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118 - 2002, DVD 141 - Approbation du Schéma-directeur d'accessibilité de la voirie parisienne aux personnes handicapées


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 141 relatif � l'approbation du Sch�ma-directeur d'accessibilit� de la voirie parisienne aux personnes handicap�es.
Plusieurs intervenants sont inscrits. Peu sont toujours parmi nous. Mme CAPELLE n'est plus l�.
Mme TA�EB se substitue � Mme CAPELLE. Allez-y.
Mme Karen TA�EB. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, voil� bien des ann�es que nous nous battons pour permettre aux handicap�s d'affirmer leurs droits � l'autonomie et nous sommes heureux de pouvoir aborder le sujet de l'accessibilit� de la voirie parisienne pour les handicap�s. Car dans ce domaine, Paris et plus g�n�ralement notre pays affiche un retard consid�rable et inacceptable. C'est pourquoi nous accueillons tr�s favorablement le "Sch�ma directeur d'accessibilit� au domaine public viaire" qui apporte des am�liorations sensibles dans le domaine des chauss�es et des trottoirs, de la signalisation au sol du mobilier urbain et des feux sonores. Bien s�r, on pourrait encore optimiser l'int�gration des handicap�s dans notre Capitale. A ce sujet, il nous para�trait judicieux d'envisager la publication du plan de la ville ou du plan de m�tro en braille, pour les non-voyants. Pour les handicap�s, dans leur ensemble, faut-il rappeler que, depuis longtemps, au Conseil, nous avons multipli� les interventions en vue de l'am�lioration de l'accessibilit� des transports publics. Nous avons interpell� les pouvoirs publics sur des questions aussi concr�tes que la construction d'ascenseurs dans les immeubles anciens, la cr�ation de r�sidences et d'appartements adapt�s, sur le manque d'enseignants dans certains �tablissements sp�cialis�s. Nous avons rappel� � l'ordre l'administration parisienne sur l'obligation qui lui est faite de montrer l'exemple en fournissant suffisamment d'emplois r�serv�s. J'esp�re que sous cette mandature, nous observerons des am�liorations sensibles de ce point de vue.
J'aimerais beaucoup insister sur le manque cruel de places en institutions sp�cialis�es, notamment pour adultes lourdement handicap�s qui ne trouvent pas de structures d'accueil adapt�es dans notre r�gion et qui, de ce fait, sont souvent envoy�s en h�pital psychiatrique ou transf�r�s � l'�tranger. Les autistes, par exemple, ont besoin d'un accompagnement important. C'est pourquoi trop de d�partements, qui ont la charge de l'aide sociale, rechignent � construire des centres sp�cialis�s. Il n'est pas normal que notre Ville ne dispose que d'un seul institut sp�cialis� pour les enfants autistes. Enfin, il faut faire un effort particulier en direction des associations. Elles jouent un r�le primordial en mati�re de politiques en faveur des handicap�s. Luttant sur tous les fronts, elles ont largement contribu� � l'am�lioration de toutes les cat�gories de handicap�s auxquels elles apportent leur soutien et dont elles assurent la repr�sentation. Il faut associer aux chantiers � venir, tous ceux concern�s directement ou indirectement par le handicap, parents, professionnels et, bien s�r, autorit�s politiques et administratives ou m�dicales, pour am�liorer les conditions de vie de tous les Parisiens concern�s et de leur famille. L'objectif �tant de donner toute leur place aux personnes handicap�es dans notre Ville et, � ce sujet, je voudrais f�liciter Mme P�n�lope KOMIT�S pour ce qui est d�j� fait dans cette direction et l'encourager pour ce qui reste � faire.
(M. Pascal CHERKI, adjoint, remplace M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Madame RIMBERT, vous avez la parole.
Mme H�l�ne RIMBERT. - Monsieur le Maire, on ne peut qu'appr�cier � sa juste valeur le travail effectu� lors de la pr�paration et de la r�daction du Sch�ma directeur d'accessibilit� de la voirie parisienne aux personnes handicap�es. Je me contenterai donc de faire 3 observations sur des points pr�cis.
La premi�re concerne les terrasses. Si celles-ci font partie du paysage parisien et aussi de l'agr�ment de vie de ceux qui les utilisent, elles peuvent �galement �tre une source de g�ne consid�rable en cas de d�passement, et notamment, bien s�r, pour les personnes � mobilit� r�duite. Vous nous annoncez une modification de la r�glementation. Nous voudrions savoir, d'une part dans quel sens celle-ci est envisag�e et d'autre part si une augmentation des effectifs des inspecteurs charg�s de la surveillance des terrasses l'est aussi, ceux-ci �tant en nombre notoirement insuffisant.
La seconde observation porte sur la n�cessaire r�vision du mobilier urbain. Mme KOMIT�S nous a annonc� en 3e Commission, que celle-ci �tait en cours. Je voudrais attirer votre attention sur deux points. Les cabines t�l�phoniques de type borne tonnelle sont mal d�tectables en d�pit des am�liorations envisag�es. De plus elles n'isolent pas du bruit des conversations et sont loin d'�tre esth�tiquement une r�ussite. Ce type de mat�riel me semble donc � proscrire pour toutes ces raisons.
D'autre part, le probl�me du stationnement sur trottoir des deux-roues est une s�rieuse �pine dans celui de la circulation des personnes � mobilit� r�duite et mal voyantes notamment. La question du stationnement des motos sur trottoir demande � �tre envisag�e avec une d�termination forte de la Pr�fecture de police, d�termination qu'aujourd'hui, nous ne sentons pas. Il est �vident que le stationnement des deux-roues doit faire l'objet d'un effort tout particulier au niveau de l'installation d'�quipements de voirie, qui leur soient destin�s pour �viter �galement l'accrochage des v�los � un poteau ou � une croix de Saint-Andr�, accrochage dont les propri�taires ne se rendent pas compte des cons�quences dangereuses qu'il peut avoir pour des personnes handicap�es ou mal-voyantes.
Enfin ma troisi�me remarque concerne les places de stationnement G.I.G./G.I.C. Le syst�me d'arceau rabattable que vous proposez est int�ressant, mais son prix en rend l'installation longue et co�teuse. Ne pourrait-on pas dans le m�me temps, envisager la dissociation de l'infraction du stationnement sur ces places des autres infractions en mati�re de stationnement payant pour en rendre le montant beaucoup plus dissuasif, comme cela est le cas � l'�tranger et comme M. MASSONI alors Pr�fet de police, nous l'avait laiss� entendre. Il serait ainsi possible de jumeler les 2 syst�mes, l'installation d'arceau sur certaines places, et l'augmentation du montant des amendes.
Pour conclure, je dirais que je suis favorable � ce sch�ma sous une r�serve mais qui n'est pas mince. L'article 2 de la d�lib�ration stipule que les d�penses correspondantes seront imput�es sur les diff�rents budgets de fonctionnement et d'investissement sous r�serve de la d�cision de financement. Alors n'avons nous aujourd'hui qu'une d�claration d'intention ? Aucune pr�cision sur le montant des budgets, sur leur financement et son origine ?
Sur combien de mandature ? Comment peut-on nous demander d'engager ce sch�ma sous une telle r�serve et sans nous donner plus d'�claircissements sur le financement.
Je vous remercie de votre attention.
(M. Christophe CARESCHE, adjoint, remplace M. Pascal CHERKI, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
M. Christophe CARESCHE, adjoint pr�sident. - Monsieur COUMET, vous avez la parole.
M. J�r�me COUMET. - Je souhaite, Madame KOMIT�S, vous adresser les f�licitations du groupe socialiste pour le travail que vous avez men�. Vous avez, par votre action, entam� le chemin pour que Paris commence � s�rieusement rattraper son retard.
Je souhaite n�anmoins que nous profitions de ce d�bat pour lucidement examiner quelques obstacles.
Tout d'abord, comme l'a dit notre coll�gue pr�c�dente, cela n�cessitera des moyens budg�taires cons�quents.
Je sais, a contrario de ce qui vient d'�tre dit, que certains sont d'ores et d�j� d�gag�s. C'est le cas pour le sch�ma d'�quipement des feux en r�p�titeurs sonores. Pour d'autres, comme les bornes r�tractables pour les places handicap�es, cela me semble totalement n�cessaire, mais lourd � assumer. Pourrions-nous envisager une programmation de tous ces �quipements ?
Ensuite, il semble n�cessaire de sensibiliser largement sur ce sujet. Cela ne concerne pas simplement les personnes directement concern�es que sont les personnes handicap�es ou les services de la Ville qui devront le mettre en place, mais aussi l'ensemble des Parisiens qui, pour accepter ces nouvelles contraintes, car il s'agit parfois de contraintes d'am�nagement, doivent les comprendre.
Enfin, il faudra examiner les rapports au r�el.
Je m'explique : toute r�gle contraignante souffre d'exceptions. Il nous faudra une m�thode pour examiner toutes les difficult�s qui se poseront localement.
Ensuite il conviendra de limiter les impacts sur l'esth�tique de la Ville. Nous ferons accepter toutes ces contraintes nouvelles � la condition d'�viter le jusque-boutisme. J'ai constat�, � la lecture du sch�ma, que la mesure a �t� votre orientation, Madame la Maire. Le sch�ma ne demande pas, par exemple, qu'il y ait des barri�res pleines qui auraient donn� lieu � des affichages ou graffitis.
J'attire votre attention sur un probl�me particulier, celui des potelets qui, outre le marquage des passages pi�tons, nous servent pour �viter le stationnement des v�hicules sur les trottoirs.
Il nous faudra sans doute trouver des moyens plus esth�tiques, � la fois appropri�s � ce sch�ma mais plus esth�tiques, pour que nous arrivions � limiter les stationnements intempestifs tout en ayant un impact limit� sur l'esth�tique urbaine.
Autre probl�me : au plan local, nous sommes demandeurs d'une m�thodologie pour la mise en ?uvre de ce programme. Je prends l'exemple des r�p�titeurs de feu. Nous avons �t� saisis, c'est � votre honneur, dans chacune des mairies d'arrondissement, concernant la mise en place de ces r�p�titeurs.
Comment allons-nous proc�der : quartier par quartier ? On en �quipant d'abord les carrefours les plus dangereux ?
Nous sommes demandeurs d'une m�thode.
Enfin, derni�re remarque : je rejoins ce qui a �t� dit, c'est la question tr�s difficile du respect des terrasses.
Il faudra bien qu'un jour - et je sais que ce probl�me ne vous concerne pas, vous, toute seule, mais l'ensemble de l'Ex�cutif municipal - nous instaurions une brigade volante qui pourra intervenir sur simple appel t�l�phonique les soirs ou les week-ends, car il est tr�s difficile de faire respecter la r�glementation en la mati�re.
Il faudra �galement que la Pr�fecture de police joue mieux le jeu car faire respecter la r�glementation des terrasses, c'est aussi de son ressort.
Encore une fois et pour conclure, ces quelques remarques n'enl�vent rien aux remerciements que j'ai exprim�s au nom de mon groupe en introduction.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme RENSON.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous avons suffisamment brocard� l'Ex�cutif municipal qui se targuait de concertations pour ne pas saluer le travail de l'Adjointe au Maire charg�e des personnes handicap�es. Celle-ci, afin de pr�senter � notre Conseil, ce jour, le "Sch�ma directeur d'accessibilit� � l'espace public viaire", a voulu associer l'ensemble des partenaires concern�s, associations, usagers repr�sentant les principaux handicaps, instances sp�cialis�es concern�es par ces probl�mes ainsi que des �lus au Conseil de Paris.
La concertation, pour une fois, n'�tait pas un vain mot. Encore e�t-elle pu �tre plus compl�te car des associations se sont plaintes de n'�tre point convi�es aux Assembl�es, les usagers ont sembl� tri�s. Moi-m�me, en charge des personnes handicap�es dans mon groupe, je n'ai re�u aucune invitation.
Concertation donc mais s�lectivit� des intervenants vraisemblables.
Il �tait important de r�actualiser ce dossier :
D'importantes dispositions l�gislatives avaient �t� adopt�es en 1975 et en 1987 sous l'impulsion de Jacques CHIRAC.
La pleine int�gration des personnes handicap�es dans notre soci�t� n�cessite la pleine accessibilit� de ces personnes � tous les domaines de la vie de la cit�.
Jean TIBERI, dans le premier guide destin� aux personnes handicap�es en 1998, demande aux administrations, aux services publics "de veiller d�sormais � mieux prendre en compte cette dimension essentielle".
Bref, tout le monde pense que la premi�re des libert�s est pour chacun de pouvoir se d�placer selon son d�sir. Or le cheminement sur les trottoirs devient de plus en plus difficile, d'autant que ceux-ci sont de plus en plus encombr�s par toutes sortes de mobiliers de confort, de d�coration, de protection, de propret�, de mobiliers li�s aux transports, � la communication, � l'information et au mobilier technique.
Il faut compter encore avec les entreprises des terrasses et des �talages sans oublier les innombrables chantiers.
Bref, se frayer un chemin au milieu de toutes ces contraintes est, pour une personne handicap�e, le parcours du combattant.
Quant � la travers�e des chauss�es, tout doit �tre fait pour transformer le moment de tous les dangers en une op�ration s�re et sans �quivoque.
On attendait donc ce sch�ma directeur d'accessibilit� � l'espace public viaire. Celui-ci se veut exhaustif. En fait, il ressemble � un catalogue o� les probl�mes sont �voqu�s, les uns apr�s les autres, avec des approches de solutions.
Il manque de souffle, d'une orientation g�n�rale qui �clairerait la strat�gie et ferait franchir une nouvelle �tape.
En particulier, comment concilier divers imp�ratifs ? Je ne veux en citer que quelques-uns.
Comment profiter d'une belle rang�e d'arbres, sans �tre g�n�s par les travaux de plantations qui dureront 18 mois ?
Faciliter la circulation des bus par des couloirs prot�g�s sans avoir � r�tr�cir les trottoirs permettant ainsi les livraisons, sans rogner sur la bande pi�tonne qui doit mesurer 1,80 m�tre, afin que deux utilisateurs de fauteuils roulants puissent se croiser ?
Sur ces voies o� le stationnement est impossible, comment permettre aux personnes handicap�es l'approche des grands magasins ou des commer�ants de leur choix, afin de faire, comme tout un chacun, tout simplement ses courses ?
De plus, dans la rubrique obsessionnelle de l'automobiliste devenu l'ennemi � abattre, vous souhaitez privil�gier et accro�tre le stationnement des deux-roues � moteurs qui polluent l'air autant que les voitures, qui sont responsables par leurs p�tarades, de grandes nuisances sonores, et qui de plus, se garent de fa�on anarchique, avec des coffres de plus en plus volumineux ou les roues d�bordant sur le trottoir et totalement impr�visibles pour les personnes mal-voyantes ?
D'ailleurs, ces personnes mal-voyantes ou aveugles s'estiment toujours un peu l�s�es par rapport aux utilisateurs de fauteuils roulants lors des consultations de handicap�s.
C'est regrettable car elles ont beaucoup � dire, en particulier sur les feux de signalisation tricolores dont le passage exclusivement cod� pour leur apprendre le passage � la phase "vert pi�ton" ne leur convient pas.
De plus, tout dispositif t�l�command�, feux de signalisation, places de stationnement r�serv�es aux grands invalides de guerre ou grands invalides civils pose le probl�me de l'utilisation de ces am�nagements pour les usagers des autres communes n'en disposant pas.
Ne serait-ce pas l� le d�but d'une discrimination g�ographique � l'encontre de la conception du projet ?
De plus, pourquoi ce Sch�ma directeur ne propose-t-il pas une synchronisation des diff�rents services responsables de travaux, sur et dans les trottoirs : E.D.F.-G.D.F. canalisations, chauffage urbain, afin que les tranch�es ne soient effectu�es qu'une seule fois, que la r�fection du bitume se fasse d'une seule pi�ce, plut�t que de pr�senter les mille rustines avec leur ressaut tout � fait pr�judiciable aux d�placements.
Puisque nous en sommes � la qualit� du sol parisien, je ne voudrais pas terminer ce propos sans poser l'ultime question : que vaut le cheminement le plus direct, le plus court, le plus horizontal, s'il est encombr� de d�jections canines sur lesquelles la personne handicap�e va glisser, se fracturer le col du f�mur ou souiller les roues du fauteuil qu'elle fait avancer � la main ?
Bref, ce sch�ma directeur est confus, pr�cipit�, non budg�t�.
Certes, il �gr�ne un chapelet de bonnes intentions et tente d'apporter des am�liorations aux probl�mes quotidiens et des solutions � leur complexit�.
Il ne pourra jamais prot�ger toutes les personnes les plus vuln�rables handicap�es r�elles ou handicap�es en puissance que nous sommes tous, et surtout, il ne pourra jamais remplacer l'attention port�e aux personnes handicap�es par les gens de c?ur, gens de c?ur que nous sommes tous au sein de ce Conseil.
Je vous remercie.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
La parole est � Mme BELLENGER.
Mme Genevi�ve BELLENGER. - Je voudrais d'abord saluer la m�thodologie qui a pr�valu � l'�laboration de ce premier Sch�ma d'accessibilit� de voirie, prenant en compte le handicap et, au-del�, le pi�ton, tout simplement, qui repr�sente 53 % des d�placements � Paris. Car s'occuper du plus vuln�rable, c'est s'occuper de tous : des enfants, des personnes � mobilit� r�duite, ou tout simplement de l'affirmation du pi�ton dans cette ville � reconqu�rir.
Je voudrais dire un mot, non seulement sur la m�thode concertante car ce sch�ma a �t� pr�sent� lors de la derni�re Commission extra-municipale des d�placements, mais sur la m�thode globale et situationnelle qui a pr�valu � son �laboration o� l'ensemble des associations pr�sentes faisaient ressortir le ressenti, le v�cu "d'experts non savants" � son tour pris en compte par les diff�rents services pr�sents lors de r�unions de concertation. Ainsi traduits, ces am�nagements propres r�pondent aux n�cessit�s situationnelles remont�es dans le cadre de ces r�unions.
Je voudrais aussi dire l'honn�tet� et la transparence du travail qui pr�vaut dans ce sch�ma puisqu'il n'occulte pas les difficult�s ; je pense notamment � la difficult� que nous allons rencontrer dans le cadre de l'installation des feux sonores pour personnes handicap�es, pour personnes mal voyantes : les passages pi�ton en deux temps qui sont tr�s g�n�ralis�s � Paris et qui sont encore l'h�ritage d'une logique privil�giant la fluidit� automobile. Ce pr�alable est un a priori indispensable pour r�aliser l'accessibilit�, avant m�me la probl�matique de mise en place de feux sonores. Sinon le but que nous poursuivons, l'accessibilit� pour tous aux services de la ville, risque d'�tre fortement p�nalis�e. On risque de faire jalonner la personne mal voyante autour des centralit�s et non pas vers celles-ci, l� o� elle d�sire aller.
En m�me temps, cela r�glera un probl�me fort et tr�s attendu de l'ensemble des citoyens de Paris pour que la travers�e d'une chauss�e se fasse le plus directement possible. Ainsi nous affirmerons vraiment la priorit� du pi�ton et de la marche.
Je voudrais �galement souligner que bien s�r, dans le cadre des 17 lignes mobiliennes de Paris, aux grands carrefours et aux grands p�les d'�changes, les feux sonores pour mal voyants seront pris en compte, assurant ainsi l'accessibilit� � la Ville et la mobilit� pour tous.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame KOMIT�S, vous avez la parole pour r�pondre.
Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci.
Effectivement, ce sch�ma est un sch�ma qui se veut �volutif puisqu'il y a un certain nombre de normes qui verront le jour au fur et � mesure des ann�es. Au niveau de l'A.F.N.O.R. et du Gouvernement, nous appliquerons ces normes. L'effort se poursuivra afin de r�aliser une v�ritable accessibilit� de la ville : voirie, cadre b�ti, espace public ou logement.
Pour r�pondre � un certain nombre de questions qui m'ont �t� pos�es concernant les terrasses et les caf�s, nous avons d�cid�, dans ce sch�ma, de r�duire ces emprises, de contenir les risques de d�bordement et de faciliter les op�rations de contr�le.
Effectivement, je suis d'accord avec M. COUMET concernant les effectifs car aujourd'hui nous avons uniquement 20 personnes charg�es d'instruire les demandes de terrasse et en m�me temps de proc�der � leur contr�le ; c'est une r�flexion sur laquelle je me suis pench� avec Fran�ois DAGNAUD et votre id�e de brigade volante est int�ressante.
J'ai �galement demand� au Pr�fet de police de d�velopper les contr�les sur ce sujet.
Concernant le mobilier urbain, je suis d'accord avec vous sur le fait que cette r�flexion s'inscrit plus largement dans le cadre de la r�vision globale du mobilier urbain.
Mon coll�gue, Jean-Pierre CAFFET, qui pr�side la Commission du mobilier urbain y tient particuli�rement et dans ce cadre-l�, au fur et � mesure que ces nouveaux mobiliers verront le jour, ils seront �galement �tudi�s dans l'esprit de ne pas g�ner l'accessibilit� des personnes handicap�es � la ville.
Nous avons effectivement �t� tr�s attentifs au probl�me de stationnement des deux-roues sur les trottoirs, que ce soit les deux-roues, v�los ou motos, avec la volont� de supprimer ce qu'on appelle les croix de Saint-Andr�, qui sont un accrochage facile pour ce type d'engin. Je crois que cela va aussi dans la r�flexion que m�ne Denis BAUPIN sur l'augmentation du nombre de parcs de stationnement pour les v�los et les motos.
Je reviendrai plus particuli�rement sur l'intervention de Mme RENSON. Je suis un peu surprise, vous parlez de s�lectivit� des intervenants ; qu'il s'agisse des associations ou des usagers, il n'y a eu aucune s�lectivit�, toutes les personnes qui ont voulu y participer y ont particip�.
Nous avons men� des r�unions pendant huit mois ; huit mois de travail, cela ne me semble pas pr�cipit�. Un membre de votre arrondissement, Mme ERBER, conseill�re d'arrondissement sur ce sujet, a particip� tr�s largement � l'�laboration de ce sch�ma en permanence. Donc, vous-m�me, vous avez d� �tre invit�, via votre Maire d'arrondissement car les convocations ont �t� syst�matiquement envoy�es aux Maires d'arrondissement. Si vous n'y avez pas particip�, vous devriez demander � votre Maire pourquoi il ne vous a pas transmis les documents.
Donc je r�fute totalement la notion de confus, pr�cipit�, je pense que c'est un travail qui aurait d� �tre fait depuis 20 ans, qui ne l'a pas �t�.
J'en viens � la probl�matique budg�taire, je pense que si on s'�tait int�ress� � ce sujet depuis 15 ou 20 ans, les investissements que vont n�cessiter la mise en place de ce document, on n'en serait pas l�.
Oui, nous l'avons budg�t�, nous savons que cela tourne aux alentours de 50 � 60 millions d'euros, cela ne se fera pas en un ou deux ans, nous allons programmer ces investissements sur une ou deux mandatures, en liaison avec les Maires d'arrondissement pour 2002. Nous avions d�j� un budget de 4,5 millions d'euros pour ces premiers investissements, j'ai demand� aux Maires d'arrondissement, notamment sur les feux sonores ou les places G.I.C., de bien vouloir me donner les listes de travaux qu'ils souhaitaient voir effectu�s et bien �videmment sur la programmation de tous les investissements qui sont � faire car nous sommes en train de lister tout ce qu'il reste � faire.
Les Maires d'arrondissement seront convi�s d�but septembre � une r�union pour examiner la fa�on dont nous mettons en place tous ces investissements sur les cinq ans qui viennent.
J'ai eu d'autres questions concernant les feux cod�s.
Oui, effectivement, comme dans toute concertation, il y a des gens qui sont en d�saccord. Il y avait des gens qui pr�f�raient, sur les feux, d'autres syst�mes. Il se trouve qu'une norme interminist�rielle a �t� publi�e en avril dernier qui r�glemente le syst�me. Donc, je voyais tr�s mal comment une ville comme Paris ne se plierait pas � cette r�glementation.
Concernant les usagers des autres communes, vous auriez d� lire le document, Madame. Vous auriez not� qu'en sus des t�l�commandes il y avait des boutons-pressoirs qui permettent aux usagers ext�rieurs � Paris de se servir de ce syst�me.
Pour finir, sur les travers�es en deux temps, oui, nous avons un petit souci. Nous sommes en train de tester un certain nombre de syst�mes qui permettent aux personnes non voyantes, quand elles sont au milieu d'une travers�e, de ne pas entendre les messages qui leur viennent des deux c�t�s de la rue et qui sont des messages contradictoires.
Donc, je pense que ce sch�ma n'est pas un catalogue de bonnes intentions, comme vous l'avez dit, Madame, il propose et il d�finit des solutions qui sont des solutions prescriptives et ce sch�ma a notamment pour but, � partir du moment o� il est vot� dans ce Conseil de Paris, que tous les travaux qui vont d�sormais s'effectuer sur le territoire de la voirie parisienne soient des op�rations prescriptives qui s'appliquent syst�matiquement, ce qui devrait donc faciliter tr�s largement la circulation des personnes handicap�es et �galement la circulation des pi�tons comme vous et moi.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Il y a un amendement technique n� 50...
Mme P�n�lope KOMITES, adjointe, rapporteur. - C'est un amendement qui vise juste � pr�ciser le libell� d'un certain nombre de phrases dans le document, donc je ne m'�tendrai pas.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - OK.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet d'amendement technique n� 50 d�pos� par Mme KOMIT�S.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet d'amendement n� 50 est adopt�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 141 amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2002, DVD 141).

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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