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52 - QOC 2001-173 Question de M. Gilles ALAYRAC, Mme Anne HIDALGO, M. Claude DARGENT et des membres du groupe socialiste et radical de gauche, à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police concernant l'état de dégradation de la cité du boulevard des Frères-Voisin (15e)


M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question de M. ALAYRAC, Mme HIDALGO et M. DARGENT et les membres du groupe socialiste et radical de gauche concernant l'�tat de d�gradation constat� � la cit� du boulevard des Fr�res-Voisin (15e) et les conditions de s�curit� dans ce quartier.
La parole est � M. ALAYRAC.
M. Gilles ALAYRAC. - Monsieur le Maire, la cit� du boulevard des Fr�res-Voisin, construite par l'O.P.A.C. dans le 15e, au-del� du p�riph�rique, constitue un vaste ensemble d'habitat social peupl� de 2.000 Parisiennes et Parisiens.
Ils d�plorent une d�gradation de leur cadre de vie tant dans leur appartement que dans les parties communes.
Ils sont aussi pr�occup�s par le parking qui a �t� conc�d� mais qui demeure dangereux, sale et avec un co�t de stationnement prohibitif.
La s�curit� est surtout le premier souci de ces habitants qui nous ont signal� la pr�sence de bandes de jeunes gens accompagn�s de chiens dangereux dans le parc qui est situ� � proximit� de cet immeuble, face aux immeubles, mais aussi dans les parties communes.
Il y a eu des agressions de locataires, des menaces, des vols de commer�ants et des vols de v�hicules.
Nous nous faisons leur porte-parole pour dire au Maire de Paris et au Pr�fet de police que les habitants ne veulent pas devenir des exclus de la Capitale. Le processus que j'ai d�crit, qui est relativement r�cent, peut �tre stopp� si l'O.P.A.C. engage sans tarder les investissements qui s'imposent et si la Pr�fecture de police multiplie les rondes qui, je le signale, sont tr�s appr�ci�es par la population.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur MANO, vous avez la parole.
M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Vous soulevez un probl�me difficile dans la mesure o� je comprends l'inqui�tude des habitants de cette cit�. Toutefois, l'O.P.A.C. de Paris g�re un ensemble immobilier comprenant 808 logements.
Des travaux ont �t� engag�s sur cet ensemble immobilier depuis plusieurs ann�es.
Depuis 1994, changement complet, par phases successives, des menuiseries par des mod�les en P.V.C. pour l'ensemble des 808 logements.
En 2001, les baies vitr�es des 15 ateliers d'artistes situ�s en rez-de-chauss�e seront chang�es et remplac�es par des mod�les en aluminium.
En 2002, des travaux identiques seront entrepris pour les 13 derniers ateliers d'artistes.
Les �tanch�it�s des terrasses ont �t� refaites en 1996.
La peinture des halls et des paliers a �t� engag�e par phases successives depuis 1997. En 2000, la troisi�me phase (pour les immeubles de la rue du Colonel-Pierre-Avia) sera lanc�e au 4e trimestre.
Toutes les bo�tes aux lettres ont �t� �galement chang�es.
Pour la tour I.L.N., un programme de mise en s�curit� des acc�s vient d'�tre termin�. Les portes d'acc�s aux halls ont �t� remplac�es par des mod�les dits "antivandales" avec contr�le d'acc�s (interphonie et syst�me Vigik).
Le petit immeuble du 17 r�serv� sur trois niveaux aux activit�s associatives va �tre prochainement requalifi�.
Pour ce qui concerne la remise en �tat des 27 cabines d'ascenseurs, des travaux d'am�lioration des installations techniques et la r�fection compl�te des habillages des cabines ont �t� engag�s depuis l'exercice 2000.
Ainsi, 5 appareils ont �t� r�nov�s en 2000, 9 en 2001, 5 sont actuellement en cours de travaux et 8 seront trait�s d'ici la fin de l'ann�e.
Enfin, il est pr�vu de reprendre l'�tanch�it� de la terrasse du parking qui sera compl�t�e par la remise en �tat des espaces verts situ�s juste au-dessus.
Nous sommes � l'�vidence dans une politique de requalification du site ; des travaux importants sont engag�s par l'O.P.A.C.
En ce qui concerne le raccordement de ces immeubles au r�seau c�bl�, un courrier d'information aux locataires a �t� distribu� pour l'immeuble I.L.N. le 9 avril 2001. Il concerne les travaux de raccordement pour ces b�timents qui sont programm�s du 25 juin au 13 juillet 2001. Comme il a �t� pr�cis� aux r�sidents, le co�t mensuel de l'entretien de ces nouvelles installations est de 5 F T.T.C. par logement. L'installation elle-m�me enti�rement gratuite sera effectivement r�alis�e au cours des mois � venir.
En ce qui concerne la s�curit�, c'est un point important...
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Vous avez d�pass� votre temps de parole.
M. Jean-Yves MANO, adjoint. - La question est importante !
Rapidement, je voudrais simplement d�finir les nouvelles orientations de l'O.P.A.C. en ce qui concerne les demandes de s�curit�. Il est indispensable d'engager l'O.P.A.C. vers une orientation qui n'est pas simplement de loger ces habitants, mais d'avoir une action pr�ventive et constructive par rapport � l'environnement imm�diat. C'est pourquoi j'aurai l'occasion de d�finir lors du Conseil d'administration de l'O.P.A.C. le 18 juin prochain des nouvelles orientations en la mati�re.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - M. le Pr�fet de police a la parole.
Je sais que c'est un exercice difficile de tenir en deux minutes, mais tout le monde doit se l'imposer.
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Cette cit�, situ�e � la limite du territoire de la commune d'Issy-les-Moulineaux et adoss�e � d'importants �quipements sportifs et de loisirs, n'est pas consid�r�e comme un point particuli�rement sensible de l'arrondissement, si l'on excepte l'incident survenu le 8 mai dernier.
Certes, � cette date, l'intervention d'une section de C.R.S., en mission de s�curisation dans le quartier, a permis, fort heureusement, d'�viter qu'un �change de coups entre deux jeunes ne d�g�n�re, alors que les �l�ments de tension �taient r�unis, ne serait-ce qu'avec le rassemblement d'une quarantaine d'individus pr�ts � supporter les protagonistes.
Toutefois, ce type d'incidents demeure isol� dans la vie quotidienne de cette cit�, au sein de laquelle aucun fait grave n'a donn� lieu � la saisie de la 3e division de police judiciaire.
Comme tous les grands ensembles situ�s � la p�riph�rie de la Capitale, des incivilit�s y sont n�anmoins commises. Elles sont essentiellement le fait de jeunes adolescents originaires d'Issy-les-Moulineaux, qui traversent le site pour se rendre directement � l'Aquaboulevard et au complexe de cin�mas situ�s � proximit� imm�diate.
Quinze plaintes pour des actes de petite d�linquance ont ainsi �t� d�pos�es depuis le d�but de l'ann�e, par des personnes r�sidant dans les lieux et pour lesquels les investigations sont malheureusement demeur�es vaines, faute d'indice exploitable ou de constatation en situation de flagrance.
Pour r�pondre aux inqui�tudes formul�es par les r�sidents et en r�action imm�diate � ce d�but de tension, un quadrillage du secteur est, depuis lors, r�guli�rement effectu� par les �lotiers et les fonctionnaires du groupe v�t�tiste. Ce quadrillage s'accompagne d'op�rations de s�curisation, assorties de contr�les d'identit�.
S'agissant du local situ� a proximit� de cette cit�, rue du Colonel-Pierre-Avia, son occupation r�guli�re par des fonctionnaires de police est ant�rieure � avril 1999, date de la r�forme des services actifs de la Pr�fecture de police.
Au cours de ces deux derni�res ann�es, seules des archives y �taient entrepos�es, son utilisation comme point d'appui n'ayant plus �t� jug�e opportune du fait de la proximit� de la vigie install�e Porte de Versailles.
J'�voquerai enfin les travaux de rehaussement de l'enceinte du parc Suzanne-Langlen qui ont constitu�, pour les habitants de cette cit�, une prise en compte de leurs dol�ances et a retenti favorablement sur le climat de s�curit� des lieux.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur ALAYRAC, pour une minute.
M. Gilles ALAYRAC. - En ce qui concerne la r�ponse que m'a faite M. le Maire, nous avons pris bonne note des travaux qui ont �t� engag�s par l'O.P.A.C. et de ceux qui vont l'�tre dans les mois et ann�es � venir. Nous les suivrons avec int�r�t et vigilance.
Je voudrais insister sur la n�cessit� de regarder le probl�me du parking qui est conc�d�, ouvert. Il me semble que le contrat de concession pourrait �tre revu pour qu'il y ait au moins une surveillance de ce parking.
Pour l'�l�ment de s�curit� signal� par M. le Pr�fet de police, les investigations sont rest�es vaines, souvent parce que les habitants ont fait l'objet de menaces. Ils n'aident donc peut-�tre pas toujours la police � faire son travail.
Dans la mesure o� nous avons d�cid� le red�ploiement de 1.000 policiers sur la voie publique, je souhaiterais qu'� cette occasion on puisse �tudier la r�ouverture du local des �lotiers.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Juin 2001
Débat
Conseil municipal
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