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69 - 2002, PJEV 94 - Approbation des orientations pour l'aménagement durable des bois de Boulogne et de Vincennes. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec les collectivités territoriales concernées une charte pour l'aménagement durable de ces bois


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration PJEV 94 relatif � l'approbation des orientations pour l'am�nagement durable des bois de Boulogne et de Vincennes - Autorisation � M. le Maire de Paris de signer avec les collectivit�s territoriales concern�es une charte pour l'am�nagement durable de ces bois.
La parole est � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
La d�lib�ration qui nous est pr�sent�e r�pond partiellement � un souhait qui est le n�tre depuis longtemps : rendre les bois de la p�riph�rie aux Parisiens. En effet, Georges SARRE, depuis 1972, est intervenu r�guli�rement sur ce sujet pour rappeler combien la politique des municipalit�s successives �tait �loign�e des attentes de nos concitoyens.
Un tout petit peu d'histoire : am�nag�es sous le Second Empire, les bois de Vincennes et de Boulogne sont le lieu de d�tente pr�f�r� des Parisiens. Pourtant, la Ville les a laiss�s se d�grader contin�ment puisque aucun plan de sauvegarde ou de mise en valeur n'a apport� de r�ponses satisfaisantes � leur d�clin. Au fil du temps, les am�nagements et constructions diverses ont fini par d�naturer ces sites prestigieux et la temp�te de 1999 a achev� de les mutiler. Comme souvent, l'�tude des services de la Ville voit juste dans les causes de la d�gradation de ces bois, mais, en revanche, elle est insuffisante sur les moyens d'y rem�dier car elle ignore les deux principaux obstacles � leur r�am�nagement durable : l'emprise de la circulation automobile et celle des concessions priv�es.
Pour rendre ces deux bois aux Parisiens, il est n�cessaire de faire diminuer consid�rablement la circulation des v�hicules donc la pollution atmosph�rique et sonore qui en d�coule, surtout pendant le week-end o�, de surcro�t, le stationnement anarchique est consid�rable. Aucune charte, aucun projet s�rieux et coh�rent de reconqu�te des bois ne s'accommode d'une telle pr�sence de l'automobile. Aussi, il est indispensable d'�laborer un nouveau plan de circulation et surtout de d�velopper la desserte des bois par les transports en commun, en particulier pour le bois de Boulogne qui est le plus mal irrigu� par les transports collectifs.
Si la r�alisation future du tramway sur les Boulevards des Mar�chaux permettra de se rapprocher des abords des bois de Vincennes et Boulogne, il serait par exemple possible de cr�er des navettes afin de desservir depuis les portes de Paris l'int�rieur de ces deux bois. D'autre part, le petit train du Jardin d'Acclimatation pourrait �tre imit� par la cr�ation d'une liaison similaire de la Porte Dor�e � la ceinture du lac Daumesnil, puis vers le parc zoologique du bois de Vincennes. Il est n�cessaire d'am�liorer la fr�quence des lignes de bus existantes car la ligne 46 en particulier, qui va de l'Est parisien au Ch�teau de Vincennes, est tr�s surcharg�e.
La seconde priorit� pour rendre ces bois aux Parisiens est �videmment la ren�gociation des concessions priv�es accord�es par la Ville de Paris. Cela s'applique tout particuli�rement au Bois de Boulogne puisque les concessions existantes dans le Bois de Vincennes ne rev�tent pas de caract�re anormal ou exorbitant. Sur les 850 hectares que compte le bois de Boulogne, il en existe 130 d�volus � la voirie et 160 aux concessions � des clubs priv�s.
Je parle ici du Polo de Bagatelle, du Tir au pigeon, du cercle �questre de l'Etrier, soit 25 hectares, autrement dit, l'�quivalent du parc des Buttes-Chaumont.
Entendons-nous bien : je ne souhaite nullement qu'ils disparaissent. Toutefois, il est clair que des v�n�rables institutions, qui ne sont accessibles que par cooptation et qui n'accueillent qu'une infime partie de la population parisienne, ne sont pas d'int�r�t public. Ce sont des clubs priv�s, ils doivent donc occuper des espaces priv�s. L'espace public, lui, doit �tre d�volu � des activit�s d'int�r�t collectif, b�n�ficiant prioritairement � tous les Parisiens et, au-del�, aux Franciliens, dans des conditions tarifaires acceptables pour chacun.
C'est pourquoi nous proposons de mettre fin � cette situation anormale. J'ai pour cela, au nom des �lus M.D.C., d�pos� un amendement afin de demander la ren�gociation des concessions priv�es. J'ai d�fendu cette position avec constance depuis que je si�ge dans cette Assembl�e, et je me souviens avoir alors �t� suivie par l'ensemble des �lus de ce qui �tait alors l'opposition municipale. C'est pourquoi j'esp�re que mon amendement sera adopt�.
Je veux, � cette occasion, saluer sa d�cision d'ouvrir au public la patinoire de Bercy. Je l'encourage � poursuivre dans cette voie et � ouvrir d'autres espaces conc�d�s par la Ville, je pense notamment au magnifique domaine de la Croix Catelan avec ses deux superbes bassins d�couverts et ses cours de tennis en pleine verdure. Voil� un lieu merveilleux pour l'accueil, par exemple, d'une Ecole Municipale du Sport.
J'en terminerai, Monsieur le Maire, par le projet de la F�d�ration fran�aise de Tennis concernant l'extension du domaine de Roland-Garros qui a �t� communiqu�e � tous les Pr�sidents de groupes et sur lequel nous aurions aim� conna�tre votre avis.
A titre personnel, nous ne voyons pas d'obstacle � cet agrandissement, mais nous pensons que ce projet doit s'inscrire dans une vision d'ensemble du r�am�nagement du Bois de Boulogne.
L'id�e de constituer un Conseil consultatif des Bois est int�ressante, mais il ne faut pas pour autant oublier l'Etat, la R�gion et le S.T.I.F. Ce sont, chacun, des acteurs indispensables � la reconqu�te des Bois de Vincennes et de Boulogne.
Monsieur le Maire, les Bois de Vincennes et de Boulogne m�ritent mieux qu'un nettoyage de printemps, voire d'�t�. Un projet ambitieux est n�cessaire. Le groupe du Mouvement des citoyens est � votre disposition pour y contribuer utilement.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur TAITTINGER, vous avez la parole.
M. Pierre-Christian TAITTINGER, maire 16e arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, quel dommage que cette d�lib�ration concernant l'avenir du bois soit d�pourvue de force et de vision !
Quel dommage que les vraies questions qui se posent soient effleur�es ou m�me ignor�es !
La r�novation de cet ensemble constitue, pour notre Assembl�e, un probl�me majeur. Elle repr�sente un exceptionnel d�fi qui devrait faire appel � l'audace et � l'imagination.
R�am�nager un ensemble forestier de plus de 800 hectares est rarement donn� � une ville. Nous nous replongeons dans l'histoire de Paris.
Je regrette que l'adjoint charg� de ce beau projet me semble � la fois un peu obnubil� par le "parler correct politique" et g�n� par le probl�me des concessions.
Je crains qu'il n'oublie l'essentiel : la reconstitution d'un immense espace vert, poumon de notre Capitale.
Il me permettra de lui dire amicalement - j'emprunte le titre � un quotidien de ce jour - qu'il refuse de se comporter en �colo jardinier.
A deux reprises, il m'a tr�s volontiers re�u. Il �coute admirablement bien, le dialogue avec lui est int�ressant mais, quand le rendez-vous se termine, on a l'impression de ne pas avoir �t� entendu !
Et pourtant, je r�vais pour lui d'un destin, devenir le successeur d'Alphand, � qui l'on doit la grande majorit� de nos espaces verts : il pr�f�re se contenter d'un message plus modeste.
Je sais bien que tout est politique, de quelle tendance � l'int�rieur du parti des "Verts" pourrait se situer Charles Perrault, Le Notre et Alphand, je me garderais de me prononcer...
M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Moi non plus.
M. Pierre-Christian TAITTINGER, maire du 16e arrondissement. - ... mais je lui rappellerai simplement que l'art du jardin n'a jamais �t� r�serv� en exclusivit� � nos amis britanniques.
Depuis trois cents ans, les Fran�ais ont montr� leur talent, � commencer par la Ville de Paris, qui a s�cr�t� des fonctionnaires d'immenses qualit�s et je rappellerai au Conseil que l'on doit � un ancien directeur des Parcs et Jardins appel� � la retraite, l'id�e de transformer les jardins int�rieurs (que l'on appelle dans le langage administratif des E.V.I.P.), il fit de v�ritables petits chefs-d'?uvre.
Mais pour aborder ce sujet, il suffisait de partir d'une projection simple, d'abord confier un travail de r�flexions et de propositions � un groupe de paysagistes.
Ensuite, de d�gager la vision d'une composition plus moderne en d�veloppant les fleurs qui font d�faut et des esp�ces d'arbres et de plantations qui apporteraient, aux amateurs de jardins et aux amoureux de Paris, une autre r�ponse.
Je soulignerai que le probl�me des concessions n'est pas majeur, il n'est pas utile de d�truire ce qui existe et qui rend de tr�s grands services.
Je rappellerai que les concessions au temps de Napol�on III avaient �t� dessin�es � la fois pour embellir ce qui existait et aussi pour obtenir des recettes qui faciliteraient l'entretien g�n�ral du Bois. Telle �tait la d�termination initiale, �loigner de toute arri�re-pens�e sociologique et politique. Que l'on imagine, pour l'avenir, une �volution de r�gime, demande l� aussi une r�flexion d'ensemble mais surtout n'entra�ne aucune pr�cipitation d�sordonn�e.
L'obligation imp�rieuse est de profiter du drame de d�cembre 1999 pour inventer de nouveaux lieux de promenade, d'agr�ments o� la beaut� de la nature prendrait toute sa valeur pour le plus grand bonheur des promeneurs qui aiment ces lieux.
Mais au del� de cette recherche, il convient de s'attaquer en m�me temps � des probl�mes difficiles : la propret�, la s�curit�, la prostitution, les transports, l'�clairage. Malheureusement, vos propositions manquent de dimension et ne laissent aucune place aux r�ves.
Il est difficile de donner un blanc-seing � une pr�sentation qui malgr� les intentions louables ne r�pond pas � notre attente.
M. le Maire de Paris peut et doit mieux faire.
Avant de signer une charte et des conventions, je demande � votre adjoint de revoir sa copie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s", "D�mocratie lib�rale et ind�pendants", "Ensemble pour Paris" et Union pour la D�mocratie fran�aise).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur PERNIN, vous avez la parole.
M. Jean-Fran�ois PERNIN. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, r�am�nager, reboiser, reconqu�rir, tels sont les ma�tres-mots des orientations que vous nous proposez pour l'avenir des bois de Boulogne et de Vincennes.
Je m'arr�terai au seul bois de Vincennes, "poumon vert" de l'Est parisien et qui s'�tend sur 995 hectares. Il est donc le plus grand espace vert de la Capitale et s'int�gre naturellement dans l'�volution de Paris vers l'Est mais aussi dans celle de la R�gion Ile-de-France.
C'est dire combien l'am�nagement durable du bois de Vincennes int�resse tous les Franciliens.
La Charte que vous nous proposez concerne Paris, bien s�r, mais aussi toutes les collectivit�s territoriales riveraines de ce bois.
Reboisement d'espaces, cr�ation de promenades, fermeture de routes � la circulation pour diminuer la pression automobile, r�habilitation des paysages, restauration des lieux naturels, tels sont vos projets, Monsieur le Maire.
La pr�c�dente mandature - et particuli�rement la mairie du 12e - avait d�j� travaill� dans ce sens. Il faut poursuivre et amplifier le mouvement, c'est ce qui nous est propos� aujourd'hui.
Mais pour que les Parisiens approuvent cette initiative, il faut que la Municipalit� donne des signes forts et ne se retranche pas derri�re un catalogue de bonnes intentions, si louables soient-elles.
Par exemple en d�cidant rapidement le reboisement de 10 hectares du bois de Vincennes totalement vides et nus que l'on appelle la pelouse de Reuilly.
Cette Pelouse, dont depuis des ann�es nous demandons le reboisement, accueille tout au long de l'ann�e des manifestations, sources de nuisance pour les riverains et, comme l'indique votre m�moire, sources �galement de d�gradations pour le bois lui-m�me.
Or, � propos de l'avenir de la pelouse de Reuilly, dont je rappelle qu'elle s'�tend sur 10 hectares, votre m�moire, Monsieur le Maire, reste trop discret. Vous �voquez (je cite) la requalification paysag�re des espaces d�di�s aux manifestations se d�roulant notamment sur la pelouse de Reuilly, mais vous pr�cisez aussit�t (je cite) : cette �tude prendra en compte la saisonnalit� des activit�s qui s'y d�roulent.
Cette affirmation n'est-elle pas en contradiction avec ce qu'indique le m�moire � propos de la protection du bois de Vincennes ? (je cite) : certaines parties de celui-ci sont d�t�rior�es par une sur-fr�quentation de publics vari�s. L'environnement du site occup� par des manifestations souffre particuli�rement.
Pourriez-vous donc nous pr�ciser, Monsieur le Maire, ce que vous entendez par la requalification paysag�re de la pelouse de Reuilly et comment est pr�vue l'int�gration de cette Pelouse dans l'am�nagement durable du bois de Vincennes ?
Je d�plore enfin que ce m�moire n'�voque � aucun moment l'avenir du jardin tropical situ� � la lisi�re de Nogent-sur-Marne, jardin de 8 hectares dont un portique chinois indique que l'entr�e est partie int�grante du bois de Vincennes. C'est un lieu de m�moire, un lieu de recherche et un lieu en friche, � la suite d'imbroglios juridiques entre la Ville et l'�tat.
Je rappelle que ce jardin tropical est public, selon l'arr�t� du 7 avril 1908 du Minist�re des Colonies qui est toujours en vigueur. J'ai lu dans la presse - je m'en f�licite - qu'est intervenu un accord entre la Ville et l'�tat � propos de ce vaste jardin. Pourriez-vous, Monsieur le Maire, nous pr�ciser quelle est la nature de cet arrangement, notamment � propos de l'avenir des monuments comm�moratifs, des b�timents historiques o� la Ville souhaiterait implanter des activit�s culturelles et de la partie plant�e de ce grand espace vert m�connu ?
Enfin, Monsieur le Maire, je constate � la lecture de votre m�moire que vous souhaitez avec raison am�nager d'une fa�on particuli�re les entr�es des bois afin de souligner le passage de la Ville � la nature. N'est-ce pas le moment de r�fl�chir � l'avenir du Mus�e des Arts africains et oc�aniens qui se trouve justement � l'entr�e du bois de Vincennes, � la porte Dor�e, � proximit� d�s du zoo ? Ne pourrait-on installer dans ses murs, comme nous l'avons propos�, apr�s le d�part des collections pour le futur Mus�e des Arts Premiers, une fondation europ�enne pour l'�tude et la protection de la faune et de la flore et dont les travaux seraient largement ouverts sur l'ext�rieur et vers tous les �ges ? Ce serait un compl�ment de poids au seul aquarium existant � Paris, abrit� dans les murs du Mus�e des Arts africains et oc�aniens.
Le bois de Vincennes doit retrouver sa tranquillit� et sa vocation profonde qui est celle de la promenade et de la d�tente. C'est une belle ambition qui ne r�ussira que si l'on fait preuve d'imagination et de dialogue pour revivifier un compromis r�ussi entre un espace urbain et une for�t p�riurbaine. Je vous remercie.
(Applaudissements).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur SAUTTER, vous avez la parole.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, je voudrais intervenir sur cette tr�s belle charte d'am�nagement durable des bois de Boulogne et de Vincennes en tant qu'�lu du 12e pour dire qu'�videmment le bois de Vincennes nous touche de pr�s. Je veux dire simplement que toutes les r�flexions que la maire du 12e, Mme BLUMENTHAL, a men�es depuis des semaines et des semaines pour rendre l'am�nagement du bois de Vincennes meilleur pour les Parisiens, qu'il s'agisse de fermer d�finitivement � la conduite automobile un certain nombre de voies qui avaient �t� provisoirement ferm�es apr�s 1999, qu'il s'agisse de l'am�nagement de la pelouse de Reuilly, qu'il s'agisse de l'accessibilit� des terrains de sport aux enfants, qu'il s'agisse de l'int�gration culturelle de lieux comme la Cartoucherie, bref toutes ces r�flexions qui sont faites avec les habitants du 12e, me semblent aller dans l'excellente direction de cette charte.
Je voudrais ajouter un mot, non pas comme adjoint aux finances mais comme simple citoyen parisien, sur la modestie des redevances qui sont pay�es par un certain nombre d'occupants du domaine public. Lorsqu'avec Yves CONTASSOT nous sommes all�s visiter l'hippodrome d'Auteuil et celui de Longchamp, nous avons fait un petit calcul arithm�tique auquel je vous invite � proc�der : nous avons appliqu� le tarif Foire du Tr�ne - c'est-�-dire 20 centimes par m�tre carr� et par jour - � l'hippodrome d'Auteuil, mais je pense qu'on pourrait l'appliquer aussi bien au Polo de Bagatelle ou � d'autres endroits, et nous sommes arriv�s � une somme qui n'a absolument rien � voir avec le million de francs, ou les 152 millions d'euros que l'hippodrome d'Auteuil - que je cite parce que nous y �tions mais je ne veux pas le d�signer particuli�rement du doigt - paye pour 36 hectares.
Donc je voudrais que nous r�fl�chissions non pas � supprimer les concessions mais � faire en sorte que les concessions soient correctement r�mun�r�es et qu'elles soient - c'est un principe sur lequel me semble-t-il nous pourrions insister - d'autant plus r�mun�r�es que l'acc�s au public sera davantage limit�.
Donc je suis tout � fait pr�t, comme citoyen et comme adjoint, � participer � cette r�flexion. Je crois que cette charte, ce sch�ma directeur, pr�sente une vision �quilibr�e. Il y est dit que les activit�s propos�es dans les bois, qu'elles soient culturelles, sportives ou de restauration, contribuent � la convivialit� des bois. Je pense que nous pouvons tous ensemble - et ce sch�ma directeur va dans la bonne direction - faire en sorte que les activit�s �conomiques restent dans ces bois parce qu'elles font partie, si je puis dire, de la joie de vivre des habitants, mais soient am�nag�es selon les principes qui sont propos�s, et que les activit�s �conomiques ou sportives, dans la mesure o� elles sont d'acc�s limit�, permettent de financer par une contribution accrue l'am�nagement durable des bois de Boulogne et de Vincennes. Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur MANSAT... est-ce qu'il est l� ? Oui, il est l�.
M. Pierre MANSAT, adjoint. - Il est l�, Monsieur le Maire.
Aujourd'hui c'est une premi�re �tape, une �tape importante concernant l'avenir des bois et je voudrais au nom du groupe communiste retenir quelques id�es importantes de cette orientation.
Garantir la vocation d'espace naturel de loisirs et de promenades publics, permettre l'accessibilit� des bois � toutes et � tous, proposer une grande diversit� d'activit�s sportives, culturelles, de loisirs et de restauration, valoriser, enrichir ce formidable patrimoine �cologique, voil� de grands principes qui, nous semble-t-il, devraient r�pondre aux souhaits des usagers des bois et � la mission que nous avons de permettre aux habitants de notre r�gion de profiter pleinement de ces espaces ainsi que des d�couvertes et des plaisirs qu'ils peuvent leur apporter.
Mais nous croyons �galement que l'exceptionnalit� de ces deux lieux, tant par la qualit� des espaces que par leur emprise - 2.841 hectares - nous impose de r�fl�chir � leur avenir � l'�chelle si ce n'est pas de l'Ile-de-France au moins � celle de l'agglom�ration centrale et c'est donc autour de ce th�me que je voudrais centrer mon propos.
En d�lib�rant aujourd'hui nous prenons nos responsabilit�s et nos fixons un cadre � notre action. Cependant cette d�lib�ration a aussi pour objet d'autoriser le Maire de Paris � signer une charte d'am�nagement durable des bois avec les collectivit�s riveraines. La volont� affich�e est bien d'associer largement l'ensemble des acteurs concern�s par l'avenir de ces bois, et tout particuli�rement les communes qui les bordent, mais �galement je pense les Conseils g�n�raux - Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine - et le Conseil r�gional dont on sait le r�le tr�s important dans les espaces verts r�gionaux.
Je sais que des rencontres ont eu lieu � diff�rents niveaux avec les �lus de ces collectivit�s avec Yves CONTASSOT et que la r�union du Maire de Paris avec les maires riverains du bois de Vincennes a permis de faire un tour d'horizon important sur les pr�occupations de chacun. Une rencontre similaire sera sans doute n�cessaire avec les maires riverains du bois de Boulogne. La volont� de l'ensemble de ces �lus est forte pour participer � l'avenir de ces bois et certains ont m�me �mis le v?u de participer concr�tement � des projets comme par exemple le jardin tropical dans le bois de Vincennes, le reboisement, l'am�lioration des circulations douces etc... et l� je ne cite que quelques exemples.
Mais nous devrons �galement - et ce sera peut-�tre un peu plus difficile - �tablir des positions communes sur des sujets d�licats comme la circulation de transit, qui est un facteur de nuisances et de pollution important. Un processus de concertation � long terme entre la Ville de Paris, les communes riveraines et la Pr�fecture de police devrait permettre d'aboutir � la d�finition du sch�ma de circulation avec un calendrier d�finissant plusieurs phases d'exp�rimentation.
Enfin, dans le cadre de cette collaboration, il est une question que nous devrons aborder de mani�re tr�s pragmatique et que l'ensemble des collectivit�s concern�es peuvent raisonnablement porter, c'est celle de l'accessibilit� des bois.
La valorisation doit s'accompagner d'une meilleure accessibilit� car c'est aussi le signe d'une plus grande d�mocratisation et, pour cela, nous savons qu'il faudra renforcer les transports en commun qui permettent donc de desservir les bois.
Aujourd'hui, le principal mode d'acc�s est la voiture. Or ce mode de transport n'est pas satisfaisant en fonction de l'objectif recherch� pour l'avenir des bois, particuli�rement pour ce qui concerne le stationnement anarchique en limite des bois mais aussi les week-end sur une grande partie des territoires des communes riveraines.
Il nous faudra donc alors trouver progressivement des alternatives r�elles, � la fois en termes d'offres de stationnement et �galement en termes d'offres de transports en commun utilisables par tous et � des tarifs attractifs.
Cette dimension de l'accessibilit� est tout � fait indispensable pour le succ�s de ce projet qui est un projet social, �cologique, d�mocratique et pour l'inscription de ces 2 bois dans un r�seau d'espaces verts r�gional.
Dans les mois qui viennent nous devrons traduire concr�tement et pratiquement les engagements de chacun.
Aujourd'hui, les �lus parisiens d�finissent le cadre de leur action politique et demain nous �laborerons ensemble et nous pouvons l'esp�rer en �tant tout � fait raisonnable avec le maximum de collectivit�s locales, une charte d'am�nagement durable qui fixera des collaborations concr�tes et pr�cises afin que tous ensemble nous participions � l'effort commun de valorisation de ces deux espaces naturels exceptionnels.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, du Mouvement des citoyens, socialiste et radical de gauche et "Les Verts").
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. NAJDOVSKI qui pr�sentera les deux amendements propos�s, les num�ros 54 et 55.
M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Monsieur le Maire.
Les deux bois parisiens constituent � n'en pas douter les deux poumons verts de la Capitale, poumons passablement ab�m�s par le mitage et le grignotage de leur espace, au profit d'activit�s pour une part priv�e et parfois sans lien direct avec la nature ou bien encore par l'omnipr�sence du trafic automobile.
La d�finition d'une charte d'am�nagement durable des 2 bois parisiens est donc une ?uvre salutaire pour rendre les bois � leur vocation premi�re d'espace naturel offert � la d�tente et la promenade.
En effet, quel est le constat aujourd'hui ? C'est celui de bois urbanis�s et envahis par les voitures. Les bois sont quotidiennement travers�s par un important trafic de transit de plusieurs dizaines de milliers de voitures et de camions.
Il est utile de rappeler ici que certaines routes du bois de Boulogne connaissent un trafic digne de l'autoroute A 6. La vitesse y est souvent excessive, les voitures roulent � 80 kilom�tres heure, voire davantage.
Il existe un probl�me de travers�e de ces axes pour les pi�tons et les v�los ; souvent les passages pi�tons ne b�n�ficient pas de feux de signalisation qui permettent de les s�curiser.
En fin de semaine, les bois sont litt�ralement envahis par les voitures avec leur cort�ge de nuisances : embouteillages, stationnements anarchiques, pollution. Songez qu'en fin de semaine, en raison du stationnement anarchique sur l'esplanade du Ch�teau-de-Vincennes, les bus de la ligne 46 qui permettent aux Parisiens d'aller au bois de Vincennes sont quasi syst�matiquement d�tourn�s de leur itin�raire et ne peuvent plus relier le Parc floral.
En outre, la surfr�quentation li�e � certaines manifestations d�grade l'environnement et les milieux naturels.
Cet �tat de fait est en contradiction avec la vocation d'un bois.
Nous partageons compl�tement le constat et les orientations que vous pr�sentez dans l'expos� des motifs m�me si, � quelques pr�cisions pr�s et c'est le sens de nos amendements, nous avons souhait� que certaines orientations soient davantage pr�cis�es.
Aujourd'hui il s'agit de rendre aux bois leur vocation d'espace naturel.
D'abord, cela suppose de limiter la place de la voiture. Dans le pass�, il y a eu des fermetures de routes, notamment en 1996 la fermeture de la route de la Tourelle qui a permis de d�gager une zone de qui�tude qui est aujourd'hui fortement appr�ci�e des personnes qui se prom�nent dans le bois.
La temp�te de 1999 a aussi eu pour cons�quence de fermer d'autres routes. Nous estimons qu'aujourd'hui d'autres opportunit�s de ce type existent, qu'une r�flexion doit �tre engag�e dans le cadre de ces orientations pour fermer � nouveau des routes � la circulation automobile. Je note aussi que l'utilisation de routes qui sont habituellement ferm�es � la circulation � des fins de stationnement n'est plus acceptable. C'est le cas notamment lors des manifestations organis�es sur la pelouse de Reuilly car cela g�n�re de nombreuses nuisances. Il est temps de requalifier cet espace qui est aujourd'hui fortement d�grad� et d'en faire un v�ritable parc urbain sans voitures et le lien entre le bois de Vincennes et Paris.
Deuxi�me orientation : il s'agit de donner la priorit� aux promeneurs, qu'ils soient pi�tons ou � v�lo ou en rollers. Pour cela, nous devons permettre des am�nagements cyclables qui soient s�par�s de la circulation automobile. Nous y travaillons d�j� dans le 12e avec la r�alisation future dans le deuxi�me semestre de 2002 d'une piste bi-directionnelle sur l'avenue Daumesnil qui permettra de relier la porte Dor�e � l'esplanade du Ch�teau-de-Vincennes.
Je me permets de remarquer que l'op�ration "Paris Plage" que met en oeuvre la Mairie de Paris cet �t�, avec laquelle il y aura un lien entre les voies sur berges et la porte Dor�e via les pistes cyclables du 12e, verra son prolongement ici dans le bois de Vincennes. Il est n�cessaire d'am�nager les grands carrefours avec comme priorit� la s�curit� des travers�es pi�tons et v�los comme cela a �t� fait r�cemment pour le carrefour de la Conservation au bois de Vincennes.
Il sera n�cessaire de penser � l'am�nagement de l'esplanade du Ch�teau-de-Vincennes dont l'espace est fortement d�grad� et qui constitue un parking g�ant sur lequel il y a du stationnement anarchique.
Troisi�mement, il s'agit de faciliter l'acc�s au bois par les transports en commun. Aujourd'hui plus de 60 % des personnes qui se rendent aux bois le font avec leur v�hicule personnel.
Il est donc n�cessaire d'am�liorer l'offre de transport en commun et notamment de renforcer les lignes de bus les samedis et dimanches, chose que nous avons d�j� commenc� � faire, en lien avec la R.A.T.P., puisque l'offre de bus de la ligne 46 a r�cemment �t� augment�e.
Enfin, il est n�cessaire que la Ville �tudie la mise en place des navettes non polluantes qui pourraient desservir le bois le mercredi ainsi qu'en fin de semaine, � partir des principaux p�les de transports en commun aux abords des bois.
Le quatri�me point sur lequel je souhaite insister est la question des concessions. Nous connaissons la d�termination de M. CONTASSOT de r��tudier l'occupation de l'espace public dans le bois. Il est permis de s'interroger sur la pertinence de certaines installations dans le bois aujourd'hui, pertinence au regard de leur lien avec le bois ; je songe notamment au Hall de la pin�de dans le Parc floral. Ce hall est un espace de 10.000 m�tres carr�s qui accueille divers salons et foires comme un Salon de la voiture de l'occasion plusieurs fois par an et l'on voit bien qu'il s'agit d'une activit� qui n'a strictement rien � faire dans le bois.
Nous souhaitons que ces questions soient r�examin�es ; nous demandons � la Ville d'�tudier avec l'Etat l'avenir de certaines installations comme la Redoute de Gravelle ou le Fort neuf de Vincennes. Ces b�timents t�moignent du pass� militaire du bois de Vincennes. N�anmoins, il est permis de s'interroger sur leur devenir.
J'aborderai enfin la question du projet d'extension de Rolland Garros. Je tiens � dire ici que nous y sommes fermement oppos�s. En effet, on ne peut pas vouloir lutter contre le mitage des bois, contre l'occupation du domaine public pour des activit�s priv�es payantes et en m�me temps accepter cet agrandissement.
En conclusion, je souhaite saluer le travail effectu� par l'Ex�cutif parisien. Bien �videmment, nous approuvons les orientations d�finies par la Ville pour l'am�nagement durable des bois parisiens, mais j'�mets le voeu qu'une Commission extra-municipale, � l'instar de la Commission extra-municipale des d�placements, puisse �tre cr��e et �tre le lieu privil�gi� de la concertation pour l'examen des prochains am�nagements qui seront r�alis�s dans le bois.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Monsieur CONTASSOT, vous avez la parole pour r�pondre et inclure dans votre r�ponse votre avis sur les 4 amendements : 54, 55, 56 et 57 qui ont �t� d�pos�s.
M. Yves CONTASSOT, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Tout d'abord, je voudrais dire � Mme CAPELLE qui parle de revoir les concessions et de mettre un terme � trois d'entre elles, et un terme, si j'ai bien compris, assez rapide, et � M. TAITTINGER, que notre objectif n'a pas �t� de dire : "Voil� de mani�re tr�s d�taill�e ce que deviennent les bois de Vincennes et de Boulogne, circulez, il n'y a plus rien � voir !". Nous sommes partis, � l'inverse, d'une d�finition de ce que doivent devenir les bois d'un point de vue conceptuel. Le programme d'action sera mis en ?uvre ensuite et en concertation avec l'ensemble des personnes concern�es, qu'il s'agisse �videmment des collectivit�s territoriales de Paris et des arrondissements concern�s mais aussi des collectivit�s territoriales riveraines, les Conseils g�n�raux et la R�gion, ainsi que la Pr�fecture de police et les associations de toutes natures qui ont d�montr� leur int�r�t pour ces lieux.
Nous n'avons volontairement pas voulu lister l'avenir de chaque concession en termes financiers, d'activit�s ou de localisation. Cela aurait �t� totalement contraire � l'esprit m�me de la d�marche qui se veut une d�marche de concertation.
Monsieur TAITTINGER, nous nous sommes rencontr�s, nous avons discut�, et vous trouvez que je ne souhaite pas succ�der � M. ALPHAND. Je n'ai pas du tout cette pr�tention et pour beaucoup de raisons. Si M. ALPHAND a r�alis� beaucoup de tr�s belles choses dans Paris, faut-il rappeler avec quelle m�thode ? Souhaitez-vous aujourd'hui que la Ville de Paris utilise les m�thodes de M. ALPHAND dont je ne crois pas que la concertation faisait partie du vocabulaire ? Il a pu faire de tr�s belles choses, mais je rappelle qu'� l'�poque les bois n'�taient m�me pas dans le p�rim�tre parisien !
Je veux bien que l'on nous accuse de ne pas faire assez vite et assez loin certaines choses mais je crois que quand on veut se concerter, on n'utilise effectivement pas des m�thodes autoritaires. On n'arrive pas avec un projet paysager compl�tement ficel� en disant aux personnes concern�es : "C'est ainsi, on a fait travailler les meilleurs sp�cialistes". On part d'un processus beaucoup plus coop�ratif et participatif qui est certes plus long mais dont je ne doute pas qu'il arrivera � des r�sultats aussi beaux du point de vue visuel, aussi riches du point de vue de la composition v�g�tale, de la forme, mais avec surtout l'accord des personnes concern�es.
Vous le savez, des sp�cialistes ont commenc� � travailler sur ces questions puisque des bilans ont d�j� �t� tir�s, et on leur demande de r�fl�chir tr�s progressivement en fonction de la concertation et uniquement en fonction de cela.
Vous avez dit quelque chose que je suis pr�t � signer des deux mains, � savoir "qu'il fallait faire payer mais sans arri�re-pens�e sociologique ou id�ologique"... Quand on voit ce que sont devenues un certain nombre de concessions, on voit bien les d�rives progressives qui se sont install�es.
Il faut en revenir � cette notion que vous avez �voqu�e du principe de la concession. Aujourd'hui, malheureusement nous en sommes tr�s loin.
M. PERNIN regrette que ne figure pas le reboisement de la pelouse de Reuilly, c'est bien que l'on nous demande de prendre une d�cision qui n'a pas �t� prise depuis 1977. Il me semble que le Maire du 12e de l'�poque et le Maire de Paris avaient toute latitude pour le faire.
Qui a cr�� cette pelouse de Reuilly ? Je ne crois pas que ce soit l'�quipe actuelle. Donc c'est bien gentil de nous dire : "Faites ce que nous n'avons pas fait" !
En fait, c'est un peu plus compliqu� car nous souhaitons que les arts forains puissent continuer � exister dans Paris et au profit pas simplement des Parisiens, mais de tous les Franciliens et il faut trouver des modalit�s qui permettent � la fois de faire en sorte que le bois retrouve sa vocation d'origine, mais qu'en m�me temps, il y ait des lieux pour ces activit�s.
Nous y travaillons et l� encore plut�t en concertation que de mani�re autoritaire.
Vous avez souhait� �voquer l'avenir du jardin de l'agronomie tropicale. Les choses sont relativement simples, il y a eu transfert de propri�t� � la Ville de l'ensemble du site. La seule contrepartie pour la Ville, le seul engagement qui figure dans la convention, c'est l'obligation d'ouverture au public. Contrairement � ce que vous avez dit, il ne l'�tait pas. Il n'est accessible que par une porte prot�g�e par un code.
La deuxi�me obligation pour la Ville, c'est de d�truire dans un d�lai de 5 ans, le b�timent en pr�fabriqu� qui y figure. Pour le reste, nous travaillons, y compris avec le Maire de Nogent qui a montr� tout son int�r�t pour ce projet. Il s'est m�me d�clar� pr�t � participer financi�rement au r�am�nagement et � la remise en �tat de ce jardin extr�mement d�grad�, notamment les pavillons qui n'ont pas �t� entretenus depuis des ann�es. Nous allons travailler en concertation, l�-encore, avec la mairie de Nogent, le Conseil g�n�ral, les usagers et l'actuel occupant des lieux le CIRAD qui aura son mot � dire et, enfin, avec les associations qui traditionnellement ont fait vivre ce jardin, notamment celles qui en ont fait un lieu de m�moire.
M. SAUTTER a �voqu� le probl�me des redevances. Je suis d'accord avec lui. Aujourd'hui, le m�tre carr� en location le moins cher de tout Paris, ce n'est pas dans le fin fond des quartiers d�favoris�s qu'on le trouve, mais dans les bois. C'est l� que cela co�te le moins cher, de louer des biens mobiliers ou immobiliers. C'est tout � fait anormal quand on sait qui plus est la qualit� de l'environnement. Il faut absolument revoir ces tarifs. Vous le savez, je vous ai d'ailleurs saisi pour un certain nombre de concessions � renouveler.
Cela �tant, je suis assez prudent sur les crit�res de tarification, qui diraient : "c'est d'autant plus cher que c'est peu accessible au public", car certains sont pr�ts � le rendre extr�mement cher et accessible seulement � des cat�gories, qui ne seraient s�lectionn�es sur de simples crit�res financiers. Je serais plut�t pour que l'obligation d'une accessibilit� extr�mement large en dehors de tous crit�res financiers, soit la r�gle, et donc assez ind�pendante de la population qui fr�quente ces lieux sinon ce sera la s�lection par l'argent. Mais je crois que nous aurons l'occasion d'en reparler.
M. MANSAT a �voqu� le travail men� avec les �lus des collectivit�s territoriales. Vous n'y �tes pas pour rien car vous avez largement particip� � ces r�unions. Travailler avec les collectivit�s territoriales concern�es me laisse penser que nous arriverons � signer cette charte apr�s qu'elle ait �t� d�battue avec eux et sans doute amend�e sur tel ou tel point, dans un d�lai relativement bref. La fin du cycle �lectoral devrait faciliter les choses. Je suis d'accord avec vous, et avec d'autres pour dire qu'il faut que les bois soient plus accessibles, avec d'autres moyens de transports en commun et des syst�mes de circulation douce, en r�duisant la place de la voiture et en organisant �galement le stationnement pour �viter que, comme aujourd'hui, il ait lieu essentiellement aux zones denses du bois. Nous devons traduire concr�tement les orientations, mais c'est tout l'enjeu de la p�riode qui d�butera avec la signature de la charte.
Et c'est ce que nous ferons, y compris avec les concessionnaires et l'ensemble des usagers.
M. NAJDOVSKI a insist� sur probl�me de stationnement et de circulation. Il a propos� de revoir certains lieux, notamment rediscuter avec l'Etat de certaines installations. De notre point de vue, rien n'est tabou. Nous voulons tout remettre � plat, mais cela prendra du temps. Je sais bien qu'en politique, on a tendance � penser que le temps, c'est celui des m�dias. Il faut que nous sortions de cette logique pour nous dire que c'est un projet sans doute � 10 ou 15 ans pour certaines parties. Nous n'allons pas pouvoir forc�ment remettre en cause une conception, une utilisation malheureusement dramatiquement surcharg�e des bois, en un temps extr�mement court. Les solutions alternatives doivent se mettre en place progressivement.
Pour ce qui concerne Roland-Garros, les choses sont simples. Le projet d'extension a �t� pr�sent� par le Pr�sident de la F.F.T. � qui j'ai expliqu�, que le projet tel qu'il �tait pr�sent�, �tait assez peu cr�dible dans la mesure o� il pr�voyait que les 6 hectares et demi suppl�mentaires seraient occup�s, grosso modo, 15 jours par an. Je lui ai dit que ce projet ne me semblait pas envisageable et je lui ai demand� de pr�senter un projet, qui tienne a minima la route. Cependant, je ne me suis pas prononc� sur le fond, ni sur l'opportunit�. Tout cela d�pendra d'autres facteurs, de l'avenir de l'ensemble des emprises sur les bois. Ce point a �t� �voqu�. Globalement, il y a un certain nombre de lieux sur lesquels nous r�fl�chissons. Rien n'est ferm� en la mati�re. Cela d�pendra aussi �videmment du fait que Paris sera ou ne sera pas candidate pour l'organisation des Jeux olympiques. Cela d�pendra de bien d'autres facteurs que simplement une relation bilat�rale Ville de Paris-F.F.T. Il est pr�matur� d'en dire plus. Nous aurons l'occasion d'en reparler.
Quant � la Commission extra-municipale, il est pr�vu un dispositif assez large de concertation avec l'ensemble des collectivit�s territoriales des associations. C'est mieux qu'une commission extra-municipale dans laquelle les collectivit�s territoriales ne figureraient pas.
Sur les 4 amendements, les trois premiers me semblent aller dans le bon sens. Je propose de les voter. Pour le quatri�me, je m'en remets � la sagesse de notre Assembl�e sur le choix du vote.
Sur l'amendement concernant le respect et la pr�servation des lieux de m�moire, j'y suis �videmment tout � fait favorable. J'avais �t� saisi en ce sens par les autorit�s de l'Etat. Sur le dernier point, concernant l'engagement de prendre l'attache des concessionnaires de Vincennes et Boulogne, il est demand� � la Ville de Paris d'engager la ren�gociation de ces conventions de mani�re � permettre l'accueil d'activit�s pour les jeunes Parisiens dans le cadre de centres a�r�s ou des centres d'initiation sportive. Je demande le retrait. C'est ce que nous allons faire, mais dans un autre cadre car nous souhaitons l'organiser pas simplement sur ces trois lieux alors que bien d'autres m�ritent que l'on s'y attarde tout autant. Je ne voudrais pas que l'on donne l'impression de stigmatiser tel ou tel concessionnaire. Nous allons les voir et tr�s rapidement puisque les rendez-vous sont d�j� pris. Il est pr�matur� d'enfermer cela dans un cadre pr�contraint alors qu'il y a d'abord la signature de la charte, ensuite la mise en ?uvre, concession par concession. Je vous demande le retrait sinon je demanderai le rejet de cet amendement.
Mme Liliane CAPELLE. - Il n'est pas question du tout pour nous de stigmatiser qui que ce soit. Je prends acte de ce que vous venez de dire. Vous venez de dire que vous aviez pris d�j� des rendez-vous. Mais on commence par quelque chose et ce sont les plus embl�matiques. Je n'ai pas dit que nous demandions qu'il soit mis fin � ces concessions imm�diatement. Simplement, � ce que l'on revoie le probl�me de ces concessions. Il est vrai que ces concessions, celles que vous venez de citer, que nous avons cit�es, sont quand m�me tr�s significatives de ce qu'est une utilisation abusive de l'espace public.
Je prends acte de ce que vous avez dit, nous retirons ce v?u, mais nous serons vigilants sur ce qui va se passer.
M. Philippe S�GUIN. - Un mot simplement pour dire - je parle sous le contr�le de M. CONTASSOT - qu'il a pu arriver par le pass� que certains des trait�s de concessions comportent les dispositions du type de celles que le M.D.C. proposait ; et si cela n'a pas eu d'effet, c'est en raison des probl�mes de transport.
Il faudra absolument pr�voir concession par concession des conditions d'acc�s sp�cifique, gratuit, pour les cat�gories auxquelles nous songeons.
Merci.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons passons au vote des amendements.
D'abord, le num�ro 54 avec un avis favorable de l'Ex�cutif.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 54 d�pos�e par le groupe "Les Verts".
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u n� 54 est adopt�e.
Le num�ro 55 : je vais mettre aux voix d'abord les trois alin�as qui concernent cet amendement, de la page 3 � la page 6, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, les alin�as concernant les pages 3 � 6 de la proposition d'amendement n� 55 d�pos�e par le groupe "Les Verts".
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Les alin�as sont adopt�s.
Ensuite, je mets aux voix l'amendement portant sur la page 7 avec un avis de sagesse de la part de l'Ex�cutif, l'amendement 55.
M. David ASSOULINE, adjoint. - Que signifie sagesse ?
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Chacun fait ce qu'il veut.
Je vous le lis : "remplacer l'optimisation du stationnement par la r�duction du stationnement".
Je mets donc aux voix, � main lev�e, l'alin�a de la page 7 de la proposition d'amendement n� 55 d�pos�e par le groupe "Les Verts".
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
L'alin�a est adopt�.
Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 56 d�pos�e par le groupe du Mouvement des citoyens, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
La proposition d'amendement n� 56 est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 94 amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2002, PJEV 94).
Je vous remercie.

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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