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67 - QOC 2001-167 Question de Mme Catherine GÉGOUT et des membres du groupe communiste, à M. le Maire de Paris sur les conditions de travail, dans les résidences du Centre d'action sociale de la Ville de Paris


M. Yves CONTASSOT, adjoint pr�sident. - Nous passons � la question pos�e par Mme G�GOUT et les �lus du groupe communiste.
Vous avez la parole, Mme G�GOUT.
Mme Catherine G�GOUT. - Bri�vement, le personnel des r�sidences pour personnes �g�es de la Ville de Paris est confront� � un tr�s lourd probl�me de manque d'effectifs, qui ne date pas d'hier. Par ailleurs, le vieillissement de la population de ces r�sidences les rend de plus en plus d�pendantes. Du coup, les personnels n'arrivent pas � faire face aux t�ches que cela entra�ne.
Du temps de l'ancienne majorit�, des discussions avec Mme HERMANGE avaient abouti � quelques mesures de remplacement de personnel, mais qui restaient relativement modestes. Aujourd'hui, ces personnels voient arriver la discussion sur les 35 heures avec grande angoisse car ils voudraient obtenir la certitude qu'on ne touchera pas � leur fonctionnement actuel, qui est de tourner en trois �quipes pour les r�sidences-sant�, celles o� les personnes sont les plus d�pendantes. Ils aimeraient obtenir une certitude sur ce point car c'est un probl�me extr�mement grave pour eux ind�pendamment du fait que le nombre de personnes qu'ils ont par rapport aux r�sidents est tr�s inf�rieur � celui qui est pratiqu� dans l'A.P., pour des longs s�jours qui, bien souvent, se rapprochent beaucoup de leur propre situation.
La question portait sur l'assurance qu'ils pourront rester sur trois �quipes, et que des cr�ations d'emplois auront lieu ind�pendamment de celles qui sont pr�vues - d'ailleurs, les discussions entre eux et Mme HOFFMAN-RISPAL se sont bien pass�es de ce point de vue -, pour cr�er des unit�s de vie dans ces r�sidences.
M. Yves CONTASSOT, adjoint pr�sident. - Merci.
La parole est � Mme HOFFMAN-RISPAL.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, adjointe. - Madame G�GOUT, vous avez questionn� le Maire de Paris sur la situation grave des personnels des r�sidences-sant� du Centre d'action sociale de la Ville de Paris. Les inqui�tudes du personnel sont li�es, vous l'avez dit et j'en suis d'accord, � l'aggravation de la d�pendance constat�e chez les r�sidents. Aujourd'hui, les personnes �g�es souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles et c'est pourquoi le maintien � domicile constitue une priorit� pour l'action municipale. L'ensemble des services de maintien ou d'hospitalisation � domicile propos� dans la Capitale et que nous souhaitons am�liorer, permettent aux personnes �g�es de n'int�grer que tr�s, tr�s tardivement les r�sidences-sant�.
Aussi, la moyenne d'�ge dans ces structures est-elle de 87 ans et la dur�e moyenne de s�jour, malheureusement, de quatre ans.
Cette modification notable du profil des r�sidents entra�ne un surcro�t important de travail et une p�nibilit� accrue des t�ches assur�es par le personnel. Malgr� les difficult�s croissantes que pose l'�volution de cette population, la conscience professionnelle et la comp�tence des agents font que les r�sidents b�n�ficient toujours d'un accueil chaleureux et de conditions de vie respectant leur dignit�. Les pr�occupations exprim�es par les personnels sont partag�es par le Maire de Paris, Pr�sident du C.A.S.-V.P. Des solutions sont recherch�es portant vers la meilleure qualit� de service possible pour les r�sidents d�pendants. Elles doivent tenir compte d'une part de la difficult� � recruter du fait de la p�nurie au plan national de certain corps tel que celui des infirmiers, et d'autre part de l'absolue n�cessit� de maintenir un prix de journ�e raisonnable pour ne pas p�naliser les personnes �g�es ayant un faible revenu. Les engagements de l'ancienne majorit� de pourvoir au remplacement de certaines absences n'ont �t� que partiellement tenus. Ces remplacements doivent pouvoir �tre effectu�s dans de bonnes conditions. De plus, l'effort de financement de la formation promotionnelle devra �tre accru pour favoriser le recrutement.
La cr�ation d'unit�s de vie prot�g�es destin�es � accueillir des r�sidents touch�s par la maladie d'Alzheimer permettra d'am�liorer le taux d'encadrement des �tablissements. Plus g�n�ralement, une r�flexion structurelle sur le taux d'encadrement pour prendre en charge la grande d�pendance sera men�e afin d'obtenir des tutelles, au premier chef desquelles l'Etat, les financements compl�mentaires indispensables pour ne pas accro�tre excessivement les prix de journ�e.
Enfin, la mise en ?uvre de l'am�nagement et de la r�duction du temps de travail devra permettre d'am�liorer les conditions de vie et de travail des agents, de tenir compte de la sp�cificit� du travail des personnels des r�sidences-sant� mais aussi d'accro�tre la qualit� des prestations offertes aux r�sidents. L'accord qui sera n�goci� � la Ville de Paris constituera pour le CASVP le cadre de r�f�rence.
Je conclurai en disant que j'ai re�u, lors d'une gr�ve le 15 mai dernier, une d�l�gation pour �couter la revendication des personnels. Je m'�tais engag�e � les recevoir le 18 juin, pour leur annoncer un certain nombre de mesures. Ce d�lai n'est pas encore compl�tement �coul�.
La rencontre aura lieu lundi et en vertu d'une ouverture du dialogue social une d�clinaison plus concr�te des orientations leur sera propos�e lundi. Merci.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme Catherine G�GOUT. - Comme il s'agit d'un nombre important de personnels, il est �vident qu'il n'y aura aucune conclusion qui n'entra�nera pas de cons�quences budg�taires.
Il y aura bien � pr�voir, dans le budget modificatif, et par la suite, des frais de personnel. Il est �vident que les difficult�s de recrutement sont li�es � la p�nibilit� que vous avez soulign�e de ce travail.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Juin 2001
Débat
Conseil municipal
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