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14 - IV - Question d'actualité posée par le groupe du Mouvement Républicain et citoyen à M. le Préfet de police relative aux modalités de l'évacuation de l'Hôtel de la Paix situé dans le 11e arrondissement


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� du groupe Mouvement r�publicain citoyen.
La parole est � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Pr�fet, dans la nuit du 4 juin, 27 familles ont �t� �vacu�es de l'H�tel de la Paix, 4, rue Louis-Bonnet, � Paris 11e. Cette d�cision �tait rendue indispensable en raison de l'insalubrit� du b�timent. Au nom de mon groupe, je vous remercie de l'avoir prise.
La vie m�me de ces occupants �tait menac�e et, � diff�rentes reprises, le Maire du 11e, M. SARRE, vous demandait de faire passer des ing�nieurs de s�curit� pour constater le p�ril imminent et irr�versible. Ces 27 familles dans l'urgence se sont retrouv�es au gymnase Japy.
Je voudrais � ce moment juste faire une petite incise pour remercier, vraiment tr�s sinc�rement et tr�s chaleureusement, tous les services de la Ville. M. LAFFITE est pr�sent et, d�t-il en rougir, je voudrais le remercier pour son accompagnement r�el pendant cette journ�e de samedi qui fut difficile.
Je voudrais remercier vraiment tous les services en passant par le Secr�tariat g�n�ral, le C.A.S.-V.P. (la directrice g�n�rale �tait pr�sente), les services des T.A.M. qui ont fait un travail exceptionnel, la DPP �galement, la Croix-Rouge de Paris qui a assum� toute la logistique. Et �galement l'association ATD Quart-Monde qui, en s'occupant des enfants l'apr�s-midi, nous a rendu un fier service. Ces remerciements �tant faits, je voudrais revenir � mon propos.
Nous ne regrettons donc absolument pas que cette d�cision ait �t� prise et nous envisageons bien s�r les relogements. Simplement, nous avons pu constater un souci puisque ces personnes ont �t� �vacu�es dans la plus grande urgence. On leur avait dit de ne rien prendre et ils n'ont rien pris et quand ils sont retourn�s � leur h�tel pour prendre quelques effets, force a �t� de constater que les chambres avaient �t� quasiment pill�es.
Or, ces familles sont pauvres, tr�s pauvres. Elles ne sont certainement pas assur�es, on peut le regretter, mais c'est ainsi, et je souhaiterais savoir s'il peut exister des moyens, l�gaux naturellement, de d�dommager ces personnes car elles sont vraiment dans une grande d�tresse � tout point de vue.
Dans la d�tresse parce qu'il y a urgence, parce que pour certaines elles n'ont vraiment plus rien. Par cons�quent, je voudrais que vous puissiez m'apporter une r�ponse sur ce sujet.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame CAPELLE.
La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PREFET DE POLICE. - Madame la Conseill�re, effectivement, cet immeuble qui est situ� 4, rue Louis-Bonnet, dans le 11e arrondissement, � usage d'h�tel, est suivi par le service des architectes de s�curit� depuis d�j� deux ans, depuis juin 2002, en raison de d�sordres structurels affectant les parties communes et un certain nombre de chambres.
Il y avait d�j� eu un arr�t� de p�ril pris en 2003 et un nouvel arr�t� de p�ril pris le 23 mars dernier.
Effectivement, appel� en urgence et sensibilis� par vos services, par la mairie du 11e, l'architecte de s�curit� est revenu le 4 juin et il a constat� une tr�s importante aggravation de la situation, li�e notamment � d'importantes fuites d'eau qui neutralisaient et rendaient dangereux tous les circuits d'�lectricit�.
Donc, cet architecte a conclu au p�ril imminent, ce qui nous a conduits � prendre, dans la soir�e du 4 juin, un arr�t� d'�vacuation.
Compte tenu de ce p�ril imminent, il n'�tait pas question de r�tablir l'�lectricit�, au risque de toucher � la s�curit� vitale des personnes qui �taient dans cet h�tel.
L'�vacuation s'est d�roul�e dans la soir�e du 4 juin et ces personnes ont �t� conduites au gymnase Japy et je sais que les services de la Ville, Monsieur le Maire, comme le disait Mme la Conseill�re, bien que l'on ait �t� en plein milieu du week-end, se sont montr�s extr�mement disponibles et diligents puisqu'ils ont imm�diatement particip� � l'h�bergement de ces personnes, dans l'urgence.
Il y a eu ce malheureux vol qui est intervenu, en d�pit des surveillances de police que l'on avait conserv�es sur cet immeuble.
Je n'ai �videmment pas de solution magique. Je crois que seuls des secours du type secours d'urgence seraient de nature � aider ces personnes. Je ne vois gu�re d'autres solutions car, m�me si nous attrapons les voleurs, je crains qu'ils ne soient pas solvables.
Et je crains que cela ne soit pas de ce c�t� que l'on puisse esp�rer beaucoup.
Je n'ai pas de solution magique, sauf des secours exceptionnels, qui pourrait �tre examin�e pour venir en aide � ces personnes. Comme vous, je crois que tout a �t� fait dans la rapidit� et moi aussi je rends hommage aux services de la Ville qui, au milieu d'un week-end, ont fait preuve d'efficacit�.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Juin 2004
Débat
Conseil municipal
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