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10 - 2011, DASES 75 G - Signature de 27 nouvelles conventions pluriannuelles avec les associations gestionnaires de centres sociaux parisiens.



Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 75 G relatif � la signature de 27 nouvelles conventions pluriannuelles avec les associations gestionnaires de centres sociaux parisiens.

La parole est � M. Gilles ALAYRAC.

M. Gilles ALAYRAC. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Mes chers coll�gues, les �lus qui si�gent dans cette Assembl�e connaissent, j?imagine en tout cas, le r�le essentiel que jouent les centres sociaux dans nos arrondissements.

Je veux profiter de cette d�lib�ration, qui nous propose la signature d?une convention avec les 27 centres sociaux g�r�s par des associations pour leur rendre un hommage particulier.

Les centres sociaux, nous le savons, sont confront�s � un contexte social toujours plus difficile. Qu?il s?agisse de l?accroissement de la pr�carit�, du vieillissement de la population, des discriminations li�es � l?origine ou au sexe, ce sont toujours plus de Parisiens qui s?y pressent au quotidien.

On ne doit pas non plus passer sous silence ceux de nos concitoyens jeunes, qui s?adressent aux centres sociaux pour �voquer les difficult�s � acc�der au logement et au travail.

Si on ajoute l?ass�chement des financements publics �tatiques, on le voit bien, le monde des centres sociaux, pourtant essentiel � notre lien social, � notre solidarit� de proximit�, ce monde est durement touch� et mis en difficult�. Pourtant, notre Ville en a plus que jamais besoin.

Le D�partement va donc s?engager pour trois ans dans un cadre conventionnel avec les centres sociaux. Ce faisant, il reconna�t le professionnalisme de ces salari�s, en particulier de ces responsables qui doivent coiffer des casquettes multiples face � l?urgence sociale.

Ils doivent d?abord pr�venir la marginalisation des familles, des individus, qui viennent � eux, faciliter leur insertion et leur promotion � travers notamment de multiples actions socio-�ducatives.

Mais les centres sociaux, ne l?oublions pas, ce sont aussi des b�n�voles. Pour la plupart retrait�s ou en passe de l?�tre, le temps et l?attention qu?ils accordent aux autres sont dignes d?�loge.

2011 est l?ann�e europ�enne du b�n�volat, raison de plus pour dire qu?il est temps de penser le monde associatif comme un monde du travail. Il rel�ve du monde du travail au sens large du terme. Il rel�ve aussi et avant tout de l?engagement citoyen. Ce b�n�volat est porteur de valeurs altruistes et d?id�aux, il constitue un chemin personnel de construction de soi. Aider chacun � s?�panouir, � trouver sa place en tant que citoyen, voil� l?objectif des �quipes qui animent les centres sociaux.

Je voudrais dire un mot sur un centre social que je connais bien, l?OCM C.E.A.S.I.L. dans le 15e arrondissement. Anim� par deux salari�s seulement pour une centaine de b�n�voles. Comme beaucoup d?autres, il constitue un poumon pour les habitants de ces quartiers, en l?occurrence Falgui�re et Vaugirard.

Depuis l?aide aux demandeurs d?emploi, jusqu?� l?accompagnement scolaire, en passant par les ateliers sociaux linguistiques ou l?organisation de repas de quartier, le C.E.A.S.I.L. anime, accompagne, pr�vient au nom d?un projet social de proximit� dans le 15e arrondissement.

La volont� de Paris, la n�tre, est et demeure la lutte contre l?exclusion sociale, qui concerne une frange croissante de notre population. Paris a besoin plus que jamais de ses centres sociaux, les trente-trois qui existent, et ceux qui vont voir le jour dans quatre arrondissements.

L?efficacit� et m�me la visibilit� de l?action du D�partement passent par ce travail conventionnel avec les centres sociaux. Il fallait, mes chers coll�gues, je crois, le souligner et leur rendre hommage.

Merci.

(M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, remplace Mme Gis�le STIEVENARD au fauteuil de la pr�sidence).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur ALAYRAC.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Myriam EL KHOMRI.

Mme Myriam EL KHOMRI, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident. Merci, cher Gilles, de ton intervention.

Je pense �galement � l?OCM C.E.A.S.I.L. et aussi � la fondation de Grenelle dans le 15e, et je partage ton avis extr�mement positif. C?est une action extr�mement dynamique � l?image de tout ce que font les centres sociaux culturels � Paris depuis pr�s de cent ans.

Tu l?as dit, il s?agit de structures de proximit�, destin�es � retisser des liens sociaux entre l?ensemble des habitants, � l?�chelle d?un quartier.

Sachez, par exemple, qu?au niveau r�gional, les centres sociaux install�s sur toute la r�gion Ile-de-France accueillent pr�s de 20 % de la population francilienne. C?est extr�mement important.

On y trouve toutes sortes d?activit�s, avec des ateliers sociaux linguistiques, de l?accompagnement scolaire, des projets d?insertion, de l?accompagnement social, et du soutien � la parentalit�. Aujourd?hui, il y a plus de 2.000 b�n�voles qui interviennent dans ces centres sociaux, 320 administrateurs, 300 salari�s et 72.000 habitants qui participent et 12.000 familles qui font vivre les centres sociaux parisiens. C?est donc un v�ritable outil de coh�sion sociale.

C?est pour cela que nous n?avons de cesse de renforcer le plan financier en direction des centres sociaux. Sous l?�gide de M. Bertrand DELANO�, nous avons poursuivi nos efforts, et ce, malgr� les difficult�s financi�res du D�partement et de la Ville, et �galement certains manques financiers, notamment d?un point de vue des A.S.L. de l?Etat.

1,6 million d?euros d?augmentation pour la mandature. Cela d�montre bien l?int�r�t et la reconnaissance de ce type de structure de la part de l?Ex�cutif.

Pour le budget cette ann�e, nous avons vot� pr�s de 364.000 euros, ce qui est extr�mement important.

Puis nous essayons, avec M. Jean-Yves MANO, avec Mme Gis�le STIEVENARD, de travailler avec les bailleurs afin que les dotations qui sont octroy�es par le D�partement ne soient pas mang�es par l?ensemble des loyers qui sont parfois tr�s chers, et il a donc �t� d�cid� pour 2010 que le D�partement compenserait tout loyer annuel au-dessus de 15.000 euros. Cette somme sera ramen�e � 10.000 euros d�s l?ann�e prochaine.

A terme, les centres sociaux pourront ainsi se consacrer pleinement � leur projet social. Les centres sociaux, c?est �galement un projet par et pour les habitants ; c?est en cela qu?ils r�ussissent v�ritablement leurs projets d?int�gration sur les arrondissements. Nous allons en cr�er six nouveaux durant cette mandature. Je crois que c?est extr�mement important et je te remercie en tout cas d?avoir pris l?occasion de cette d�lib�ration pour attirer notre attention sur ce qui fait que Paris reste populaire, ce qui anime nos f�tes de quartier et qui tisse du lien dans des quartiers en direction d?un public en direction duquel il ne faut absolument pas pr�cariser notre soutien financier.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame EL KHOMRI.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 75 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DASES 75 G).

Mars 2011
Débat
Conseil général
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