Libell� de la question :
"En avril dernier M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" avaient pos� � M. le Pr�fet de police une question concernant le boulevard de Strasbourg en d�crivant une situation qui est bien connue des services de police. Il �tait indiqu� que le trafic de drogues, le racolage, la prostitution et les agressions avaient transform� ce boulevard autrefois agr�able � vivre en boulevard de la peur.
Malgr� la l�g�re accalmie cons�cutive � la pr�sence voisine du si�ge de campagne d'un candidat � la pr�sidence de la R�publique, la situation est � nouveau pr�occupante en raison du d�veloppement r�cent et important de la prostitution.
La prostitution s'est install�e de fa�on tr�s visible sur la partie du boulevard de Strasbourg situ�e entre les stations de m�tro "Strasbourg Saint-Denis" et "Ch�teau d'Eau" et les riverains s'�tonnent que rien ne vient freiner ce regain important d'activit� au cours des derni�res semaines. Ils se murmurent qu'une nouvelle fili�re de prostitution avec des femmes originaires de pays asiatiques augmenterait s�rieusement les risques de d�veloppement du sida.
Afin de rassurer la population vivant et travaillant � proximit� du boulevard de Strasbourg, M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" demandent � M. le Pr�fet de police de leur pr�ciser qu'elle est la situation r�elle de la prostitution � cet endroit (et en particulier son �volution r�cente) et quelles sont les mesures qu'il compte prendre vis-�-vis de ceux qui favorisent la prostitution en fournissant les locaux o� cette activit� se pratique."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"J'ai �t� amen�, en r�ponse � la question que vous avez �voqu�e lors de la s�ance du Conseil de Paris du 8 avril dernier, � vous exposer l'action des services de police sur le secteur du boulevard de Strasbourg.
Vous souhaitez aborder plus particuli�rement dans cette question, les nuisances occasionn�es aux riverains par les activit�s de prostitution qui s'exercent sur ce boulevard.
Les contr�les exerc�s par les services de police ont permis de recenser une trentaine de prostitu�es pratiquant leurs activit�s dans ce secteur d�limit� par les boulevards de Strasbourg et Saint-Denis, les rues de Metz et du Ch�teau-d'Eau.
Elles sont majoritairement originaires des pays d'Europe de l'Est notamment de Bulgarie et de Pologne, mais aussi de Russie. Six d'entre-elles sont asiatiques.
La majorit� des femmes contr�l�es est en situation r�guli�re au regard de la r�glementation du s�jour des �trangers en France.
Afin de lutter contre les nuisances occasionn�es par ces pratiques, tout en tenant compte du cadre l�gislatif et r�glementaire en vigueur, les fonctionnaires de la Police urbaine de proximit� ont cibl� leurs actions sur la sanction des d�bordements directement induits par ces activit�s prostitutionnelles, tels les infractions li�es au Code de la route.
Une dizaine d'op�rations ont ainsi �t� men�es depuis le d�but de l'ann�e avec la collaboration des fonctionnaires de la Direction des Renseignements g�n�raux.
La Brigade de r�pression du prox�n�tisme a, pour sa part, en charge la lutte contre le prox�n�tisme h�telier et en studio.
Ces derni�res ann�es, plusieurs g�rants d'h�tels ont ainsi fait l'objet de proc�dures du chef de prox�n�tisme aggrav� pour avoir accept� de recevoir des prostitu�es avec leurs clients.
Par ailleurs, depuis l'�t� dernier, j'ai �t� amen� � ordonner la fermeture administrative de chambres dans trois �tablissements h�teliers (situ�s boulevard Bonne-Nouvelle, rue du Ch�teau-d'Eau et rue des Petites-Ecuries).
Je puis vous assurer que les services de police, conscients des nuisances occasionn�es aux riverains, poursuivront sans rel�che, dans le cadre de la l�gislation en vigueur, leur action dans le quartier Ch�teau-d'Eau."