2010, DASES 51 G - Signature d'un avenant n° 1 à la convention passée avec l'association Centre Corot Entraide d'Auteuil (16e) pour l'attribution d'une subvention. Montant : 130.000 euros.
�
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DASES 51 G. Il s'agit d'un avenant n� 1 � la convention pass�e avec l'association Centre Corot Entraide d'Auteuil, domicili�e dans le 16e, pour une subvention d'un montant de 130.000 euros.
C'est Mme BRUNO qui interroge Mme Myriam El KHOMRI.
Madame BRUNO, vous avez la parole.
Mme Catherine BRUNO. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
La remarquable action de l'association Centre Corot et l'engagement constant de ses membres en faveur de la pr�vention de la marginalisation et de l?insertion des jeunes de 18 � 25 ans ont conduit � la cr�ation en 2008 du centre d'h�bergement et de r�insertion sociale Gutenberg dans le 15e. Ce centre, qui compte 31 places dont 1 destin�e � l'accueil d'une personne � mobilit� r�duite, a accueilli 52 jeunes sur la seule ann�e 2009 et a accompagn� avec succ�s 10 jeunes dans leur qu�te d?un logement p�renne et d?un travail d�but 2010.
Aussi, notre inqui�tude est grande, Monsieur le Pr�sident, au regard de ces jeunes d�sireux de sortir de l'assistanat mais qui achoppent sur les obstacles administratifs qui se dressent sur leur �prouvant et difficile chemin vers l'emploi.
Ainsi, l'attestation de couverture maladie universelle compl�mentaire est un pr�alable n�cessaire � toute acquisition d'un travail ainsi qu?� l?obtention de la carte "Paris Solidarit� Transport" qui permet une mobilit� que sous-tend l'activit� professionnelle.
Or, cette attestation doit �tre renouvel�e chaque ann�e apr�s un examen lent de plusieurs mois et la fourniture de contraignants justificatifs tels les bulletins de salaire des 12 derniers mois. Cette proc�dure fastidieuse, peu pertinente et complexifi�e � l'extr�me, ralentit consid�rablement l'obtention d'un travail et, partant, ob�re l'objectif d'insertion sociale.
Ne serait-il pas envisageable, Monsieur le Pr�sident, de simplifier la proc�dure d'obtention d'un travail et de la carte "Paris Solidarit� Transport" en les soumettant � la pr�sentation d'une simple attestation de d�p�t de dossier de C.M.U.C. et non plus � la d�tention effective de la couverture maladie universelle compl�mentaire ?
Il semble �galement primordial de coordonner l'action des diff�rents acteurs de l?insertion, que ce soient la s�curit� sociale, les transports, les services des bourses ou encore "P�le emploi" pour ces jeunes, public prioritaire, de 18 � 24 ans.
La cr�ation d'un guichet unique et d?un dossier de suivi global permettrait d'encourager les d�marches des jeunes, avides de sortir de l'assistanat et de s'ins�rer sur le march� du travail.
L'�parpillement des structures d'accueil et les diff�rences de conditions requises selon le dispositif vis�, notamment les conditions d'�ge et de ressources, ne contribuent pas � la bonne visibilit� des aides disponibles.
Il est imp�ratif d'instaurer une continuit� entre le premier accueil d'urgence et les bailleurs sociaux afin de privil�gier une vision d'ensemble globale et ne pas perdre les jeunes dans le maquis et la diversit� des logements accessibles.
Un suivi prolong� de ces jeunes par le Centre Corot constituerait un message rassurant vis-�-vis des bailleurs sociaux, � l'instar des actions men�es par l?association "Aurore". La stratification et les imbrications des r�seaux de logement, notamment les foyers de jeunes travailleurs, dont les places sont contingent�es � la fois par la Mairie de Paris, la Pr�fecture, mais aussi la D.D.A.S.S., posent des probl�mes en termes de coordination.
Une unique convention pourrait �tre instaur�e afin de clarifier les voies d'acc�s � ces logements et de mettre en relation les diff�rents partenaires sociaux et la collectivit� publique.
Ce travail sur mesure, patient et consciencieux constitue � n'en pas douter une vocation pour les personnels encadrants. N�anmoins, avec une seule conseill�re pour 19 jeunes au passif marquant, voire aux probl�mes psychiques notables, la mission du Centre Gutenberg rel�ve du v�ritable sacerdoce. La cr�ation d?un second poste de r�f�rent ne serait pas superflue et permettrait de renforcer l?encadrement de ces jeunes et d'�tre davantage � l'�coute de leurs attentes.
Pr�occup�s de longue date par ce probl�me majeur et cet enjeu capital, nous avions d�pos� l'ann�e derni�re un v?u qui avait �t� adopt�, demandant que soit r�alis�e une �tude quantitative et qualitative des jeunes sans domicile fixe parisiens et la cr�ation d'une structure suppl�mentaire d'h�bergement d'urgence sp�cifiquement d�di�e aux jeunes. Cette promesse faite aux jeunes, vous devez la tenir ; vous vous �tes engag�s � mettre en ?uvre les pr�conisations de ce v?u. Les jeunes attendent donc aujourd?hui que vous respectiez la parole donn�e ; ils attendent que nous leur apportions des r�ponses appropri�es sur mesure, adapt�es � leurs probl�matiques et besoins sp�cifiques. Nous devons adapter notre accueil, notre travail de r�insertion et permettre de redonner une forme d'int�gration sociale.
Cela passe par une formation professionnelle qui permet le processus et la consolidation du projet d'insertion. Nous vous demandons une vraie r�activit� face � ce probl�me et un geste fort vis-�-vis du Centre Corot, montrant ainsi la consid�ration que la collectivit� lui porte pour le service public qu'il remplit.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BRUNO.
Je donne la parole � Mme EL KHOMRI pour vous r�pondre, sachant qu?il est midi et que nous pourrions peut-�tre terminer le Conseil g�n�ral avant le d�jeuner si le d�jeuner n?est pas trop tardif.
Mme Myriam EL KHOMRI, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Ce projet de d�lib�ration est pour nous important et je remercie Mme BRUNO de son intervention. Avec Mme Olga TROSTIANSKY, nous avons toujours eu � coeur de cr�er ce type de structures en direction des jeunes S.D.F.
Quand nous sommes all�s visiter cette structure avec Mmes Olga TROSTIANSKY, Anne HIDALGO et M. Bertrand DELANO� l'an dernier, les jeunes nous ont expliqu� qu'avant de se retrouver dans cet �tablissement et dans ces studios, ils se posaient la question de savoir ce qu'ils allaient manger le soir et o� ils allaient dormir. Ils peuvent aujourd?hui s'engager dans une voie d'insertion. C'est pour cela que nous sommes contents de pr�senter ce projet de d�lib�ration.
Comme Mme BRUNO, nous souhaitons, avec Mme TROSTIANSKY, am�liorer l'ensemble du suivi global en direction des jeunes. Je crois que ce que nous avons vot� ce matin dans le P.D.I. et lors de la derni�re s�ance du Conseil de Paris, dans le cadre du sch�ma de protection de l'enfance o� nous avons point� la question de la rupture des parcours en direction des jeunes et notre volont� de faire des conventions entre les foyers de jeunes travailleurs et les structures d'aide sociale � l'enfance ou les C.H.R.S., l'ensemble de ces mesures vise � ne pas forcer les jeunes � rentrer dans des bo�tes mais justement � essayer de proposer une palette de r�ponses coordonn�es et individualis�es.
Pour ce qui est relatif � l'attestation de C.M.U., je n'�tais pas inform�e de cette probl�matique mais j'en prends note et nous allons essayer d'y r�pondre, notamment � travers une �tude actuelle sur la territorialisation des services sociaux, qui pourra nous donner des r�ponses, mais �galement parce que nous avons mis en place des comit�s de pr�vention et de protection enfance famille dans tous les arrondissements. Nous en avons cr�� un suppl�mentaire � Paris, justement pour les jeunes sans domicile fixe.
Je crois que le fait de mettre autour de la table toutes les structures comme "Aux captifs la Lib�ration", l?A.N.R.S., le Centre Corot, la P.S.A. Belleville et les services sociaux polyvalents nous permettra d'apporter de meilleures r�ponses, plus coordonn�es, et de ne pas envoyer les uns et les autres vers des d�marches administratives beaucoup trop lourdes.
Nous avons donc cette volont� de suivi global et je vous invite � voter ce projet de d�lib�ration qui est tr�s important pour nous sachant que nous prendrons en compte l'ensemble des remarques que vous avez �voqu�es, Madame BRUNO.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 51 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2010, DASES 51 G).
�