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53 - 2011, DGRI 13 - Signature d’une convention avec le Mouvement Français pour le Planning Familial (11e), pour l’attribution d’une subvention. Montant : 110.000 euros.



Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DGRI 13 relatif � la signature d?une convention avec le Mouvement Fran�ais pour le Planning Familial pour l?attribution d?une subvention de 110.000 euros.

Mme BACHE a la parole.

Mme Marinette BACHE. - Madame la Maire, je vais faire une seule intervention pour les neuf projets de d�lib�ration qui concernent la lutte contre le Sida en Afrique, je ne vais pas parler neuf fois cinq minutes, mais peut-�tre un peu plus de cinq.

Madame la Maire, depuis le d�but de la pand�mie que constitue le V.I.H. Sida, plus de 60 millions de personnes ont �t� infect�es en moins de 30 ans, dont pr�s de la moiti� sont d�c�d�es.

Aujourd?hui, 40 millions de personnes vivent avec ce virus de plus en plus longtemps et de moins en moins mal, gr�ce notamment � la trith�rapie, mais celle-ci reste prohibitive pour nombre de populations pauvres.

Or, ce sont elles que ce fl�au frappe le plus durement. Sur 7.000 nouvelles infections par jour, 90 % ont lieu dans les pays pauvres, 70 % en Afrique subsaharienne.

De plus, cette pand�mie frappe majoritairement les femmes, d?autant plus que ces pays sont soumis � la primaut� du droit coutumier et � des pratiques traditionnelles n�fastes 60 % des personnes contamin�es sont alors des femmes, 75 % des filles de moins de 20 ans.

Aussi, je le crois, l?ensemble des �lus de cet h�micycle peut �tre fier de voter ce projet de d�lib�ration qui permettra au Mouvement Fran�ais pour le Planning Familial de contribuer � la lutte pour la r�duction des risques sexuels au Burkina Faso, au Cameroun et � Madagascar.

Gr�ce � la Ville de Paris �galement et � la forte implication de l?A.P.-H.P., nous avions pr�vu d?ouvrir en 2005 l?h�pital de jour int�gr� au C.H.U. de Bobo-Dioulasso : en coop�ration avec l?h�pital de Tenon, c?est d�sormais le deuxi�me centre de r�f�rence V.I.H. Sida du Burkina Faso.

Notre Ville participera aussi au fonctionnement des deux cliniques ?Blue House? g�r�es par le M.S.F. au Kenya. Ce pays est l?un des plus touch�s au monde avec 6 % de s�ropositifs, soit 1,4 million de K�nyans. Ces cliniques se situent dans le bidonville de Mathar� � Nairobi o� presque le quart des 400.000 r�sidents est atteint.

Au-del� de ces actions n�cessaires, une des priorit�s doit �tre la cr�ation d?unit�s de soins mobiles. Elles permettent non seulement de toucher plus r�guli�rement et plus profond�ment la population rurale, mais aussi d?aller � la rencontre des populations � risque qui ne vont pas spontan�ment dans des centres hospitaliers.

Ainsi, l?adoption du projet DGRI 36 permettra de soutenir la Croix Rouge, 130.000 euros seront vers�s pour le centre de traitement ambulatoire de Brazzaville au Congo, 50.000 euros pour l?unit� nutritionnelle et d?information sur le V.I.H. Sida de Bongui en Centrafrique et 35.000 pour permettre au C.T.A. de Bongui d?�tre correctement approvisionn� en antiviraux et en m�dicaments pour lutter contre les infections opportunistes.

Pour que ces actions soient efficaces, la pr�vention et le d�pistage sont une priorit�.

Le projet de d�lib�ration DGRI 39 propose que notre Ville soutienne pour 55.000 euros la campagne de Moto Action au Cameroun qui cr�e un village mobile pour informer plus ludique-ment et efficacement possible les jeunes camerounais.

Cette action est d?autant plus n�cessaire qu?au Cameroun plus de 5 % des jeunes et presque 7 % des femmes sont s�ropositifs, et que le Fonds mondial de lutte contre le Sida et la Tuberculose et le Paludisme a refus� de lui verser en 2009 une subvention de 250 millions d?euros. Quant au d�pistage pr�coce, il permet une meilleure prise en charge sanitaire.

Notre Ville financera ainsi une �tude au Mali pour le groupement d?int�r�t public ESTHER, afin d?�valuer la d�centralisation du d�pistage et permettre l?acc�s au traitement d?une population � risque peu encline � aller vers les h�pitaux.

Nous financerons, dans le m�me esprit, l?association ?AIDES? pour le centre de d�pistage anonyme et gratuit d?Oran en Alg�rie.

De plus, la conscience de cette maladie et de ses modes de transmission peut limiter la progression, notamment m�re � enfant. C?est le sens de l?action que nous soutenons au Mali.

La circulation de l?information et la formation de professionnels sont �galement n�cessaires. Deux d�lib�rations y contribuent sp�cifiquement. Celle concernant la subvention de 150.000 euros pour l?association ?Sida Info Service? pour soutenir la p�rennit� du premier centre de ressources humaines situ� � Dakar, d�di� � leurs relations et � l?aide � distance en Afrique subsaharienne. La seconde concerne les actions d?�change et de formation de l?association ?Solidarit� Sida 11e?, qui est �galement le partenaire de la Ville pour le festival annuel ?Solidays?.

Nous voterons donc, avec une certaine �motion, ces nombreuses d�lib�rations, signe de notre engagement aux c�t�s des victimes de cette pand�mie, mais aussi de l?importance du chemin restant � accomplir pour voir ce fl�au reculer d�finitivement.

Je vous remercie.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame BACHE.

La parole est � M. SCHAPIRA pour lui r�pondre.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci beaucoup, chers coll�gues, vous avez tout dit. Vous avez fait la question, la r�ponse, sur tous les v?ux. Je ne sais plus quoi dire.

Quand m�me, je voudrais appuyer la subvention que nous faisons au planning familial, parce que c?est tout � fait nouveau, c?est la premi�re fois qu?on le fait. C?est une association que l?on conna�t bien en France, �videmment, mais qui fait un travail remarquable en Afrique.

Lors d?un voyage � Ouagadougou, pour un autre projet, j?avais tenu � aller voir ce projet fait par le planning familial et vraiment cela fonctionne extr�mement bien, � la satisfaction des m�decins, des psychologues et des malades.

Je crois que c?est assez innovant et c?est bien de pouvoir les soutenir.

Sur le reste, je pourrai simplement vous dire que, avec Anne HIDALGO, nous avons re�u r�cemment le directeur d?ONUSIDA, Michel SIDIB� - qui est bas� � Gen�ve car c?est une agence de l?ONU, comme vous le savez - et il a vraiment mis en exergue le travail que l?on faisait � la Ville de Paris avec les ONG, avec les autorit�s locales. Les actions que nous menons sont reconnues dans la communaut� internationale de la lutte contre le Sida et je crois que nous pouvons �tre fiers du travail accompli.

Je vous invite �videmment, suivant Marinette BACHE, � voter cette d�lib�ration.

Mme V�ronique DUBARRY, adjointe, pr�sidente. - Sur les sept projets sur lesquels Mme BACHE �tait pr�alablement inscrite, elle n?est intervenue que sur un, donc il n?y en aura qu?un qui sera mis aux voix. C?est le projet DGRI 13.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGRI 13.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DGRI 13).

Je vous remercie.

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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