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89 - QOC 2004-376 Question de Mme Brigitte KUSTER et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris relative à l'accueil des passagers dans les gares parisiennes


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question de Mme Brigitte KUSTER � M. le Maire de Paris relative � l'accueil des passagers dans les gares parisiennes.
Madame KUSTER, vous avez la parole, M. SAUTTER vous r�pondra.
Mme Brigitte KUSTER. - Merci, Monsieur le Maire.
Le site Internet de la Ville de Paris et "Le Nouvel Observateur Paris" de la semaine du 13 mai nous ont appris que la Ville de Paris et la S.N.C.F. travaillaient de concert pour l'am�lioration de l'accueil des passagers qui utilisent ces gares quotidiennement ou de mani�re �pisodique.
S'agissant de l'accueil, nous nous interrogeons sur certaines r�alisations r�centes telle que la gare de Bercy. En effet, chaque jour, dans cette gare, semble-t-il r�nov�e, de nombreux passagers viennent ou reviennent de Florence, Venise, Rome. Or, l'accueil y est limit� � sa plus simple expression. Ici, pas de marchands de journaux ou de magazines, de boutiques diverses et, quand elles existent, elles ne sont pas ouvertes � toutes les heures de d�part et d'arriv�e des trains. La S.N.C.F. nous dit que l'activit� commerciale permet d'apporter une meilleure qualit� d'accueil et de s�curit�. Certes, mais plut�t que de commencer l� o� cette activit� existe d�j�, pourquoi ne pas s'int�resser aux gares d�sh�rit�es. En r�alit�, l'op�ration consiste, et c'est relativement naturel, � valoriser et � rapporter plus de redevances qu'aujourd'hui.
Ne pensez-vous pas que votre r�le dans cette affaire consiste, en tout premier lieu, � favoriser l'am�lioration de l'accueil des visiteurs, notamment des touristes �trangers ? Ne pensez-vous pas aussi par ailleurs que le d�veloppement anarchique de ces p�les commerciaux dans certaines gares est potentiellement concurrentiel avec les commerces actuellement install�s � leur p�riph�rie ?
S'agissant de la desserte des gares, votre programme consiste, dites-vous, � favoriser l'acc�s des transports en commun, des taxis et des circulations douces. Or, cette facilitation a commenc� depuis longtemps pour la circulation douce, notamment les v�los. Il faudrait d'ailleurs commencer par r�aliser votre programme dans l'ensemble de Paris. En r�alit�, votre objectif est � nouveau de r�duire la circulation automobile aux abords des gares, voire de la supprimer. Si certains de nos responsables prenaient plus souvent le train, ils se rendraient compte que bon nombre d'automobilistes qui se rendent � la gare le font le plus souvent pour accompagner leur famille au train. Il s'agit souvent de m�res accompagn�es d'enfants et charg�es de valises, ou de personnes �g�es. Avez-vous d�j� port� une valise dans les marches de m�tro, en poussant votre enfant dans la poussette ? Nous aimerions avoir des pr�cisions sur votre projet en la mati�re.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - A question pr�cise, r�ponse pr�cise. Vous vous int�ressez, Madame KUSTER, � l'accueil, dans un premier temps, des touristes venant d'Italie et vous traitez de la gare de Bercy. Je voudrais d'abord vous dire, Madame, que la Ville comme la S.N.C.F. restent vraiment ma�tresses de leurs propres domaines. Donc si ces touristes sont accueillis en gare de Bercy, c'est du fait de la S.N.C.F. et c'est d� � une certaine saturation de la gare de Lyon.
Ceci dit, nous faisons un effort de renforcement du dispositif d'accueil des touristes dans les points d'entr�e de la Ville, dans les gares, mais peut-�tre faut-il faire plus � la gare de Bercy, et dans les a�roports de Roissy et d'Orly, ceci gr�ce � l'Office du Tourisme et des Congr�s de Paris. Ceci est fait � la demande de la Ville. Et il y a de telles antennes dans les enceintes de la gare de Lyon et de la gare du Nord qui ont �t� r�cemment am�nag�es, mais il faut amplifier ce dispositif.
Deuxi�mement, Madame KUSTER, vous vous interrogez sur la concurrence potentielle entre l'existence de commerces dans les gares avec les commerces environnants, apr�s avoir dit d'ailleurs qu'� Bercy il n'y avait pas suffisamment de commerces. Ce que je veux vous dire au nom de mon coll�gue Denis BAUPIN, c'est que la Ville veille � ce que tout renforcement de l'offre commerciale dans les gares, propos� par la S.N.C.F., pour r�pondre � la demande des voyageurs, s'int�gre bien dans le tissu �conomique et commercial du quartier concern�. Chaque situation est particuli�re et il faut donc regarder chaque gare de fa�on particuli�re.
Derni�re question dans votre vaste question : l'acc�s aux gares par l'automobile. Nous avons la volont� de r�duire la circulation de transit qui, non seulement induit des nuisances pour les habitants et les activit�s voisines, mais aussi contrarie ceux qui ont vraiment � faire dans ces gares. Donc, nous faisons un effort en la mati�re pour faciliter la desserte des gares par les taxis notamment et par les transports en commun. Nous faisons un effort aussi pour am�liorer l'accessibilit� des personnes � mobilit� r�duite. Il ne s'agit pas de d�courager la voiture particuli�re, mais il s'agit de rationaliser les conditions de la d�pose minute et d'�viter qu'il y ait des encombrements d�s � des personnes qui n'ont rien � faire dans ces gares.
Merci, Monsieur le Maire.
Mme Brigitte KUSTER. - Je ne sais pas ce que vous appelez des gens qui n'ont rien � faire dans les gares, mais en g�n�ral quand on d�pose des personnes c'est qu'on a � faire. Je trouve que la formulation est maladroite pour toutes les personnes qui viennent et qui, en g�n�ral, ne restent pas pour stationner dans les gares, mais viennent plut�t y d�poser des amis ou de la famille.
Concernant l'offre d'accueil dans les diff�rentes gares, �tant membre du Conseil d'administration de l'Office du tourisme, il a �t� arr�t� quelques points d'accueil dans les gares. Ma question justement �tait de relever le fait que cette gare est compl�tement abandonn�e par la Ville et par la S.N.C.F., non seulement au niveau de l'accueil, mais au niveau commercial. Et quand je relevais le probl�me du commerce, je parlais de l'offre commerciale et du d�s�quilibre qu'il y a parfois dans certaines gares, peut-�tre gare de Lyon ou gare Saint-Lazare o� l'offre est abondante. Or, gare de Bercy, il n'y a rien. Ma question �tait de montrer le c�t� disproportionn� de la Ville et de la S.N.C.F. sur quelques points d'accueil. Mais, comment peut-on imaginer �tre une capitale et accueillir les touristes tel que nous les recevons � Bercy. Y avez-vous d�j� mis les pieds ? Une sorte de no man's land qui est sinistre, et on accueille les touristes d'une mani�re qui, sinc�rement, n'est pas digne. Ma question est de prendre en compte l'accueil des touristes.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La Ville n'a rien � voir l�-dedans.
Mme Brigitte KUSTER. - Oui, Monsieur CARESCHE, la Ville a � voir ou alors vous n'�tes pas au courant de ce que vous faites avec la subvention � l'Office du Tourisme de Paris. Il y a � prendre en compte l'accueil touristique et la r�ponse de M. SAUTTER n'est pas convaincante.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - J'avais compris que la S.N.C.F. g�rait les gares, je me suis tromp�.

Juin 2004
Débat
Conseil municipal
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