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69 - QOC 2001-169 Question de M. Pierre MANSAT, Mme Catherine GÉGOUT et des membres du groupe communiste, à M. le Préfet de police à propos de la dégradation de la situation de la rue Piat (20e)


Libell� de la question :
"La vie quotidienne des habitants de la rue Piat (20e) est gravement perturb�e par les agissements de bandes organis�es.
Ce n'est pas nouveau mais il y a, ces temps derniers, une d�gradation rapide de cette situation. Dans l'ensemble de l'O.P.A.C. de Paris, 40, rue Piat, les halls d'immeubles, et pour certains les paliers des �tages, sont occup�s par des groupes d'individus (une partie d'entre eux sont du quartier, mais beaucoup viennent d'ailleurs) : d�gradation des locaux, excr�ments et ordures diverses, incivilit�s et insultes, trafic de drogue, sont le lot quotidien subi par les locataires.
Dans la rue, les cabines t�l�phoniques ont �t� cass�es � coup de masse ou de grilles d'arbres. Depuis peu, des voitures sont cass�es et br�l�es dans la rue. Les locataires abandonnent les parkings qui ne sont pas s�curis�s.
Cette situation empire la nuit : bruit important, insultes et menaces aux riverains, trafics au vu et au su de tous. L'esplanade qui surplombe le jardin de Belleville, � c�t� de la maison de retraite, est un lieu de rassemblement particuli�rement bruyant.
La peur des repr�sailles freine l'expression collective des riverains. Pourtant, il existe dans ce quartier une vie associative r�elle : les habitants se sont regroup�s pour organiser des f�tes et des moments de convivialit�, un lieu d'accueil et d'activit�s associatives concernant notamment les jeunes et leurs parents va ouvrir ses portes, le club de pr�vention est bien implant�. Mais la situation est maintenant si d�grad�e que ces efforts vont rester vains, et m�me les habitants qui ont toujours �t� bien int�gr�s dans le quartier tirent la sonnette d'alarme.
M. Pierre MANSAT, Mme Catherine G�GOUT et les membres du groupe communiste demandent � M. le Pr�fet de police si ses services ont enregistr� des plaintes (riverains, bailleurs sociaux etc.) et quelles suites ont �t� donn�es � celles-ci. Ils lui demandent ce qu'il compte faire pour rem�dier � cette situation et notamment s'il est pr�t � mettre des effectifs en permanence, et plus particuli�rement la nuit, jusqu'� ce que ces bandes ne puissent plus s'approprier ce "territoire"."
R�ponse (M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE) :
"La rue Piat, tout particuli�rement au niveau du n� 40 est effectivement l'un des secteurs sensibles du 20e arrondissement.
Toutefois, les services de police n'ont � aucun moment rel�ch� leur action dans ce secteur, bien au contraire.
C'est ainsi que depuis la fin de l'ann�e 1999, un car avec un �quipage de six �lotiers quadrille cette partie de l'arrondissement de 15 h 30 � 23 h 00, marquant des arr�ts r�guliers aux abords des immeubles afin de proc�der � des contr�les visant tout sp�cialement les groupes de jeunes qui se r�unissent dans les halls des r�sidences.
Ces contr�les sont effectu�s au rythme de deux par jour, en moyenne.
De plus, chaque soir, les effectifs locaux de la Direction de la police urbaine de proximit�, renforc�s par des fonctionnaires de la Direction de l'ordre public et de la circulation et des �l�ments issus de compagnies r�publicaines de s�curit�, r�alisent une op�ration de s�curisation sur les diff�rents sites sensibles du 20e arrondissement, dont le p�rim�tre Piat-Faucheur-Envierges.
A ces modes d'action, succ�de, d�s 23 h 00, l'intervention des effectifs de la brigade anti-criminalit� de nuit qui vient en appui de l'action locale et renforce ainsi la pr�sence dissuasive.
Des rencontres de terrain sont r�guli�rement organis�es par le commissaire central de l'arrondissement, auxquelles participent le maire de l'arrondissement et le repr�sentant du Procureur de la R�publique, dans un souci d'adaptation constante de l'action polici�re � l'�volution de la physionomie du site et en collaboration avec les acteurs concern�s.
La derni�re a eu lieu le 30 mai, et � cette occasion, les fonctionnaires de police ont insist� sur le sentiment d'ins�curit� qui pr�vaut sur l'ins�curit� r�elle et qu'alimentent les regroupements de jeunes d�s?uvr�s de la rue Piat, alors que le probl�me de cette voie, qui mobilise quotidiennement les �lotiers, reste principalement le trafic de cannabis.
Dans ce domaine, le travail intensif des �quipes d'�lotiers sur le terrain conduit r�guli�rement � la d�couverte de cette substance.
Il en a �t� notamment ainsi les 1er, 10 et 22 mai, rue Piat, plus pr�cis�ment au n� 40 pour les deux derni�res dates.
Il s'agit � chaque fois de saisies de petites quantit�s (15, 20 et 40 grammes) dissimul�es, la plupart du temps, dans les parties communes.
Je terminerai en �voquant le travail partenarial avec l'O.P.A.C., qui s'inscrit dans le cadre de la convention �tablie entre la Pr�fecture de police et ce bailleur social.
Cette convention, qui instaure une coop�ration renforc�e entre les deux partenaires, vise essentiellement � am�liorer les signalements d'incivilit�s et � d�velopper les initiatives communes pour y rem�dier.
Au travers de ces informations, je souhaite qu'apparaissent la mobilisation constante des services de police et leur volont� de coop�ration avec l'ensemble des partenaires concern�s pour restaurer, dans ce quartier sensible, la tranquillit� et la s�curit� auxquelles ont droit les habitants."

Juin 2001
Débat
Conseil municipal
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