �cart�s ? Notre Conseil a besoin d?�claircissements sur ce point, d?autant qu?un recours a �t� d�pos� par l?un des pr�tendants �cart�s rapidement, en l?occurrence la soci�t� pr�sid�e par Jacky LORENZETTI, qui est actuellement pr�sident du Racing M�tro, lui-m�me concurrent du Stade fran�ais !

Deuxi�me question : le t�lescopage entre le choix de l?exploitant du stade et l?�ventuelle vente du club par celui-ci ne reviendrait-il pas � fausser la relation de confiance que l?actuel actionnaire doit entretenir avec la Ville ? Ne faut-il pas attendre que la situation se clarifie, avant de prendre la d�cision d?attribution qui engagera la Ville, je le rappelle, pour les 40 prochaines ann�es ?

Troisi�me question : l?actuel propri�taire risque de se voir attribuer la concession du stade, en d�pit d?un d�sengagement du club qui lui permettrait d?encaisser une forte plus-value. S?il s?av�re que son objectif n?�tait donc pas le d�veloppement sportif du club, mais bien l?obtention de l?exploitation plus lucrative du bail emphyt�otique du Parc des Princes, la Ville n?aura-t-elle pas manqu� gravement � son devoir de contr�le et de vigilance ? Monsieur le Maire, ne serait-ce pas l� une faute dans la gestion et la d�fense des int�r�ts de la Ville et des Parisiens ? La Ville de Paris est dans l?obligation de prendre position et de donner son avis, dans le cas ou l?actionnariat du club change � plus de 50 %. L?arriv�e d?un nouvel actionnaire, tel que le fonds qatari, pr�t � investir r�ellement dans le club, dans son avenir footballistique, peut �tre une chance ; encore faut-il que cela se fasse au terme d?un processus clair et dans des conditions transparentes.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Voulez-vous conclure, cher coll�gue !

M. J�r�me DUBUS. - A toutes ces questions pr�cises, nous attendons, Monsieur le Maire, des r�ponses claires.

Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Jean VUILLERMOZ va vous r�pondre, mais vous avez affirm�, de mani�re p�remptoire, des choses qui ne sont absolument pas av�r�es.

Jean va vous r�pondre sur ce que nous, nous faisons. Je vous signale que, sur le bail emphyt�otique, ce sont les concurrents qui se sont retir�s d?eux-m�mes. Ce que je regrette bien !

Monsieur Jean VUILLERMOZ, vous avez la parole.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

D�j�, je voudrais remercier M. DUBUS de me donner l?occasion de parler du P.S.G. parce que c?est vrai que sur le plan sportif, c?est une bonne ann�e pour le P.S.G., et vous me donnez l?occasion de les f�liciter, cela m�riterait des applaudissements nourris sur les bancs de cette Assembl�e.

M�me si le championnat n?est pas termin�, il reste encore, comme vous l?avez dit, trois matchs et l?on peut encore progresser de la quatri�me � la troisi�me place, ce qui serait �videmment tr�s important, puisque cela ouvre la possibilit� de jouer les barrages de la Champions League l?an prochain?

Oui, mais moi, je r�ponds ce que je veux !

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t, un peu de s�rieux quand m�me !

J?en appelle aux pr�sidents de groupe. On plaisante un peu, mais on est au travail.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Je vais vous r�pondre, mais il me semble important quand m�me de revenir sur les r�sultats du club, puisque vous les avez vous-m�mes abord�s.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Un peu de respect ! Vraiment, je suis choqu� ! Respectons-nous ! Respectons-nous, s?il vous pla�t !

Je vous respecte au-del� des normes d�mocratiques ! C?est l?opposition qui n?assume pas son statut d?opposition et je peux vous parler en connaissance de cause.

La parole est � M. VUILLERMOZ et vous l?�coutez !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint. - Pour finir, en 40 ans, le P.S.G. a remport� huit fois la Coupe de France, il y a deux ans, il a gagn� la Coupe de la Ligue et, l?ann�e derni�re, la Coupe de France. Le P.S.G., ces derniers temps, s�duit tous les amoureux du football et du club de la capitale par son beau jeu et on peut ajouter, parce que vous n?en avez pas parl�, que les mesures courageuses du pr�sident LEPROUX en mati�re de s�curit� d?abonnement ont port� leurs fruits.

Alors, vous me posez la question de l?�volution du capital. La r�ussite du club dans les prochaines ann�es passera par de nouveaux investissements et donc par l?entr�e de nouveaux actionnaires.

Les informations dans la presse se sont, bien s�r, fait l?�cho de ces �volutions � venir.

Sachez que M. S�bastien BAZIN informe r�guli�rement le Maire de Paris des contacts qu?il peut avoir avec tel ou tel investisseur potentiel, mais admettez qu?il ne nous appartient pas, cependant, de rendre cela public.

Alors, parlons clairement quant � l?�ventualit� d?un repreneur qatari, puisque vous l?avez �voqu�e ; pourquoi voulez-vous que cela pose un probl�me ? En quoi devrions-nous nous attacher � la nationalit� des �ventuels partenaires ?

De nombreux autres clubs europ�ens ont connu ce type d?�volution.

Ce que nous savons et ce qui nous int�resse, c?est leur s�rieux, leur volont� de d�velopper le club dans la dur�e, de pr�server son �thique et d?ancrer davantage le P.S.G. dans son tissu sportif francilien et parisien.

Si vous voulez parler nomm�ment d?une prise de participation du Qatar Investment Authority, je vous r�pondrai que c?est un fonds reconnu et parfaitement respectable. Les Qatari ont la r�putation d?�tre des partenaires fiables. En outre, le prince h�ritier est un fan du P.S.G., vous le savez, c?est connu.

Enfin, vous le savez tr�s bien, la convention d?objectifs liant la Ville et le P.S.G. pr�voit que nous soyons inform�s de toute modification du montant du capital du club dans le mois qui suit l?op�ration.

Si les changements de participation exc�dent 51 %, la Ville se r�serve le droit de demander une r�vision de la convention et, le cas �ch�ant, de supprimer la subvention annuelle allou�e au club.

Bien entendu, nous n?avons aucun droit de veto quant � la composition du capital du P.S.G. qui est une soci�t� anonyme.

Vous m?avez interrog� sur le B.E.A. Comme vous le savez, nous travaillons sur la candidature d?un groupement et non pas seulement de Colony Capital. Compte tenu de la n�cessaire confidentialit� quant � l?�tude des offres, et je m?�tonne que vous posiez des questions, vous savez tr�s bien qu?il ne m?est pas possible d?�tre plus pr�cis sur le choix qui sera finalement effectu� par la Ville. Les discussions sont toujours en cours avec le candidat restant en lice, visant � am�liorer la qualit� architecturale, technique et financi�re de son projet et si cette offre est retenue, le Conseil de Paris aura � en d�lib�rer.

Ce que je peux vous dire, par contre, et que vous auriez d� me dire, vous, c?est que sur les 150 millions d?euros que pr�voit le Gouvernement au titre du C.N.D.S. pour la construction ou la r�novation des stades qui seront retenus pour l?Euro 2016, il est pr�vu 28 millions d?euros pour Marseille et pour Bordeaux et z�ro euro pour Paris.

Donc, si vous avez de l?influence, merci d?agir sur le Gouvernement pour que Paris ne soit pas oubli� !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Bri�vement, Monsieur DUBUS, vous avez la parole.

M. J�r�me DUBUS. - Monsieur VUILLERMOZ, Paris, vous le savez, a besoin d?un grand club de football � l?image des autres grandes capitales europ�ennes capables de le repr�senter sur la sc�ne continentale.

Notre groupe vous avait demand� au mois de d�cembre, en Conseil de Paris, un d�bat au sein de ce Conseil ; nous r�it�rons cette demande.

Il est aujourd?hui indispensable de conna�tre la politique et les initiatives que compte prendre la Ville pour qu?un projet de long terme porte enfin le Paris Saint-Germain. Il s?agit de d�finir une v�ritable strat�gie sur une d�cennie ; c?est comme cela que r�ussissent les grands clubs europ�ens comme Barcelone, comme Madrid, comme Chelsea, comme Manchester United ou Manchester City. L?improvisation ne suffit pas, l?empirisme non plus.

Je n?ai pas senti cette volont� dans votre r�ponse. J?esp�re me tromper, mais je crains d?avoir raison.

Merci.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur DUBUS, je voudrais vous dire une premi�re chose : les clubs sont des soci�t�s priv�es?

Non, pas du tout, on n?est pas actionnaire. Qu?est-ce que vous dites ? Vous ne connaissez pas le dossier, regardez-le d?abord !

Deuxi�mement, nous devons �tre inform�s selon une convention que vous devriez conna�tre, mais nous ne sommes pas actionnaires. Autant c?est notre r�le de savoir quel peut �tre l?avenir de notre club et si les capitaux qui pourraient �tre concern�s, parce que je serai tr�s prudent � ce stade, sont des capitaux propres, je voudrais simplement vous dire, parce que j?ai senti l� des ricanements etc., il n?y a pas que le Maire de Paris qui s?int�resse � ce que pourrait �tre une �ventuelle vente ; je suis tr�s prudent, parce que vous avez annonc� des chiffres, des partenaires?

Monsieur DUBUS, je vous ai �cout�, laissez-moi vous r�pondre !

Je vous trouve un peu imprudent.

Par ailleurs, il y a des ricanements que je trouve un peu d�plac�s, compte tenu de ce que je sais d?autres contacts qu?ont les dirigeants du P.S.G. avec d?autres acteurs de la vie d�mocratique fran�aise. Donc ces ricanements sont un peu ridicules !

Enfin, dernier point, car je veux informer le Conseil de Paris?

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Cela veut dire quoi ?

M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela veut dire qu?il n?y a pas que moi qui prend des nouvelles du capital du P.S.G. et donc on ne ricane pas, parce qu?il faut �tre s�rieux.

Derni�rement, je voulais vous informer - d�cid�ment, c?est difficile m�me de vous informer - qu?apr�s des �changes entre le cabinet de Mme JOUANNO et le mien et un tr�s bref �change entre Mme JOUANNO et moi-m�me samedi soir lors de la Coupe de France, j?ai �crit ce matin � Mme JOUANNO pour qu?effectivement, ce qui est actuellement pr�vu, c?est-�-dire des financements pour Lille, Bordeaux, Marseille et z�ro pour Paris, �volue, et je ferai tout pour que cela �volue et pour que Paris soit pris en consid�ration parmi les stades qui accueilleraient l?Euro 2016.

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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