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46 - 2002, DVD 121 - Contrat de réseau vert 2002-2004. - Potentiel 2002-2004 et programme 2002


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 121 relatif au contrat de r�seau vert 2002-2004.
Je donne la parole � Mme DOUVIN.
Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Madame la Maire.
Nous sommes invit�s, aujourd'hui, � nous prononcer sur le programme de r�am�nagements cyclables et de quartiers verts 2002, programme inclus au contrat de r�seau vert 2002/2004.
Je ne m'opposerai certainement pas � la r�alisation de ces quartiers verts qui sont une continuation et un d�veloppement des quartiers tranquilles initi�s sous la mandature pr�c�dente.
Je souhaiterais faire quelques remarques. Tout d'abord, dans la mise en ?uvre de la concertation locale, je souhaiterais que les Conseils de quartier, qui existent maintenant dans toute la Capitale, soient associ�s puisque personne mieux que les habitants ne conna�t les besoins et les imp�ratifs d'un quartier.
Ensuite je ferai une remarque concernant les itin�raires cyclables. On nous annonce que ceux-ci trouveront une solution diff�rente selon les lieux, l'�troitesse de la rue, la pr�sence ou non de voies de bus. Ceci d�note un sens de l'adaptation et du pragmatisme tout � fait souhaitable. Cependant j'attire l'attention de tous, mes chers coll�gues, et la v�tre par-dessus tout, Madame la Maire, sur la notion et la r�alisation de couloirs cyclistes � contresens. Ceci pour deux raisons. La premi�re, c'est la dangerosit�. D�j� les nouvelles r�alisations de voirie effectu�es ont boulevers� les habitudes de l'ensemble des usagers, notamment l� o� les couloirs de bus sont �largis sur un seul c�t� de la voie, ce qui rend leur passage dissym�trique. Je pense � l'avenue Kl�ber o� circule d'ailleurs une p�tition, qui souligne le danger pour tous les usagers et notamment les 2 roues et les pi�tons. Je voudrais citer les voies comme le boulevard S�bastopol o� tourner � droite et donc couper la voie r�serv�e aux bus et aux v�los, constitue pour les deux-roues motoris�s et les automobilistes une v�ritable aventure.
Dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, il s'agit des usagers parmi les plus vuln�rables puisque ce sont les cyclistes. Les risques d'accidents sont d�j� trop �lev�s � Paris en raison de l'incivisme de toutes les cat�gories d'usagers de la voirie. Introduire un contresens risque d'entra�ner certains cyclistes -et je pense peut-�tre plus particuli�rement aux enfants et aux jeunes, d�j� peu disciplin�s par nature-, � prendre � contresens l'ensemble des rues d'un quartier vert. Cela me semble �tre une v�ritable erreur � ne pas commettre. Toute la responsabilit�, alors, vous incomberait. J'aimerais d'ailleurs bien savoir ce qu'en pense le repr�sentant du Pr�fet de police.
Enfin, sur un plan plus g�n�ral, nous ne disposons pas d'un plan d'ensemble de la pr�vision des quartiers verts sur Paris. Nous voulons aujourd'hui nous rendre compte de la mani�re dont s'ins�reront les voies d'int�r�t g�n�ral dans ce sch�ma. Autrement dit quelle sera la part de rues et avenues destin�es � circuler dans Paris d'un point � l'autre et non seulement d'un quartier vert � un autre quartier vert ?
Parce que, pour m�moire, Paris n'est pas un jardin. On peut peut-�tre le d�plorer, mais ce n'est pas un jardin. Paris n'a pas non plus vocation � le devenir, m�me si l'on installe une plage sur les berges de la Seine pendant quelques semaines, r�alisation dont nous observerons de pr�s les avantages en fonction du co�t de l'op�ration et les inconv�nients en termes de pollution et d'encombrement. Paris est une capitale �conomique et doit en avoir les infrastructures. J'ajouterai qu'il ne faudrait pas non plus introduire une discrimination entre les Parisiens habitant le long des voies de transit, d�bord�es, bruyantes, pollu�es, et ceux des quartiers verts o� tout ne serait que des d�lices.
Madame la Maire, ceci nous renvoie au d�bat de fond sur la circulation � Paris. Avec cette d�lib�ration, vous nous d�montrez votre souci du bien-�tre des riverains des quartiers verts. C'est bien, mais vous ne montrez pas comment vous allez concilier ce souci avec l'affaire de tous les Parisiens, d'une ville �conomiquement �quilibr�e et tenant sa place par rapport � ses concurrentes.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame DOUVIN.
La parole est � Mme KUSTER.
Mme Brigitte KUSTER. - Madame la Maire, si j'ai souhait� intervenir sur le contrat de r�seaux verts 2002/2004, c'est tout d'abord pour me r�jouir que, dans le 17e, le quartier de la Jonqui�re �tait retenu � l'initiative de l'�quipe municipale du 17e. Ce quartier se distingue par un quadrillage de petites rues, qui connaissent pour certaines des probl�mes de circulation, mais surtout des probl�mes d'am�nagement de voirie et de stationnement.
Mais ce quartier conna�t aussi des probl�mes d'ins�curit� en certains lieux identifi�s. C'est pourquoi il me para�t n�cessaire de faire avant tout un diagnostic prenant en compte tous les probl�mes rencontr�s par la population allant au-del� du partage de l'espace public. J'ai bien not� l'ambition des objectifs vis�s pour les quartiers verts � savoir dissuader la circulation automobile de transit au sein du quartier, am�liorer le traitement s�curitaire des voies, redistribuer l'espace au profit des circulations douces, renforcer la pr�sence du v�g�tal, assurer la dynamique �conomique et commerciale du quartier, favoriser la convivialit�. Tout cela, vous en conviendrez, est un beau programme. Mais tout cela aussi n'aura de sens que si les habitants sont associ�s le plus en amont possible et, je reviens sur ce que vient de dire Mme DOUVIN, si les Conseils de quartier sont associ�s et si un �tat des lieux exhaustif de toutes les difficult�s de vie au quotidien est r�alis�.
J'ai �galement souhait� intervenir sur le contrat de r�seaux verts 2002/2004 car je voudrais savoir comment concilier la diminution de la circulation automobile sur de grands axes avec la cr�ation de couloirs de bus et la tranquillit� des quartiers adjacents pour ceux d�finis comme quartiers verts. En effet, m�me si votre volont� est de diminuer la place de l'automobile dans la ville, il y a un moment o� il faut quand m�me trouver des axes o� il est possible de circuler. Et comment emp�cher le d�veloppement d'itin�raires malins, parall�les aux grands axes qui sont, par d�finition, dans les quartiers mitoyens ? L'avenir du PDU se joue dans ces situations, qui peuvent para�tre � la marge, mais qui pour le quotidien de milliers d'habitants constituent un handicap majeur. Alors, Madame la Maire, merci de nous pr�ciser les engagements que vous pouvez apporter pour rassurer et ne pas handicaper des milliers de Parisiens.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame KUSTER.
La parole est � Mme DECORTE.
Mme Roxane DECORTE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, si je me suis inscrite � propos de ce projet de d�lib�ration important pour le r��quilibrage en faveur des pi�tons et de la circulation douce dans quelques secteurs cibl�s, c'est pour exprimer mon �tonnement. En effet, le 4 mars dernier, le conseil du 18e arrondissement o�, est-il besoin de le rappeler, est �lu le Maire de Paris, a vot� � l'unanimit� moins 3 abstentions, un voeu demandant au Maire de Paris de pr�voir dans le cadre du budget 2003, la r�alisation d'un quartier vert pour le site de la butte Montmartre, et non pas en 2004. Pourquoi ce voeu ? Cette volont� des �lus du 18e, cet engagement de campagne ne trouve-t-il aucune traduction dans ce projet de d�lib�ration ? Quel est le calendrier pr�cis en termes de d�lais pour la faisabilit� de ce quartier vert sur le site de la Butte Montmartre ?
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. Je donne � pr�sent la parole � M. MADEC.
M. Roger MADEC, maire du 19e arrondissement. - Madame la Maire, le Conseil du 19e arrondissement, lors de sa s�ance du mois de juin, � l'unanimit�, sur ma proposition et celle des �lus "Verts", vot� un amendement � cette d�lib�ration.
Je constate que cet amendement n'a pas �t� pr�sent� ni en commission, ni aujourd'hui en discussion avec la d�lib�ration, pour demander que 2 quartiers limitrophes de l'avenue Jean-Jaur�s, qui sera r�qualifi�e, soient class�s en quartier vert. Comme l'a indiqu� l'oratrice pr�c�dente, s'il faut r�duire la place de la circulation sur les grands axes, on ne peut pas faire ces op�rations sans traiter les quartiers adjacents, sinon les difficult�s de circulation y seraient report�s. La demande formul�e � l'unanimit� par le Conseil d'arrondissement, � savoir que les quartiers Bassin de la Villette, d�j� trait� partiellement sous l'autre mandature, soient class�s en quartiers verts ainsi que le quartier Manin-Jaur�s.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur MADEC.
La parole est � Mme MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci, Madame la Maire.
J'aimerais tout d'abord dire quelle joie de voir que nos camarades de l'opposition d�couvrent les bienfaits de la d�mocratie locale et vantent les bienfaits des Conseils de quartier. En revanche, avant de commencer mon intervention, j'aimerais ajouter que je suis heureuse de voir que Mme DECORTE reprend � son compte un voeu d�pos� dans le 18e par la majorit� municipale et qui a �t� vot� � l'unanimit� moins 3 abstentions.
Cette d�lib�ration nous pr�sente un des �l�ments importants de la politique ambitieuse de r�am�nagement de l'espace public parisien entam�e par notre nouvelle municipalit�. Le contrat de r�seaux verts comporte 2 aspects : d'une part, la programmation de quartiers verts avec la double th�matique, la r�duction du trafic de transit et l'am�lioration de l'am�nagement de l'espace public. D'autre part, le programme d'am�nagement de pistes cyclables.
Cette d�lib�ration confirme que la Municipalit� souhaite r�ellement se donner les moyens pour atteindre ses objectifs, au contraire, comme je l'entendais tout � l'heure, de la mandature pr�c�dente, particuli�rement en ce qui concerne les "quartiers tranquilles" o� les moyens ne permettaient pas d'avoir une r�elle incidence sur la r�alit� du transit et de l'am�nagement.
Je souhaite �galement ici insister sur la concertation, notamment avec les Conseils de quartier dont nous parlons aujourd'hui.
Dans le cadre des "quartiers verts", les Conseils de quartier doivent �tre au c?ur de la concertation. Pour citer un exemple que vous connaissez bien, Monsieur BAUPIN, dans le 20e arrondissement, c'est dans le cadre d'une commission de Conseil de quartier que se construit, � l'initiative de l'adjoint au maire local, mon ami Jacques BAUDRIER, le projet de "quartier vert" Belleville.
En effet, je crois que c'est en mettant en commun les exp�riences des habitants, des techniciens de la Ville, des associations, des commer�ants, qu'on arrive � construire des projets proches des besoins, plus riches et partag�s par tous.
Il s'agit bien l� de construire le Paris de demain, avec les habitantes et les habitants, dans le cadre d'une v�ritable d�marche participative.
Pour l'am�nagement de pistes cyclables, j'en dirai � peu pr�s la m�me chose. La concertation est men�e avec les associations de cyclistes et les techniciens de la Ville. Toutefois, celle-ci devrait pouvoir �tre d�clin�e au niveau local avec toutes les personnes concern�es, et donc �galement avec les Conseils de quartier.
Pour que cette concertation soit efficace, il est, bien entendu, absolument n�cessaire d'y associer les personnels de la Ville, techniciens dont la comp�tence n'est pas � d�montrer. Je souhaite d'ailleurs souligner leur disponibilit�, et les en remercier, pour assister aux r�unions nombreuses avec les habitants auxquelles donnent lieu les processus de concertation d�j� engag�s. Ces r�unions se tiennent souvent en soir�e et nous devons prendre en compte le temps important que les personnels de la collectivit� consacrent � ces processus de concertation.
Les p�rim�tres propos�s aujourd'hui pour les futurs "quartiers verts" sont int�ressants. Ils ont �t� d�termin�s en concertation avec les arrondissements. Cependant, il est important qu'� terme, tous les quartiers de Paris soient concern�s par cette d�marche de red�finition de l'espace public sur la base de la concertation locale. C'est pourquoi, je pense qu'il est extr�mement important de pr�voir une mont�e en puissance du programme "quartiers verts" � l'horizon 2005-2007.
Madame la Maire, pour conclure, je vous redis ma satisfaction de voir l'ambition de la politique men�e en faveur de l'am�lioration du cadre de vie des Parisiennes et des Parisiens au travers du programme qui nous est pr�sent�. J'appuierai simplement une fois encore la n�cessit� de conduire ces projets dans le cadre d'une d�marche participative avec les habitants. Avec les moyens que nous nous donnons pour atteindre nos objectifs, nous aurons doublement gagn� le jour o� cette d�marche participative sera vraiment entr�e dans la culture de travail de la collectivit�.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame MEYNAUD.
La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.
M. Christophe NAJDOVSKI. - Merci, Madame la Maire.
Le projet de d�lib�ration que vous nous proposez, comme d'autres d'ailleurs lors de cette s�ance, est embl�matique de la nouvelle politique des d�placements que met en ?uvre la Municipalit�. Les �lus "Verts" s'associent pleinement � cette politique en rupture claire et nette par rapport � la politique du tout-automobile pratiqu�e par le pass�.
J'en veux pour preuve la r�alisation des "quartiers verts" dont l'ambition est sans commune mesure avec les "ex-quartiers tranquilles" de l'ancienne mandature.
En effet, avec les "quartiers verts", c'est l'ensemble des d�placements qui sont repens�s � l'�chelle de grands quartiers. C'est aussi une nouvelle m�thode de concertation que nous mettons en ?uvre dans les arrondissements, associant �lus, services de la Ville, commer�ants, parents d'�l�ves, associations de quartier, dans des comit�s de concertation dont les travaux sont extr�mement riches. La d�mocratie participative prend ici tout son sens.
Nous sommes en effet bien loin des "ex-quartiers tranquilles" o� l'ancienne Municipalit� se contentait de mettre quelque dos d'�ne aux entr�es et sorties des quartiers concern�s en d�cr�tant qu'il s'agissait de "zones 30".
C'est donc avec enthousiasme que nous approuvons le programme triennal des "quartiers verts" pour 2002 � 2004. Je me r�jouis particuli�rement du fait que pour mon arrondissement, le 12e, un p�rim�tre tr�s large ait �t� choisi pour le quartier Vo�te-Bel Air, qui englobe d'ailleurs "l'ex-quartier tranquille" Sahel.
A ce titre, je souhaite vous interroger sur un point.
Allons nous pouvoir mettre � niveau les anciens "quartiers tranquilles" ? Allons-nous profiter de la r�alisation des "quartiers verts" pour approfondir l'am�nagement des anciens "quartiers tranquilles", ce qui me semble hautement souhaitable ? En effet, il s'av�re utile de prolonger la r�flexion sur l'am�nagement de certaines voies situ�es dans les p�rim�tres des anciens "quartiers tranquilles". Je pense notamment � la r�alisation de contresens v�lo et je tiens d'ailleurs, sur ce point - et je pense que M. BAUPIN le fera tout � l'heure - � rassurer Mme DOUVIN, il s'agit bien de r�alisations tout � fait s�curis�es.
Pour vous prendre un exemple, dans un quartier que nous sommes en train de mettre en place dans le 12e arrondissement nous mettons en place une rue � sens unique avec un contresens v�lo s�par� par une rang�e d'arbres du reste de la circulation automobile. Autant dire que ce contresens v�lo est parfaitement s�curis�. Ils sont, dans les autres rues, parfaitement mat�rialis�s et donc avec une limitation des dangers, autant que faire se peut, bien �videmment.
Je disais donc r�alisation de contresens v�lo, inversion de sens, circulation mise en sens unique, etc.
Le deuxi�me point de mon intervention concerne le programme des am�nagements cyclables.
Notre Ville a un retard consid�rable � combler en la mati�re. M�me si la fr�quentation des pistes cyclables a progress� de 32 % en 2001, celle-ci reste encore marginale dans le total des d�placements et il reste � convaincre beaucoup de nos concitoyens que le v�lo peut �tre un moyen de transport � part enti�re.
Pour cela, il faut bien �videmment disposer d'am�nagements continus et s�curis�s.
Nous approuvons donc votre volont� de poursuivre et d'amplifier la r�alisation d'am�nagements cyclables avec pour objectif de compl�ter le r�seau existant et de lui donner une coh�rence et une continuit� indispensables pour les cyclistes.
Je salue particuli�rement l'id�e d'une liaison vers le Bois de Vincennes car � l'heure actuelle la seule liaison cyclable vers le bois passe par la promenade plant�e qui est ferm�e le soir et la nuit.
Par ailleurs, cet am�nagement viendra compl�ter l'am�nagement d'une piste bidirectionnelle sur l'avenue Daumesnil dans le Bois de Vincennes pr�vue dans le programme 2001 et qui devrait �tre r�alis�e dans le second semestre 2002.
Par ailleurs, je souhaite savoir si un traitement des places et des carrefours est pr�vu dans ce programme ? En effet, les places et les carrefours, de par leur caract�re tr�s routier, constituent des endroits particuli�rement dangereux pour les cyclistes et il est indispensable de les s�curiser, aussi bien pour les cyclistes d'ailleurs que pour les pi�tons.
Enfin, ma derni�re interrogation portera sur les am�nagements cyclables existants. Un certain nombre d'entre eux ont �t� mal pens�s et se r�v�lent aujourd'hui impraticables pour diff�rentes raisons ; je parle bien �videmment d'am�nagements cyclables r�alis�s lors de la pr�c�dente mandature. Par exemple, les bandes cyclables peintes sur les trottoirs de certains boulevards, comme les boulevards des Mar�chaux, sont inutilisables car trac�es en d�pit du bon sens. D'autres am�nagements non s�curis�s servent de parking sauvage � des automobilistes ind�licats. C'est le cas de la piste du c�t� pair de l'avenue Daumesnil, squatt�e quasi continuellement par des v�hicules notamment aux abords du magasin de micro-informatique Surcouf (je parle du 12e arrondissement). Il est aujourd'hui urgent de s�curiser cette piste sur toute la partie allant du boulevard Diderot jusqu'� la place F�lix-Ebou�. Avec le futur am�nagement cyclable qui rejoindra la place F�lix-Ebou� aux Bois de Vincennes, � terme c'est la place de la Bastille et le Bois de Vincennes qui seront reli�s par un am�nagement cyclable utilisable en toute s�curit� et je souhaite donc savoir comment des am�nagements existants peuvent �tre repris et am�lior�s ind�pendamment des am�nagements nouveaux programm�s par la Ville et pr�sent�s dans cette d�lib�ration.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente.- Merci, Monsieur le pr�sident.
La parole est � M. Sylvain GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Je vais faire tr�s court.
Je suis tout � fait d'accord bien s�r avec ce que viennent de dire Christophe NAJDOVSKI, Sophie MEYNAUD et auparavant Roxane DECORTE.
Je voulais surtout intervenir pour rappeler � mon ami et camarade Denis BAUPIN que la Butte-Montmartre souhaitait devenir un quartier vert tr�s rapidement, d�s 2003, comme cela a �t� demand� par deux v?ux adopt�s � une tr�s large majorit� par le Conseil du 18e arrondissement.
Pourquoi la Butte-Montmartre devrait-elle ne pas attendre 2004 ? C'est d'abord un des endroits les plus embl�matiques de cette bataille qui a �t� men�e pour faire reculer l'automobile dans Paris.
Il y a eu, ces dix derni�res ann�es, de nombreuses actions sur la Butte pour faire des "dimanches sans voiture", et des op�rations pour montrer qu'on pouvait vivre dans un quartier sans �tre envahi par la pollution automobile.
La Butte-Montmartre est un quartier fragile parce qu'il y a des carri�res et que la circulation automobile fragilise les sous-sols de la Butte et aussi parce qu'il y a des milliers et des milliers de touristes qui y passent chaque jour et qui d�j� occupent beaucoup l'espace public.
La pr�sence de ces touristes est incompatible avec une pr�sence automobile importante.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons aider M. BAUPIN � convaincre M. SAUTTER d'obtenir plus d'argent d�s 2003 pour que la Butte-Montmartre n'attende pas la fin de ce plan triennal et puisse devenir rapidement le plus grand quartier vert de Paris.
C'est, je crois, le quartier le plus important en surface qui doit �tre transform� et bien s�r, je voulais me joindre aux pr�c�dents orateurs et aux pr�c�dentes oratrices pour leur dire et dire � M. BAUPIN que nous sommes tr�s satisfaits de ce programme.
Simplement un petit peu plus d'argent d�s 2003 serait le bienvenu. Merci.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.
Avant de donner la parole � M. Denis BAUPIN, il y a un amendement pr�sent� par Mme Elisabeth de FRESQUET, et les membres du groupe U.D.F... S'il n'est pas d�fendu, je ne vois pas de membres du groupe U.D.F... L'amendement tombe.
Je donne la parole � M. Denis BAUPIN pour r�pondre aux diff�rents orateurs avant de proc�der au vote sur cette d�lib�ration.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je voulais remercier tous nos coll�gues qui ont dit des choses si positives sur la d�lib�ration et sur ce projet de sch�ma directeur des quartiers verts. Je rappelle que ce sch�ma directeur sur 3 ans, 2002-2004, fait suite � un sch�ma directeur 1999-2002, et vise � contractualiser avec le Conseil r�gional d'Ile-de-france, qui cofinance ces am�nagements.
Je ne reviens pas sur les objectifs des quartiers verts. Ils ont �t� largement rappel�s aussi bien par Mme KUSTER que par M. NAJDOVSKI. Cela montre clairement que par rapport aux quartiers tranquilles r�alis�s sous la mandature pr�c�dente, nous sommes pass�s � une autre dimension en mati�re d'am�nagement de l'espace public.
Je vous renvoie � la Charte des quartiers verts r�alis�e tout au long de l'ann�e pr�c�dente ce qui nous a permis progressivement de finaliser les outils. Cette bo�te � outil rassemble les �l�ments de r�alisation des quartiers verts aussi bien en mati�re d'organisation de la circulation automobile, en mati�re d'am�nagement de l'espace public, qu'en mati�re de v�g�talisation, de circulation douce et de limitation de la vitesse automobile.
Je ne reviens pas non plus sur la question de la concertation. Cela a �t� rappel� � plusieurs reprises. C'est un �l�ment constitutif important de la r�ussite des quartiers verts.
Plusieurs quartiers verts sont dans le programme 2001. Ils sont en cours de concertation dans plusieurs arrondissements et donnent lieu � de nombreuses r�unions. C'est quelque chose qui demande, de la part des services de la Ville, et je les en remercie, une pr�sence importante aupr�s des �lus.
C'est une concertation qui se m�ne au niveau des arrondissements. Je sais que le quartier vert "Sarette" a donn� lieu � une dizaine de r�unions, que le quartier de Belleville a donn� lieu autant de r�unions. C'est un travail qui est long, et qui n�cessite - si on souhaite que la population s'approprie les am�nagements - que l'on prenne le temps de discuter de tout ce qui est propos�.
En g�n�ral d'ailleurs, on suit un processus qui consiste d'abord � faire un diagnostic, de fa�on � ce que l'ensemble des parties prenantes de cette discussion se mettent d'accord sur l'�tat de la situation et puis ensuite on passe aux propositions.
C'est au moment des propositions que les int�r�ts divergents peuvent s'exprimer. Mais, � un moment ou � un autre, il faut en arriver � la d�cision.
Je voudrais dire � Mme KUSTER que les diagnostics r�alis�s par la Direction de la Voirie sont particuli�rement int�ressants.
Ils prennent en compte �norm�ment d'�l�ments aussi bien les circulations routi�re, pi�tonne, l'accidentologie, le taux de motorisation des m�nages, la fa�on dont l'espace immobilier est occup�, soit par du logement, soit par du commercial, soit par des activit�s. Ils ne prennent pas en compte l'ensemble des politiques men�es dans les quartiers, ce qui para�t �tre un peu compliqu� si on souhaite malgr� tout s'en tenir � la notion de quartier vert.
C'est malgr� tout une suggestion qui pourrait �tre examin�e � l'avenir.
Je voudrais me r�jouir aussi sur le fait qu'on constate de la part des diff�rents arrondissements un enthousiasme tr�s fort par rapport � ces projets.
J'en profite pour signaler que ce programme a �t� r�alis� en totale concertation avec les maires d'arrondissement. J'ai rencontr� l'ensemble d'entre vous, et vous-m�me, Monsieur LEGARET, �tes venu dans mon bureau pour discuter de ce sujet assez longuement.
Ce sch�ma directeur des quartiers verts a �t� adopt� en liaison avec les maires d'arrondissement et d'ailleurs Mme KUSTER l'a elle-m�me indiqu�.
En ce qui concerne le 17e, le quartier qui �tait souhait� par la Municipalit�, fait partie des propositions qui vous sont soumises aujourd'hui, quelques questions locales ont �t� �voqu�es, dont deux principalement :
D'abord la question du quartier Montmartre. Je voulais signaler � Mme DECORTE que le 18e arrondissement est en effet l'arrondissement du Maire de Paris. Je ne pense pas pour autant que ce doive �tre un crit�re de pr�s�lection qui voudrait que l'on favorise syst�matiquement le m�me arrondissement.
Je sais bien que vous participez d'une minorit� aujourd'hui, qui �tait ant�rieurement majoritaire, dans laquelle cette pratique avait cours. Cela fait qu'aujourd'hui il n'y a plus de quartiers � tranquilliser dans le 5e arrondissement. Ils l'ont tous �t� dans la mandature pr�c�dente.
Pour nous, la question ne se pose pas. Je crois que Sylvain GAREL a bien r�sum� la question. Elle se pose budg�tairement.
Les quartiers verts n�cessitent des am�nagements nombreux. Le quartier de la Butte-Montmartre est le plus gros des quartiers verts que nous ayons retenu. Si lors de la discussion du budget primitif 2003, il �tait possible - mais je vois que Christian SAUTTER se bouche les oreilles - d'avoir un budget plus cons�quent, pour les quartiers verts, je me r�jouirais que l'on puisse acc�l�rer la r�alisation du quartier vert de la Butte-Montmartre.
En ce qui concerne le 19e arrondissement, l'amendement qui a �t� adopt� par le Conseil d'arrondissement n'a pas �t� pr�sent� en 3e Commission ni � cette s�ance. Je ne sais pas ce qu'il en est de la proc�dure dans un tel cas...
Ce que je voudrais dire � Roger MADEC, c'est que nous avons adopt� avec Christian SAUTTER le principe d'une ligne sp�cifique de r�am�nagement des quartiers tranquilles existants pour pouvoir am�liorer les am�nagements et pour mettre ces quartiers au niveau des quartiers verts.
Le quartier du Bassin de la Villette pourrait rentrer dans cette cat�gorie, m�me si le p�rim�tre est plus large.
Je vous propose qu'il soit repris dans le cadre de cette ligne budg�taire non pas la ligne budg�taire "quartiers verts" mais la ligne budg�taire de "transformation des quartiers tranquilles en quartiers verts".
En ce qui concerne le programme v�lo, je voudrais rassurer, moi aussi, Mme DOUVIN, sur les couloirs cyclistes � contresens, en lui rappelant notamment que plusieurs d'entre eux avaient �t� r�alis�s sous la mandature pr�c�dente.
Cela existe d�j� dans notre ville, notamment sur l'avenue Daumesnil qu'a �voqu�e Christophe NAJDOVSKI � l'instant.
Cela existe dans beaucoup d'autres villes qui ont adopt� une politique ambitieuse en mati�re de v�lo. Je pense � la ville de Strasbourg, o� il y a pr�s de 200 contresens cyclistes.
Cela fonctionne tr�s bien, il n'y a pas d'accidents plus nombreux sur ces couloirs cyclistes � contresens par rapport aux am�nagements cyclables classiques.
J'ai bien retenu par ailleurs votre suggestion qu'il y ait syst�matiquement des couloirs de bus dans les deux sens lorsqu'on met en place des am�nagements pour le bus. C'est un sujet qu'on pourra �voquer � propos du boulevard Saint-Michel dans quelques minutes, avec la ligne 38. Je retiens votre suggestion qui me para�t tr�s pertinente.
En ce qui concerne l'intervention de M. Christophe NAJDOVSKI, au sujet des places, je dirai plut�t des grands carrefours tels qu'on peut les conna�tre � Paris, et je pense � la Bastille, � la Nation, � la Concorde, � la R�publique, il est �vident que nous ne pourrons pas avoir un r�seau cyclable s�r et de qualit� si on ne s'attaque pas � ces points noirs.
Un diagnostic est actuellement en cours dans le cadre de l'�laboration d'un sch�ma directeur global pour les am�nagements cyclables de la Ville. C'est M. MARCHAL, l'ancien M. V�lo de Strasbourg, � la Ville de Paris maintenant, qui est charg� d'�laborer le diagnostic. C'est dans ce cadre que nous recherchons des am�nagements pour ces points noirs, que ce soient les grandes places ou des am�nagements en liaison avec les pistes cyclables existant en banlieue parce qu'une des grosses difficult�s du r�seau cyclable aujourd'hui c'est la liaison entre banlieue et Capitale.
Je conclurai donc sur les questions plus globales pos�es par Mmes DOUVIN, KUSTER et MEYNAUD en ce qui concerne l'ensemble du sch�ma. Il est �vident que nous proposons 15 nouveaux quartiers verts qui ne couvrent pas la totalit� de la Capitale. Dans notre esprit, l'objectif est bien que l'ensemble des quartiers de Paris soient, � terme, des quartiers verts, de fa�on � ce qu'il n'y ait pas de d�calage entre diff�rents quartiers, mais cela ne peut se faire que progressivement. Nous aurons l'occasion d'y revenir dans le cadre de l'�laboration du Plan de d�placement de Paris. Vous savez qu'il accompagne l'�laboration du Plan local d'urbanisme. Il est �vident que si nous voulons le r�ussir, il faudra sans doute r�ussir la mont�e en puissance budg�taire qu'a �voqu�e Mme MEYNAUD, et j'aurai l'occasion de me tourner vers Christian SAUTTER si nous voulons pleinement r�ussir.
Pour r�pondre en conclusion � Mme KUSTER, il est clair que notre objectif est bien une diminution globale de la circulation automobile et pas un report d'une rue sur l'autre ou d'un quartier sur un autre. C'est bien dans cet �tat d'esprit que nous concevons l'ensemble des am�nagements aussi bien sur les grands axes avec le programme mobilien et avec les quartiers verts qui constituent des outils totalement compl�mentaires.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Denis BAUPIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 121.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 121).

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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