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13 - 2011, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif au devenir de l’Hôtel Dieu. Vœu déposé par le groupe E.E.L.V.A. relatif au devenir de l’Hôtel-Dieu.



M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen des propositions de v?u r�f�renc�es nos 2 G et 3 G dans le fascicule, d�pos�es respectivement par les groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s et ?Europe �cologie - Les Verts et Apparent�s?, relatives au devenir de l?H�tel-Dieu.

Donc, je donnerai successivement la parole � Mme BERTINOTTI, � M. AIDENBAUM et � M. BOUTAULT, chacun pour une minute.

Madame BERTINOTTI, vous avez la parole.

Mme Dominique BERTINOTTI. - Mes chers coll�gues, pour la ?ixi�me? fois, voil� � nouveau un tr�s mauvais coup port� contre l?H�tel-Dieu en apprenant par la voix d?une d�p�che A.F.P. le transfert du si�ge de l?A.P.-H.P. sur le site de cet h�pital et � terme, ne soyons pas hypocrites, la fermeture de cet h�pital.

Mauvaise d�cision, car loin de provoquer ou d?accompagner la modernisation et l?adaptation de l?h�pital aux nouvelles exigences de sant� de la population, elle ne fait que r�v�ler deux crises : une crise de gouvernance, ou plus exactement d?absence de gouvernance, m�pris manifest� � l?�gard des patients, des personnels hospitaliers, des �lus, des citoyens, tous mis devant le fait accompli.

Crise du devenir de l?h�pital public, car comment qualifier une politique de sant� qui vise � fermer des services de sant� pour y installer des bureaux ? Comment qualifier une politique de court terme fond�e sur la sp�culation immobili�re avec pour unique logique celle de la rentabilit� ?

C?est pourquoi nous demandons au travers de ce v?u le r�tablissement de la mise en application du projet m�dical, moderne et d?avenir de l?H�tel-Dieu ratifi� il y a peu de temps par l?A.P.-H.P., qui permettra de faire en sorte que l?h�pital public poursuivre sa vocation d?assurer l?�galit� d?acc�s aux soins pour tous.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BERTINOTTI.

Monsieur AIDENBAUM, vous avez la parole.

M. Pierre AIDENBAUM. - Je serai encore plus bref parce que Mme Dominique BERTINOTTI vient de dire l?essentiel du v?u que nous pr�sentons aujourd?hui.

C?est un nouveau coup qui est port� au service public � Paris, et nous avons eu dans les d�bats tout � l?heure, notamment dans les questions pos�es au Pr�fet de police sur le coup port� au service public de la police � Paris, avec les suppressions des antennes de police et des commissariats, et dans l?�ducation nationale.

Mme Dominique BERTINOTTI a rappel� l?importance pour nous de conserver les services, et tous les services qui avaient �t� act�s il y a quelque temps de cela, comme devant rester � l?H�tel-Dieu, ce qui a l?air d?�tre remis en cause aujourd?hui, pour y implanter, comme cela a �t� dit �galement, les bureaux de l?A.P.-H.P.

Donc, il a �t� �galement rappel� que c?est le seul h�pital public des neufs premiers arrondissements de Paris et donc, notre volont� de faire en sorte que l?A.P.-H.P. revienne sur cette d�cision est enti�re, et nous allons continuer � nous mobiliser afin de faire revenir l?A.P.-H.P. sur cette d�cision.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur AIDENBAUM.

Dernier orateur, Monsieur BOUTAULT, vous avez la parole.

M. Jacques BOUTAULT. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

J?irai dans le sens de ce qu?ont exprim� Mme Dominique BERTINOTTI et M. Pierre AIDENBAUM avant moi, pour dire ma surprise d?avoir appris par hasard, le 4 mars dernier, que la direction g�n�rale de l?Assistance publique des H�pitaux de Paris avait d�cid� de regrouper sur le site de l?H�tel-Dieu la quasi-totalit� de ses services administratifs et que ce transfert allait entra�ner le d�placement de la chirurgie ambulatoire de l?H�tel-Dieu vers l?h�pital Cochin, pour ne conserver qu?un service hospitalier minimal � l?H�tel-Dieu, qui serait un service d?urgence et un service d?imagerie m�dicale.

Cette d�cision aura aussi pour cons�quence de r�duire drastiquement l?offre de soins aux Parisiennes et aux Parisiens des neuf arrondissements centraux. C?�tait le seul h�pital de proximit� qui leur restait.

En outre, cette annonce a provoqu� une vive inqui�tude de la part des personnels, tant cette d�cision a �t� prise sans aucune concertation et s?ajoute � la volont� affich�e depuis plusieurs mois de la direction et le Minist�re de tutelle de supprimer massivement des personnels � l?A.P.-H.P. et de d�manteler le service de sant� � Paris au profit d?une gestion purement comptable de la sant� alors que nous, �cologistes, nous consid�rons que la sant� est un bien humain inali�nable et que l?offre de soin doit faire partie des services publics offerts � tous.

Donc, nous souhaitons que la direction de l?A.P.-H.P. revienne sur cette d�cision le plus rapidement possible.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur BOUTAULT.

Monsieur LE GUEN, quel est l?avis de l?Ex�cutif sur les v?ux nos 2 G et 3 G ?

M. Jean-Marie LE GUEN. - Tout � fait favorable, Monsieur le Pr�sident.

Je voudrais tout d?abord accr�diter l?intervention des trois maires du Centre de Paris sur l?id�e que cette d�cision a �t� prise de fa�on totalement pr�cipit�e, sans aucune concertation.

Donc, s?il n?y a pas eu de concertation, c?est un premier sujet.

Le deuxi�me sujet est que ceci se fait dans un d�sordre total, parce qu?il n?y a pas v�ritablement de plan qui soit organis� derri�re tout cela ; on sent qu?il y a surtout la volont� de ?faire des �conomies? ou plus exactement d?essayer facialement, essayer de faire des restructurations de type immobilier dont on ne sait d?ailleurs m�me pas quel va �tre le b�n�fice financier pour l?Assistance publique.

Donc, beaucoup de pr�cipitation et une absence compl�te, encore une fois, de projet m�dical. Nous restons pour notre part totalement mobilis�s sur le projet de l?h�pital universitaire de sant� publique. Nous ne pensons pas, et nous savons que l?H�tel-Dieu ne peut pas rester sur la forme actuelle pour un certain nombre de raisons dont nous avons d�j� d�battu, et qu?il faut aller vers une �volution, mais qui lui donne tout son caract�re m�dical de proximit�, avec notamment les urgences, mais aussi avec de nouveaux services de sant� que sont l?�ducation � la sant�, la pr�vention, la recherche autour de ces th�mes, qui sont des th�mes majeurs dans les politiques de sant� de la ville de demain.

Et donc, nous pouvons accepter l?id�e d?une restructuration, peut-�tre m�me que dans certaines conditions, des �l�ments du si�ge viennent � l?H�tel-Dieu mais en tout cas, il n?y a aujourd?hui aucune garantie - quand je dis cela, c?est un euph�misme - qui fasse que ceci se passe de cette fa�on.

Sous cet �clairage, je suis favorable � ces deux v?ux.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GUEN.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 9 G).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe E.E.L.V.A., assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 10 G).

Mars 2011
Débat
Conseil général
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