retour Retour

115 - Question d'un Conseil d'arrondissement.QOC 2001-2001 Question du Conseil du 8e arrondissement à M. le Maire de Paris sur l'avenir des terrains vagues situés à l'emplacement de l'ancien hôpital Beaujon (8e)


M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Il reste une question pos�e par le Conseil du 8e arrondissement : "le Conseil du 8e arrondissement, � l'unanimit� de ses membres, demande � M. le Maire de Paris de bien vouloir faire d�battre le Conseil de Paris sur l'avenir des terrains vagues situ�s � l'emplacement de l'ancien h�pital Beaujon, dans le 8e.
Ces terrains ont une surface de 23.500 m�tres carr�s, dont 17.000 m�tres carr�s sont la propri�t� de la Ville de Paris depuis le mois de novembre 1994. Leur utilisation future, maintes fois �voqu�e depuis 1977, a fait l'objet dans le P.O.S. de la Ville de Paris, d'un secteur de plan masse particulier qui pr�voit sur la parcelle municipale la r�alisation de plusieurs �quipements collectifs dont les habitants de l'arrondissement sont priv�s depuis vingt-cinq ans.
Le Conseil du 8e souhaite conna�tre les intentions de la municipalit� � leur sujet. Il souhaite, tout sp�cialement, savoir si les urgences les plus criantes du quartier en mati�re d'accueil scolaire et pr�scolaire seront prises en compte, en particulier la reconstruction urgente de la cr�che de la rue Monceau qui fonctionne actuellement dans des conditions m�diocres de s�curit� et de salubrit�.
Il en est de m�me de la construction d'une �cole maternelle destin�e � remplacer les classes "provisoires" install�es depuis plus de trente-cinq ans dans un immeuble d'habitation dont la courette de 45 m�tres carr�s sert de cour de r�cr�ation aux 147 enfants qui y sont accueillis.
Enfin, le Conseil du 8e arrondissement souhaite savoir quand la n�cessaire modification du secteur de plan masse de l'ensemble des terrains sera initi�e afin de permettre la prise en compte des besoins des habitants autres que ceux concernant la petite enfance (gymnase, piscine, logements) et d'y autoriser la r�alisation de b�timents et d'espaces verts en harmonie avec ce site exceptionnel".
Je vous donne la r�ponse :
Le terrain �voqu� est le terrain municipal correspondant � l'ancien h�pital Beaujon, comprenant notamment un h�tel particulier qui a fait l'objet d'une premi�re tranche de travaux, sous la conduite de la S.A.G.I., portant sur la r�alisation d'une cr�che, d'un commissariat de police, d'un conservatoire et d'un centre d'animation.
Ce terrain est inclus dans le secteur de plan-masse "Beaujon" approuv� apr�s enqu�te publique par le Conseil de Paris le 25 f�vrier 1988. Le r�glement du secteur de plan-masse pr�voyait la r�alisation des �quipements publics suivants : une �cole maternelle et primaire de 6 classes, un gymnase, une piscine et un espace vert de 5.000 m�tres carr�s environ.
A la suite de l'enqu�te publique sur ce secteur, la pr�vision d'une halte-garderie a �galement �t� d�cid�e. Des besoins compl�mentaires ont par la suite �t� recens�s (centre de P.M.I., reconstruction de la cr�che existante et v�tuste du 13 bis, rue de Monceau) n�cessitant des �tudes de faisabilit� pr�cises compte tenu de la complexit� de la parcelle. Les deux tiers de l'emprise de la Ville de Paris sont en effet situ�s au-dessus de plusieurs niveaux de planchers en sous-sol appartenant � France T�l�com.
Dans ce m�me secteur de plan-masse se trouve, en bordure de la rue de Courcelles, un terrain anciennement propri�t� de l'Etat et sur lequel le nouveau propri�taire souhaite r�aliser un h�tel. Un contentieux administratif est en cours � ce sujet. La Ville a en effet refus�, en 1998, une demande de permis de construire au motif que dans le secteur de plan-masse, cette emprise �tait pr�vue pour accueillir des bureaux du Minist�re de l'Int�rieur. La d�cision du Tribunal administratif devrait �tre connue dans les jours � venir.
Des �tudes pr�alables � la modification du secteur de plan-masse et � la r�alisation du programme municipal d'am�nagement ont �t� engag�es en 1999. Elles ont permis d'aboutir � des esquisses qui pourront �tre soumises � la concertation dans les prochains mois.
Des �tudes techniques pr�cises sont n�cessaires pour pr�parer l'am�nagement du terrain de la Ville. En particulier, le d�placement de nombreux �dicules de surface appartenant � France T�l�com doit �tre �tudi� en liaison avec cette soci�t�.
Le Maire du 8e arrondissement sera, bien entendu, tenu inform� de l'avancement de ce dossier et sera �troitement associ� � l'organisation de la concertation.
Monsieur LEBEL, vous avez la parole.
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.
Il ne vous a pas �chapp� en effet que la question pos�e l'avait �t� � l'unanimit� par les membres du Conseil d'arrondissement.
Comment ne pas avoir �t� stup�faits qu'un terrain vague, propri�t� de la Ville, d'une surface de plus de 1,7 hectare et situ� de fa�on exceptionnelle entre la rue de Courcelles et la rue du Faubourg-Saint-Honor�, ait �t� laiss� � l'abandon par son propri�taire pendant 6 ans ?
Bien �videmment je ne vous reproche pas de n'avoir encore rien fait, et pour cause, mais on peut quand m�me l�gitimement s'interroger sur le c�t� choquant de cette surface laiss�e � l'abandon.
J'ai not�, et je vous en remercie, que dans les prochains mois, on va s'int�resser � la question �tant entendu, je tiens � le rappeler, que l'avenir du terrain priv�, qui est situ� du c�t� de la rue de Courcelles, n'a rien � voir avec celui des terrains municipaux, qui eux se situent du c�t� de la rue du Faubourg-Saint-Honor�.
Il faut noter en effet que dans cette partie de Paris, il n'existe - c'est le seul endroit de Paris o� il n'y a aucune piscine - aucune piscine. Une piscine est d'ailleurs pr�vue par la Direction de la Jeunesse et des Sports. Je suis �tonn� que M. CHERKI ne l'ait pas indiqu� dans son programme tel qu'il l'a expos� � la m�diocre presse.
Il y a �galement, vous l'avez dit, une cr�che � reconstruire, car celle qui existe est probablement, aux floril�ges des �tablissements municipaux, la plus "moche" de tout Paris.
Il y a aussi une �cole maternelle.
Dans la question je faisais allusion aux 45 m�tres carr�s qui servent de cour de r�cr�ation aux 147 enfants de l'�cole maternelle qui sont accueillis dans le b�timent provisoire.
Je tiens � attirer votre attention sur ce qui est pour le moins une anomalie, anomalie qui pourrait rapidement devenir un scandale si vous ne preniez pas les engagements que vous venez de nous donner concernant ce terrain, en particulier pour r�aliser au plus t�t les �quipements collectifs, que n'importe quel Parisien est en droit d'attendre de sa Municipalit�.
Je vous remercie pour votre r�ponse.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEBEL.

Juin 2001
Débat
Conseil municipal
retour Retour