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53 - 2002, JS 283 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres en vue de la réalisation et de la maintenance de 3 patinoires situées place de l'Hôtel-de-Ville (4e), place Raoul-Dautry (15e) et place Stalingrad (19e).Vœu n° 15 déposé par Mme Colombe BROSSEL et les membres du groupe socialiste et radical de gauche relatif à la mise en place d'animations


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons donc maintenant � un dossier qui aurait d� passer un peu plus t�t.
Il s'agit du projet de d�lib�ration JS 283 concernant un march� sur appel d'offres en vue de la r�alisation et de la maintenance de trois patinoires situ�es place de l'H�tel-de-Ville, place Raoul-Dautry et place Stalingrad.
Je donne la parole � Mme Roxane DECORTE.
(M. Christophe CARESCHE, adjoint, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).
Mme Roxane DECORTE. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, si je me suis inscrite � propos de ce projet de d�lib�ration concernant la signature d'un march� sur appel d'offres en vue de la r�alisation et de la maintenance de trois patinoires � Paris, c'est pour �voquer les d�rapages qui se sont produits cette ann�e � la patinoire de la place de la Bataille-de-Stalingrad, dans le 19e arrondissement.
En effet, des groupes de jeunes ont pris l'habitude de venir s'y d�fouler sans toujours respecter les autres patineurs. Des incivilit�s, des chapardages, de multiples d�rapages non contr�l�s, des actes de violence volontaires de plusieurs mineurs cr�ant un climat d'ins�curit� ont eu lieu, les gens de la F�d�ration des sports de glace reconnaissent avoir �t� vite d�pass�s et les patineurs tranquilles, ainsi que les familles, ont �t� d�courag�s.
J'aimerais conna�tre les mesures que vous comptez prendre pour pr�venir cette situation et pour que cette manifestation soit, dans le 19e arrondissement, un v�ritable succ�s.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � Mme Colombe BROSSEL.
Mme Colombe BROSSEL. - Merci, Monsieur le Maire.
Le v?u qui est d�pos� - ce qui n'est pas indiqu� dans la version �crite - a �t� r�dig� par l'Adjoint aux sports du 19e arrondissement et a �t� vot� par le Conseil d'arrondissement du 19e. Donc, je n'en suis que la porte-parole.
Le constat qui a �t� effectu� par la mairie du 19e, par l'ensemble des �lus et �galement par les partenaires associatifs qui �taient intervenus sur la mise en place de la patinoire sur la place Stalingrad, n'est heureusement pas aussi noir que ce qui vient d'�tre d�peint par Mme DECORTE. C'est pourquoi nous nous f�licitons de la volont� de la Mairie de Paris de r�installer pour l'hiver 2002 une patinoire d�montable, notamment, dans le 19e arrondissement, parce que nous avons pu constater le succ�s qu'a eu aupr�s des jeunes - mais pas uniquement aupr�s des jeunes, aupr�s aussi de l'ensemble des habitants du 19e - cette patinoire.
Nous �mettons le v?u, aujourd'hui retransmis au Conseil de Paris pour qu'il l'�mette de m�me, que forte de l'exp�rience de l'an pass�, la Ville de Paris recherche d�s � pr�sent, en rapport avec les mairies d'arrondissement concern�es, � mettre en place des actions d'animation et de pr�vention principalement les mercredis apr�s-midi, samedis et dimanches et lors des vacances scolaires.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � M. CHERKI pour r�pondre et pr�senter l'amendement.
M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Il s'agit d'un amendement technique puisque nous avons fait une mauvaise imputation budg�taire sur le projet de d�lib�ration ; donc, l'amendement vise � r�tablir la bonne imputation budg�taire.
Je voudrais r�pondre � Mme DECORTE pour lui dire en effet qu'il y a eu l'an dernier des petits probl�mes, mais qui n'ont pas pris l'importance qu'elle d�crit, sur la patinoire Stalingrad. Et ce n'est pas simplement moi qui le dis, c'est le commissaire de police du 19e arrondissement avec lequel j'ai tenu une r�union � l'H�tel-de-Ville quand, en effet, la presse s'est fait l'�cho d'incivilit�s qui auraient pu d�raper, mais qui, heureusement, n'ont pas pris les proportions apocalyptiques que vous semblez d�crire dans votre intervention.
A un moment donn�, j'ai moi-m�me dit au commissaire du 19e arrondissement : "Si les sp�cialistes du maintien de l'ordre - pas ceux qui en font leur fonds de commerce �lectoral, ceux qui sont charg�s � un moment donn� et concr�tement d'assurer le maintien de l'ordre - me disent qu'il y a un probl�me, qu'il faut arr�ter la patinoire, bon... le politique y r�fl�chira � deux fois, mais montrez- moi avec force cet argument", et le commissaire m'a dit : "Mais, Monsieur le Maire, surtout pas ! Au contraire, la pr�sence de cette patinoire est un �l�ment de s�curisation important parce qu'elle am�ne une activit� humaine de qualit� dans un endroit qui �tait jusqu'� pr�sent v�cu comme d�laiss� par les riverains et qui �tait socialement interpr�t� comme un terrain vague".
Ce que le commissaire du 19e arrondissement a dit, c'est - et on a fait le m�me constat - qu'il fallait en effet densifier les animations et c'est l'objet du v?u du 19e arrondissement que je vous appelle, au nom de l'Ex�cutif, � reprendre, car nous n'avions pas fait d'animations autour de la patinoire Stalingrad en nombre suffisant. C'est tout le travail que nous avons commenc� avec les associations du 19e et la mairie du 19e arrondissement pour mettre des animations avec des animateurs de terrain qui comprennent les jeunes, parce que les moniteurs de la F�d�ration fran�aise des sports de glace, en soi, ce n'est pas suffisant, il faut aussi des interlocuteurs reconnus par les jeunes.
D'autre part, nous allons continuer le travail que nous avons fait avec le commissaire du 19e arrondissement puisque, suite � quelques incivilit�s, dont certaines auraient pu d�g�n�rer, je le reconnais, le commissaire du 19e arrondissement - puisque c'�tait la premi�re ann�e qu'on faisait cette op�ration - avait �valu� son propre dispositif de s�curit� et d�cid� de doubler ses patrouilles, notamment de mettre des �lotiers avec des rondes beaucoup plus fr�quentes au moment o� il y avait des concentrations plus importantes de populations, notamment de jeunes.
De ce point de vue-l�, la tension avait baiss� et l'on n'avait plus, apr�s, entendu parler d'incidents � partir du moment o� la Pr�fecture de police (le commissariat du 19e) avait �valu� avec nous le dispositif.
Voil� ce que je voulais dire l�-dessus. Il faut mettre des animations de mani�re que ce soit vivant et il y aura la pr�sence de patrouilles du commissariat du 19e, en lien avec le maire du 19e. Je pense que les riverains, les jeunes, la mairie du 19e arrondissement, le commissariat du 19e arrondissement, nous-m�mes, nous estimons que cela a �t� une op�ration r�ussie, certes perfectible, mais qu'il faut reprendre parce que c'est un �l�ment d'animation sociale tr�s fort dans ce secteur et, pour ma part, je suis partisan de mettre des beaux �quipements dans les arrondissements populaires, je pense qu'il ne faut pas les r�server aux arrondissements qui le sont moins.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Il y a un v?u n� 15...
Madame DECORTE, vous d�sirez la parole ?
Mme Roxane DECORTE. - Juste une minute !
Quand Mme BROSSEL et M. CHERKI parlent d'un tableau noir que je brosse, j'aimerais quand m�me vous donner lecture de la r�ponse qui m'a �t� faite par le cabinet du Pr�fet � une question que j'ai pos�e au Pr�fet de police en f�vrier dernier.
Il est indiqu� que - ce sont des faits - les difficult�s rencontr�es par les riverains et les usagers de la patinoire install�e sur la place Stalingrad depuis le 5 d�cembre 2001 sont essentiellement dues au rassemblement quotidien de groupes de jeunes qui, par leurs agissements, cr�ent un climat d'ins�curit�. Depuis l'ouverture de cette patinoire, les services de police locaux ont proc�d� les 20 et 26 janvier 2002 � l'interpellation pour des actes de violence volontaires de plusieurs mineurs qui, � l'issue de leur garde � vue, ont �t� d�f�r�s au Parquet de Paris.
Donc, dans ce cas-l�, il faut peut-�tre revoir la r�daction des r�ponses que vous donnez aux �lus, mais moi, je me suis content�e de reprendre les �l�ments qu'il y avait dans la r�ponse en f�vrier dernier.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CHERKI, vous avez la parole pour r�pondre aussi sur le v?u.
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - Sur le v?u, au nom de l'Ex�cutif, j'appelle � voter pour.
Il est normal que la Pr�fecture vous fasse cette r�ponse. Je vous dis encore une fois que quand nous avons fait la r�union de travail avec le commissariat du 19e arrondissement et le maire du 19e arrondissement, le commissariat de police nous a demand� de maintenir cette patinoire, ce qui, de ce point de vue-l� d'ailleurs, montre bien que la police peut aussi avoir une approche, je dirai sociale, du traitement de l'ins�curit�.
C'est le premier �l�ment.
Deuxi�me �l�ment, il y a eu des incivilit�s. La qualification de violence volontaire est une qualification large. Il faut voir le nombre d'I.T.T. que cela peut entra�ner quand il y a des agressions et de ce point de vue je vous incite � saisir les services du Commissariat du 19e, puisque cela semble vous int�resser, je pense que vous aurez un bilan beaucoup moins catastrophiste que celui qu'� un moment donn� vous semblez avoir eu.
Je trouve normal qu'� partir du moment o� il y a des actes de violence volontaire il y ait d�ferrement au Parquet des jeunes, parce qu'il faut y mettre un terme tout de suite en termes de traitement de l'ins�curit�. Cela n'a pas �t� un coupe-gorge, je m'excuse de le dire et je refuse qu'on le dise et qu'on le laisse entendre.
Mme Roxane DECORTE. - Je n'ai jamais dit cela.
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - Cela a �t� v�cu comme quelque chose d'important, d'utile. Nous allons donc am�liorer le dispositif mais globalement cela s'est tr�s bien pass�.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CHERKI.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d'amendement technique n� 14 d�pos� par l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet d'amendement n� 14 est adopt�.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 15 d�pos�e par Mme BROSSEL.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u n� 15 est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 283 amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2002, JS 283).
Je vous remercie.

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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