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41 - 2011, DAC 205 - Approbation des modalités de lancement et d’attribution de marchés relatif à la fourniture de consommables et de matériels antivol électromagnétiques destinés aux bibliothèques et autres services de la Ville de Paris.



M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DAC 205 relatif � l?approbation des modalit�s de lancement et d?attribution de march�s relatifs � la fourniture de consommables et de mat�riels antivol �lectromagn�tiques destin�s aux biblioth�ques et autres services de la Ville de Paris.

La parole est � Mme FOURNIER, pour cinq minutes.

Mme Danielle FOURNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Depuis de nombreuses ann�es, les proc�d�s pour �viter les vols dans les biblioth�ques et les m�diath�ques de la Ville se d�veloppent, se diversifient, voire se complexifient.

Pour m�moire, les biblioth�ques de la Ville utilisent deux types de syst�mes antivol : les bandes autocollantes magn�tiques qui fonctionnent avec des aimants et sont d�magn�tis�es lors du retour de pr�t et un autre syst�me, les radio-�tiquettes c?est-�-dire des �tiquettes qui comprennent une antenne associ�e � une puce �lectronique, puce dite ?RFID? qui �met des radiofr�quences et qui permet de remplacer l?usage traditionnel des code-barres ; c?est effectivement tr�s technique.

La pr�sente d�lib�ration mentionne le lancement de march�s pour deux lots de mat�riels antivol pour les biblioth�ques, en un premier lot pour des consommables antivol �lectromagn�tiques c?est-�-dire les languettes de protection antivol et un deuxi�me lot - c?est sur celui-l� que nous nous interrogeons pour la livraison et la pose de mat�riel antivol, c?est-�-dire les syst�mes de protection.

Donc, nous souhaitons avoir confirmation que le mat�riel antivol envisag� pour ces deux march�s concernera bien uniquement des bandes autocollantes �lectromagn�tiques et non des puces ?RFID?.

En effet, si la Ville souhaite d�velopper ce second dispositif, cela ne nous semble pas du tout souhaitable et, l� aussi, c?est assez technique, mais je crois que nous devons savoir ce que nous transportons parfois � notre insu.

Je vais dire pourquoi nous ne sommes pas favorables � l?usage des puces ?RFID?.

Tout d?abord, de l?avis des biblioth�caires, elles sont peu pratiques professionnellement. Par exemple, chaque exemplaire d?un document, chaque CD, chaque DVD, doit �tre �quip� d?une puce. Or, ces puces s?autoparasitent parfois, deviennent ainsi illisibles, cr�ant des embouteillages, des regards suspicieux � la banque de pr�t et, en tout cas, ne r�pondent pas � ce qu?on leur demande ; elles emp�chent parfois �galement les usagers de lire les DVD emprunt�s.

De plus, la finalit� de ce dispositif semblerait �tre de multiplier l?installation en nombre des automates de pr�t � la place du personnel et on se trouve un peu comme avec les tripodes que l?on voulait installer dans les piscines � la place des caissiers, on ach�te la machine et le personnel surveille la machine au lieu d?agir en direct avec le public, donc c?est extr�mement compliqu�.

Il y a une autre raison, une raison sanitaire, car cette technologie est g�n�ratrice d?ondes �lectromagn�tiques. En effet, les puces, comme les platines de lecture, �mettent des champs �lectromagn�tiques et des agents, notamment � la m�diath�que Marguerite Yourcenar, se sont plaints de troubles li�s � ces ondes.

Enfin, derni�re raison, il y a une raison environnementale. Les puces ?RFID? ont une dur�e de vie d?environ cinq ans, bien plus limit�e que les bandes magn�tiques, et elles ne sont pas recyclables.

Ce choix est donc difficilement compr�hensible pour des raisons � la fois d?efficacit�, de co�t, mais aussi et surtout d?un point de vue environnemental, d?o� une double question � propos de cette d�lib�ration : pouvez-vous nous assurer que cela ne concerne en rien la commande de mat�riel antivol utilisant cette technologie ?RFID? et, puisqu?on parle de cette question, pouvez-vous nous indiquer l?�tat de d�veloppement des puces ?RFID? dans les biblioth�ques de la Ville de Paris ?

Je vous en remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci beaucoup.

La technologie �lectromagn�tique utilis�e le plus couramment dans les biblioth�ques pour le marquage des collections, avec la double fonction d?identification du document et d?antivol, est utilis�e depuis une trentaine d?ann�es ; il s?agit ici du code-barres traditionnel que vous connaissez tous.

Le lot n� 1 du march� concerne les �tiquettes de marquage, le lot n� 2 les mat�riels encodeurs et portiques antivol ; pour chacun de ces lots, un crit�re environnemental a �t� introduit � hauteur de 10 %, qui est estim� selon les caract�ristiques des v�hicules de livraison que l?on veut propres et le degr� de formation des chauffeurs � une conduite �cologique.

Il est pr�cis�, par ailleurs, que le prestataire amen� � changer un mat�riel devra veiller au respect de l?environnement quand il �liminera le mat�riel hors d?usage.

Pour ce qui concerne le ?RFID?, ?radio frequency identification?, qui n?est pas concern� par les pr�sents march�s, c?est une m�thode pour m�moriser et r�cup�rer des donn�es � distance en utilisant des marqueurs appel�s radio-�tiquettes, coll�s ou incorpor�s dans des objets ou produits. Cette technologie d?identification peut �tre utilis�e pour identifier les objets comme avec un code-barres, les personnes en �tant int�gr�e dans les passeports, cartes de transport - c?est le cas du pass Navigo - ou encore certaines cartes de paiement.

Dans les biblioth�ques disposant d?automates de pr�t utilisant cette technologie, la ?RFID? permet de faciliter les op�rations d?emprunt de documents pour les usagers et, point non n�gligeable pour l?am�lioration des conditions de travail des personnels, lib�re les personnels de t�ches r�p�titives au profit d?un renforcement des fonctions d?accueil et de conseil au public.

L� encore, vous avez �videmment deux �coles, avec des avantages et des inconv�nients dans les deux cas de figure.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 205.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DAC 205).

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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