153 - 2004, DPVI 19 - Subventions à des associations menant des actions au titre de la politique de la ville sur le quartier "Porte de Vanves - Plaisance - Raymond-Losserand du 14e arrondissement" et le micro-quartier Les Périchaux (15e). - Montant total : 43.210 euros
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer maintenant � l'examen de la d�lib�ration DPVI 19 relatif � l'attribution de subventions � des associations menant des actions au titre de la politique de la ville sur le quartier "Porte de Vanves, Plaisance, Raymond-Losserand" du 14e arrondissement et le micro-quartier Les P�richaux, dans le 15e arrondissement.
La parole est � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON. - Merci, Monsieur le Maire.
Il y a deux cat�gories d'observations.
Les actions men�es le sont avec retard par rapport aux d�cisions vot�es : "micro quartier" des P�richaux cr�� en d�cembre 2002, un chef de projet adjoint nomm� 7 mois plus tard, projet valid� au Conseil de Paris en f�vrier 2004, pr�s de 8 mois apr�s et il faut attendre 3 mois pour que l'on nous pr�sente les demandes de subventions. Au total, 1 an et demi se sera �coul� entre la cr�ation du "micro quartier" et le vote des subventions.
Si encore les cr�dits engag�s �taient significatifs et permettaient d'apporter des solutions aux probl�mes du quartier et aux pr�occupations de ses habitants, on pourrait concevoir que tout ce temps fut n�cessaire.
Mais, l�, que nous propose-t-on ? G�n�reusement 3 actions, je dirais 3 mirco-actions pour ce micro-quartier : une journ�e connaissance de l'Afrique pour 710 euros ; 1 m�diation de l'association "Afrique Partenaires services" aupr�s des personnels de la P.M.I. des P�richaux pour 2.000 euros et enfin une subvention au club informatique de la MJC Paris Brancion. Certes le montant est plus important : 4.500 euros, mais pour avoir �t� longtemps membre de la Commission de surveillance de cet �tablissement au moment m�me o� on y installait un club informatique, je consid�re que ces cr�dits devraient �maner de la DJS et faire partie des d�penses pour les MJC. Les imputer sur des cr�dits politique de la ville est un simple jeu d'�critures comptable entre deux directions de la Ville sans le moindre apport suppl�mentaire. Bilan r�el de la politique de la Ville aux P�richaux : 2.710 euros.
Je constate en revanche que 40.000 euros sont destin�s au 14e qui est certes plus important et plus difficile, mais ce n'est pas la peine alors de cr�er pompeusement un micro quartier de la politique de la ville pour moins de 3.000 euros !
Les P�richaux auraient pourtant pu b�n�ficier � l'instar d'une subvention de 5.000 euros au centre paroissial, d'une aide pour la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, proche des P�richaux et qui m�ne depuis longtemps une action sociale de qualit�, notamment en faveur des enfants handicap�s, ou � l'instar de "Jeunesse Feu vert" qui per�oit 1.500 euros pour la r�alisation d'une fresque, d'une aide pour "TVAS 15", association de pr�vention sp�cialis�e tr�s active dans le secteur.
Enfin, je n'ai rien contre l'association "Art Utile" qui, domicili�e dans le 15e re�oit 3.000 euros pour conduire une action dans le 14e, mais je m'interroge sur la finalit� de l'action subventionn�e qui consiste, pour aider les personnes fragilis�es, ch�meurs, personnes �g�es, jeunes en rupture de scolarit�, femmes seules avec enfants, � les initier � la pratique du mandala... en se disposant en cercle, en construisant un mandala � l'aide de simples brindilles de bois et en �changeant autour du mandala achev�...
Evidemment, nul n'ignore les subtilit�s de cette pratique bouddhiste, mais je ne suis pas s�r, qu'en plus d'une connotation religieuse inattendue, elle aide � r�gler les difficult�s des ch�meurs et des jeunes en �chec scolaire. De qui se moque-t-on ?
Ma deuxi�me cat�gorie d'observations portera sur la d�limitation de ce secteur.
D'abord si le micro quartier des P�richaux a �t� retenu par un amendement d�pos� en Conseil de Paris par l'Ex�cutif, c'est apr�s que Mme CH�RIOUX et moi-m�me l'avons propos� en 5e Commission, car il ne figurait pas dans le projet de d�lib�ration approuvant l'avenant au Contrat de Ville.
Ensuite, lors de la m�me s�ance, un sous-amendement fut d�pos� par Jo�lle de SOULTRAIT, int�grant les secteurs des Fr�res-Voisin, Castagnary et Falgui�re en politique de la ville.
Quelle ne fut pas notre surprise, alors que l'adjointe comp�tente, Mme DURLACH, lui r�pondait en s�ance qu'elle n'y voyait pas d'objection de principe, entendre Mme HIDALGO �mettre un avis n�gatif et faire repousser le sous-amendement de Mme de SOULTRAIT.
Nous sommes habitu�s � ce double langage des socialistes, ardents d�fenseurs des habitants du 15e au Conseil d'arrondissement et sacrifiant leurs int�r�ts le petit doigt sur la couture du pantalon � l'H�tel-de-Ville.
M�me pour 3.000 euros aux P�richaux, nous voterons ce projet de d�lib�ration, en doutant n�anmoins de l'efficacit� de la politique de la Ville dans ce micro quartier.
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 19.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DPVI 19).