M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Avec votre permission, Monsieur CHARON, puisque vous �tes l�, nous allons passer � l'examen du v?u n� 41 que je vous remercie de pr�senter rapidement.
Denis BAUPIN vous r�pondra.
M. Pierre CHARON. - Monsieur le Maire, 4.426 bless�s, 27 morts en 2003. Voici le triste sort des conducteurs de deux-roues � Paris.
Face � une telle situation, des mesures nouvelles et audacieuses s'imposent. En effet, votre adjoint, Denis BAUPIN, n'a pas jug� opportun de mener � bien une concertation �quilibr�e avec toutes les associations repr�sentatives des deux roues, en partenariat avec la Pr�fecture de police. Il est temps de d�finir des mesures appropri�es � la veille de l'immatriculation des moins de 50 centim�tres cubes qui permettront notamment un meilleur contr�le sur les comportements.
Je me suis exprim� le mois dernier sur le sur�quipement et la sous-utilisation des voies de bus et je propose, au nom des membres du groupe U.M.P., qu'une charte de bonne conduite soit �labor�e en concertation avec les associations de motards, le Maire de Paris et le Pr�fet de police, pour que l'autorisation soit donn�e � tous les deux-roues de circuler sur tous les couloirs de bus.
Cette charte serait respect�e par les deux-roues, et des sanctions aggrav�es pourraient �tre appliqu�es aux contrevenants �ventuels.
L'ensemble de la circulation parisienne y trouverait l� des am�liorations notoires : les automobilistes n'ayant plus � craindre les zigzags des scooters et les deux-roues n'auraient plus � tricher avec la l�gislation en cours en quittant et r�int�grant ill�galement les couloirs de bus.
M�me les "bobos", si chers � votre c?ur, ressortent leurs motos du garage en raison de l'�tat d�plorable de la circulation. Prot�geons-les.
La Pr�fecture de police, soucieuse de la pr�vention routi�re parisienne, pourrait organiser � cette occasion une table ronde sur cette initiative.
En cons�quence, je souhaite, au nom des �lus du groupe U.M.P., que cette charte de bonne conduite soit mise ?uvre et pr�sent�e au prochain Conseil de Paris qui se tiendra les 5 et 6 juillet prochains.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.
M. Denis BAUPIN a la parole pour vous r�pondre.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - Monsieur CHARON, visiblement, vous lisez mal la presse, mais je suis content que des �lus du groupe U.M.P. s'int�ressent enfin � ces questions de d�placement et, notamment, � la question des deux-roues. Quand vous parlez des deux-roues, vous pensez aux deux-roues motoris�s et non pas aux cyclistes que, dans votre intervention, vous semblez confondre.
Il est bon, en tout cas, que vous nous �clairiez un peu sur le texte particuli�rement illisible de votre v?u que l'on ne comprend pas � la seule lecture des consid�rants et propositions.
Aujourd'hui, nous avons une explication.
Je ne sais pas sur quelle base vous jugez que je n'aurais pas trouv� opportun, comme vous dites, de mettre en place une concertation avec les usagers. Je peux vous dire que j'ai mis en place, il y a deux ans, une instance de concertation � laquelle participe l'ensemble des organisations repr�sentatives de motards et d'usagers des deux-roues motoris�s. Cela nous a conduit � engager une campagne de sensibilisation en direction des motards professionnels (livreurs de pizzas et coursiers) et ce groupe de travail (que je n'aurais pas mis en place !) a �galement permis de mettre au point un mobilier d'accrochage pour les deux-roues motoris�s qui donne pleinement satisfaction aux motards aujourd'hui. Nous sommes m�me en train de le reproduire � mille exemplaires chaque ann�e.
J'ai organis� en outre, avec l'accord de tr�s nombreuses organisations de motards, la premi�re journ�e nationale du deux-roues motoris� en ville et d'ailleurs nous avons adopt� un projet de d�lib�ration lors de notre dernier Conseil. Si vous aviez examin� l'ordre du jour, vous sauriez que nous travaillons sur cette question.
J'entends qu'aujourd'hui, en d�pit de toute consid�ration de s�curit� qui ont conduit le Maire de Paris, le Pr�fet de police, la R.A.T.P. et les associations de cyclistes � consid�rer qu'il n'�tait pas opportun d'autoriser les deux-roues motoris�s dans les couloirs de bus, vous nous proposez, vous, de les autoriser, au nom de l'U.M.P.
C'est une lourde responsabilit� que vous prenez. D'ailleurs, je constate que les associations de motards ne le demandent plus, sans doute parce qu'elles ont reconsid�r� la question et qu'elles ont �t� convaincues de la dangerosit� de ce proc�d�.
Pour notre part, la d�cision que nous avons prise est d'entrer en concertation avec ces organisations, mais pas pour pr�senter des choses dans un mois. Quand on veut faire de la concertation, on ne demande pas des r�sultats pr�sent�s rapidement devant le Conseil de Paris car, connaissant les d�lais d'introduction des projets de d�lib�ration, il faudrait d�j� que le projet de d�lib�ration soit introduit.
Nous souhaitons concerter et nous avons d�cid� d'�laborer une charte de comportement concernant les deux-roues motoris�s, pas seulement dans les couloirs de bus, mais sur l'ensemble de la chauss�e, de fa�on � avoir des r�gles claires en ce qui concerne notamment la remont�e des files de circulation par les deux-roues motoris�s, � l'image de ce qui se pratique dans certaines villes. Ce sera pour nous un gros travail que nous allons mener avec les organisations, en particulier la F�d�ration des motards en col�re qui est la plus repr�sentative de cette cat�gorie d'usagers.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 41 d�pos�e par le groupe U.M.P., avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u n� 41 est repouss�e.