M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le v?u r�f�renc� n� 28 dans le fascicule, d�pos� par Mmes G�GOUT et BORVO ainsi que les �lus du groupe communiste, au sujet du devenir du Palais de la D�couverte.
Madame G�GOUT, vous avez la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.
C'est un sujet assez grave. En fait, il y a un projet de r�novation du Grand Palais qui est en train d'�tre mis en place par le Gouvernement. Cela fait d�j� quelque temps que cela tra�ne, mais c'est en train de se faire. Il est �videmment utile de r�nover le Grand Palais. Mais, ce qui est pr�vu, c'est de conc�der au secteur marchand une grande partie des surfaces, c'est-�-dire toutes les galeries actuelles du Grand Palais, ainsi que les locaux de la Facult� des Lettres qui a d�m�nag�. Le Palais de la D�couverte qui est h�berg� � l'int�rieur du Grand Palais depuis sa cr�ation va se retrouver amput� de la moiti� des locaux qu'il occupe, y compris la rotonde du Palais d'Antin.
M�me s'il a besoin d'�tre r�nov�, c'est un cadre prestigieux dans lequel l'installation d'expositions temporaires, d'exp�riences demande notamment des hauteurs de plafond. Cela ne pourra pas �tre maintenu dans l'�tat actuel du projet puisqu'il est pr�vu de ne leur laisser que la moiti� de leur espace et de compartimenter cet espace en niveaux de 2,80 m�tres � 4 m�tres, ce qui fait que cela le r�duira d'une mani�re telle que l'int�r�t m�me de cette structure serait franchement mise en cause.
D'ailleurs, depuis d�j� plusieurs ann�es, se multiplient les fermetures de salles, les r�ductions de personnels ; le processus est assez �vident.
De plus, les travaux entra�neraient une fermeture d'environ deux ans. Les personnels du Palais de la D�couverte, qui ont lanc� une p�tition massivement sign�e par la communaut� scientifique et �ducative, sont tout � fait pessimistes sur une r�ouverture �ventuelle.
Fran�ois Mitterrand avait pris des d�cisions pour que le Palais de la D�couverte soit r�nov�, il y avait des cr�dits pour cela mais ils ont �t� utilis�s � d'autres fins. Aujourd'hui, vraiment, la Ville de Paris devrait se prononcer sur le devenir de ce b�timent d'autant plus que la Ville est propri�taire des sols, ce qui lui donne peut-�tre une certaine possibilit� d'action.
Le v?u propose que, d'une part, le Maire de Paris intervienne aupr�s du gouvernement pour que les moyens soient donn�s au Palais de la D�couverte, non pas d'une r�duction mais d'un d�veloppement bien �videmment.
D'autre part, que la r�novation du Grand Palais se fasse autrement qu'en conc�dant des surfaces de cette importance-l� au secteur marchand.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur GIRARD, vous avez la parole.
M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je crois que Mme AUFFRAY ajoutera un mot en ce qui concerne sa d�l�gation, la recherche.
Ainsi le Conseil de Paris, sur proposition des �lus communistes �met le v?u que, c'est l� notre proposition de l'Ex�cutif :
- le Maire de Paris intervienne aupr�s du Gouvernement pour que les moyens n�cessaires soient consacr�s � la r�novation du Grand Palais, et qu'une concertation soit engag�e sur le projet ;
- le Palais de la D�couverte soit sauvegard� dans ses missions et ses locaux et que lui soient donn�s les moyens de son d�veloppement comme service public culturel et scientifique, d'o� le partage avec Mme AUFFRAY.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame G�GOUT, je vais essayer d'expliquer ce que dit M. GIRARD.
L'Ex�cutif est pr�t � voter votre v?u d�s lors que le membre de phrase qui fait allusion au secteur marchand est supprim�.
Si vous acceptez cette r��criture, le v?u pourrait �tre accept�.
Mme Catherine G�GOUT. - Le mieux �tant l'ennemi du bien, je suis bien oblig�e d'accepter. Ceci dit, je ne sais pas si vous voyez l� sur ce document : tout ce qui est en vert sera conc�d� au priv�.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il y aura une concertation et on aura l'occasion d'en rediscuter. Ceci dit, je rappelle que c'est un projet qui d�pend de l'Etat.
Mme Catherine G�GOUT. - Oui, bien s�r ; mais la logique m�me, le syst�me m�me porte atteinte � ce service public, elle le "marchandise".
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ne demandez pas � la Ville de se substituer � l'Etat.
Mme Catherine G�GOUT. - D'accord. Sauf que la Ville �tant propri�taire des sols elle peut peut-�tre agir... Et les Parisiens ? Ce qui leur arrive les concerne !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe communiste, ainsi amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 123).
Madame AUFFRAY, vous avez la parole.
Mme Dani�le AUFFRAY, adjointe. - Il est un petit peu g�nant de parler apr�s un vote. Je voulais simplement dire que j'approuvais les attendus pr�sent�s par le groupe communiste sur ce sujet. Le Palais de la D�couverte est une des grandes institutions scientifiques avec lesquelles nous travaillons. En effet, je suis depuis longtemps choqu�e par le d�veloppement du syst�me marchand mis en place, ce sont vraiment les marchands du Temple dans une des plus belles choses qui existe � Paris. En face, le Petit Palais qui appartient � la Ville de Paris a �t� r�nov� d'une mani�re exemplaire.
Donc je soutiens parfaitement les attendus et je regrette que l'on ait supprim� ce membre de phrase. Merci.