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79 - 2011, Vœu déposé par M. Jean-François MARTINS relatif à la prévention de la sécheresse et à la réduction des consommations d’eau à Paris.



M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 56 dans le fascicule, d�pos� par M. Jean-Fran�ois MARTINS, relatif � la pr�vention de la s�cheresse et � la r�duction des consommations d?eau � Paris.

Monsieur MARTINS, vous avez la parole, pour une minute.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues.

Avec ce v?u, je souhaitais attirer l?attention du Conseil de Paris et de l?Ex�cutif sur les derniers rapports � la fois de m�t�o France et d?un certain nombre d?organisations internationales de surveillance du climat qui d�montrent que la d�cennie dans laquelle nous sommes engag�s est la d�cennie la plus s�che que l?Europe ait connue depuis 10 ans, que la Suisse et l?Allemagne, par exemple, ont connu en 2011 des niveaux de s�cheresse jamais atteints depuis 1850, que dans un certain nombre de r�gions de France, on est � une pluviom�trie qui est de 60 % inf�rieure aux ann�es pr�c�dentes et que ces ph�nom�nes de s�cheresse, outre le fait qu?ils sont dangereux, �videmment, pour nos ressources en eau, ont d?autres externalit�s n�gatives, notamment des externalit�s de dangerosit� suppl�mentaire, par exemple, sur les centrales nucl�aires dans un certain nombre de r�gions fran�aises.

Sp�cifiquement pour Paris, je souhaitais, par ce v?u, pouvoir d�montrer que la Municipalit� prenait notamment en consid�ration le fait que ces s�cheresses seront de moins en moins �pisodiques et anecdotiques, pour devenir de plus en plus syst�miques et que nous devions adapter notre usage de l?eau � ces nouvelles conditions de s�cheresse.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame Anne LE STRAT, vous avez la parole pour la r�ponse.

Mme Anne LE STRAT, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je remercie M. Jean-Fran�ois MARTINS de poser, par ce v?u, la question dans notre h�micycle des impacts que la s�cheresse peut avoir sur la consommation d?eau � Paris. Vous avez raison, c?est un ph�nom�ne assez inqui�tant qui touche maintenant pr�s de 30 d�partements en France, qui touche de nombreux pays aussi sur notre continent europ�en et, m�me si nous appartenons � un pays plut�t caract�ris� par un climat temp�r�, de mani�re tr�s �vidente, dans des communes limitrophes � Paris, nous avons d�j� des restrictions d?usage.

C?est donc une question tr�s pertinente, � laquelle je r�pondrai de mani�re un peu plus pr�cise au regard du v?u que vous avez d�pos�, puisque ce n?est pas exactement la pr�sentation orale que vous avez faite mais le v?u propose trois modes d?intervention pour la Ville de Paris.

D?abord, je voulais vous pr�ciser qu?il y a des comit�s nationaux de s�cheresse, avec leurs d�clinaisons r�gionales. En l?occurrence, ce n?est pas le Pr�fet de police mais le Pr�fet de la R�gion Ile-de-France, et Pr�fet de Paris, qui d�finit les mesures communes en termes de gestion du syst�me hydrographique qui concerne, pour nous, tout le bassin Seine-Normandie. Le m�canisme est connu. L?ensemble des acteurs sont mobilis�s et nous avons une sorte de cahier des charges pour intervenir si les seuils de vigilance, les seuils d?alerte ou les seuils de crise, voire de crise renforc�e, sont d�pass�s.

Nous avons, nous, en tant que Ville de Paris, donc acteur engag� dans ces comit�s, la responsabilit� de r�pondre sur le territoire parisien � des mesures de restrictions d?usage. En l?occurrence, ce n?est encore jamais arriv� sur Paris. Le r�seau maill� et diversifi� nous permet d?avoir une s�curit� d?approvisionnement tr�s importante. En revanche, cela nous oblige � une solidarit� territoriale. Vous savez que l?eau qui approvisionne les Parisiens ne vient pas du territoire parisien. Elle vient notamment d?eaux souterraines qui alimentent certaines rivi�res qui peuvent avoir des d�bits d?�tiage tr�s bas en cas de s�cheresse.

Eau de Paris, au-del� m�me de ce qui lui est demand� de mani�re r�glementaire, cesse ses pr�l�vements et permet un soutien d?�tiage sur les rivi�res qui sont en d�bit d?�tiage tr�s bas, comme je viens de le pr�ciser.

Nous participons aussi � des programmes de recherche. Des recherches sont en cours sur le domaine du r�chauffement climatique et ses impacts sur les pr�cipitations et sur les ressources d?eau du bassin Seine-Normandie. Quand les connaissances seront un peu mieux �tablies, nous pourrons peut-�tre aussi adapter notre sch�ma d?alimentation r�gionale au regard des contraintes qui p�sent sur la ressource en eau.

Quant � la consommation d?eau � Paris, en r�alit�, elle baisse chaque ann�e. Nous sommes maintenant � moins 1,5 % de consommation d?eau sur Paris. Ce sont d?abord les efforts faits par les particuliers. C?est aussi l?effort fait par les locaux municipaux en termes d?�conomies d?eau sur l?ensemble des �quipements. Ce sont aussi les efforts faits par les services de la Ville, que ce soit la Direction de la Voirie, qui diminue ses usages d?eau sur la voirie, ou la DEVE, les jardins, avec maintenant une ma�trise, ce que l?on appelle la M.I.R. (ma�trise d?irrigation raisonn�e), qui permet de r�duire l?irrigation des jardins.

Vous voyez que nous cherchons � �tre si ce n?est exemplaire, en tous cas tr�s soucieux de l?�conomie de la ressource � la fois � l?amont sur les pr�l�vements et � l?aval sur sa consommation.

Je vous tiendrai inform�, puisque je vois que cela vous int�resse, � juste titre, des diff�rentes �tapes d?avancement sur ce sujet.

� ce titre, je vous demanderai donc de retirer ce v?u au regard des informations que je vous ai donn�es et de l?information que je vous d�livrerai aussi en temps et en heure.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur MARTINS, vous retirez le v?u ?

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Oui, la r�ponse de Mme LE STRAT est pr�cise et son engagement � tenir inform� et moi et le reste du Conseil de Paris est tout � fait satisfaisant.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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