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25 - 2011, DU 166 - Attribution de la dénomination “place Mohamed Bouazizi, en hommage au peuple tunisien et à sa révolution de janvier 2011”, à la voie identifiée par l’indicatif BO/14, dans la ZAC Alésia-Montsouris (14e).



M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DU 166 proposant d?attribuer � Mohammed Bouazizi le nom d?une place de la Z.A.C. Al�sia-Montsouris.

Je donne la parole � M. le Maire du 14e arrondissement, Pascal CHERKI.

M. Pascal CHERKI, maire du 14e arrondissement. - Je vous remercie.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, ce n?est pas sans une grande �motion que je prends la parole pour vous dire ma fiert� et mon immense plaisir de savoir que, � l?initiative du Maire de Paris, que je remercie profond�ment, le 14e arrondissement a �t� choisi pour accueillir la future place intitul�e ?place Mohammed Bouazizi?, en hommage au peuple tunisien et � sa r�volution de janvier 2011.

La r�volution tunisienne, qui n?est pas termin�e, a �t� le signal d�clencheur de l?immense vague qui parcourt actuellement le monde arabe.

Cette vague vient de loin, elle vient de la chute du mur de Berlin qui a sonn� le grand r�veil des peuples corset�s dans le monde issu du partage de Yalta.

Une vague qui a commenc� en Europe, qui s?est momentan�ment bris�e sur la place Tien An Men, qui a poursuivi son cours en Am�rique latine avec la chute des r�gimes corrompus et soumis � l?id�ologie n�olib�rale.

Une vague qui atteint maintenant les r�gimes dictatoriaux et n�potiques du Maghreb, du Proche et du Moyen Orient et qui, je n?en doute pas un seul instant, finira d?une mani�re ou d?une autre par revenir sur le continent europ�en.

Nous sommes entr�s � nouveau, ainsi que le caract�risait en son temps L�nine, qui savait de quoi il parlait, nous sommes revenus dans l?�re des guerres et des r�volutions, une �re faite d?aspirations d�mocratiques, de rejet de la corruption et des in�galit�s sociales qui d�chirent nos soci�t�s.

Notre devoir de Parisiens, par tous les moyens et toute la force que nous donnent nos convictions d�mocratiques, est de nous tenir aux c�t�s de ces peuples, de ces hommes et de ces femmes qui, partout dans le monde arabe, luttent avec beaucoup de courage pour reconqu�rir leur souverainet� collective, leur souverainet� nationale, leur souverainet� populaire, jusque-l� confisqu�e par la Sainte Alliance des forces de la globalisation financi�re, de la r�pression s�curitaire et de la corruption clanique.

Je veux terminer ce propos en remerciant le Maire de Paris d?avoir le courage, face au gouvernement fran�ais, qui ne manque pas de cynisme, d?avoir le courage de tendre une main fraternelle � ces pauvres Tunisiens, nos fr�res, �chou�s sur les rives de la petite �le de Lampedusa, ces quelque 20.000 Tunisiens, d�sesp�r�s et en qu�te d?un avenir meilleur, qui frappent � la porte d?une Europe qui pourrait r�aliser cet effort d?accueil quand, dans le m�me temps, en raison du chaos provoqu� par la guerre en Libye, le peuple tunisien, lui, n?h�site pas � accueillir plusieurs centaines de milliers de Libyens qui fuient les bombes dont certaines sont lanc�es par nos propres avions.

Mes chers coll�gues, l?avenir de la France ne peut �tre dissoci� de l?avenir du Bassin m�diterran�en. C?est pourquoi, aujourd?hui, en nous appr�tant � voter cette d�lib�ration, nous faisons un geste symbolique de confiance et d?espoir envers un futur que nous devons �crire ensemble de part et d?autre de la M�diterran�e.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je ne peux que m?associer aux propos de Pascal CHERKI pour partager avec vous � la fois notre �motion et notre fiert� en tant que Parisiens, �videmment, que la Ville de Paris s?honore d?�tre la premi�re collectivit� locale qui mettra un symbole, le nom de ce h�ros malgr� lui, Mohamed Bouazizi, qui a �t� le d�clencheur et le lib�rateur de la volont� des peuples. Je le disais ce matin, il a r�veill�, je crois, la conscience du monde arabe mais aussi la conscience des diplomaties occidentales � l?�gard de l?exigence que nous devons avoir � accepter, � comprendre et � nous battre pour affirmer que la d�mocratie et la libert�, c?est la condition sine qua non au d�veloppement des peuples et qu?aucun peuple ne peut �tre a priori jug� comme �tant incompatible avec la d�mocratie, ce que nos diplomaties ont bien trop longtemps consid�r�.

La Ville de Paris s?honore donc de ce symbole et je suis d?autant plus fier, effectivement, que ce symbole puisse trouver une expression dans le 14e arrondissement. Nous sommes, je le crois, fid�les � l?Histoire de Paris, � ses combats pour la d�mocratie, � ses combats pour la libert� et l?autod�termination des peuples.

Donc, je f�licite l?Ex�cutif d?autant plus que cette place sera situ�e dans la Z.A.C. ?Al�sia-Montsouris?.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame CARR�RE-G�E est inscrite.

Je vous donne la parole, Madame.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, Mohamed Bouazizi avait 27 ans. Par son sacrifice, il a lib�r� des �nergies et des forces magnifiques : celles de la libert� et celles de la d�mocratie, en Tunisie, bien s�r, partout dans le monde arabe, mais aussi au-del�. L?immense courage de ce jeune homme, son esprit de r�sistance nous ont aussi collectivement fait progresser.

En Tunisie, l?avenue du 7 novembre, symbole de la prise du pouvoir par Ben Ali, d�baptis�e, devient l?avenue Mohamed Bouazizi. C?est un honneur tout particulier pour le 14e arrondissement d?avoir �t� choisi pour perp�tuer sa m�moire � Paris et traduire aussi tout notre soutien � la nouvelle d�mocratie tunisienne.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Sylvain GAREL a demand� une explication de vote, avant qu?Anne HIDALGO ne r�ponde.

M. Sylvain GAREL. - Tr�s rapidement, simplement pour nous f�liciter de l?unanimit� pour cette d�nomination. Nous avions propos� un v?u lors d?un pr�c�dent Conseil de Paris demandant cette d�nomination d?une voie pour Mohamed Bouazizi. Nous sommes heureux que cela se fasse dans l?unanimit� et aussi rapidement.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Anne HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Je voudrais me r�jouir avec l?ensemble de mes coll�gues.

C?est vrai que nous avions, � la demande, je crois, du groupe ?Les Verts? - cela a �t� rappel� par Sylvain GAREL -, vot� en 9e Commission, avec Pierre SCHAPIRA, un v?u qui avait �t� adopt� � l?unanimit�. C?�tait d�j�, je crois, un �l�ment important pour nous tous, de reconna�tre cette place Mohamed Bouazizi.

Nous nous retrouvons un ou deux mois apr�s, ici en Conseil de Paris, et je voudrais remercier le 14e arrondissement. C?est vrai que beaucoup d?arrondissements se proposaient d?accueillir cette place, ce qui est aussi important, je crois. Donc, je remercie le 14e arrondissement de l?avoir accueillie.

Je me r�jouis d?autant plus que nous votions aujourd?hui cette attribution de d�nomination ?place Mohamed Bouazizi?, jour o�, cet apr�s-midi en Conseil g�n�ral, nous avons, en pr�sence du Maire, du Pr�sident du Conseil g�n�ral, d�battu longuement de l?aide apport�e aux r�fugi�s tunisiens. Donc, je vois un symbole encore plus important dans le fait d?avoir un lieu sp�cifique dans la Z.A.C. ?Al�sia-Montsouris? pour rendre hommage au peuple tunisien et � sa r�volution de janvier 2011, � travers ce jeune martyr Mohamed Bouazizi.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci bien. Je pense que ce vote sera unanime.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 166.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DU 166).

Mai 2011
Débat
Conseil municipal
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