116 - 2004, SGRI 26 - Subvention de fonctionnement à l'association "Max Havelaar" (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de son projet établi sur 3 axes : la 4e quinzaine du commerce équitable, l'accessibilité des produits et le développement de l'information sur le commerce équitable. - Montant : 10.000 euros
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration SGRI 26 relatif � l'attribution d'une subvention de fonctionnement � l'association "Max Havelaar".
Melle NENNER a la parole.
Melle Charlotte NENNER. - Merci, Monsieur le Maire.
L'association "Max Havelaar" France contribue, depuis sa cr�ation en 1992, au d�veloppement des producteurs d�favoris�s des pays du sud � travers le commerce �quitable et elle assure �galement la promotion et la gestion du label de commerce �quitable "Max Havelaar".
Pour nous, le commerce �quitable, qui est insuffisamment d�velopp� en France, est un outil particuli�rement important de la coop�ration nord-sud et de la consommation �thique et responsable.
C'est pourquoi nous nous r�jouissons que la Ville de Paris aide la campagne et les manifestations organis�es par l'association "Max Havelaar" en 2004.
N�anmoins, nous souhaitons mettre un b�mol � ce projet de d�lib�ration. En effet, il est question de plusieurs actions de sensibilisation sur le commerce �quitable dont une qui est un grand jeu concours national � destination des coll�giens fran�ais, organis� en partenariat avec le minist�re de l'Education nationale, les �ditions PEMF et le magazine "G�o Ado".
Puis-je avoir un peu de silence ?
Je parlais d'un grand jeu concours organis� � destination des coll�giens.
M�me pour l'association "Max Havelaar", je juge particuli�rement contestable que la Ville encourage une intrusion suppl�mentaire de la publicit� dans l'�cole. Et en l'occurrence, dans les coll�ges.
Comme l'a montr� un r�cent colloque organis� par "Attac Education" la publicit� s'est toujours incrust�e dans l'�cole via une bonne cause (stages de s�curit� routi�re organis�e par un grand constructeur automobile ; �ducation � l'hygi�ne f�minine pour les adolescentes par une grande marque de protections hygi�niques ; idem pour bien se brosser les dents avec le dentifrice "tartempion" ; les yaourts "machin" pour bien manger, etc.).
Ce jeu concours est pour "G�o Ado", qui appartient � un des plus gros magnats de la presse europ�enne, non seulement une publicit� � peu de frais, mais aussi, pour eux, une vraie caution apport�e et par l'Education nationale et par l'association "Max Havelaar".
Nous vous encourageons, Monsieur le Maire, � faire part � l'association "Max Havelaar" de ces r�serves.
N�anmoins, ces r�serves ne nous emp�cherons pas d'approuver cette subvention qui est une bonne chose pour cette association qui ?uvre pour le commerce �quitable.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. SCHAPIRA.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Monsieur le Maire, Madame la Conseill�re, je ne parlerai pas tout de suite du dentifrice, mais j'y viendrai.
Convaincue de la n�cessit� d'?uvrer avec ses moyens en faveur d'un commerce international plus �quitable, qui tient compte de la situation �conomique et sociale des pays en d�veloppement, et fid�le � son engagement en faveur du commerce �quitable, la Mairie de Paris a tenu une nouvelle fois � s'engager aux c�t�s de l'association "Max Havelaar" dans une op�ration de sensibilisation aupr�s des Parisiennes et des Parisiens.
Elle s'est �galement engag�e � tirer parti, chaque fois que cela sera possible, des possibilit�s offertes par la loi afin de promouvoir les produits issus du commerce �quitable. Ainsi, une partie du th� et du caf� qui sont consomm�s � l'H�tel-de-Ville est issue de ces fili�res.
Nous souhaitons aller plus loin en mati�re de promotion du commerce �quitable. J'ajoute que lors du Congr�s fondateur de Cit�s et Gouvernements locaux unis qui s'est tenu d�but mai 2004, toutes les "pauses caf�" �taient r�alis�es avec du caf� labellis� "Max Havelaar".
C'est la premi�re fois.
(Protestations de M. GAREL).
Non, je ne plaisante pas, Monsieur GAREL. Je ne plaisante pas.
Cette ann�e, la Quinzaine du commerce �quitable s'est d�compos�e en trois parties :
- tourn�e dans huit villes de France, parrain�e par des personnalit�s : Paris, Lille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Strasbourg, Lyon et Nantes ;
- campagne nationale d'�ducation au commerce �quitable gr�ce � des guides p�dagogiques et � des jeux concours � destination des coll�ges sous le patronage du Minist�re ;
- 2.000 manifestations de proximit� avec des acteurs locaux, les associations et les collectivit�s.
L'an dernier, j'avais particip� avec ma coll�gue Lyne COHEN-SOLAL au lancement de la tourn�e des producteurs organis�e par Max Havelaar, toujours dans le cadre de la Quinzaine du commerce �quitable. A cette occasion, une pr�sentation de l'op�ration � la presse avait �t� faite sur le parvis de l'H�tel-de-Ville par Victor FERRERA, le Pr�sident de "Max Havelaar".
La tourn�e des producteurs consistait, en 2003, � faire circuler deux bus p�dagogiques dans toute la France, dont l'un � Paris et en Ile-de-France, avec � leurs bords les producteurs venus sp�cialement d'Am�rique latine, d'Afrique, d'Asie, expliquant les enjeux du commerce �quitable.
Le passage du bus dans de nombreux arrondissements parisiens avait permis l'organisation d'animations � chacune de ces �tapes.
La Mairie avait financ� � hauteur de 15.000 euros, et avait �galement adh�r� � la campagne "500 villes s'engagent pour le commerce �quitable". C'est �galement l'op�ration "�a va faire un cabas" en novembre 2001, op�ration sur le march� de Paris en 2002 dans le cadre de la "Semaine de la solidarit� internationale".
Ces questions fondamentales de d�veloppement rejoignent la politique mise en ?uvre par la Municipalit� et ont permis d'instaurer ainsi un v�ritable partenariat avec "Max Havelaar".
J'ajoute, mais j'aurais aim� que vous le constatiez parce que c'est simplement un constat, que sur la consommation �quitable qui est une partie de la consommation responsable, la Ville de Paris pr�side, au niveau europ�en dans le cadre d'Eurocit�s, la Commission sur le commerce de la consommation responsable. Et je crois que c'est tout � notre honneur que d'y participer. Et je ne plaisante pas en disant cela !
(Mouvements divers dans l'h�micycle).
Tr�s bien, j'y viens. On parlera du dentifrice.
Je vous r�p�te que c'est tout � l'honneur de la Ville de Paris que de participer et de pr�sider la Commission "Consommation responsable" concernant toutes les grandes villes d'Europe.
Concernant votre question sur les probl�mes de la publicit� � l'�cole, ce n'est pas de notre ressort. Posez la question � "Max Havelaar".
Je vais vous dire une chose, et je vais vous parler en professionnel : tr�s honn�tement, si dans les kits il y a des tubes de dentifrices... je me "fous" compl�tement du nom qui est sur le tube dentifrice. Par contre, ce que je souhaite, et je vous le dit depuis 30 ans que j'exerce, c'est que les "m�mes" et les adultes puissent se brosser les dents matin et soir, et pour votre information, une minute par m�choire, �a fera du bien � tout le monde !
(Rires dans l'h�micycle).
Je vous dis simplement cela. H� oui, si vous ne le faites pas, vous �tes en danger, Madame NENNER.
(Manifestations bruyantes dans l'h�micycle).
Ecoutez, sur cette question de la publicit�, nous avons eu des d�bats nombreux, mais je pense tr�s honn�tement que c'est mineur. Et si vous avez des r�criminations � faire, il ne faut pas les faire � la Ville de Paris, mais � "Max Havelaar".
En tout cas, nous, nous soutiendrons compl�tement l'action de Max Havelaar dans cette op�ration-l�.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 26.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, SGRI 26).
(M. Christian SAUTTER, adjoint, remplace M. Christophe CARESCHE, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).